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Aventures et récits de motards

Expériences chaudes... La moto, à la vie, à la mort...

La moto, c'est souvent une aventure, merveilleuse sous le soleil de l'été, rafraîchissante avec les pluies automnales, et revigorante dans la rigueur de l'hiver. C'est souvent aussi de belles peurs et des sueurs froides quand les routes et certains individus qui les parcourent deviennent dangereuses. Nous sommes pas loin d'un million en France, plusieurs centaines de milliers de motards et il y a des histoires qui arrivent tous les jours et qu'il fait bon lire, au calme, en se disant que cela aurait aussi pu nous arriver. Il y a les péripéties sur la route et la vie quotidienne avec ceux et celles qui ont peur de la moto, quelquefois pour de bonnes raisons. Donc, histoire de se rafraîchir et d'y réfléchir, voici une cinquantaine d'aventures et de récits vécus de motards - quelle que soit la moto - qui se sont ou ont faillit se retrouver dans un autre monde : les récits de l'angoisse...

Serez-vous capable de tout lire jusqu'au bout ?

Près d'une centaine d'histoires courtes à faire peur :-(


Trajectoire sans issue

Je possède le permis moto mais ne pratique plus; voila pourquoi : un jeune motard de 19 ans qui est mort dans mes bras un soir de 1989 suite à une bête erreur de trajectoire. Il allait dans les 70 kmh et un autre motard arrivait au même moment. L'autre n'a rien eu. Le gamin, lui, s'est tué devant 2 de ses frères...

Je n'oublie pas son visage et le peu que j'ai piloté, ça n'allait pas. A vomir.

L'accident reviens par moment en flash depuis. Ma chance est qu'il n'y a pas eu de "bain de sang". Il pilotait une vieille kawa 750. On a retrouvé la bécane à plus de 100m, encastrée sous une cloture en béton. Je n'aime pas les hypersports depuis (ne me demandez pas pourquoi celles là, je ne sais pas), mais je suis toujours pour le libre choix. C'est affreux ces moments là.

Grégoire - 3 juillet 2003

Chute à l'arrêt

Si le titre peut paraître bénin, laissez moi tout de même vous raconter cette petite histoire.

Comme tous les jours, je sortais du boulot pour m'engager dans un rond point 20m plus loin. Le rond point n'est pas libre, je m'arrête, repasse la première et cale (le moteur n'est pas assez chaud et le ralenti ne tient pas). Soit, je repasse au point mort (indispensable pour redémarrer sur mon trail 125 xlr) et démarre. Il n'y a personne derrière moi, je fais donc un peu chauffer la mécanique en montant dans les tours et soudain la 1ère (sans doute mal déverrouillée) s'enclenche alors que j'accélérais fort. La moto se plante sur la roue arrière et se met presque à la verticale tandis que je reste comme un con à essayer de la rattraper. Ce n'est qu'après l'avoir posée par terre que je me rends compte qu'il y avait une voiture sur le rond point et que si je n'avais pas réussi à la retenir ça aurait pu faire très mal. Une belle frayeur mais sans gravité.

Conclusion, même à l'arrêt, il faut faire gaffe! Et à tous ceux qui trouvent que c'est con de passer le gros cube pour commencer en 125, je réponds que ça apprend pas mal de dangers et que ça peut aussi sauver la vie parfois!

Stéphane - 1er février 2003

Un retour flippant sous l'eau

Un vendredi soir avec un copain du boulot, on se dit : "tiens, si on allait faire un tour". Ben ouais 3 semaines de pluie enfin une petite éclaircie au milieu des nuages noirs, on neva pas se gêner et on va en profiter !!! On se donne rendez-vous moi chevauchant ma 600 Bandit S et lui sa SVN650 (première moto à tous les deux) et on part en ballade dans les alentours de Lyon.

Puis après 50kms de ballade un peu pourrie (hé oui ça arrive des fois), des routes à ch!er, cahoteuses comme on les aime, la pluie se met de la partie. Lui flippant un peu, étant chaussé avec ses pneus d'origine connus pour leur adhérence. Ni une, ni deux on se redirige vers l'A43; de toute façon pas de regrets de rentrer. On rentre cool, il est aux alentours des 6h et le périf est un peu chargé : c'est pas le moment de jouer au Water-polo sur le périf. Sur la bretelle d'entrée un connard en 305 tuning nous colle au cul. Un peu énervés, on se serre sur la droite pour laisser passer ce danger public (mieux vaut avoir les blaireaux devant que derrière). Celui-ci continue ses conneries, le périf étant maintenant bien chargé, il ne peut pas doubler et colle au cul de la bagnole devant lui. Là, coup d'œil à mon pote, on est d'accord on va mettre de la distance et le suivre de loin 100-125m.

Et ce qui devait arriver arriva, accident loin devant (et oui en moto on est plus haut, on voit mieux!!!), et tout le monde pile et l'autre blaireau à maxi 3m de la voiture qui le précède pile comme un malade, mon pote durcis son freinage et moi je me déporte tranquillou sur la file de droite où il y a de la place pour 3 camions. Toujours le même Beauf voyant que le gros carton était inévitable braque tout vers la droite et là je me vois lancé à 70km/h sur une voiture me barrant la route, avec le périf inondé, impossible de freiner suffisamment fort pour s'arrêter avant et sinon c'est la glissade assurée… Et là je bénis mon moniteur de moto école pour l'enseignement du si précieux évitement salvateur que tous les motards ont remercié ou remercieront un jour. J'ai du passé à 10cm de cette daube, juste ce qu'il fallait, qui en plus a cartonné (ce con à failli m'entraîner avec lui).

Sur l'instant j'ai pas vraiment eu le temps comprendre, juste de réagir à l'instinct, HOUF grosse frayeur. Comme quoi anticiper le comportement des autres aide mais ne suffit pas forcement…

Xsin - 31 janvier 2003

Les oiseaux volent bas

Après avoir passé beaucoup de temps et utilisé beaucoup d'énergie à démonter, nettoyer, repeindre et retaper tout mon vieux 750 GSX de 1981, voici enfin venu le temps de l'essayer. Ma femme qui piaffait, presque autant que moi de monter dessus m'implorait du regard pour qu'on parte en ballade. Le temps pour nous de définir un parcours et nous voilà chevauchant ma vielle monture, remise à neuf, pour un périple d'une centaine de kilomètres.

Le trajet était simple, parti de Lunéville, passant par Chateaux-Salins, arrivée à Saint-Avold. En plus ce trajet, je l'avais fait un nombre incalculable de fois à l'époque de ma rencontre avec ma femme. Un petit coucou à belle maman, une petite pause café gâteaux, et nous revoilà parti dans l'autre sens. C'était une superbe journée, soleil, pas de vent, ça roulait bien, et le bon vieux GSX tournait rond.

Une petite pointe, histoire de voir, il marche bien pour son âge. Fallait me voir sous mon casque, la mine réjouie du gosse qui essaye son nouveau vélo.

On sort de Valhey, un petit patelin en cuvette, et je remets les gaz, ligne droite, virage large à droite, virage plus serré à gauche, ligne droite, je m'élance. Je connais bien cette route, et je sais qu'au bout de cette ligne droite, il y a une belle courbe à droite, qu'il vaut mieux prendre dans ce sens qu'à l'inverse. Au moment de rétrograder en 3ème pour prendre mon angle, surgit un groupe de motards, équipés de la tête au pied, qui me font signe de ralentir. Mais vous savez, pas de la manière "Fais gaffe y à un radar!", plutôt d'une manière qui m'a fait instantanément relâcher la poignée de droite. L'espace d'un instant, ce groupe m'a paru d'un "calme". Ce n'est qu'à la sortie du virage que j'ai compris. Une ligne de véhicules blancs et rouges était alignée sur le bas côté.

