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Roman : René (épisode 29)

Episode 29 : René ? J'ai une proposition à te faire…

René est fébrile ce matin, c'est aujourd'hui qu'il doit l'essayer…

Il passe deux plombes dans la salle de bain à se préparer après un footing plus long que d'habitude ; pas commun chez lui et Maurice le regarde un peu étonné :

« Hé, cool !!! On dirait un collégien qui s'en va à son premier rendez-vous… », fait remarquer ce dernier.

« Ben, faut m'comprendre, avec une meule d'ce calibre, faut êt' à la hauteur…, alors j'me met en condition. Normal, non ? », répond Pépère.

L'idée, c'est de Grigou lors d'une discussion avec Dave ayant pour sujet les qualités assez exceptionnelles du Respectable. Ils ont tout de suite conclu que seul René pouvait être à la hauteur d'une telle monture.

Son concepteur, ami de Grigou, en est fier comme on peut l'être d'une telle réalisation, mais faut avouer que là, trop c'est trop. Déjà, en la voyant, on comprend qu'il vaut mieux se méfier, qu'une telle meule ne va pas se laisser apprivoiser par le premier venu. Ses lignes, agressives, sont tendues à l'extrême sans aucun compromis, tu piges rapidos au premier coup d'œil le caractère en acier trempé qui émane du sujet car elle ne triche pas, ça lui est impossible.

Elle est magnifique et rejoint un peu, dans l'esprit du moins, le coup au cœur que nous a laissé la 916 lorsque le voile a été levé, ceux qui ont eu l'honneur de porter un regard sur cette beauté en sont restés abasourdis.

Ben oui, c'est une latine, avec ce côté un peu excessif et sauvage mais si terriblement attirant que, même sans bouger, elle éclipse de son aura toutes celles ayant l'audace de se porter à son niveau !

Seulement, le revers de la médaille, c'est que quand on cultive autant de superlatifs, le mieux devient souvent l'ennemi du bien, mais peut-on en vouloir à son père concepteur d'avoir accouché d'une telle merveille ?

Lui, ne pouvait que transmettre à son « bébé » la passion toute ritale coulant dans ses veines depuis le jour de sa naissance, mais, au jour d'aujourd'hui, pas un n'a été en mesure d'être à la hauteur de la mériter, ne serait-ce que pour un court galop d'essai ; la belle se rebiffe alors dès les premiers instants, te faisant comprendre qu'une deuxième tentative est inutile.

Que faire alors ? Etait-elle destinée à n'être qu'un inabordable sujet de contemplation sans autre issue que le plaisir de la rétine ?…

Tu conviendras avec moi qu'il s'agirait là d'un sacré flop, que son concepteur lui ait interdit les voies du succès par excès de perfection, un comble !

Je dois te dire que c'est bien ce qu'il ruminait, voyant les prétendants se succéder avec toujours l'échec pour résultat, existait-il seulement un pilote dans ce bas monde susceptible de dompter une telle monture ?

A monture exceptionnelle, personnage exceptionnel, voilà l'idée qui a germé dans l'esprit de Grigou…

Naturellement, qui d'autre que René l'extra-terrestre pour tenter de relever le défi ?

Bien entendu, son age ne plaide pas en sa faveur, mais avec ce diable de bonhomme est-ce réellement ce qui importe le plus ? Il a toujours prouvé qu'à l'impossible nul n'est tenu et toujours gagné là ou les autres se sont ramassés lamentablement. Restait à le convaincre : c'est Dave qui s'est chargé du projet, avec l'aide de Maurice.

Au début, Superpapy a rigolé franchement de la proposition saugrenue qui lui était faite. Il a fallu toute la finesse d'esprit des deux complices pour l'amener à tenter l'aventure en le touchant sur un domaine qui le faisait toujours démarrer au quart de tour, c'est à dire sa confiance inébranlable en ses propres capacités…

« Bon, on insiste pas…, avait alors déclaré Maurice avec un air faussement détaché, on ne t'en voudra pas de ne pas tenter l'expérience sur ce coup-là car, même pour toi, c'est un défi qui ne peut se gagner… »

