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Dakar : 3e victoire de Cyril Despres

Cyril Despres remporte à Buenos Aires son troisième Dakar avec une marge de 1h04'20'' sur son poursuivant

Grand chelem pour le clan Despres, la consécration pour Sainz

Cyril Despres remporte à Buenos Aires son troisième DakarCopyright A.S.O. / Amaury Sport OrganisationCyril Despres remporte à Buenos Aires son troisième Dakar, sur une dernière étape remportée par son porteur d'eau, Ruben Faria. Trois ans que le pilote attendait cela ! Trois longues années de déception, de frustration et surtout d'entrainement depuis son dernier titre acquis sur les bords du Lac Rose à Dakar. Il y a un an, le pilote français, en plus de soucis de pneumatiques, était tombé sur plus fort que lui, en la personne de Marc Coma. Mais la tendance s'est inversée en cette 32ème édition.

En autos, Carlos Sainz a achevé sa première victoire sur le Dakar en résistant à l'ultime charge d'Al Attiyah, vainqueur de la spéciale avec 36'' de mieux. L'Espagnol conserve un avantage historique de 2'12''.

La 32e édition du Dakar traversait l'Argentine et le Chili sur 9 000 km dont 4 713 chronométrés parcourus sur des terrains aussi divers que les pistes roulantes et caillouteuses ou les dunes de sable géantes dans le désert de l'Atacama, le plus aride au monde. La deuxième édition sud-américaine du Dakar s'est achevée par une cérémonie de podium où ont été accueillis les pilotes et équipages de 88 motos, 14 quads, 57 voitures et 28 camions.

Au terme de la 14ème étape, sur laquelle sa position n'a jamais été réellement menacée, Cyril Despres a achevé sa troisième victoire sur le Dakar, après ses succès de 2005 et 2007. Pour cette dernière ligne droite, au sens strict du terme, le pilote KTM avait une marge de 1h04'20'' sur son premier poursuivant au classement général, Pal-Anders Ullevalseter. Cette menace bien lointaine a naturellement été aisée à contrôler pour le Français, qui s'est contenté d'assurer l'essentiel : conduire sa moto jusqu'à la ligne… à 133 km/h de moyenne tout de même.

L'enjeu de la victoire d'étape, traditionnellement convoitée pour son prestige, a pris une dimension symbolique forte avec la montée en puissance de Ruben Faria, parti en 10ème position ce matin. En haussant le rythme, à la fois pour rejoindre son leader et pour tenter un coup, le porteur d'eau de Cyril Despres a commencé par signer le meilleur temps intermédiaire au CP1. Son ultime sortie se termine en apothéose, avec le chrono du jour sur la ligne d'arrivée, où Despres attendait Faria pour de chaleureuses félicitations. La joie de la bande de Despres se révèle totale un peu plus tard dans la journée, au moment où le petit protégé, Christian Califano a terminé le parcours du Dakar sur sa deuxième tentative, à la dernière position du classement général !

Un niveau en-dessous, la hiérarchie du Dakar pouvait encore connaître quelques bouleversements. Mais en dépit de ses efforts, « Chaleco » n'est pas parvenu à inquiéter Ullevalseter, 2ème du général comme de l'étape : un éternel recommencement ! Le pilote chilien ne cache toutefois pas sa joie d'avoir terminé son premier Dakar, qui plus est sur le podium et en remportant la catégorie 450cc avec une Aprilia qui faisait ses débuts sur l'épreuve. Toujours en 450cc, David Frétigné avait à défendre sa 5ème place du général, qui ne tenait qu'à trois petites minutes d'avance sur Alain Duclos. Le pilote Yamaha n'a perdu qu'une vingtaine de secondes, bénéficiant notamment des problèmes de pneumatiques subis par Duclos.

La situation était beaucoup plus indécise dans la catégorie autos, où les deux leaders du classement général, coéquipiers chez Volkswagen mais libérés de toute consigne de course, se sont élancés dans la dernière spéciale avec un écart infime. Sur un tracé ultra roulant, où les dépassements ne peuvent s'effectuer qu'avec la plus grande délicatesse, Nasser Al Attiyah s'engageait dans une mission claire mais relevée : rattraper 2'48'' sur le chrono de Carlos Sainz pour le déloger de la première marche du podium. Pour pimenter la partie, les résultats de la spéciale de la veille avaient placé dans l'ordre de départ les BMW de Peterhansel et de Chicherit sur le chemin des deux rivaux pour la gagne.

Sollicitant toute l'énergie de son Race Touareg sur la piste, Al Attiyah grignote 18'' au passage au CP1 (km 121). Carlos Sainz n'est alors plus qu'à 81 km de la victoire, avec un avantage virtuel de 2'30'' au général ! L'Espagnol, qui mène rallye depuis la 5ème étape, s'accroche à ce capital rétrécissant, sans céder à la panique. Après avoir vu la victoire lui échapper en 2007, puis de manière encore plus nette en 2009, « El Matador » signe son premier succès sur le Dakar, quatre ans après le début de son aventure avec Volkswagen. Pour l'histoire encore, le double champion du monde de WRC s'impose comme le vainqueur du Dakar le plus disputé de tous, avec une avance de 2'12'' sur Al Attiyah. Après 4806 kilomètres de spéciale, à une moyenne de 101,8 km/h, la distance qui sépare les deux Race Touareg n'est que de 3,73 kilomètres !

Dans la catégorie camions l'on sait depuis aujourd'hui que chez Kamaz, même le 3ème pilote, est un premier choix ! Ilgizar Mardeev remporte la dernière spéciale de l'édition 2010 et contribue à donner à la marque russe un succès total sur l'épreuve. Il devance de 2'04'' Wulfert Van Ginkel et de 2'20 Martin Macik, mais, surtout, il permet à Kamaz de réaliser un grand chelem : la marque au cheval bleu s'es adjugé toutes les spéciales de l'édition. Du jamais vu, comme la série, désormais, historique de 9 victoires de spéciales que Chagin signe sur ce Dakar et qui constitue d'ores et déjà un record appelé à durer. Chagin s'impose au classement général qu'il a dominé de bout en bout et empoche ainsi sa 6ème victoire absolue, rejoignant Karel Loprais, également sextuple vainqueur de l'épreuve.

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