Un coup d'œil à gauche, j'ai remarqué ce panneau déposé à un endroit qui n'était pas à sa place, et cette moto couchée là. Ma femme a vu ce que je n'ai réalisé que le lendemain en lisant les mauvaises nouvelles.

Une maman y laissait ses enfants là, sur cette petite route que je connais si bien.
Dire que ce chemin on l'avait pris dans le même sens qu'eux une demi heure plus tôt. Que ce volatile écrasé là, j'aurais pu aussi rouler dessus...

Ce groupe de motard ne se souvient sûrement plus de cette vielle moto bleue qui les a croisés ce jour là, mais pour nous le reste du voyage n'as plus été pareil...

Angélique & Gil - 27 janvier 2003

Passage en terre

Trois ans que je possède ma Daelim vt 125 et comme beaucoup d'autres motards, j'ai réussi à prouver que l'on peut voler;juste l'atterrissage qui est revoir. Bon, il fait 26 degrés et c'est le premier jour de soleil. Tout bien réfléchis je mets toute ma tenue (bottes casque gants...) merci Jésus. Sois prudent qu'elle dit (ma femme) oui oui choux.

La route est sèche, il fait beau et j ai le temps. Arrivé au passage à niveau, la barrière se lève, la voiture devant moi démarre, moi aussi, 1 ère, 2 ième puis sans aucune raison la voiture pile net devant moi. Je freine mais il y a de la terre tassée sur la route; pour éviter la voiture je tente par l'arrêt de bus mais pas de bol je touche avec la jambe gauche le pare-choc de la voiture. Résultat des courses, je fais un super vol encore accroché à la moto car le sélecteur de vitesse a eu la bonne idée de se replier sur ma cheville et de ne pas vouloir la lâcher. Bref, chute et glissade sur le trottoir avec la jambe coincée sous la moto (150kg) un mois de congé et la kiné (jolie) pour une cheville et un pied qui ressemblait plus à un ballon de rugbys.

Même si il fait chaud mets ta tenue car à petite vitesse ou à grande vitesse quand tu te ramasses ça fait très mal : la tenue est complètement brûlée sur le coté gauche et le casque a été "poncé" par le beau trottoir tout juste refait. Ils auraient quand même du enlever la terre de la route après leurs travaux non?
J'ai 17000 km au compteur et je suis un roule toujours (Bruxelles) ça n'empêche rien, c'est le destin.

Pascal - 26 janvier 2003

Une deuxième chance

J'ai 18 ans et mon permis B en poche. Je réussis à trouver le financement nécessaire pour m'acheter l'engin de mes rêves... Et là, ça a été le paradis ! Chaque fois que je me dirigeais vers mon garage, je pensais la même chose, quelle chance j'avais de pouvoir pratiquer cette passion au quotidien sans aucune contrainte, je me sentais fier, fort... Evidemment, dès que j'abordai le sujet avec mes proches ou mes amis, l'éternelle rengaine revenait sur le tapis "la moto, c'est dangereux, fait attention..." "On ne fait pas de la moto à 18 ans" J'ai eu le droit à toutes les clichés ! Mais ça me glissait dessus comme sur du marbre, je me sentais véritablement intouchable et ma façon de conduire s'en ressentait fortement... Pauvre de moi, avec mes 2 mois de permis, je me prenais pour Valentino Rossi...
Quand est arrivé ce qui devait arriver, je quitte mon appart, j'arrive sur une portion de ligne droite à 500 mètres de chez moi, deux voitures se suivent à allure "standard" mais que cela ne fasse, je ne vais quand même pas rester derrière une caisse ! Je fais rugir le moteur, je double la première (j'devais être à 90 km/h en ville...) mais au moment de doubler la deuxième, elle avait décidé de tourner à droites, je me rabats et tente un cocktail détonnant : évitement + freinage d'urgence + route mouillé + 90 km/h. Evidemment ma moto m'a fondu d'entre les main, et pendant ma glissade je l'ai vu aller s'exploser dans la Mercedes...
Moi, je me relève, miracle, j'avais rien, aucune protection, habillé en civil... et là on ne réalise pas, ça ne pouvait pas m'arriver, pas à moi, c'est pas possible, il m'a fallut dix minutes pour comprendre que ma moto était morte (je n'était assuré qu'au tiers...).
Mais il m'a surtout fallu 3 bonnes heures pour comprendre que j'avais faillis y passer, j'avais chuté au milieu de nombreux obstacle à 90, sans protection et je pouvais en parler... Là, j'ai vraiment flippé et j'ai pris 5 ans en 10 secondes.
Mon histoire ne s'arrête pas ici, pour moi, la moto, c'était une aventure courte mais définitivement finie, ma moto était à moitié morte, j'étais obligé de déclarer pour rembourser les dégâts de la Merco, je n'aurai pas pu assumer le Malus...
Et mes proches ne me laisseraient jamais remonter sur une moto.
Et ç'est là qu'est arriver une succession de miracle, je n'en reviens toujours pas ! Le proprio de la Merco, en voyant mon état au bord de la route, a bien voulu ne pas faire de constat (sa caisse était pourtant bien esquintée), mais en plus il m'a dit ça "C'est bon oublie-moi, je me débrouille, t'as l'air d'avoir bien assez de soucis comme ça". Deuxièmes signes de la providence, mes proches extrêmement compréhensifs envisagent encore l'idée de me voir remonter sur un deux roues ! Plus même, alors qu'ils n'ont pas plus d'argent que ça, ils acceptent de me payer les réparations minimales pour remettre ma Belle en état de marche, je rêve tout éveillé là !
Bref, j'ai récupéré ma moto il y a un mois, et j'ai eu le sentiment de bénéficier d'une chance que je ne méritais pas, mais j'essaye de l'honorer tous les jours par mon comportement sur la route.
Les enseignement à tirer de cette histoire, sont multiples et essentiellement destinés aux débutants qui pourraient ne pas bénéficier de la même chance que moi pour se remettre en selle...
La conduite en ville, c'est 60 maxi et pas de dépassement si une bagnole roule à plus de 45 !
Quand il pleut on oublie qu'on est un jeune rebelle sur sa fougueuse monture, on la joue queue basse !
On retourne voir son moniteur dès qu'on a sa moto, pour qu'il nous explique en détail comment on freine avec une moto, parce qu'avec le papier rose en poche, on sait bien se servir de la poignée noire mais pas vraiment du couple poignée/pédale...
Et c'est pas parce qu'on a fière allure sur un engin plus beau et plus puissant que tout ce qui roule qu'il faut se croire au dessus du trafic...

Antoine - 21 janvier 2003

Et hop la gamelle!

A la sortie de mon boulot en 1985, elle me plaisait bien cette cote que je grimpais sur le coup de piston de mon 500 XLR, sans visibilité arrivé en haut. La gamelle prit la forme d'un traffic, qui faisait marche arrière en haut de la cote au milieu de la rue! J'arrive à 70, 80 kmh! je bloque tout... j'évite le traffic mais je suis éjecté du 500 et je retombe lourdement sur le bitume.

Jj'en fut quitte pour un bel hématome au coude; et une réflexion s'imposa : ne plus mettre du gaz où il n'y avait pas de visibilité. Mon 500 XLR me remercia, ainsi que mon Barbour.

Eric - 19 janvier 2003

Sortez couverts

Le plus dur pour faire entrer la moto dans le garage, fut de convaincre mon épouse (aide-soignante ayant travaillé aux urgence ).
A force d'à force, j'ai eu droit à une 125 mais avec 2 conditions :
- la moto est interdite aux enfants
- elle m'a emmené chez l'accessoiriste et je suis ressorti avec blouson (avec protections), pantalon (avec protections), intégral, gants et chaussures coquées.
1) l'été, à Lyon, il fait chaud sous l'équipement.
2) mes collègues se foutaient de ma poire car je conduis une 125 avec l'équipement d'une 1200.