Voilà exactement le genre de truc à dire pour le remonter, le René…

« Puisque vous l'prenez comme ça, j'va vous prouver qu'y a rien en c'bas monde qu'est capable d'me faire reculer. Ta jouvencelle, elle va subir l'coup d'gaz du René et elle va plier… J'en ai maté bien d'autres !!! »

Tout de suite le Respectable se mord intérieurement les lèvres. Sa réplique est sortie très vite comme d'habitude, l'obligeant à maintenant assumer ses paroles mais, sur ce coup-ci, l'ancien est un peu dans le doute car il sait, le projet lui ayant été longuement exposé, qu'il allait jouer sur un autre registre et travailler sans filet avec le risque d'une ramasse douloureuse.

Mais bon, quand on a végété des années en vivant sur ses acquis pour passer ensuite, à soixante balais, du tromblon au V6 dernier cri pour lequel une sacrée remise en question a été nécessaire, faut déjà assurer. Mais quand en plus on se paye le luxe de taxer SARRON lors d'un stage de pilotage, on n'est vraiment plus dans la norme.

René tente de se rassurer en pensant qu'il ne s'agit là que d'un exploit supplémentaire à réaliser, que, jusqu'ici, il n'a jamais échoué, et aussi que relever un tel défi, il est le seul digne de le faire !

Conscient aussi de son âge bien présent qu'il tente de gommer mais peut le rappeler à l'ordre a tout instant…

Bref, c'est la confusion la plus totale dans la boîte à pensarde du Fossile.

Il sort Brigitte, sa surpuissante KAWASUKI, avec une certaine fébrilité. Maurice le regarde sans un mot, sachant combien son frère a besoin de se préparer face à la tache qui l'attend…

Les deux V6 chauffent tranquillement sur les latérales tandis que les frangins enfilent les fringues et se casquent. René, en enfilant le sien, a une lueur de détermination particulière dans le regard, il prend sur lui pour être sûr de gagner la partie.

Pour te donner un ordre d'idée sur la hauteur de la marche à gravir, fait un parallèle avec ROSSI l'an dernier. Il avait tout gagné sur LA moto parfaite mise au point par lui-même, et il a lâché tout ça pour prendre le guidon d'une moto réputée ratée avec laquelle le risque le plus important était de ternir son image à jamais. La suite, on la connaît.

Là, c'est l'inverse. René va à la rencontre de quelque chose réputé inaccessible, sur lequel les plus téméraires se sont cassés les dents et dont la réputation sulfureuse suffit a en repousser la grande majorité qui, secrètement, vendraient leur âme au diable pour avoir le dixième du talent leur permettant de la chevaucher ne serait-ce qu'un instant.

Pépère, dans le milieu, a maintenant une réputation à tenir, la résultante d'un échec lui serait grandement préjudiciable…

Il lui FAUT remporter la partie !

Sur la route, malgré son impressionnante cavalerie, la 1300 est maniée avec toute la hargne dont est capable le Respectable, et la bête se tait pour filer droit, laissant seulement des traces de gomme au sol !

Maurice, qui l'accompagne comme à son habitude, a bien du mal à suivre son frère à un tel rythme, il doit rendre la main et le laisser prendre le large. Il le rattrapera sur le lieu du rendez-vous.

Lorsqu'il arrive devant le coquet pavillon de banlieue, lequel possède un immense garage accolé, Maurice constate que Dave et Grigou sont présents et rigolent en compagnie de René, les doigts posés sur les ergots des repose-pieds de Brigitte, Pépère a encore dû leur faire une arrivée à sa manière…

Serrage de paluches, échange de quelques banalités et DRIIIIINNNZZZZ !!!! Des pas se font entendre et la porte s'ouvre, découvrant un homme à l'allure élancée et à l'attitude déterminée. Celui-ci doit bien approcher les soixante berges au vu de l'expression des traits de son visage, ce que ne laisse absolument pas paraître son aspect physique, visiblement entretenu par la pratique assidue du sport. Un regard perçant et glacé finit de caractérisé l'habitant des lieux dans le clan des gens habitués à ne pas se laisser dicter une quelconque ligne de conduite, voilà le genre de personnage qui plait particulièrement au Gatouillable !

