On vous donne les clés de la Suzuki Bandit
Le roadster mythique au rapport qualité/prix éprouvé
Pas besoin d’être un criminel de la route pour goûter à la Suzuki Bandit : ce roadster se décline en différentes cylindrées en France allant des modèles 400 à 1250. A noter que l'on trouva également des 250 et surtout des 750 cm3 commercialisés à l’étranger.
1989 : les 250 et 400 envahissent le marché
Grande absente du marché français, la Bandit 250 s’avèrera très efficace en ville avec ses 38 chevaux. Si elle se fait naturellement déposer lorsqu’il faut monter dans les tours et chercher la performance, la Bandit ne manque pas de vivacité ou d’agilité. Cette moto convient plutôt aux petits gabarits, avec une hauteur de selle de 74,5 cm et un poids de 144 kg, augmenté de deux cm pour le modèle 250V. Déclinée en plusieurs versions durant les années 1990, dont certaines limitées, elle a su ravir les citadins appréciant le look affirmé du roadster.
Si la 250 n’était pas commercialisée en France, la 400 vous a permis de la prendre en main dans l’Hexagone dès 1991. Dotée d’une cylindrée de 398 cm3, la GSF 400 Bandit développait 54 ch à 10600 tr/min pour un couple atteignant 3,9 mkg à 9600 tr/min. Avec un poids et une hauteur de selle passés à 165 kg et 79 cm, la monture reste légère – logique pour une petite cylindrée. Au-delà des chiffres, la 400 est sans conteste une incontournable pour effectuer ses débuts à moto et les jeunes conducteurs d’antan s’en souviennent avec une certaine nostalgie… Seul petit hic : le confort, qui fait d’elle une citadine plutôt qu’une moto à emmener sur de longs trajets !
1995 : montée en grade
La sortie de la Bandit 600 est une bombe ! Il s'agit ni plus ni moins du lancement du vrai premier roadster, initialement une sportive décarénée héritant ainsi pour la Bandit du moteur de l'ancien GSX-F 600 aussi appelée Katana, au couple modifié pour être plus présent à bas régime et le tout à un prix plancher. Un excellent compromis entre conduite citadine et sur autoroute, grâce à sa maniabilité, sa cylindrée de 599 cm3 et son couple, à l’origine de 5,5 mkg à 9500 tr/min. Résultat, un roadster pétillant qui rompt avec la Diversion avec plus de plaisir. Ce sera la première moto pour de nombreux motards. Et elle connait un succès immédiat, trustant le podium des ventes de l'hexagone plusieurs années de suite.
Plusieurs évolutions ont été à noter entre les premières montures, la principale s’appliquant en 2000 pour les modèles N et S. Le châssis arrière a notamment été modifié, de nouveaux carburateurs ont été intégrés. Pour les consommateurs, le réservoir d’essence a bénéficié d’un litre supplémentaire pour atteindre le seuil des 20 l et le poids à sec est passé de 196 à 204 kg. Les modèles N et S étaient disponibles en France dans plusieurs coloris, rouge, noir et bleu se faisant seconder au vert bouteille pendant deux ans pour la version N.
L’année 2000 a apporté une Bandit plus rebelle, au caractère plus compétiteur et ainsi légèrement moins prompte à accompagner les jeunes conducteurs dans leurs premières virées. La finition soignée de la nouvelle monture allait de pair avec l’augmentation de son prix, mais à nouveau, Suzuki faisait la part belle au rapport qualité-prix avec de nombreuses nouveautés justifiant cet investissement supplémentaire, comme les instruments de bords, un phare arrière qui semblait emprunté à la SV, une selle plus large, une nouvelle poignée arrière à l’esthétisme rehaussé pour ne citer qu’eux.
La cylindrée a donc tenu ses promesses, en permettant à Suzuki de rivaliser face à ses concurrentes ! Mais les amateurs de la Bandit n’en avaient pas fini avec de nouveaux modèles à venir et ce malgré l’absence de 750 sur le marché français, ce compromis entre la 600 et la 1200 qui ne sera jamais importé en Europe.
1996 : on double la mise avec la 1200
Il faut satisfaire tous les motards : Suzuki permettra, un an après la 600, à sa clientèle de découvrir la 1200, dotée d’une cylindrée de 1157 cm3.
Sur cette monture, on passe d’une galaxie à l’autre : le poids augmente, passant à 211 kg à sec et 214 pour la version S, la hauteur de selle fait oublier les devancières avec 83,5 cm annoncés à la sortie… mais ces changements vont de pair avec les 98 ch dégagés à 8500 tr/min et le couple de 9,2 mkg à 4500 tr/min, qui passera à 9,5 mkg à 6500 tr/min lors de la version 2001 des modèles S et N, à la selle abaissée à 79 cm à cette occasion.
Un couple ressenti sans problème lors de la descente des rapports, ce qui ne manquait pas d’impressionner ses dompteurs ! Sur ce point, les modèles N et S vont aborder des stratégies différentes, pour séduire une clientèle très différente : plus volatile, la N se plaît davantage sur des départementales, tandis que la S sera plus docile lorsque l’accélérateur se lance à corps perdus dans des vitesses plus élevées.