Mais qu'à cela ne tienne, je roule par tous les temps avec ma tenue.
Au bout de 6 mois sans aucun pépin, la première condition s'est assouplie : pas plus loin que la ville voisine (5 km) et uniquement par temps sec.
Inutile de préciser que j'ai ajouté moi-même avec intégral, des chaussures solides (même si pas coquées), un jean épais, mon ancien perfecto, de gros gants en cuir, et bien sûr, deux fois plus prudent et on roule molo.
J'en suis à 18 mois de 2 roues par tout temps (même la neige ne m'a pas arrêté) sans pépin.

Enfin presque : il y a 1 mois, sous une pluie fine dans une bretelle d'accès (donc à 20 km/h ), une superbe flaque de gazoil. J'ai mis le pied droit par terre pour que ma monture dérape sans se coucher. Seulement, au bout de peu, il y avait le muret, ou plus exactement, le bout du muret : la roue AV est passée mais pas le moteur ni la roue AR. Sans avoir le temps de réagir, je me suis retrouvé en glissade (5 m) sur le coté gauche, la moto posée sur la jambe, d'autant que les repose-pieds repliables se sont repliés.

- pour la bécane : clignotant gauche et poignée d'embrayage cassés, ainsi que le coin inférieur gauche du pare-brise, et enfoncement du réservoir ( la trace du genou ).
- pour moi : rien, juste mal au genou.
- pour la tenue : la toile du pantalon déchiré au genou et fesse gauche, celle du blouson au coude, chaussure gauche fortement râpée, le casque n'a pas touché le sol.
Rremarque : quand on est couché comme çà avec une jambe coincée, 100 kg c'est lourd, et faut pas espérer de l'aide des caisseux (mais comment font ceux qui ont une belle de 200 voire 300 kg ??? ).

Bilan : merci les protections (et merci chérie) qui ont rempli leur rôle.
vu l'état de ma tenue à (très) faible vitesse, ceux qui roulent en chaussures de ville et pantalon de toile ne sont jamais tombés. Quand à ma fille, qui adore faire le sac de sable, elle ne reposera ses fesses sur ma selle (ou celle d'un autre), que quand elle aura une tenue complète digne de ce nom.

un grand salut à tous d'un motard dans l'âme coincé sur sa 125 (et oui grégoire ;-) )

P.S. j'ai un gilet orange fluo avec une bande réfléchissante (style travaux publique ) : c'est très moche mais très visible sur la route

Stéphane - 16 janvier 2003

Mon accident qui a failli me tuer

Voila il y a un an, j'avais 15 ans et mes parents m'avaient payé une Rieju 50cc (supersport) débridée. Je prenais 110 km/h avec. Un matin en partant au collège après avoir fais la bise à mes parent, je pris ma moto et fila au collège.

Arrivé devant mon bahut je dis bonjour de la main droite à un pote en roulant et je mis un coup de gaz. Arrivé au carrefour, je double un vélo par la gauche et pile poile, je passe à coté de lui. Il me coupe la route... Le reste c'est le trou noir. Je crois que j'ai tapé la tête contre le sol - merci mon casque Shark - puis rentré dans les barrières de sécurité. Conclusion de la moto : eh ben yen a pas ! Elle était complètement désossée et éclatée. Moi je m'assis et j'appela ma mère qui a eu très peur. Bref, les pompiers arrivent et ho! Je n'arrive pas à marcher sur ma jambe gauche! Dans l'ambulance, il me découpait le jean car je ne pouvais pas bouger et je regardais mon genou et beukkkkkk : rotule pétée !

Moralité: ya pas : on peut conduire doucement ou vite mais le destin c'est le destin et la chance du motard et petite ou grande pour chacun.

Damien - le 6 janvier 2003

Parole de mère

Elle sort d'où? Elle ne fait même pas de la moto!!!!!! Oui, mais elle a payé un tel tribut qu'elle a l'impression de faire partie de la famille des motards! 24 Juillet 1998, un jour banal pour beaucoup........un cauchemar pour une famille!! une vie suspendue.....

Ce jour là, Arnaud, 19 ans, rentre déjeuner avant de repartir au travail, il roule vite. Evidement la vitesse c'est ce qu'il y a de plus important! Il double un camion qui venait de doubler une caravane et perd la vie sur une banale N10 dans les yvelines! Banale histoire sauf... pour sa mère et pour son petit frère qui perd là son idole! Banale histoire pour ce commandant de police messager de l'horreur! Banale histoire où personne n'a voulu témoigner où l'on a juste conclu qu'il roulait vraiment trop vite et puis voilà....... il n'y avait pas d'hécatombe! JUSTE UN!!!!!!

Un commandant odieux qui culpabilise des parents, un garage qui en profite pour se faire de l'argent et dépouiller une épave, un tribunal qui classe ce dossier et il ne reste plus qu'une famille qui tente de refaire surface! de continuer à vivre avec une plaie jamais refermée

Alors, OUI, c'est votre passion ! OUI, c'est à la vie, à la mort! mais pourquoi imposer ça à vos proches ? Faites attention à vous, protégez vous, protégez vos proches et n'oubliez pas que de temps en temps une banale histoire n'arrive pas qu'aux autres! Maintenant, je lui rends hommage, j'ai toujours été solidaire des motards mais quand j'en croise un, maintenant, c'est comme si je le connaissais, et je lui souhaite toujours bonne route!

Fabienne – 3 janvier 2003

Jour de chance

Comme tous les matins, je démarre mon 600 CBR FS, accoudé sur sa béquille
latérale, les gants et la cagoule sont sur l'avant du réservoir et le casque sur la
selle. J'enfile les gants puis je cale un foulard sur mon cou, vient le casque et enfin les gants, j'enfourche la meule, première et servez chaud ! Un matin à 8h ou j'avais déjà renversé du thé, fais tombé ma tartine de confiote (sur le mauvais coté bien sûr), taché ma chemise bleu marine avec du dentifrice blanc et enfiler mon pull-o[en]vers, je m'apprête à partir : tout à coup, le casque tombe (à cause des vibrations), percute le levier de vitesse, la moto a un soubresaut et le moteur s'éteint. Ouf, merci le coupe-circuit.

Ralf - 10 novembre 2002

A terre-pleins

C'était un vendredi soir. Je suis allé au run motos à Trappes. Ce soir là, tout le monde a encore assuré méchamment. Moi j'ai fais mon petit Christ-air, histoire de dire que j'ai fais quelque chose et puis vint l'heure du retour. Je me plante de route, c'est pas grave (à la façon Anthony Kavanah) je prendrais la prochaine à gauche. Un ami en Hornet fait la même chose. La ligne droite est à 2 voies, large, de quoi faire le con. Au bout, elle revient à une voie avant d'arriver sur un grand, très grand rond-point. Des plots verts signalent le rétrécissement. Et là, comme un con je veux passer derrière les plots verts. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'est qu'il y avait deux terre-pleins derrière. Comme j'arrivais sur le rond-point, j'arrivais à 30/40 km/h. La moto tape le premier terre-plein, superbe wheeling (une bavette et çà frottait) je le contrôle, je joue du frein arrière pour la première fois de ma vie (en général je n'y pense pas ) mais quand la roue avant repose au sol, elle repose sur l'autre terre-plein et là la bécane repart en l'air. Je n'ai rien pu faire, elle s'est braquée puis s'est couchée sur la gauche. Dans la glissade, j'avais la jambe gauche encore coincée sous la moto. J'arrive enfin à me libérer et là je mets mes deux mains sous mon casque. Bah oui, ma peinture perso répliqua du joker de Max #1, faut y faire attention. Je crois que j'ai glissé sur 15/20 mètres. La moto, bah elle au moins elle est allée où elle voulait, elle est montée sur le rond-point. Moi je suis allé de mon côté. Mon cuir Alpinestar est tout râpé sur le côté gauche (snif mon beau cuir, ça craint le blouson est éraflé et le pantalon est neuf, quand j'irais tourner sur piste, il va falloir la jouer fine pour que personne ne s'en aperçoive ), le JEAN N'A RIEN !!!!! Miracle. La moto a le carénage gauche rayé (la dernière fois j'avais descendus le ravin sur le côté droit), la jante a encore prit un petit coup mais cela ne joue pas sur le maniement, poignée d'embrayage, platine repose-pied cassées. La moto est restée bloquée en 4ème vitesse. Bonjour la poussette pour la redémarrer. Voilà, alors quand vous avez une route devant vous, n'essayez pas de passer derrière.