Dave fait les présentations, « Mario TAVULLIA, dont je vous ai tant parlé. Mario, je te présente René et son frère Maurice »

Re-serrage de pognes, Mario s'attarde sur le Respectable, comme pour le jauger. Il marque une moue, pensif, puis relève la tête visiblement satisfait. Mais on sent en lui une certaine inquiétude…

Il les fait entrer dans le salon et leur propose un verre. L'intérieur est aménagé avec goût, des tas de pièces en alliage ayant trait avec la moto ornent la pièce mais tout est rangé avec soins et rien ne traîne, maniaque le maître des lieux !

La conversation dérive rapidement sur les activités de Mario. Il est à la tête d'une petite entreprise dont le but consiste à fabriquer des pièces de cadres, supports de tableaux de bords et autres platines de repose-pieds destinés à équiper les motos des teams de GP et SBK demandeurs de ce type de produits. Visiblement, l'homme travaille bien à en juger par ses signes extérieurs de richesse…

Il les amène ensuite dans l'atelier attenant, ou travaillent à plein temps trois employés. TAVULLIA s'approche d'un gars qui vient de finir une pièce d'alu à la machine outil.

« Voici une entretoise destinée à faire varier la hauteur du bras oscillant de la M1 du team TECH 3, réalisée sur instructions de PONCHARAL, je dois l'envoyer au Japon pour avoir l'aval des ingénieurs nippons. Comme quoi, malgré ce qu'on croit, tout ne se fait pas là-bas », explique t'il avec un sourire.

Tous, après la petite visite, retournent dans l'habitation pour enfin aborder LE sujet de la venue de Superpapy. Mario explique qu'elle est sa fierté, avec une lueur brillante dans le regard, mais qu'elle a hérité du fichu caractère sans concession de son concepteur. Son problème ? Des montées en régimes pratiquement incontrôlables par le commun des mortels qui désarçonnent sans préavis même les mieux préparés…

Pourtant, les qualités ne manquent pas, outre une esthétique à couper le souffle, elle est capable d'être une partenaire hors normes mais, à l'unique condition que le pilote soit capable de lui imposer sa loi, et aussi… d'en être digne !

Mario désespère rêve depuis longtemps de dénicher « l'oiseau rare » au charisme et au talent à la hauteur de sa « merveille ». René peut-être…

Un escalier se trouve à l'extrémité de la salle et des pas se font entendre.

« Attention, elle arrive… », prévient le Rital

Te décrire l'apparition est au delà de mes forces… Sache seulement qu'elle n'a pas atteint la trentaine, grande et élancée, des longs cheveux bruns tombant sur sa chute de reins qu'on devine parfaite. Sa démarche lui donne l'impression de flotter tant le pas est souple et les gestes légers. Mais surtout, deux yeux noirs comme la nuit la plus profonde, avec une flamme ardente semblant te transpercer si tu oses, inconscient !, la soutenir du regard…

« Ma fille Céline ! présente avec empressement celui qui semble avoir engendré cette vision du paradis à l'odeur de souffre, Céline ? voici René… »

La splendide créature ne parle pas et observe Pépère avec une insolente et impudique façon. Les quatre présents se sont écartés doucement, sous l'impulsion de Mario, lequel constate avec soulagement que l'age de René ne la rebute pas…

Au fait, au cas ou ça t'aurait effleuré l'esprit, me fait pas l'coup d'la Céline et du René…
- 1 : la Québécoise, même si la voix est talentueuse, est moche et limitée du bulbe.
- 2 : le René en question est Gâteux, pas Gatouillable, et ça fait une sacrée différence…

« Le fameux René…, lance enfin la magnifique créature, j'ai beaucoup entendu parler de toi : suis-moi ! Il faut que nous causions de pas mal de choses… »

Le René en question, comme hypnotisé, se laisse driver vers l'étage sans pouvoir articuler le moindre mot.

La balle est dans son camp désormais, va falloir assurer… et drôlement !

Une atmosphère feutrée règne dans la chambre de la demoiselle. Cela est dû à la présence d'une boiserie omniprésente qui atténue quelque peu la froide rigueur instaurée par un rangement quasi-militaire et l'absence de toute fioriture caractérisant la présence féminine dans l'antre.

