La voiture volante en approche
Une technologie qui se développe et une législation en cours d'élaboration
Les voitures volantes arrivent ! Cela fait des années que l'on en parle, des concepts aux premiers modèles volants. Et le géant de l'informatique japonais NEC arrive aujourd'hui dans la course avec une démonstration de son propre modèle. Alors mythe ou réalité ? Et à quel horizon ?
Dans les années 80, les films de science-fiction nous envoyaient tous aux commandes de voitures volantes pour le nouveau millénaire. Seulement voilà, trois décennies après y être entré, on est encore très loin de se déplacer personnellement par les airs, même si Franky Zapata vient de traverser la Manche avec son flyboard.
Alors la voiture volante n'est-elle qu'une vaste fumisterie ? Ce qui est sûr c'est que sur le plan technique, nous en sommes encore à un stade préliminaire du développement. Le dernier vol au Japon du géant de l'informatique NEC s'est effectué contrôlé par un câble et enfermé dans une cage. Et il n'a tenu qu'une minute en vol stationnaire sans personne à l'intérieur. On salue la prouesse technique, mais cela montre aussi tout le chemin qu'il reste à parcourir.
Pourtant, les géants industriels se penchent sur le sujet à l'image d'Airbus et de Boeing. Mais les initiatives actuelles sont aussi et surtout le fruit de créations à petite échelle, voire personnelles, à l'image de la moto volante de Ludovic Lazareth ou du projet de voiture volante de Franky Zapata.
Le plus gros problème est encore d'ordre législatif : quel cadre appliquer pour ces voitures volantes ? Faudra-t-il un permis spécifique ? Ou pourront-elles être utilisées ? Par qui ? Autant de questions qui restent sans réponse à l'heure actuelle bien que le Japon se soit fixé l'objectif d'accompagner le lancement des ADAV (aéronef à décollage et atterrissage verticaux ou VTOL en anglais) d'ici 2030.
En Europe, l'EASA (Agence Européenne de Sécurité Aérienne) a quant à elle commencé à poser les bases de ce que pourrait être la réglementation en matière d'ADAV en fixant une limite de 9 places et un poids maximal de 3.175 kg pour les appareils qui seront ensuite répartis entre les modèles personnels et les services de transports, façon taxi volant. Ces derniers ne devraient ainsi pas s'écarter des villes et les pilotes soumis à des uniformes et des contrôles comme dans l'aviation traditionnelle.
Enfin, à l'heure où les grandes villes ont tendances à restreindre leur accès aux véhicules thermiques, en termes de pollution mais aussi de bruit, on s'imagine mal les municipalités autoriser leur survol à des flottes d'appareils produisant un tel raffut. Car pour l'instant, ces machines volantes sont également particulièrement bruyantes.
On nous annonçait 2025 il y a quelques années. Il semble que 2030 soit plus réaliste. Alors, désolé, Korben Dallas n'est pas encore prêt à venir vous chercher pour vos déplacements urbains, la technique et la législation ont encore du chemin à parcourir avant de rendre un jour la voiture volante accessible à tous.
Commentaires
Comme si ça ne suffisait pas jusqu'alors ici bas , voilà qu'on va bientôt être emmerdés en 3D ....Vive le progrès !
08-08-2019 21:47Youpi, des moulinettes à pigeons
09-08-2019 09:14Seul débouché économique : le remplacement des hélicoptères d'affaire et d'urgence.
Bref...
"trois décennies après y être entré" (dans le nouveau millénaire), quoi, déjà ? LOL
09-08-2019 13:49