Gare au stupéfiant au volant à Genève
La police s'équipe de test de dépistage de drogue
Pas d'utilisation systématique en cas de contrôle
Jusqu'à aujourd'hui, les conducteurs de Genève étaient exemplaires concernant la conduite sous l'emprise de la drogue... ou du moins, les policiers n'avaient pas réellement les moyens pour le savoir rapidement. Les brigades de police genevoise viennent de se doter d'un test buccal pour dépister la présence de drogue douce et dure dans la salive. Se faisant en quelques minutes, ce test permet de donner des d'informations rapidement sur l'état d'un conducteur suspect.
Jusqu'alors, les policiers devaient se fier à des indices pour réussir à déterminer si un usager était sous l'emprise de stupéfiant. Si le policier relevait un signe démontrant que le conducteur était susceptible d'être sous l'emprise de drogues, il l'envoyait alors à la centrale routière pour réaliser des examens urinaires et sanguins. En 2013, la police genevoise a ainsi procédé au total à 401 analyses pour des stupéfiants. Lorsqu'aucune preuve de la culpabilité du conducteur n'était trouvée, le policier n'avait d'autre choix que de laisser partir le contrôlé. Le Drugwipe5S, utilisé en France depuis 2012, permet donc de lever le doute d'un officier de police face à un conducteur. Si ce dernier ne sent pas l'alcool, mais présente un comportement suspect ou problématique, il devra déposer de la salive sur l'appareil.
Coûtant plus cher que le test du ballon, réservé au contrôle d'alcoolémie, ce dispositif sera plus rarement utilisé, puisqu'il ne sera pas imposé lors des opérations de contrôle. Si détecter des traces d'alcool ne coûte pas bien cher pour les forces de l'ordre, le dépistage de drogue par la salive vaut presque 50 francs suisses, soit environ 40 €. Prenant exemple sur les forces de police vaudoise, les policiers de Genève utiliseront ces tests en cas de constatation d'une infraction au code de la route ou simplement si le conducteur est suspecté d'avoir consommé de la drogue.
N'agissant que comme un indicateur, ce test ne permet toutefois pas de confirmer si le contrôlé a réellement pris de la drogue. Il doit donc de toute manière être suivi de test en centre routier, grâce à des examens d'urine et une prise de sang. Ce système devrait toutefois permettre aux policiers de se baser sur des indications plus scientifiques pour interpeller un usager et limiter le taux d'erreur.
Désormais, seules les régions de Bâle et du Jura ne sont pas équipées de ces tests.
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