Pierre Antoine "Born to be Stunt" - 8 novembre 2002

Biloute

On est le 19 octobre, et c'est sûrement les derniers jours de beau temps dans le nord donc zou! On sort la VFR pour enquiller un peu. J'arrive sur la RN49 qui passe depuis un moment de 2x1 à 2x2 voies, avec des cônes et des balises partout. Bah, pas grave, on a le temps, y fait beau, on roule cool. Enfin, cool peut être, mais il commence à m'énerver ce camion, je me le tape depuis 5-6 bornes et là, GROSSE erreur, je me croyais sur 2x2 alors que la circulation était rabattue en 2x1 d'où, sur environ 3 secondes:
-gros coup de gaz, on commence le dépassement.
-tiens, c'était quoi cette grosse biloute en plastoche jaune fluo?
-eh, la mondéo, elle m'arrive dessus, meeeeerd'!
-gros coup de guidon (merci le permis) et re-balise jaune fluo dans la poire, avec petite acrobatie de la jambe gauche.
Le chauffeur a du être impressionné par ma prestation artistique parce qu'il me laisse maintenant un boulevard pour le passer. Fin de l'interlude.

Ce n'est qu'en arrivant chez moi une heure plus tard que je remarque un truc pas clair: plus de cligno et la moitié du flanc de carénage gauche a disparu! (coriaces, les biloutes jaunes) Après la grosse frayeur rétrospective, je vous le dis à tous: quand on roule, on se CONCENTRE sur ce qu'on fait, on rêvasse pas en regardant le paysage.

Vince, 1er novembre 2002

Vacciné contre la vitesse sur route ouverte

Je rentrais de la manif FFMC de septembre dernier quand je vois un pote avec un voisin à lui. Mon pote, à pied en temps normal, était derrière le mec qui roule en Fazer 1000...... rien à voir face à ma diversion 600.... On va se "balader" dans la vallée de Chevreuse qu'il connaissait trop bien, face à moi qui ne connaissait que le nom..... Il a bourré comme un furieux, j'ai réussi à suivre temps bien que mal, mais en tirant la div' à 200 en pleine cambrousse... déjà que sur autoroute elle n'aime pas, alors là... Bref, heureusement qu'il freinait moins fort que moi, car il savait la manier sa meule le bonhomme... mais j'ai pas lâché une seconde (sauf quand on roulais à 150 dans des endroit chelou.) Heureusement, je suis habitué à la div et j'ai pu ne pas rouler plus vite que ce que je pouvais assurer (pour preuve, j'ai mangé des SVS à carole avec!!) sauf qu'à cause de gravier sur la traj', j'ai faillis finir par terre...à peine remis de cette glisse, je repars de plus belle... Ne connaissant pas la région, je n'ai pas eu trop le choix si je voulais rentrer chez moi le soir! J'ai failli finir par terre, j'ai failli mourir au moins 15 fois, et là, ça m'a calmé ! Depuis c'est cool sur route et excité sur piste...

Avoir des potes furieux, c'est pas rassurant : on peut les perdre n'importe quand...

Olivier - 16 octobre 2002

Noël verglacé, année platrée

Cà devait être Noël 1999, tout le monde faisait ses courses de fête. La joie est dans l'air comme chaque année. Je venait d'avoir ma 125. Elle déteste le démarrage les matins d'hiver. J'ai du lui mettre un bon coup de chargeur de batterie de diesel pour la motiver. Par la même occasion, je me suis bien musclé la jambe droite à coup de kick. Ce matin, je la démarre comme tous les autres matins, il fait froid, l'air est un peu humide. Je pars, 1ère, 2ème, 1ère, freinage léger, je me penche, et j'ai soudain vu le sol arriver à 10cm de mon casque. 10secondes au sol ont été nécessaires pour que je comprenne que je me suis viandé. Je me suis levé et j'ai entendu un coup de claxon. Je regarde derrière moi, une belle femme d'une trentaine semble être impatiente, au volant de son 4X4. Elle a du croire que je me suis couché au sol pour l'amour de la terre. En boitant, j'ai relevé la moto et je l'ai mise de coté. Et là, j'ai réalisé qu'il y avait une plaque de verglas couvrant une bande de peinture blanche d'un passage piéton. La bande avait du accumuler l'humidité durant la nuit, et le tout a gelé au petit matin. Si elle avait été faite d'une peinture spéciale en silice, tout ceci n'aurait pas eu lieu. Une roue avant dessus pour attaquer un virage ne donne aucune chance même au plus grand champion. Mais bien sur, dépenser des milliers de francs pour repeindre tous les passages piéton de la communes pour les 3 motards du quartier, ca ne suffit pas pour justifier une ligne budgétaire. Vous pensez, une commune ayant une "riche" réputation, roule sur 4 roues, pas 2. Les 2 roues, on les klaxonne, surtout qu'ils n'ont pas à gêner la circulation en se couchant par terre. Le soir même, je suis allé à la clinique pour une radio du genou gauche. "Tout va bien", dit le radiologue. "C'est arrivé comment?" "J'ai chuté en moto" "ben ouai, vous n'aviez qu'à rouler moins vite. Les motards roulent toujours trop vite! après vous assumez les conséquences". "C'était une plaque de verglas" " ben, vous n'avez qu'à rouler moins vite et respecter le code de la route!". J'ai eu 1 mois d'arrêt et passé le passage à l'an 2000 dans mon lit.

Gérard - 11 octobre 2002

Vive la rentrée.

Salut, je suis jeune conducteur, et ca fait 3 mois que j'ai mon permis 125 et 6000 bornes en Honda Varadero. Le 4 septembre 2002, étant lycéen, j'ai eu la reprise des cours. Ce jour-là j'avais décidé d'aller voir un ami à l'hôpital après son opération. Vers 19h je suis repartis pour rentrer chez moi. Il faisait beau, j'ai fait la route une centaine de fois, donc j'ai décider de ne pas m'embêter avec mes gants qui ont un défaut avec la doublure ce qui les rend difficiles à enfiler. Je pars, passe tous les carrefour en roulant tranquille. Enfin j'arrive sur la départementale et j'enchaîne quelques virages dans lequel je me fais plaisir (malgré la faible cylindrée de ma moto qui est restée bridée à 15 ch). J'arrive sur une partie de la route qui est très endommagé, avec bosses et plaques d'égouts à volontés. Je ralentis et me stabilise à 60 km/h. Je prend donc le virage tranquillement et juste après celui ci, il y a une route qui débouche de la droite avec un stop où une voiture attendait pour passer. En face de moi une voiture s'est engagée pour prendre cette petite route sur ma droite, mais pour çà elle devait traverser ma voie. Donc je sortais du virage et ne m'ayant pas vue, l'automobiliste s'est engagé. Je n'ai même pas eu le temps de réagir que j'ai percuté celle ci en faisant un beau vol plané. Heureusement que le barman qui a tout vu a réagit vite en appelant les secours et en m'empêchant de me relever. Tout ce qui s'est passé, ce sont eux qui me l'on raconté, car moi je me souviens quitter l'hospital et me réveiller dans un lit de celui-ci après l'opération (comme un cauchemar sauf que c'est réel ). Je m'en tire avec un tibias fracturé et les doigts de ma main droite cassés et déchiquetés par le frottement sur le goudron. A tous , même si c'est chiant, même s'il fait trop chaud, n'oubliez jamais les gants et les autres protections ! Aujourd'hui je n'ai plus de sensibilité au bout de l'index (nerfs sectionnés) et peut être d'autres problèmes que je ne connais pas encore, n'étant pas encore rétablis. Ce genre d'accident aurait pu arriver à tout le monde, alors redoublez de vigilance car en ce moment c'est l'hécatombe.