Plus stable et moins agile, la 1200 annonce la couleur : le public ne sera pas le même, malgré une persistance du rapport qualité/prix, amenant sur le marché une 1200 au prix similaire à quelques 600 concurrentes pour l’époque ! On passe à la maturité, après les premiers modèles : voilà comment pourrait se définir la 1200. Celle-ci se révèle également encline à consommer peu pour l’époque, avec une réserve de 4,5 litres qui ravissait sans conteste ses propriétaires.
En 2006, le système de refroidissement SACS également embarqué sur les GSX-R sera abandonné, la tendance s’étendant aux divers modèles de la marque. En option, les motards pourront opter pour l’ABS, qui sera intégré plus tard dans certains modèles de 1250.
2005 : retour aux sources
Alors que la Bandit 600 constituait un succès commercial indéniable, Suzuki a lancé en 2005 la GSF650 en version N et S. Coup de jeune pour cette évolution de cylindrée à 656 cm3, qui passe de 0 à 100 en 3,6 secondes dans la version N initiale.
Les lignes ne donneront pas le mal du pays aux amateurs de la Bandit 600 et d’ailleurs, celle-ci reste taillée pour la conduite citadine de par sa position de conduite notamment. Evidemment, le rapport qualité-prix sera à nouveau l’un des atouts indéniables de la GSF650.
Avec une puissance de 78 ch à 10200 tr/min et un couple de 6,5 mkg à 7500 tr/min pour la première version N, le fameux creux à mi-régime de la 600 se fait oublier avec le nouveau modèle pour plus de souplesse. Une version GSX F arrivera par ailleurs en 2008, s’inspirant de la puissance des modèles GSX-R pour un look plus sportif et une nouvelle cartographie moteur.
En somme, même si elle reste conçue pour la conduite sur route, la Bandit se dote de plus de polyvalence. Celle-ci ne s’arrête pas à la conduite : le confort est au rendez-vous à la fois pour le pilote et le passager.
Comme pour la 1200, la réserve de 4,5 litres joue bien son rôle au sein du réservoir de 20 litres. Ce n’est d’ailleurs pas seulement au niveau de la consommation qu’arpenter la route se fait sans soucis : si la 600 avait eu tendance à devenir plus complexe à prendre en main au fil des évolutions, il n’en va pas de même pour la 650, qui, outre son prix, mène le débutant sereinement à ses premières virées.
En 2009, l’esthétisme a été revu et corrigé par la firme japonaise pour les versions naked et carénée. Le modèle S prendra d’ailleurs un sacré coup de jeune, avec une nouvelle bulle de carénage avant, un nouveau phare arrière ou encore des caches sur la colonne de direction. Les montures seront disponibles en bleu, rouge, gris et noir.
Cette Bandit s’est parfaitement placée dans la philosophie Suzuki : des améliorations par petites touches pour actualiser un modèle à partir d’une première copie efficace.
2007 : Suzuki fait évoluer la 1200
L’arrivée de la Bandit 1250 en 2007 est surtout conditionnée par les normes Euro3 : moteur à injection, système de refroidissement liquide et catalyseur font ainsi partie des nouveaux ingrédients ajoutés au modèle phare de la marque, lui-aussi un gros succès commercial dans son créneau de cylindrée.
La Bandit 1250 sera déclinée en plusieurs modèles, dont la 1250GT qui sera par ailleurs dotée d’un GPS à son arrivée en 2008. Dotée d’une tête de fourche, la 1250 devient S et passe au GSX FA pour une version entièrement carénée. Quels que soient les modèles, l’évolution par rapport à la 1200 ne saute pas aux yeux au premier abord. Laisser tomber le système SACS pour 4 cylindres liquides a rehaussé la cylindrée de 1157 à 1256 cm3. Un grand pas.
La selle est réglage en hauteur sur deux positions, ce qui annonce la couleur au niveau du confort de conduite : les premiers tours de roues se font sans encombre, presque plus aisément que sur l’ancien modèle. Toujours aussi polyvalente, elle sait se tenir en ville comme sur autoroute, même s’il faudra savoir l’encaisser au guidon !
Si le réservoir a été tronqué d’un litre, ce n’est pas un hasard : la consommation a été sans conteste revue à la baisse – du moins, hormis pour la conduite sportive. Utile lorsque la monture, contrairement à certaines de ces devancières, 600 en tête, est en mesure de vous accompagner lors de longues virées.
Davantage conçue pour les petits gabarits en dépit de la hauteur de selle réglable, la 1250 tient ses promesses sur tous les plans, mais se serait-on attendu à une autre conclusion face à tant de polyvalence ?
Commentaires
A 57 ans...je roule avec un BT1200 de 2004 avec 70000 kms et avec cette monture sans soucis particulier...que de l'entretien normal.
29-05-2013 17:21Je suis ravi de voir encore un article sur cette légende qui apparaissait comme la moto du pauvre...10/10
pour le 1er bandit 600,(le scélérat, responsable de la disparition du 400, mais passons), ça ne serait pas plutot le moteur de l'ancien 600 GSXF?
