L'OW de Coluche à la mairie de Paris

Anne Hidalgo et la (l'huile de) synthèse

A quoi reconnaît-on certains politiques ? Au fait que le vernis des certitudes craque vite sous les paillettes de l'opportunisme.

Prenez Anne Hidalgo, par exemple. Anne Hidalgo déteste les voitures, les motos, ne veut plus les voir dans Paris (encore que : une Suzuki Bandit 600 de 1998, non, mais un Porsche Cayenne Turbo S, oui) et veut transformer "sa" ville en un gigantesque parc d'attractions avec si possible des nudistes. Fort bien. Sauf que la stratégie est tellement visionnaire que la ville Lumière, de plus en plus sale et de moins en moins sûre, a réussi à devenir un repoussoir pour les touristes.

Dans un souci de cohérence, Anne Hidalgo a décidé que la Mairie de Paris devait célébrer Coluche, dont on commémore le trentenaire de la disparition. Et il ne nous a jamais autant manqué, aujourd'hui où la tartufferie et le politiquement correct ont gangrené tous les pores du débat public.

L'expo fut donc montée et alors qu'aucun deux-roues pré-1999 n'a le droit de franchir le périphérique, trône ainsi dans des bâtiments officiels une magnifique Yamaha 0W 31, avec son terrible 4 cylindres 750 cm3 2-temps ! Un truc qui dépote sa mère (120 ch à 11.000 tr/mn, 152 kilos, un sale caractère !) et qui doit cracher au moins 2 tonnes de CO2 par kilomètre. Puisse quelqu'un la démarrer quand Soeur Anne passe à proximité !

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