Histoire constructeur : Italjet
Fondé par le pilote et concessionnaire Ducati Leopoldo Tartarini
Des liens solides avec Bultaco et Hyosung
Fils d’un pilote et concessionnaire moto, Leopoldo Tartarini se lance à son tour dans une carrière de pilote avant de devenir concessionnaire Ducati. En 1959, il fonde sa propre marque de motos qu’il baptise Italemmezeta qui prend finalement le nom d’Italjet au début des années 60.
Les premiers modèles arborent des moteurs de 125cm3 issus de MZ, Velocette ou encore Triumph tandis que les parties cycles sont conçues maison. En 1962, Italjet se spécialise dans les cyclomoteurs sportifs avec des modèles phares comme le sport Junior, le Mustang 50 SS ou encore le Vampire 50.
La Grifon 650 à l'assaut du marché des gros cubes
La marque cherche ensuite à percer sur le marché des grosses cylindrées en présentant des machines munies de moteurs 750cm3 et 500cm3 estampillés Royal Enfield ou Velocette. En 1971, Tartarini parvient à se procurer des moteurs de Triumph Bonneville T120 qu’il loge dans des parties cycles de conception maison. C’est la naissance de la Grifon 650 qui connait un joli succès notamment sur le marché américain.
Cependant, le prix de vente de la Grifon est bien supérieur aux machines concurrentes et Italjet doit mettre fin à la production de ce modèle dès 1971.
L’année suivante, la marque se dote de moteurs Minarelli et Yamaha et met au point son modèle Buccaneer, un bicylindre deux-temps de 125cm3 plus abordable.
En 1979, le constructeur italien s’intéresse au trial et se rapproche de la firme espagnole Bultaco avec qui elle noue des accords.
Une machine de trial italienne avec Bultaco
Titrée à cinq reprises championne du monde de trial, Bultaco s’apprête à stopper sa production. Leopoldo Tartarini, fondateur d’Italjet mais également importateur Bultaco pour l’Italie, en profite pour récupérer des pilotes et un ingénieur de la marque espagnole pour mettre au point une moto de trial entièrement italienne.
En 1980, Italjet engage sa machine de trial en championnat du monde. Autrefois pilote pour Bultaco, c’est l’Américain Bernie Schreiber qui est chargé de faire briller l’Italjet en compétition. Le succès est immédiat puisque la marque devient vice-championne du monde et s’assure une belle publicité à l’échelle internationale.
Pourtant, la machine trial de 350cm3 s’avère assez lourde et peu maniable. Tartarini décide en conséquence de revoir la conception de la moto et l’allège de près de huit kilos au travers de sa version « Piuma » suivit d’une déclinaison 350 4t Scott. Hélas le succès n’est pas au rendez-vous et Bultaco disparait définitivement en 1983.
Un lent déclin
Italjet perdure néanmoins et passe un accord dans les années 1990 avec la marque Hyosung qui lui fournit plusieurs moteurs de 650cm3. Cela permet au fabricant italien de donner naissance à la Grifon 650 dévoilée en 1999 mais aucune production en série n’est prévue.
En 2000, la marque décide de se lancer un nouveau défi en s’engageant en championnat du monde de vitesse en catégorie 125cm3. Le constructeur permet de lancer la carrière de plusieurs jeunes pilotes tels que Leon Camier ou Leon Haslam. Pourtant, les résultats ne sont guère significatifs et Italjet décide de se retirer du mondial dès 2002.
En 2003, Italjet est confronté à un marché déclinant et fait faillite. Petit à petit, plusieurs de ses filiales européennes disparaissent tandis que la marque subsiste de manière plus confidentielle en proposant ses scooters Dragster et Velocifero ainsi que des mini motos et des vélos électriques.
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