29-05-2013 22:04le R n'existait pas, à l'époque, le 600 sport chez suzuk', c'était le F, j'ai failli en acheter un 500$ en 97 aux US :
[www.bikez.com]
tom4
si je reprend un vieil article de 1999, c'était bien le GSXR ?
30-05-2013 02:46[www.lerepairedesmotards.com]
je vais refouiller...
Je plussoie Tom4, la 600 avait hérité du moteur de la GSX-F 600, appelée Katana dans certains pays, jamais importée chez nous.
La 600 GSXR est sortie en 97, son moteur n'était déjà plus de la génération SACS.
30-05-2013 04:41
correction apportée ! merci.
30-05-2013 06:07Sacrilège! l'auteur même de "BanditMania" se trompe sur l'origine de celle qui a fait son "oeuvre"!
30-05-2013 09:21heureusement qu'il a des ouailles éclairées :)
30-05-2013 09:52avec le recul, si j'avais acheté ce 600 gsxf au states, celui d'un pote qui démissionnait, je me demande encore comment j'aurais roulé avec labas, en jeune permis, sans équipement, sans expérience.
j'aurais surement fini emplafonné dans un bison
tom4
pas là où j'étais
tom4, mais on sort du sujet initial
ps: il y en avait partout-partout-partout
ps2 : [www.lerepairedesmotards.com] 30-05-2013 11:51
le 600 gsx/F à été importé ..en petite quantité ou de façon individuel p-ê??...puisque j'en ai vu immatriculé en France dans les années 90 30-05-2013 15:57
30-05-2013 16:06
Ou alors Christian voulait dire un B1200.
30-05-2013 16:40Pour la 600 GSX-F, oui qques unes ont été importées au compte-gouttes, mais elle ne figurait pas au catalogue Suzuki France.
en Belgique, la GSX-F 600 était importée normalement.
30-05-2013 18:52je n'ai jamais compris pourquoi ils n'ont pas utilisé le 750 dans les Bandit... ils ont même fait évoluer le 600 en 650, au lieu de reprendre le 750 plus coupleux
la 400 était au départ avec un pot tout noir, des jantes blanches...
vraiment une bécane magnifique (bien plus que les 600 et 1200 qui ont suivies)
s'il l'avaient sortie avec le même look et le moteur 750W de la GSX-R, ça aurait été également un carton, comme une Z750 avec plus de 10 ans d'avance!
elle n'a juste jamais été importée
en france aussi les 600 GSX-F étaient au catalogue, mais pas les 600GSX-R cités par erreur au départ
30-05-2013 21:33
Tu peux nous préciser en quelle année ?
Parce que je suis d'accord qu'elle y était fin 90's début 2000
mais on parlait pas de celle-là.
30-05-2013 21:58
au temps pour moi, il s'agissait des 750 et pas 600 qui n'étaient pas non plus importées
30-05-2013 22:06
On est d'accord.
30-05-2013 22:24Ceci dit, je rejoins jeandemi : le look de la 400 avec le moulin de la 750...
Ca aurait fait un carton
le 750 a bien été utilisé pour le Bandit.... mais ils l'ont gardé pour eux au Japon
30-05-2013 23:48quand on voit le succès des roadsters 750 qui ont suivi, on se demande effectivement pourquoi le 750 n'est jamais arrivé chez nous
çà m'aurait bien dit, un Bandit 750...
je me rappelle pas que le ZR7 ait fait un si gros carton que ca... 31-05-2013 07:11
Le gsxf 600 a été importé au compte goutte en France, il y en a eu quelques uns, mais très très peu.
31-05-2013 09:34je m'étais renseigné chez suzuk vers 98/99 (avant le "cul de poule"), et mon concess m'avait dit "y'en a, mais c'est rare, c'est dire, j'en ai jamais vu en révision chez nous".
c'est bête, esthétiquement, il faisait bien moins mastoc que le 750
tom4, les bandit sont tous nazes, sauf le 400 et le 1200 1er du nom :)
Vous avez juste oublié l'Inazuma 750 ... Pas un succès mais une moto plus qu'attachante. J'en ai eu une pendant une petite année avant de m'offrir la version 1200 qui a un look encore plus roadster que la Bandit grâce à ses 2 combinés arrières.
21-06-2013 23:08Ha la bandit 650 !!!
22-06-2013 19:10Que du bonheur !
La mienne, que j'ai acheté en 2005 approche les 130.000 bornes, elle fonctionne nickel, démarre au 1/4 de tour, batterie d'origine et à part l'embrayage que je viens de faire refaire, aucun gros travaux dessus.
C'est une machine increvable et malgré que je possède une Z750, je ne m'en séparerai jamais.
ben, son moteur ne datait pas de la fin des années '80, mais du début des années '70... celui de la Zephyr, lui-même tiré de celui de la Z650...
pas vraiment la même fiabilité... et son look, heu inspiré de la Bandit, mais en encore moins bien fini... 23-06-2013 16:57