Jokrider, le 28 septembre 2002

Priorité à gauche pour les Pandas

Fraîchement détentrice de mon permis 125, j'enfourche ma modeste Honda CM pour rentrer chez moi. Une grande ligne droite à l'horizon mais je ne préfère pas dépasser les 60 km/s, les poulets sont fourbes en région Bordelaise et la pluie est de plus en plus forte.

Au bout de cette route, il y a un grand rond-point précédé d'un feu. Je commence donc à freiner tout en me déportant à droite pour tourner après le feu. Puis je remarque que la voiture qui me précédait (petite Panda noire, un pot de yaourt quoi) se déportait avec hésitation sur la file de gauche sans clignotant. Réflexe, je mets mon cligno pour la doubler par la droite vu qu'elle est maintenant totalement à gauche. Sans même que j'ai le temps de réaliser, cette C*** tourne brusquement à droite en queue de poisson! Madame voulait "assurer son virage pour aller faire ses courses au Super U juste avant le feu"!! Résultat, pour éviter de coucher la moto je repousse le pare-choc de la Panda avec mon pied (ce qui me vaudra de boiter avec un hématome pendant 1 mois, et j'ai encore mal) et je me gare sur le coté. Un peu sonnée je constate que mon sélecteur de vitesse fait vraiment la gueule, mais j'ai même pas le temps de me pencher que la madame vient me sermonner et m'engueuler (sûrement pour se déculpabiliser). "Moi j'ai 30 ans de permis! Vous les motards vous êtes vraiment des kamikazes! T'as quel age pour conduire cet engin? Mais non j'avais mis mon clignotant et puis j'étais sur la bonne file! T'as de la chance ma voiture n'a rien!..."

Bref, pas la peine de discuter, je me contente de m'abriter sous le auvent du supermarché et j'essaie (sans succès) de joindre mon garagiste pendant que "Miss Moi-plus-vieille-donc-moi-avoir-raison" va tranquillement se garer, faire ses courses, en n'oubliant pas de m'en jeter encore un peu à la tronche avant de repartir chez elle. En conclusion, un gentil monsieur m'a noté la plaque d'immatriculation et m'a conseillé d'essayer de rentrer chez moi comme je pouvais, c'est à dire à 20 km/s vu que le sélecteur était kapout! En plus pas de constat, à quoi ça aurait servi ?? Résultat la note était 100% pour ma poire. Elle, tout ce qu'elle a payé, c'est ses 3 briques de lait et son P.Q. ... " vala vala :-)

C'est mon unique accident pour l'instant mais pas le dernier!

Julie - 10 septembre 2002

Tremplin en ville

Mon histoire est peut-être banale, mais j'espère qu'elle pourra servir à ceux qui la liront. On est mardi, il est 14h30 j'ai été chercher de la RAM pour le PC de mon collègue. Je sors du périph Porte Maillot, fier de ma course sur le périph ! Je me retrouve dans le flux des voitures, je me fais l'extérieur et j'arrive sur l'avenue de la Grande Armée, maintenant il faut que je trouve les trous pour me remettre à gauche. J'y arrive, assez vite. Hop la voie au milieu est utile pour mettre des coups de gaz. Je m'arrête au feu. Le drapeau vert s'agite, je redémarre, merde un autre motard m'empêche de doubler, pas grave, j'arrive sur le dernier feu après plus rien jusqu'à la place de l'Etoile. Purée, je me mets au milieu et je tourne la poignée, j'enquille les vitesses, et là un choc assez violent, je me sens décoller du sol, j'ai pas le temps de réaliser, je suis de nouveau les deux roues au sol, je continue ma route en priant pour que mon Bandit n'ait rien. Je réalise que je viens de rouler sur les petites ronds en plastiques durs .... J'étais au moins à 100 km/h, je sais c'est pas intelligent. J'ai juste eu mal aux poignets, au dos et à la nuque, mais rien de grave simplement les conséquences du choc, la moto n'a rien apparemment. J'ai mon permis depuis début mai, et ma moto depuis juillet. C'est ma première grosse frayeur, et j'ai pas envie d'en connaître d'autres. Alors je dis juste merci Seigneur de m'avoir fait prendre ce rond en plein milieu. Il faut y penser à ces petits ronds en plastiques durs, moi quand j'ouvre, je regarde au loin ... Moralité, faites très attention en ville, même sur les grandes avenues. Bonne chance à tous pour l'automne qui s'annonce.

