Le Portugal enterre le contrôle technique moto
Les parlementaires portugais votent l'abrogation du contrôle périodique
Une mesure qui devait entrer en vigueur au 1er janvier 2025
Le contrôle technique des deux-roues motorisés est loin d'être populaire en France comme en témoignent les nombreuses actions menées au fil des ans, y compris depuis l'introduction en force du dispositif, à l'image de l'appel au boycott lancé par la Fédération Française des Motards en Colère.
En attendant de connaitre les chiffres officiels et le bilan de cette première année partielle de contrôle technique obligatoire, c'est le Portugal qui vient de rejeter officiellement le contrôle technique moto imposé par l'Europe.
Nos voisins lusitaniens ont en effet vu leurs parlementaires voter contre l'instauration du contrôle technique obligatoire qui devait avoir lieu le 1er janvier prochain dans le pays.
Le Grupo Acção Motociclista, ou GAM s'est félicité de ce résultat obtenu après plus d'une décennie d'opposition :
La décision d’imposer un contrôle technique périodique obligatoire pour les motos au Portugal, le 1er janvier 2025, est définitivement enterrée. L’attente a été longue, mais elle est là : le Portugal n’introduira pas de contrôle technique périodique obligatoire pour les motos. Après plus de 12 ans de lutte pour sensibiliser les gens à la réalité des faits entourant le sujet, nous avons finalement obtenu que le gouvernement portugais soit de notre côté : le contrôle technique périodique obligatoire pour les motos a été abrogé hier par la majorité parlementaire portugaise.
En France aussi, on aurait pu connaitre ce dénouement, car à l'origine, c'est grâce au soutien du gouvernement et des parlementaires que le contrôle technique avait été reporté. À l'été 2021, un décret instaurant le CT avait été pris en catimini puis annulé à la va-vite suite à la levée de boucliers.
L'État s'était ensuite engagé à mettre en place des mesures alternatives pour améliorer la sécurité des deux-roues motorisés et accompagner la transition énergétique du secteur afin de se substituer à l'introduction d'un contrôle périodique, solution qui était initialement envisagée. Mais malgré les annonces, aucune promesse n'a été tenue et les propositions ne se sont jamais concrétisées, permettant aux recours menés par quelques associations d'aboutir et de contraindre le gouvernement à faire appliquer la règlementation européenne.
Commentaires
Comme quoi les députés et le gouvernement portugais n'ont pas que des moules et des poils...ils ont aussi des "bolas" , pas comme chez nous
10-12-2024 07:43Il y a lieu d'espérer mais quand on voit le spectacle actuel il y a de quoi douter de nos députés et de notre président.
10-12-2024 07:56Je dirais aussi que les députés portugais sont moins vénaux que les nôtres , ne cédant pas au chant des lobbyistes de tout poil ....
10-12-2024 08:32Il y en a pour qui l'intérêt personnel passe avant celui de la nation et de soa population !
Ohhhh le joli argument "de toute façon on n'a pas le choix, c'est l'Europe qui l'impose" qui vient de se fracasser par terre...
10-12-2024 10:02(cela dit, la France est beaucoup moins libre vis-à-vis de l'Europe que tous les autres pays européens, merci à ceux qui ont inscrit ça dans notre Constitution)
Picabia, quel espoir? On a l'Assemblée qu'on mérite. Voter en donnant autant de force à deux coalitions extrémistes ne pouvait pas aboutir à autre chose que ce qu'on vit aujourd'hui. Aucune surprise pour moi, sinon que une censure en fin d'année est une réelle volonté de créer le chaos, ni plus ni moins, sans volonté collective.
Si seulement cela pouvait faire reflechir ceux qui se sont laisser leurrer par des discours faux et populistes: cette censure va nous faire perdre énormément, et au quotidien. Une éventuelle réforme du CTM, là, franchement, est enterrée sous les gravas de tout ce qui s'est arrêté/annulé et va s'arrêter au 1er janvier.
Bonjour,
10-12-2024 10:54Si les Portugais font un enterrement, est il possible de procéder à une livraison avant la fermeture du cercueil, il y aurait pas mal de chose à mettre dedans ?
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Le Portugal ne fait que continuer ce que la France à cessé.
12 ans de lutte, cela correspond à 2012, premier refus par le sénat en France.
Mais ce qui est "enterré", pour eux, c'est la mise en place au 01/01/2025, pas une annulation et un enterrement de la consigne Européenne et la mise en place un jour ou l'autre, c'est juste un report de timing.
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Les escrologiques n'ayant plus à s'occuper de nous, vont avoir plus de temps pour s'occuper d'eux.
C'est comme le gui dans un arbre, qu'une question de temps et tant pis pour l'arbre, il y en à d'autres.
