Un retour aux 90 km/h trop compliqué ?
Une possibilité offerte aux départements, mais sous des conditions drastiques
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'abaissement des limitations de vitesse sur le réseau secondaire à 80 km/h le 1er juillet 2018 n'aura pas fait l'unanimité, que ce soit auprès des usagers ou des élus. Depuis son instauration, cette réduction des vitesses a été un des points de départ du mouvement des gilets jaunes, cristallisant les tensions des usagers face à la répression, entraînant au passage de nombreuses destructions de radars.
Les mois sont passés avec de nombreuses contestations et le gouvernement a fini par lâcher du lest en proposant d'intégrer à la loi d'orientation des mobilités (LOM) la possibilité pour les présidents de conseils départementaux de relever la vitesse de 10 km/h pour revenir aux 90 km/h. Cet amendement a été voté par le Sénat en mars 2019 puis par les députés en juin de la même année.
Alors que la loi LOM a été promulguée le 26 décembre dernier, les élus peuvent désormais revenir officiellement aux 90 km/h. En théorie tout du moins, car la pratique se montre nettement moins évidente. Dans un premier temps, les départements devront prouver à l'Etat qu'un relèvement de la vitesse ne présentera aucun risque supplémentaire pour les usagers. C'est sur la base de ce rapport d'accidentologie que la commission départementale de sécurité routière donnera ou non son feu vert.
De plus, le CNSR (Conseil National de la Sécurité Routière) préconise d'autres restrictions en permettant ce retour à 90 km/h uniquement sur les portions départementales de plus de 10 km qui ne comporte ni intersection ni arrêt de bus, qui ne soient pas autorisées aux véhicules lents et où les dépassements sont interdits.
A cela viennent s'ajouter divers aménagements qui devront être financés par le département, que ce soit pour l'installation des panneaux ou les nouveaux marquages d'interdiction de dépassement ou encore les obstacles latéraux non protégés à retirer...
Enfin, certains élus craignent que leur responsabilité pénale puisse être engagée dans le cas d'un accident mortel s'il est prouvé que le retour aux 90 km/h a joué un rôle. Si de nombreux départements avaient signalé leur intention de revenir aux 90 km/h, la prudence semble aujourd'hui le maître mot.
Commentaires
Comment refaire une usine à gaz de telle manière qu'il soit impossible de revenir en arrière. C'est malheureusement le quotidien des élus à qui l'on donne l'illusion d'être indépendants de leurs décisions.
07-01-2020 14:06Toujours plus de contraintes et d’incompréhensions de la part de nos hauts fonctionnaires.
Commentaire d'un élu de la république
"En plus, le CNSR (Conseil National de la Sécurité Routière) préconise d'autres restrictions en permettant ce retour à 90 km/h uniquement sur les portions départementales de plus de 10 km qui ne comportent ni intersection ni arrêt de bus, qui ne soient pas autorisées aux véhicules lents et où les dépassements sont interdits."
07-01-2020 15:17Y en a beaucoup, des comme ca ?
Et vous l'avez bien profond !
07-01-2020 15:29Quand on voit (quasi) tous nos politiques roulés à des vitesses interdites à nous autres... C'est quand même l'hôpital qui se fout de la charité...
07-01-2020 15:59Là il la joue bon prince... maintenant qu'il a un chauffeur...
[www.bfmtv.com]
Salut
07-01-2020 16:14>Thom
Non
Parce que par définition les endroits interdits aux véhicules lents sont les voies limitées à....90
V
Suivons l'exemple du president de departement de la Haute loire Mr Marcon qui veut repasser toutes les routes à 90 et mettre des panneaux à 70 là où c'est vraiment dangereux .
07-01-2020 18:55Je trouve ceci plus intelligent que la solution Philippe qui est une bourrique de première.
Y'a cas voir sur l'age pivot !
Un Techno quoi.
Foutage de gueule.
07-01-2020 23:52Le département de la Haute Loire que je connais très bien, souvent difficile de rouler à plus de 70 km/h sur les départementales, les routes sont bien entretenues donc possibilité de rouler à 90 km/h sur certaines portions. Densité de population assez faible, un des moins denses de France
08-01-2020 08:30