On sent tout de suite que ce lieu est dédié à quelqu'un qui va droit à l'essentiel, le superflu n'y a pas sa place et la pièce se compose simplement d'un lit (deux places…), d'une table de nuit et d'une commode, point barre !

Céline, s'installe sur le lit avec une attitude toute féline en invitant René à en faire de même d'un geste autoritaire, Pépère n'aime pas trop qu'on lui dicte sa conduite mais, intrigué par la suite, il obtempère.

On entendrait une mouche voler tant le silence instaurée par la donzelle devient pesant, elle est position assise, les jambes repliés vers le menton et enserrées par ses bras. De temps en temps, d'une façon assez impudique, elle les écarte machinalement en effleurant son léger bustier largement entrouvert, permettant ainsi la découverte des Ballons d'Alsace que le battement régulier de son cœur semble animer d'un va et vient particulièrement sensuel. A part ça, elle reste immobile en fixant le Respectable d'un regard brûlant. On dirait un fauve face à sa proie qui guète le moment propice pour passer à l'offensive en savourant l'instant présent.

Elle est d'une beauté presque irréelle et oser porter les yeux sur cette splendeur peut sembler un sacrilège pour un profane comme toi… René est d'une autre trempe, il ne veut pas ouvrir les hostilités, mais l'apparente suffisance de Madame commence à le gonfler grave de chez grave !

Il adopte la même attitude en la détaillant avec audace, son regard malicieux s'attardant sur les parties « secrètes » d'une Céline qui, ayant pourtant capté le manège, le laisse agir avec désinvolture…

Elle esquisse alors un sourire en continuant de fixer Superpapy :

« Bon, ça y'est ? commence t'elle de sa voix suave, tu peux laisser tomber ta garde , c'est inutile… »

René, surpris, se lève alors sans un mot et fait mine de partir.

« Attend ! reprend Céline en marquant une hésitation, comme si elle cherchait ses phrases, mon père est très gentil, mais en ce qui me concerne, c'est un idiot…
J'avoue que je n'y met pas beaucoup du mien, mais c'est que ce mode de vie me convient tout à fait, pas de compte à rendre, je fais ce que je veux quand je veux sans personne pour interférer ce besoin d'être libre.
Daddy se désespère de ce « comportement immature » comme il dit, lui voudrait que je me stabilise avant de me passer le flambeau de l'entreprise.
Ta présence aujourd'hui ne fait qu'ajouter une suite à la longue succession résultante de ses infructueuses tentatives de me caser.
Le procédé te choque ? C'est sa façon d'agir et il ne s'est jamais embarrassé de l'opinion de quiconque pour prendre ses décisions.
Evidement, quand la presse a causé de tes exploits, ça a tout de suite fait tilt et il s'est renseigné sur toi auprès de Grigou et Dave qu'il connaît bien.
Mis à part la différence d'âge, c'est vrai qu'il y a pas mal de similitudes entre nous, et surtout, tu vis la moto comme moi. Il pense que quelqu'un comme toi peut arriver à me civiliser.
Je n'aime pas qu'on prenne de décision à ma place, tout comme je suppose que tu es du genre à détester ce type de manipulation, c'est pour ça que je voudrai comprendre pourquoi tu as accepté de venir… »

« Bah…, simple goût du défi sans doute, et aussi la curiosité…, répond René. J'ai trouvé l'idée idiote au départ, mais j'avais devant moi trois manipulateurs de première qui ont su trouver les arguments chocs pour me décider. Il est vrai aussi que les années passent et qu'il va falloir que je songe à penser autrement que d'me contenter de cette vie d'patachon, il y a un moment pour tout dans l'existence, alors pourquoi pas essayer ? »

Pendant ce temps, en bas dans la rue, un V6 est en train de tourner au ralenti sur sa latérale. Bien entendu, le sujet de conversation a tourné autour de l'éternel sujet du deux roues, et plus particulièrement sur les exploits du Respectable.