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Ce qui serait intéressant, c'est de connaître les mesures alternatives qui ont étés proposée par les Portugais pour aboutir à cette annulation.
Bonne journée
Tu l'as dit toi-même : on a l'assemblée qu'on mérite ....Mais on s'écarte du sujet !
10-12-2024 10:56Grosso modo 15 millions d'électeurs qui passent à la trappe, après on nous reproche de ne pas voter ou mal voter.
10-12-2024 12:56Ils ont peut être un parlement Portugais un peu moins paillasson devant Bruxelles.
La censure prévue dans la constitution est l’expression de ces millions de voix.
Le peuple est souverain mais d'autres un peu moins ou pas du tout.
Salut
Apparemment rien.[eco.sapo.pt]
...et rien non plus pour les ouloucouptères
V 10-12-2024 13:27
Gnagnagna les députés...
10-12-2024 13:29Comme le rappelle Alf, le sénat s'est opposé au CT périodique moto,... tout comme les députés.
Le passage en force est survenu (en plein mois d'aout 2021) du gouvernement Castex, après une précédente tentative de Manuel Valls quelques années plus tôt.
Historique du CT moto (par FlatFab)
Charlie, ce n'est pas le gouvernement qui est passé en force, mais un truc un tout petit peu au dessus: le Conseil d'Etat.
10-12-2024 14:57Ce qui est profondément différent, mais ne nous embêtons pas avec de menus détails
Après des mois et des mois de tergiversations, de renoncements et de non engagement du ministre des transports.
10-12-2024 15:05Bref cela n’intéressait personne.
Ouais, enfin, vu les errements et l'enfumage des gouvernements successifs (Djebarri, puis Beaune ), le Conseil d'État pouvait difficilement faire autrement.
10-12-2024 15:13Les fameuses "mesures alternatives" sont en particulier resté à l'état de promesses, qui n'ont engagées, tout comme la (bien peu constitutionnelle) "suspension présidentielle", que ceux qui voulaient y croire.
Le CE juge les textes, pas les paroles.
J'ai lu l'article,
Il y a eu vote, mais cela ne "suffit" pas.
Comment est ce qu'ils ont justifiés cela auprès de la commission Européenne ?
Quels ont étés les arguments et les mesures alternatives ?
Ils y en avait certainement puisque c'est justement cela qui n'a pas été réalisé en France.
Leur fédération motard et les politiques n'ont pas simplement indiqué "Non merci nous n'en voulons pas".
Bonne journée 10-12-2024 16:43
(mince, du coup il faut que je me dépêche de rentrer: je suis en moto et le temps va changer, là, je crains une tempête de neige )
D'ailleurs ça recoupe mon opinion sur la nationalisation des autoroutes: on n'est pas capable d'instruire un sujet d'apparence pas trop complexe à une échelle ministérielle, dont les propositions ont été par ailleurs produites par différentes entités indépendantes (et évidemment des lobbys) en 10 ans... comment voulez-vous que le même ministère soit capable de gérer un réseau autoroutier sérieusement?
Le sujet du CT2RM est pour moi un énième révélateur des carences capacitaires de l'appareil étatique.
Heureusement que d'autres pays s'en sortent mieux... on peut en être jaloux, ce serait bien de tendre vers cette implication positive... qui sait, cela pourrait peut-être un début de résolution de la crise politique... 10-12-2024 17:16
Deux visions s'opposent et ne vont que se renforcer.
10-12-2024 17:51la première qui pense qu'il faut passer dessus les parlements nationaux, une sorte de supra gouvernement.
La deuxième qui se sent dépouiller petit à petit de ses prérogatives régaliennes, qui s'aperçoit que le rôle des députés et sénateurs sera dévolu aux choses mineures.
Le drapeau européen existe déjà, rendu obligatoire au fronton des mairies pour les communes de 1500 habitants, il y a déjà la monnaie supra nationale, l'euro.
Un pays affaibli politiquement ne peux que renoncer.
Un pays qui ne contrôle pas sa propre monnaie n'a plus aucune souveraineté.
10-12-2024 20:22A côté de ça, le contrôle technique moto est totalement négligeable.
80% des motos qui auraient du le passer ne l'ont pas fait : cqfd.
Bon, y a plus qu'à faire comme l'artisan plâtrier du coin : se trouver une mamie à Coimbra ou à Porto et y faire immatriculer son véhicule...
10-12-2024 20:45Frexit du coup
11-12-2024 07:24@Picabia, ça fait 10 ans que c'est un secret de polichinelle des milieux économistes. L'UE/euro/schengen n'a amené que des emmerdes, il faut revenir à la CEE qui était un parfait équilibre entre normalisation industrielle et compétition entre les pays via leurs monnaies.
12-12-2024 15:28