Cédric - 6 septembre 2002

Petite route, grande arsouille et carton

Samedi 1ier juin 2002... Au réveil, quelques nuages mais surtout du soleil... C'est parti mon kiki, j'embarque ma copine et hop, à nous les virolos des Ardennes belges au guidon de la SV... Liège, Sprimont, Aywaille, Remouchamps, La Reid, Spa, Francorchamps, Stavelot, Trois-Ponts... Etc... Jusqu'à Marche-en-Famenne o ù on prend un petit verre (d'eau évidemment, mais avec un zeste de citron) sur une terrasse ensoleillée. Il est 16 heures, le soleil brille toujours, la ballade se passe super bien, on a croisé des dizaines de motards... On quitte Marche, direction La Roche en Ardennes, histoire de terminer la ballade en beauté par le site de la course de côte "La roche / Samrée" (Nationale 89) un des plus beaux "spots" ardennais pour l'arsouille... Et un des plus dangereux aussi, vu la quantité de touristes hollandais (et autres, plus les habitants de la région...) qui fréquentent ce bout de route et au milieu desquels les fanas de sportives se tirent la bourre. Bref. J'attaque la côte, virages extras, on croise quelques sportifs le genou à terre... Arrivés au début du dernier tronçon de la côte, j'aperçois, juste avant un droite, une fille, casque à la main, en train de me faire de grands signes pour que je freine... Je monte sur mes freins, je passe le virage et là... Une Opel Astra grise complètement explosée est dans le bas-côté à gauche de la route, une femme pleine de sang hurle, debout près de la voiture... Y'a deux motards couchés par terre, une Yam' R1 rouge, pulvérisée, qui pisse ses liquides de tous côtés et un reste de Kawa verte (genre ZX 9 R, mais arrangée comme une Triumph Speed Triple). Je m'arrête, évidemment. Apparemment, l'accident vient juste d'avoir lieu. Hormis un cycliste témoin du crash, il n'y a encore personne, nous arrivons juste après un (très sympathique) couple en Transalp qui commençait sa ballade. Ma copine se précipite vers le premier motard, couché sur le dos. Je vais voir le deuxième, à plat ventre, inconscient, un filet de sang lui barre le visage sous son casque. Je pense d'abord qu'il est mort, mais en me mettant à genoux je constate qu'il respire. Je me relève, ne sachant trop quoi faire... Comme ça pue l'essence, je fais le tour des deux bécanes... La R1 a son té de fourche cassé en deux, mais le contact est toujours sur on... Je coupe, puis je vais voir la Kawa. Le reservoir est éventré sur 15 centimètres, l'essence dégouline dans l'herbe... mais y'a plus de contacteur. Je remonte voir la femme de l'Astra, elle est en état de choc, n'arrête pas de crier "Qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que j'ai fait..." mais apparemment pas de blessures graves, elle tient plus ou moins debout. Son compagnon me dit qu'il a appelé les secours, je retourne près de ma copine. Pleins de gens s'arrêtent, beaucoup de motards... Il commence à y avoir du monde, au bord de la N89, beaucoup essayent de se rendre utiles. Un type a enlevé le casque du motard sur le dos (à éviter, en principe...) il est conscient mais a mal partout, et sa jambe droite fait un drôle de pli sous le genou... Ma copine, les larmes aux yeux, lui éponge le front en le rassurant comme elle peut car il ne parle pratiquement pas le français... Le motard inconscient s'est réveillé, il hurle comme c'est pas possible, j'en ai encore froid dans le dos. Des gens sont obligés de le tenir pour éviter qu'il n'aggrave son cas en essayant de se relever. Moi j'ai les jambes qui flageollent, je me sens con tellement je ne sais pas quoi faire. Il y a plus d'un quart d'heure qu'on s'est arrêté, et toujours pas de secours... Je rappelle le 112 (vive le gsm) et le type du standard me dit qu'ils ont envoyé une ambulance. Je lui réexplique la situation, il dit qu'il va envoyer un peu plus de moyens... Pendant 30 secondes, j'ai eu l'impression d'être utile. Puis les minutes ressemblent à des heures. Le motard que ma copine essaye de rassurer demande qu'on ouvre son cuir pour regarder sa jambe droite, et c'est pas beau à voir. L'autre est retombé dans les vappes. Enfin, on entend des sirènes. Ambulances, pompiers, flics... La nationale est bloquée dans les deux sens. Cuirs découpés aux ciseaux, perfusions, attelles, minerves, monitoring, le motard inconscient est intubé sur la route... C'est impressionnant de voir les pros du secours travailler, rapides et efficaces. Puis arrive l'hélico (Merci le service de Bra-sur-Lienne, heureusement qu'ils sont là) Les blessés sont évacués, les flics et quelques officiels prennent la déposition du seul témoin du crash, l'embouteillage se résorbe, les automobilistes passent, collés à leur fenêtres, on dirait qu'ils essayent de voir s'il y a du sang sur l'asphalte... On en a même entendu quelques-uns, descendus de leurs voitures, faire des remarques du style "Ben oui, ces motards trompe-la-mort, c'est normal qu'ils déclenchent des cartons..." Même si, apparemment - Je dis bien apparemment, étant donné que je n'ai pas été témoin du crash - dans le cas présent il semble que la voiture ait coupé la route aux deux motards qui descendaient. Bref. Après, ben... On s'est remis en route, ma copine et moi, mais la fin de la ballade avait un goût amer... Il m'a fallu plus de quinze jours avant de remonter sur ma bécane sans penser à ces deux types couchés par terre. Deux - naïves - réflexions parmi d'autres, inspirées par cette histoire... Les infrastructures permettant aux motards de s'arsouiller régulièrement, pour pas trop cher, avec un max de sécurité sont, à ma connaissance, pratiquement inexistantes en Belgique (Je sais, y'a Zolder - mais je crois savoir que les conditions d'accès au circuit sont drastiques - ou les bikers days deux fois par an... Mais c'est insuffisant, non?) Par exemple, dans les Ardennes, si Francorchamps était ouvert aux motards un jour ou deux par semaine (on peut toujours rêver...) n'y aurait-il pas moins de gens se tirant la bourre entre les voitures? Et ça donnerait du boulot à des gens sur le circuit, en plus (Woaw, les super-plans-de-la-mort pour résorber le chômage. J'aurais dû faire économiste, tiens) Allez, la deuxième, aussi naïve que la première... Quand les caisseux comprendront-ils qu'il est très difficile d'estimer la vitesse d'une bécane, et que, quitte à vivre le drame intense de perdre trois secondes arrêté au carrefour (ou après un superbe demi-tour au milieu du jeu de quilles) il vaut toujours mieux laisser passer un motard. En plus, si d'aventure la bécane ne s'est pas mangé le pare-chocs du caisseux sus-mentionné, elle va quand même dépasser la bagnole... Je terminerai cette bafouille en me permettant de lancer un appel, via Banditmania. Après le 1er juin, j'ai cherché à avoir des nouvelles des deux motards accidentés de la N89... Aucun des hopitaux appelés à ce sujet n'a accepté de me rencarder. Alors, si d'aventure des banditmaniaques belges savent quelque chose... En espérant que ces deux types s'en soient bien sortis. Salut à tous, soyons prudents quand le démon de la poignée de droite nous chatouille...

François - 31 août 2002

Perte de mémoire

Le 30 Avril 2002. Je devais entreprendre un beau voyage de LYON à Montauban, pour aider un ami qui venait d'acheter une vieille demeure. J'avais choisi un itinéraire volontairement calme par son environnement, en passant par St Etienne, Le Puy en Velay, Mende, Rodez, Albi. Départementales only, vitesse controlée car le temps ne manquait pas, juste le plaisir d'entendre les deux échappements de mon trois cylindres Triumph Thunderbird Sport feuler tranquillement. J'ai 47 ans et j'avais attendu 4 ans avant d'acheter ce modèle dont je trouve la gueule et les performances suffisantes pour mon plaisir. C'était un jour dont chaque être humain peut rêver : température idéale, du soleil, pas de vent, peu de circulation sur ces petites routes, je m'arrête à Nespinals près de Laguiole, acheter de la charcuterie pour mon ami, profiter de la vue des belles vavhes de Salers, la vie quoi .... Beaucoup plus loin et plus tard - je ne me souviens de rien - près de la ville Carmaux, à distance d'Albi, on rapporte qu'alors que j'étais en train de me rabattre après avoir légalement dépassé une file de véhicules ralentis par des travaux, en sortie de virage prononcé, un homme a choisi de faire demi tour sur cette route pour choisir un itinéraire plus rapide. Le PV de police rapporte qu'il n'y avait que quelques mètres entre ma vision et ce véhicule d'homme si tristement ordinaire. Après 9 mètres de freinage, j'ai percuté le coté gauche conducteur de cette Renault sans intérêt. Ecrasé entre les 253 kgs et la voiture, deux témoins qui ont eu la dignité de confirmer leur témoignage sur le rapport de la police, m'ont allongé à terre. Bilan clinique : perte de connaissance, trauma cérébral, trauma cervical, arrachement du plexus brachial gauche (le pectoral et tout ce qu'il y aderrière) fracture de la mandibule avec communication dans la bouche, fracture des deux poignets, dont le scaphoide à droite avec luxation externe très prononcée. Les neuro chir de Toulouse ont vite expliqué à mon épouse que le pronostic était sombre ..... de par un oedeme conséquent de ma moelle cervicale, créant une hernie discale C4C5, et un rétrécissement canalaire. Rapatrié à Lyon, j'ai récupéré plus vite que prévu et recommencé à bosser le 8 juillet contre l'avis des médecins. Ma main doite est fracassée au poignet et ce sera long, je veux dire de reconduire une Triumph. Et oui ! Car ceci est l'objet de ce message : la moto est dangereuse, qu'importe pourquoi. Mais la vie l'est elle aussi. Si je veux jouer du saxophone et que mon voisin, dérangé par le bruit, vient me mettre un coup de fusil dont je réchappe, je n'arrêterai pas de jouer du saxo, car c'est mon droit. S'il me tue inch'Allah, nous ne sommes tous que de passage ! Aussi, courage ami(e)s motards, continuons à rouler sur deux roues, à être différents, à se respecter, à être sur le qui vive des erreurs des automobilistes. Souhaitez à mon scaphoide de se cicatriser pour que je puisse rouler de nouveau.