C'est Mario qui, vu la ressemblance de Maurice avec son phénomène de frangin, a demandé au jumeau si lui aussi était capable de faire des « trucs » au guidon d'une bécane, ce jour là, le Gatouillable number two est en forme. Il explique que la recherche de la traj' n'est pas trop son trip, même s'il participe à des stages sur circuit. Non, son truc à lui serait plutôt de « jouer » avec la moto, mais il n'aime pas se donner en spectacle et se réserve ce petit plaisir pour lui tout seul, dans des coins désertiques autant que possible.
Cette attitude va aussi dans le sens que, servant de zone rouge envers son bouillant René de frère, il se garde bien d'agir ainsi en public…

Suffit de dire un truc comme ça et tout de suite les autres demandent à voir…

Réticent au début, Maurice finit par céder et leur sert un véritable festival de stunt en plaçant sa 1300 dans toutes les positions : weelhing avec et sans les mains, stoppies d'outre-tombe, demi-tour en glisse… ainsi que des variantes bien décalées pour un gars dont la Respectabilité et l'attitude calme laisse les autres sur le cul !

Ce va et vient motorisé finit par agacer quelques riverains grincheux et, bien entendu, un Pin-Pon se fait rapidement entendre ; la tronche des disciples de la maison Poupoule à la vue de ce gars dont l'age le prédisposerait mieux à emmener ses petits enfants au square et qui joue avec sa bécane comme un d'jeun's … !!!

Sont incapables de dire et faire quoi que ce soit, les représentants de forces… Ils se joignent au trio et finissent par encourager Maurice à continuer…, sous l'œil médusé des grincheux à leurs fenêtres, lesquels doivent se pincer pour constater qu'ils ne rêvent pas !

Pendant ce temps, ça chôme pas non plus à l'étage : la belle s'est offerte à René…

Elle a bien tenté de prendre l'initiative mais c'est Pépère qui mène les débats. Il commence par chauffer sa monture par la technique dite de « la chatte sur un doigt brûlant », mise au point en Italie, laquelle permet une parfaite montée en température pour passer à la phase suivante : « le petit train dans la montagne », qui est absolument nécessaire pour ne pas risquer un serrage en abordant le point d'orgue, c'est à dire l'obligatoire « descente du mont Fuji » qui nécessite beaucoup d'application pour pas verser dans le bac à sable. Ensuite, faut revenir à un régime de croisière en douceur, cette transition est assurée par la fameuse « traversée du canal de Suez », un peu désuète je te l'accorde, mais parfaite dans ce cas précis.

La Céline, jamais on lui a fait ça ! Elle subit sans pouvoir reprendre les commandes, ce qui la fait écumer de rage…, mais aussi elle voue désormais une admiration sans bornes envers cet incroyable personnage décidément sans limites…

Dehors, Maurice termine son show sous les applaudissements enthousiastes d'un public acquit à sa cause, …à part les grincheux signalés plus hauts !

Quelques minutes plus tard, se sont une Céline et un René radieux qui les rejoignent, la main dans la main, pour le plus grand plaisir de Mario !

Bon, on va mettre les choses au point tout de suite : non, le Respectable va pas s'ranger aussi facilement…

Sûr qu'elle est choucarde la Céline et que dans le genre tu peux chercher longtemps avant d'en dénicher une deuxième comme ça (désolé pour toi, mais, si ça peut te consoler, t'as pas le talent pour ça…), seulement l'gars René, sitôt passé l'euphorie du moment, redescend sur la terre ferme en se disant que, finalement, l'est un peu jeune pour une vie à deux…

Idem pour la môme. Mais pour elle, c'est plus compréhensible au vu de son âge et du tempérament de feu hérité de son père (dont la femme est partie depuis lulure…) qui la pousse à poursuivre un mode de vie sans attache.

Il en est ainsi de ces personnages au mental très fort : aversion des faibles, difficile de trouver son égal et, si par hasard l'oiseau rare se présente, il s'en suit un rapport de force immédiat préjudiciable à l'entente… Ce qui les oblige à vivre un peu en marge des autres, non par suffisance, mais il leur est simplement impossible de faire autrement.

Ils vont se revoir, c'est certain…, sans engagement vis à vis de l'autre.

Ceci étant posé, poursuivons maintenant la suite de cette palpitante série consacrée à l'incroyable Gatouillable et son non moins surprenant frangin, lequel commence à se débrider au fil des épisodes…

René Gédeufoitrentans "le gatouillable" by Sato

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