Nouveauté : Triumph Rocket III

Un cruiser à très gros calibre : 2300 cm3, 142 cv, 20 mkg, 320 kg !

Triumph vient de dévoiler le plus gros cruiser jamais construit lors de la convention de ses concessionnaires aux Etats-Unis, à San Antonio, Texas : nom de code : Rocket III : tout un programme.

Triumph reprend pour son gros calibre le nom d'une moto BSA équipée du trois cylindres Triumph... en 1960 ! La comparaison s'arrête là, puisqu'avec 2294 cm3, 142 chevaux à seulement 5750 tr, un couple de plus de 20 mkg à seulement 2500 tr/min et... un poids à la hauteur - 320 kilos à sec. Pour l'anecdote, le diamètre des pistons est le même que ceux utilisés sur un 10-cylindres d'un « muscle car » américain.

La Rocket III est la moto de tous les superlatifs : plus de cylindrée, plus de chevaux, plus lourde que n'importe quelle autre moto de série. Triumph promet même des accélérations dépassant le 1,2 G !

Au-delà des chiffres, la Rocket III est avant tout une Triumph : un trois cylindres équipé de l'injection, une optique héritée de la Speed Triple... et une ligne unique.

On lisait récemment sur les forums la recherche de la moto idéale. Les clients Triumph avaient formulé 3 voeux :

une moto indiscutablement signée Triumph, et non un clone de moto existant déjà,
une moto belle et puissante avec une tenue de route irréprochable,
une moto qui ait de la gueule, du charisme, une présence.

Triumph est donc parti de ces voeux pour constuire son modèle.

Un cadre tubulaire accueille le moteur. La puissance est transmise à l'énorme roue arrière de 240/50 par une transmission à cardan. Les freins avant sont les mêmes que ceux équipant la sportive Daytona 955i : des double disques flottant de 320 mm que mordent des étriers à 4 pistons. Le frein AR est un disque de 316 mm avec étrier à double piston. Le réservoir accueille 25 litres pour une autonomie promise... importante, sans plus de détails. Et comme promis avec tout cruiser de ce type, riumph propose déjà plus d'une cinquantaine d'accessoires : depuis le pouf passager, le sissy-bar, jusqu'aux ornements pour le réservoir d'huile.

Quant au prix, non précisé, il devrait être à la hauteur et dépasser les 20.000 euros !

Triumph signe ici une annonce majeure, avec un modèle qui va marquer les esprits pour l'année 2004. Le saut effectué en partant de la Bonneville est incommensurable et va encore plus loin que les cruisers VN 1600 et VN 2000 présentés par Kawasaki. Maintenant on ne peut pas dire que les cruisers aient la forme en France ni en Europe, avec une diffusion très limitée des modèles existants. Avec un prix encore plus élevé que la production japonaise, il ne faut pas espérer en voir beaucoup sur les routes européennes. Par contre, ce type de moto risque d'avoir un succès certain au Japon et surtout aux Etats-Unis.