À vendre, moto, foule auption

La dernière crapulerie commerciale à la mode dans l'auto arrive dans la moto

Je n'ai rien contre les filtres à cons, surtout quand ils sont payants.

Il semble qu'un certain constructeur de motos veuille s'essayer à la dernière crapulerie commerciale à la mode. Je n'ai rien contre les filtres à cons, surtout quand ils sont payants.

C'est l'histoire d'une ribambelle de cons. Chacun joue un rôle très pointu au fil d'une épopée tordue. À l'origine, il y a un petit con, arriviste standard, qui cherche à se faire bien voir auprès de son grand con de chef.

Dans son travail, le petit con est payé à inventer des crapuleries. Plus c'est crapule, plus il est payé. Comme le petit con est très con, il confond gagner de l'argent et être riche (le con !).

Le petit con est tout fier : il a mis au point une crapulerie particulièrement osée, crapulerie qu'il soumet à son grand con de chef. Le grand con hésite : en plus d'être timoré, il est doté de peu d'imagination -ce qui explique qu'il est chef. Mais... sait-on jamais : si la crapulerie fonctionne, il dira qu'elle est de son invention ; si elle ne marche pas, il saquera le petit con.

Donc il soumet la crapulerie au super con, le patron de sa boîte. Le super con est entouré d'une myriade de sous-cons dont la principale compétence réside dans leur faculté à flairer l'humeur de leur super con de patron afin de rester dans ses faveurs -tout un art.

Le super con, lui, est un fonceur. Sur les couvertures des magazines, il est désigné "méta-con de l'année". Lui, il n'hésite pas : cette crapulerie, c'est l'avenir ! Faut être les premiers ! Les first ! Faut être market-bougeur ! Faut shooter du paradigme ! On fonce ! (le super con ne finit jamais une phrase sans point d'exclamation, c'est l'effet secondaire du cocktail citrate de sildénafil - benzédrine qu'il s'enfile au petit déjeuner pour rester un méta-con au top du top).

L'armée de sous-cons, qui se méfie de l'excès de points d'exclamation, paye fort cher une boîte à cons pour changer la crapulerie en aubaine grâce à une grosse couche de conneries, un peu comme on change les citrouilles en carrosse. Les cons, ça vit souvent dans un conte de fées, avec plein de fric, de grandes baraques et de grosses machines qui font vroum-vroum -des rêves à la con, quoi.

Dans les rédactions des magazines qui cirent les pompes des méta-cons, ça frétille un peu :

- Cette crapulerie, là, ça serait pas un peu trop une crapulerie ?

- Bah non. Regarde : si je fais un copier-coller de cette grosse couche de conneries, en fait c'est une aubaine et plus du tout une crapulerie.

- Ah, ok. Bien vu. Du coup, on nommerait pas l'aut' super con "méta-con de l'année prochaine", pour changer ?

- Pas bête. Pis ça va faire plaisir au service pub.

Sur lérézosoçio, la grande mare aux connards, ça frétille grave :

- C'est une crapulerie ! Crie. Bave. Hurle. Prout.

- Ménon ! Copier-coller : crapulerie -> aubaine. Gâteau. Étoile. Cadeau. Licorne. Bisou.

- Mais si ! Caca. Boudin. Prout.

Dans les concessions, les mini-cons chargés de vendre la crapulerie n'en peuvent plus à l'idée des cadeaux-bonux de fin d'année qu'ils vont palper grâce à ça (eux aussi confondent gagner de l'argent et être riche -les cons !).

Et ils ont raison, ces cons ! Leurs cons de clients, trop cons pour gratter la grosse couche de connerie et découvrir la crapulerie sous l'apparente aubaine, signent tous comme de gros cons.

Comme dit l'adage : faut jamais essayer de rattraper un couteau qui tombe ; ou, dans le cas qui nous intéresse : faut jamais détourner un con de client d'une crapulerie poussée par des mini-cons sur la foi du discours d'une boîte à cons oeuvrant pour un super con de patron afin qu'un petit con se fasse bien voir de son grand con de chef.

Voilà. Tu sais tout.

Pour la suite... s'toi qui vois.

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