Charles B. - le 21 août 2002

Jamais vert pour les motards

Je n'en suis plus à ma première moto, mais j'ai appris une chose vitale avec la première. En effet, un mois après avoir acquis une 125 cm, je roulais tranquille en ville (Versailles) vers minuit, lorsqu'à l'approche d'un carrefour, je me dis que tout va bien, je roule à vitesse normale (si,si, c'est possible), le feu est vert pour moi, donc j'y vais en toute confiance, et là, boum dans une bagnole qui s'est permis de démarrer au rouge (c'est con des fois une voiture). Donc, choc frontal, direct hosto (j'étais sur le carrefour devant l'hôpital Mignot, véridique), points de sutures et toutes les galères qui s'ensuivent. Mais j'ai eu beaucoup de chance, car j'aurai pu y rester. Après analyse de la situation, j'ai convenu que j'étais fautif (bien qu'étant dans mon droit d'un point de vu légal), car ce carrefour n'offre aucune visibilité et que la confiance dans les autres et dans le respect des règles n'est malheureusement pas suffisante. Moralité, passez en confiance seulement quand la visibilité est TOTALE. Dans les autres cas, ralentissez pour vérifier que les autres vous laisseront en paix et ce, à chaque intersection, quelle qu'elle soit. Voilà, bonne route et prudence

Marc - 14 août 2002

Pneus neufs, dans l'oeuf !

Vous savez tous qu'un pneu neuf glisse, grâce aux résidus de paraffine de démoulage que les fabricants de pneus ne prennent pas la peine d'enlever à l'état de livraison, à quoi bon...

Votre mécano vous le rappelle à chaque fois "Attention hein, sur les 50 premières bornes". C'est c'que j'ai fait: hyper gaffe ! En sortant de l'atelier, démarrage en virage à gauche tout doux tout doux sur asphalte par temps sec... Ca s'est mis à glisser d'office de l'arrière ! Incroyable, je n'ai pourtant pas mis les gaz, et pis la B600 c'est quand même pas coupleux-coupleux! Par réflexe je freine de l'arrière, erreur fatale: la moto re-grippe et m'éjecte.

Bilan: 8500 balles de réparation au bas mot: guidon tordu, réservoir défoncé, cligno droit naze, pédale de frein AR naze, réservoir liquide de frein AV et maître cylindre naze, coque de selle et pot fin rayés, bloc compteur déboité/rayé, saute vent zébré et 1 de mes pare-carter affiche un joli méplat. Pas mal comme dégâts pour une chute à 15 km/h, non? Ah oui, pouce gauche cassé : attèle 3 semaines ! Pratique pour bricoler...

Donc, quand on vous dit d'aller doucement avec des pneus neufs, ça veut dire VRAIMENT ULTRA-DOUCEMENT MEME AU DEMARRAGE. Et quand l'arrière glisse, SURTOUT NE PAS FREINER, cela peut paraître évident, mais le réflexe est là et est dur à maîtriser.

Pour info, ma monte: Michelin "MAC100" à l'arrière(160), "Pilot sport" à l'avant (120).

Yannick, Belfort - 3 août 2002

Redressement surprise

C'était le 19 mai 2002. J'étais en compagnie d'un ami accompagné de sa copine qui possède la même moto que moi une Suzuki Bandit 600S. On essaie une virèe en bécanes comme il faisait super beau comme c'est assez rare chez nous ( en Belgique dans le sud Luxembourg). On décide de prendre une super route remplie de virages. Ah les virage j'adore ca. Sur la route qui vont de bouillon à Corbion, j'étais aux anges ! Ah les virages... bon je continue mon histoire quand soudain dans une courbe ma moto s'est soudainement redressée sans demander mon avis au moment où un camion arrivait juste en face. J'ai un court réflexe sans réfléchir : c'est de mettre tous mon poids pour pouvoir me remettre sur ma bande de roulement. J'ai vu de très près le camion. Mon ami, quand il m'a vu me redressé a cru que le route redevenait droite... manque de bol, il s'est fait avoir et a vu lui aussi le camion de très près. Je me suis
arrêté un peu plus loin, choqué de ce que ma copine la moto m'a fait tout en attendant mon ami. En arrivant, mon ami s'arrêta derrière. On décida de reprendre la route.

Arrivé à Corbion on s'arrêta et je vérifiais mon pneu. Je vis dedans une pierre recouverte de macadam plantée dans mon pneu ! La pierre s'était enfoncée de 1CM dans mon pneu avant. Merci aux services des travaux routiere; grâce à eux, j'ai faillis y laisser ma peau.

Thierry - 25 juillet 2002

Le danger est aussi derrière soi

Par un beau jour de soleil, je pars avec un pote faire une ballade du côté de la Vallée de Chevreuse. Beaucoup de virages, tout se passe bien, je penche bien ma chtite SVS 650. Pour ceux qui connaissent la vallée, il y a 2 bars à 200 mètres d'intervalles. On passe au taquet devant le premier bar, la foule est surexcitée, un peit coup de klaxon ahhhh bah non il vient de claquer, et là un superbe virage serré à gauche. Toc je descends 3 rapports, je sors le genoux, me décale de la moto et j'attaque mon virage. Tout se passe bien quand j'entends un bruit de moto qui glisse sur le sol. Mon pote, inexpérimenté dans le frottage de genoux, a voulu me suivre. Quand je jette un coup d'œil derrière moi tout en continuant mon virage au taquet, je réalise que j'aurais intérêt à redresser et à mettre un bon coup de gaz. Je m'exécute, je redresse gentiment la bécane, et quand j'ouvre à fond la poignée je sens une carcasse qui me soulève ma roue arrière. "Merd... merd... merd... pas le temps de m'en sortir." Tout commence à ce moment. Derrière ce virage, il y a un ravin. D'un coup, je me sens envoyé dans cette direction avec ma svs et la ER5 de mon pôte qui lui était resté sur la route. Je descends donc le ravin avec toute la jambe droite coincé entre les 2 bécanes. Finalement, un arbre m'arrête (mon casque s'en souvient encore ) de pleine face, la ER5 de l'autre zinzin est détruite, on aurait même pu voir une explosion, et ma SVS, ma petite bécane toute modifiée, comment vais-je la retrouver ? Et bah là, coup de bol, elle a juste était éraflée sur le côte droit. Mon double ixil a bougé un petit peu, ma selle perso n'a rien (ouf) mais bon carénage droit explosé, bulle HS. Moi dans l'histoire je me suis retrouvé avec un pantalon déchiré et un trou aux fesses. Ma jambe n'a rien, miracle. Donc faut faire attention aussi à ceux qui nous suivent. V à tous.

Pierre-Antoine, dit SVS MAX#1 - le 10 juillet 2002

Elle s'appellait Nicole

Départ pour la route des crêtes dans les Vosges. Une douzaine de motos et une quinzaine de personnes. Le voyage se déroule selon les préceptes de la virée en groupe. Un qui ouvre la route, l'autre qui la ferme et personne qui ne dépasse.

Arrivent les massifs vosgiens. Le col du bonhomme, la route des crêtes et le grand ballon. Là, c'était décidé, certains avaient souhaité en découdre avec ces célèbres portions de bitume. Oui, des risques on en a pris, oui, on a attaqué partout comme des inconscients, et oui, on s'est fait plaisir. Après tout on était là pour ça. Certes, on s'est fait des frayeurs. Mais rien de grave et on en rigolait même. Pauvres de nous.

Puis vint l'heure du retour. Tout le monde se remet sagement en file indienne et nous voilà repartis vers Metz. Et avec le retour et les centaines de kilomètres parcourus, les douleurs aux jambes, le bourdonnement dans les oreilles, la fatigue et la déconcentration. Tout le monde voulait s'arrêter pour se détendre, pour se reposer....mais non l'étape sur le roadbook était plus loin.

