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Histoire pilote : Gérard Debrock

Double vainqueur du Bol d'Or en 1972 et 1973

Vainqueur des 4H de Montlhéry avec Michel Rougerie en 1971

Histoire pilote : Gérard Debrock (photo : DR)Le pilote français Gérard Debrock voit le jour le 22 février 1942 à Saint-Germain en Laye en région parisienne dans une famille aisée.
En grandissant, Gérard Debrock ne brille pas pour ses bons résultats à l’école. Il commence donc à travailler très tôt dans une usine. A seize ans, il acquiert une Vespa mais c’est véritablement aux environs de ses vingt ans qu’il se passionne pour la moto.

La naissance d'une passion

En admiration devant la Royal Enfield de son voisin, Gérard Debrock décide bientôt de s’en offrir une. Au guidon de sa 700 Royal Enfield Constellation, le jeune Debrock prend vite goût à la vitesse et s’engage dans quelques courses motos à la côte Lapize et sur le circuit de Montlhéry.
Les résultats sont loins d’être brillants mais Gérard Debrock se passionne pour le milieu. Il revend sa machine peu de temps avant de partir à l’armée et peaufine sa culture motarde en lisant Moto Revue.

En 1964, de retour de l’armée, il évite la compétition pendant un temps sur les conseils de ses parents. Mais son ami Philippe Daric, lui aussi passionné de courses motos, parvient à faire renaître ses envies de vitesse et de circuits. Les deux amis acquièrent chacun de leur côté une Norton 88 SS pour courir en formule sport. Encore une fois les débuts en compétition sont modestes mais Debrock apprend peu à peu son futur métier de pilote et de mécanicien.

Des machines capricieuses

Histoire pilote : Gérard Debrock (photo : DR)Au cours de l’année 1966, Debrock investit dans une 250 Bultaco mais cette dernière se montre capricieuse et ne parvient à terminer qu’une seule course, celle du Critérium du Mans. Il change de monture l’année suivante en optant pour une Norton 500 manx ex-Barbaroux. Hélas, la moto est d’une mécanique exigeante et les résultats en course s’en font ressentir.
A chaque année sa nouvelle machine et en 1969 c’est vers la Linto que se tourne Gérard Debrock. Cette dernière lui cause également quelques ennuis mécaniques mais lui permet d’empocher une victoire au Grand Prix de Mettet en 1970.

En 1970 toujours, il est contacté par Honda France pour participer aux 1000km du Mans ainsi qu’au Bol d’Or au guidon d’une Daytona. Associé à Christian Bourgeois, Debrock manque le podium sur les deux épreuves en raison de problèmes mécaniques.
La saison suivante, il obtient le nouveau modèle de la Linto mais doit faire face à la rude concurrence des toutes nouvelles Kawasaki 500 H1R. Il signe néanmoins quelques belles places avant de mettre en vente sa Linto. Pour la remplacer, il achète une 250 Yamaha TD2 d’occasion qui se montre bien plus compétitive.

Les 4H de Montlhéry avec Rougerie

Histoire pilote : Gérard DebrockC’est également au cours de l’année 1971 qu’il est approché par Michel Laprie, un préparateur talentueux, qui lui confie le guidon d’une 750 Honda pour les 1000km du Mans. Malheureusement, son coéquipier chute en course et met la moto hors service.
Il est également approché par Michel Rougerie qui lui propose de courir avec lui aux 4 Heures de Montlhéry. C’est un pari gagnant puisque les deux pilotes écrasent la concurrence pour signer la victoire.
Toujours dans le domaine de l’endurance, il est engagé par Georges Monneret pour le Bol d’Or mais une panne électrique puis une chute mettent fin définitivement à tout espoir de podium. 1971 est l’année de toutes les expériences pour Gérard Debrock qui s’essaye également au side-car sur le circuit Paul Ricard dans le rôle du singe.

Les heures de gloire en endurance

Ses premières années en compétition lui permettent de démarrer la saison 1972 avec une certaine assurance. Et pour cause, il triomphe au Mans avec sa Yamaha TD3 avant de remporter le Bol d’Or avec Roger Ruiz. Hélas, il se blesse après une chute aux 1000km du Mans.
En 1973, il reprend le guidon pour une nouvelle saison en endurance et en vitesse. Si sa carrière dans les courses de vitesse reste au point mort, ses performances en endurance font de lui une valeur sûre de la discipline.
Il remporte en effet les 1000km de Mettet, termine cinquième des 24H de Barcelone mais surtout s’offre une nouvelle fois le sacre au Bol d’Or avec comme coéquipier Thierry Tchernine sur Japauto.

Passage chez Honda

Histoire pilote : Gérard Debrock (photo : DR)Malgré cette nouvelle victoire avec Japauto, Gérard Debrock connait quelques différents avec les dirigeants qui refusent d’augmenter ses primes. Debrock préfère donc signer avec Honda où il rejoint Jean-Claude Chemarin. Ensemble, les deux pilotes terminent neuvièmes des 1000km du Mans, troisième au Bol d’Or et premiers aux 24H de Spa.
Pour l’année 1975, Debrock reste associé à Jean-Claude Chemarin avec qui il forme le Team Delta Charly mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Quant au Bol d’Or, Debrock, qui ne dispose pas d’un guidon d’usine, fait équipe avec Jean-Paul Boinet sur une 700 TZ préparée par la SMIEG.
Après une pole position devant les leaders Godier et Genoud, les deux pilotes s’offrent une remarquable sixième place.

L'heure de la retraite

En 1976, Gérard Debrock souhaite prendre sa retraite mais l’appel du circuit se fait plus fort et il s’aligne au départ des 1000km du Mans pour finalement terminer troisième. En compagnie de Jean-Claude Chemarin, il prend également le départ des 1000km de Metter sur une Honda d’usine mais la machine casse avant la fin de l’épreuve.
A l’issue de cette course, Gérard Debrock raccroche le cuir et il faut attendre 1979 pour le revoir prendre le guidon au Bol d’Argent avec une 1000 Kawasaki. Hélas, la course ne dure pas bien longtemps, son coéquipier chutant dès le premier relais.

Depuis, Gérard Debrock n’abandonne pas tout à fait la moto puisqu’il roule régulièrement en enduro pour son plaisir personnel.

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April