Répression : PV à la volée, radars et vidéos
Quand la répression passe à la vitesse supérieure
Une pétition contre les propositions répressives mises en place
Le rapport de la sécurité routière préconisant une baisse du taux maximal d'alcoolémie pour les jeunes avait également d'autres mesures en prévision. Parmi toutes les idées présentées par les "experts", certaines apparaissaient particulièrement rentables, à l'image des PV à la volée, de la vidéo-verbalisation et des radars double face.
Vous trouviez l'actuelle politique de sécurité routière répressive ? Attendez-vous à la voir passer à la vitesse supérieure dans les mois à venir.
Alors que les radars automatiques atteignent leurs limites en matière de rentabilité, avec une baisse du nombre de contraventions en 2013, le Ministère de l'Intérieur cherche un nouvel essor pour ses finances et tant pis pour les délits routiers qui ne cessent de croître.
Par devant et par derrière
Un temps envisagée, la plaque d'immatriculation à l'avant des motos entrainerait à coup sûr une nouvelle levée de boucliers. Afin d'éviter une gronde généralisée, c'est l'installation de radars double face qui est privilégiée et permet ainsi de ne pas passer à côté de la manne financière que représente les utilisateurs de deux et trois-roues motorisés.
Contraventions à la chaine
Dans la même optique, les "PV à la volée" devraient permettre de faire grimper le nombre de contraventions de façon importante. Ce procédé permet à un agent assermenté de dresser un procès-verbal sans interpeller le conducteur. Le contrevenant n'est alors mis au courant que lorsqu'il découvre le PV dans sa boîte aux lettres. Problème, les abus sont au centre de la polémique puisque l'agent n'a besoin d'aucune preuve pour dresser son PV, simplement du numéro d'immatriculation et du modèle du véhicule.
Déjà mise en pratique, la verbalisation au vol reste cependant limitée actuellement aux infractions portant sur la vitesse, les distances de sécurité, l'usage de voies réservées, l'utilisation d'un téléphone au volant, le non-respect d'un feu rouge ou d'un stop, le non-acquittement d'un péage ou encore un stationnement interdit.
Big brother's way
La vidéo verbalisation pourrait également s'étendre à l'ensemble du territoire après sa mise en place dans la capitale l'année dernière et son utilisation dans certaines grandes villes. Les caméras de surveillance des villes sont ici utilisées afin d'envoyer des procès verbaux.
Avec ces différentes propositions qui deviennent des pistes sérieuses étudiées par le Ministère de l'Intérieur, les associations de défense des usagers de la route n'ont pas tardé à manifester leur mécontentement. Ainsi, la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) a mis en place une pétition qui a déjà dépassé les 150.000 signatures pour s'élever contre ces contraventions à la chaine et l'extension des PVs à la volée.
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