ISDE Jour 2 : les Français restent devant

Les équipes de France du Trophée Mondial et Junior récidivent

L'Australie creuse l'écart chez les filles, la France reste 3ème

Les International Six Days Enduro se poursuivent sur le même rythme que lors de l'ouverture. Favoris en Sardaigne, les Français conservent leur avantage dans la catégorie reine et chez les Juniors tandis que les filles sont toujours troisièmes.

Frédéric Weill, Entraîneur national :

On a assisté à une grosse bagarre entre l’Australien David Milner, vainqueur au scratch hier et Antoine Meo. La lutte a été intense toute la journée jusqu’au dernier chrono où Antoine a mis le coup de collier nécessaire et pris l’avantage, comme il sait si bien le faire. Johnny Aubert et Pierre-Alexandre Renet, comme lundi, ont été consistants et ont réalisé une belle journée en E2.

En E1, Jérémy Joly a eu un peu plus de mal qu’hier, mais il s’est montré régulier, sérieux et appliqué, tout comme Fabien Planet, qui s’est placé devant ses adversaires des autres Nations. Rodrig Thain a des difficultés à trouver le feeling et le rythme sur ces spéciales au grip très changeant et il est un peu en retrait. Aucun problème au niveau mécanique n’est à signaler.

Demain, une nouvelle «banderolée» est au programme ; la spéciale la plus poussiéreuse du parcours des Jours 1 et 2 disparaît. Et les pilotes prendront deux fois par jour la spéciale typée «ligne». Ce renouveau va faire du bien pour ce 3e jour, avant d’attaquer un nouveau circuit jeudi.

Les Juniors prennent le large

Les écarts étaient très serrés hier soir dans la catégorie Junior où quatre Nations sont en mesure de se battre pour la victoire. Vainqueurs hier pour à peine trois secondes, les Français ont enfoncé le clou aujourd’hui en s’imposant avec plus d’une minute d’avance sur l’Italie.

Frédéric Lambert, responsable de l’équipe Junior :

Une minute c’est très bien, mais pas suffisant pour être serein. Loïc Larrieu est à l’aise sur ce terrain : il est rapide, sérieux, solide et en pleine possession de ses moyens. Les chronos de Loïc motivent Mathias Bellino et cela constitue une bonne émulation pour l’équipe. Kévin Rohmer s’est montré un peu fébrile en début de journée et a commis quelques erreurs. Swan Servajean est toujours dans son rôle de «Joker» solide.

Le nouveau parcours de demain devrait faire du bien à tout le monde. Aucun souci à signaler au niveau mécanique, les pilotes gèrent très calmement les interventions, bien entourés par l’équipe d’assistants, qui font tout pour leur simplifier la tâche. Tout va bien, mais il faut rester concentré !

La tâche se complique pour les filles

Les nouvelles sont moins bonnes du côté des Féminines. Hier en fin de journée, l’état de santé de Juliette Berrez, blessée au genou, a confirmé les craintes de l’équipe. Elle doit être opérée rapidement, son rapatriement en France est en préparation et c’est une équipe réduite à deux pilotes qui a pris le départ de cette deuxième journée, aussi chaude, poussiéreuse et technique qu’hier. Audrey Rossat et Géraldine Fournel ont conclu ce 2e jour en 4e position mais conservent leur 3e place au classement Féminin.

Philippe Thiébaut, Directeur Technique National :

Je ne pensais pas que nous aurions autant d’avance dès le deuxième jour de course. Nous avons d’excellents pilotes en Trophée, mais les autres Nations ont aussi des pilotes de grande qualité. On peut s’étonner et se réjouir d’un tel écart après deux jours : c’est une performance vraiment remarquable. La satisfaction est aussi au rendez-vous pour les Juniors qui ont augmenté leur avance.

Félicitations à Loïc Larrieu et Mathias Bellino, les deux Juniors les plus rapides, mais aussi à Kevin Rohmer et Swan Servajean qui tirent parfaitement leur épingle du jeu. Cela nous permet d’espérer aussi le titre en Junior.

La situation est plus compliquée pour les filles, avec la blessure de Juliette Berrez. Nos deux pilotes féminines ont énormément de mérite et vont avoir besoin d’être soutenues et entourées pour aller au bout de l’épreuve. Il reste quatre jours de course durant lesquels il peut se passer encore beaucoup de choses. Le mot d’ordre pour les trois sélections est plus que jamais : concentration !