Superbike à Nurburgring : Checa et Bayliss au coude à coude

Le championnat revient sur le site du Nurburgring pour la première fois depuis 1999

Le rendez-vous Allemand du Nurburgring ce week-end marque la mi-saison du championnat du monde Superbike. Un rendez-vous à na pas manquer pour plusieurs raisons. D’abord parce que le championnat revient sur le site du Nurburgring pour la première fois depuis 1999. Seulement huit pilotes présents sur la grille de départ dimanche ont couru sur ce circuit par le passé, et Troy Corser (Yamaha Motor Italia) est le seul encore en course à y avoir remporté une épreuve Superbike (1999). Ensuite, parce qu’au tournant de la saison, le championnat est totalement relancé.

Après sa double victoire aux Etats-Unis il y a dix jours, Carlos Checa (Hannspree Ten Kate Honda) est revenu au contact du leader du championnat du monde Troy Bayliss (Ducati Xerox). Seulement 28 points séparent les deux hommes en tête du championnat et il reste encore seize courses à disputer en comptant celles de ce week-end. Si Checa semble être l’homme fort du moment, il ne faudrait surtout pas mésestimer Troy Bayliss. Après trois résultats blancs (en seconde course sur le circuit de Monza et double zéro à Salt Lake City), l’Australien doit impérativement se rattraper.

A domicile, l’Allemand Max Neukirchner (Suzuki Alstare) portera haut les couleurs de son pays et celle de son team en GSXR1000. Le jeune prodige de Francis Batta est toujours aux avant-postes depuis le début de la saison, que ce soit lors des essais ou en course. Il ne serait pas étonnant de le voir ce week-end empocher la deuxième victoire de sa carrière en Superbike, troublant alors le duel attendu entre Checa et Bayliss

A peu près remis de sa blessure à la clavicule qu’il s’est fracturé à Salt Lake City il y a dix jours, Noriyuki Haga (Yamaha Motor Italie), opéré dès le lendemain de la course dans une clinique de Los Angeles, devrait être bien présent sur le tracé Allemand. Le pilote Japonais a soif de revanche et fera tout pour remporter sa troisième victoire de la saison et recoller au point au championnat.

Circuit technique, le Nurburgring devrait favoriser les motos agiles. On espère que Régis Laconi (Kawasaki PSG-1) retrouvera la machine performante dont il a bénéficié aux Etats-Unis. Débarrassé du phénomène de vibration de la roue arrière de sa ZX-10R officielle qui l’empoisonne depuis le début de la saison, le pilote tricolore pourrait bien créer la surprise en accrochant, pourquoi pas, une première ligne lors des essais où il se montre de plus en plus rapide. Ce serait alors une excellente occasion pour Régis de montrer de quoi il est encore capable en course lorsque sa moto ne lui pose pas de soucis majeurs.

Mondial Supersport

Après un mois de trêve, le championnat du monde Supersport se retrouve ce week-end sur le circuit du Nurburgring pour un début de seconde partie de saison qui s’annonce très chaude. Le pilote Français Fabien Foret (Yamaha World Supersport) reste sur une magnifique victoire à Monza. De quoi donner confiance au pilote tricolore qui conserve toutes ses chances au championnat du monde pour coiffer une seconde couronne en catégorie Supersport. Fabien est à seulement six points de Joan Lascorz (Glaner Motocard.com) qui a surpris tout le monde par son magnifique début de saison. En retrait à Monza où il termine seulement à la neuvième place, le jeune Espagnol aura à cœur de se battre en tête en Allemagne afin de conserver la tête provisoire du championnat du monde. Et on le sait parfaitement capable de renouveler son exploit de Valence où il a remporté la première course de sa carrière en championnat du monde. Mais attention, la catégorie Supersport est diablement relevée cette saison et les clients sérieux ne manquent pas, à commencer par les deux officiels Honda, l’expérimenté Andrew Pitt (Hannspree Ten Kate Honda) et le fougueux Jonathan Rea sur Honda CBR 1000 RR (Hannspree Ten Kate Honda). Tous les deux doivent se rattraper d’un début de saison mi-figue, mi-raisin. Si Pitt a deux victoires à son actif, il reste pour le moment trop irrégulier en course pour espérer briller au championnat. Quant au jeune Rea, il court toujours après sa première victoire en championnat du monde. Alors pourquoi pas ce week-end ? Mais il faudra compter sur la concurrence du coéquipier de Fabien Foret chez Yamaha, l’Australien Broc Parkes (Yamaha World Supersport), toujours très rapide, mais aussi sur Joshua Brookes (Hannspree Stiggy Motorsport). Du côté des pilotes Français, il faudra évidemment surveiller la course de Matthieu Lagrive (Intermoto Czech), qui pourrait briller s’il bénéficiait d’un matériel plus affûté.

Superstock 1000

Après sa victoire à Monza, sa première de la saison, le Belge Xavier Simeon (Team Alstare Suzuki) a pris la tête du championnat d’Europe Superstock 1000 devant Alessandro Polita (Sterilgarda Go Eleven). Maxime Berger (Hannspree IDS Ten Kate Honda), victime malheureuse d’une chute collective dans le premier virage de la course à Monza, aura à cœur de se rattraper sur une piste qu’il ne connaît pas au Nurburgring. Il faut s’attendre de la part du jeune pilote Français à une course agressive en Allemagne où il doit marquer un maximum de points pour ne pas perdre définitivement le contact avec la tête du championnat.

Superstock 600

A tout juste quinze ans, le jeune pilote Français Loris Baz (YZF Yamaha Junior Team) n’en finit pas de nous étonner. Avec deux victoires en trois courses, le jeune pilote de la Yamaha R6 du team de Martial Garcia, est pour le moment en tête du championnat avec 19 points d’avance sur Daniele Berreta (Cruciani Moto Suzuki Italia). Rien n’effraie Loris Baz, surtout pas les nouveaux circuits. Pour rappel, alors qu’il est le plus jeune de la catégorie, il est arrivé à Monza sans connaître le circuit. Cela ne l’a pas empêché de battre le record du tour, de remporter la pole position avant de monter sur la plus haute marche du podium. Au Nurburgring, Loris découvrira le circuit comme l’ensemble de ses jeunes concurrents et si cela peut être un handicape pour certain, le jeune tricolore a démontré que cela ne le gênait absolument pas.