Une ligne droite. Au fond de cette ligne droite, un virage à gauche de difficulté moyenne avec peu de visibilité. Rien de bien méchant à priori. Des comme ça, on en avait attaqué des dizaines dans la journée. Un bandit ouvre en grand et part. Un autre qui avait été très sage toute la journée veut suivre. Sur la bête le pilote et sa passagère. Un stupide corbeau écrasé sur la route et le pilote perd le contrôle de la machine. La roue avant décroche, la moto se couche, le pilote fini dans le fossé avec quelques égratignures. La passagère heurte et arrache un panneau de signalisation avec le dos. Le choc est d'une violence inouïe.

Elle n'avait aucune chance de s'en sortir. Ou plutôt aucune malchance. Elle est partie tout doucement devant nous. Ses yeux bleus se sont fermés. La vie s'en est allée. Les secours n'auront pas pu la ramener ici bas. Fin d'une vie sur une départementale ensoleillée par une belle fin de journée d'été. Elle avait deux petites filles. Elle avait à peine plus de quarante ans et s'appelait Nicole.

Jérôme - 7 juillet 2002

Quand çà mouille

Mercredi 3 juillet, département du Nord (là où il ne pleut qu'une fois par an
mais où ça dure 6 mois)... Tout heureux au guidon de mon 600 Bandit S, 1400 km au compteur, je roule à allure raisonnable (et oui rodage oblige !! entre 1000 et 1600 km : pas plus de 7000tours, c'est marqué dans le site wouèbe !!). Qui dit allure raisonnable dit un petit 110 km.... Tout aurait été parfait dans le meilleur des mondes si mon pneu arrière BT56 ne décida qu'il en soit autrement.... pourquoi ?
chèpas, peut-être à cause des 50 litres au mm2 qui étaient tombés durant les
deux derniers jours (nota bene : c'est un mois de juillet "normal" dans le ch'nord)
Quand mon système nerveux comprit que ça allait chauffer, il envoya un influx au centre de la parole qui se mit à répéter en boucle :"p... ça sent le roussi", la moto commença à osciller bizarrement. Choix cornélien du conducteur : soit partir en glissade sur la route bien dure au risque de se taper une voiture (parce que j'arrivais sur un rond point !!!) , soit viser le bas côté droit de la route avec sa terre molle (à cause de la pluie pour ceux qu'auraient pas compris qu'il fait toujours bô dans le nord....). Allez c'est décidé : je vise la terre...J'avais super bien décéléré lorsque un
autre choix cornélien se posât (encore un !!! dur dur cette journée !!! j'aurais
du rester couché) : faut tomber ? ou bien faut s'encastrer dans le cylindre en
béton d'évacuation d'eau usée qui fait 1m de diamètre....avec mon 1m85,
l'option tuyau me branchait pas trop....De toute façon j'ai pas pu choisir : la
roue avant se bloqua et je fis un beau roulé boulé à la Rémy Julienne..........je
n'ai qu'une chose à dire : merci mon super blouson de moto avec ses protections aux épaules et aux coudes... Sans lui je taperai ce texte d'une main....Gràce à mon équipement j'ai limité la casse : peau du genou brulé (pantalon de pluie (parce qu'il pleut un peu dans le ch'nord !!!) et jean kapuut....et c'est tout : (je fais abstraction des bleux sur la hanche, et l'épaule....)... Gants et casques : hors service ! Et la moto dans tout ça ???? Docteur jekkyl (le côté gauche) et mister hyde (le côté droit)....enfin ou l'inverse je me rappelle plus du film.... et après : on s'en veut à mort d'être passé sur cette p...de route, on en veut à mort à tous ces caisseux qui te regardent toi et ta moto comme s'ils étaient au cinéma et qui ne s'arrêtent même pas....SAuf UN : qui était caisseux et motard...Merci à lui... et on se demande à quelle sauce on va se faire manger par son assureur....
V à tous et faites gaffe....

Alexandre - 3 juilllet 2002

J'allucine

Rappel des faits : Vendredi, 7H, départ pour le boulot. Il fait beau. Enfin ! Après avoir roulé tout l’hiver les premiers beaux jours font du bien. En plus la météo prévoit le même temps pour le week end, belles ballades en prévisions. Il fait beau mais c’est pas une raison. Hop ! Equipement minimum : bottes, gants, casque, blouson et pantalon en cuir. J’enfourche mon VFR 800 et en route pour la Porte Maillot de l’autre coté de Paris. Je prends mon temps, je suis en avance. Porte de Bercy : j’enquille cool ! no probleme ! C’est le bordel ! comme d’habitude, depuis 2 ans je suis rôdé. Porte d’Orléans. Les files de droite sont à l’arrêt. A gauche ça roule bien. Allez Hop! Bien au milieu de la voie comme me l’a appris mon moniteur, il y a 2 ans et demi. 70/80 visière ouverte ! Le pied. Je relâche la pression. Putain qu’est ce qui fait ! Là à 10 mètres, il déboîte sans clignotant, sans regarder. Merde, je suis trop près, la moto freine pas assez fort. Je suis par terre, je vois le mur, ma tête cogne, je vais mourir ! J’ouvre les yeux, toujours vivant ! A plat ventre sur la file gauche du périph’, vite debout derrière le mur. Argh mes genoux, j’ai mal. Je suis debout, où est la moto. Tiens des agents de police, pour une fois ils sont là où il faut. Bon check up. Ah ! La moto, elle est là, couchée, entre les deux files de gauche. Il y a de l’huile partout, sûrement le carter, non c’est la fourche, elle est vrillée, l’optique est enfoncée, les carénages éclatés, la coque arrière bousillée… N’en jetez plus la coupe est pleine. Il est où le caisseux, je vais lui défoncer la gueule. Non ! Calme-toi, ça t’avancera à rien ! … Je vous passe les détails. 10 minutes plus tard, assis sur le mur, on remplit le constat. Tiens voilà d’autres agents, ils viennent d’arriver. Le plus gradé vient vers nous : " Qu’est ce qui c’est passé ? " Comme si ça ne se voyait pas ! " Moi je sais, qu’il commence, vous rouliez trop vite entre les files, monsieur a voulu changer de file et vous n’avez pas pu l’éviter ". " Pardon, je lui réponds complètement surpris, vous étiez pas là, comment vous pouvez affirmer ce genre de chose ". " Parce que vous êtes tous pareils, vous roulez trop vite, vous ne respectez rien… " Et le voilà parti dans un délire d’accusations non fondées et totalement hallucinantes. Puis il se retourne vers l’automobiliste, " Ne signez pas, sinon vous serez responsable ". Le gars s’arrête net, ébahi, il le regarde. " Ecrivez que vous n’êtes pas d’accord, que vous contestez… " Là il me trou le c.. ! ! Je lui sors " Mais comment vous pouvez dire ça, je vous répète que vous n’étiez pas là ". " Oui mais moi je sais " qu’il me répond ! Ah ! Putain je vais… self contrôle, NE SURTOUT NE PAS S’ENERVER. Après 5 bonne minutes de conversation stérile, il me sort " vous allez évacuer le périphérique et vous finirez de remplir le constat en surface ". Aussitôt dit, aussitôt fait ! Le constat fini de remplir, je repars dans la dépanneuse direction Pontault-Combault et le magasin d’un copain qui va me bichonner mon bébé d’amour de VFR. Conclusion : Physiquement ça va. Merci à mon équipement qui m’a très bien protégé (mon casque et mon pantalon y sont restés). Je n’ai que quelques bleus et plaies aux genoux, je ne sens plus rien aujourd’hui. La moto, c’est la cata ! La fourche est vrillée, les " T " supérieur et inférieur sont tordus, la jante est morte, l’optique et l’araignée sont détruits, les carénages explosés (il doit en rester des morceaux sur le periph’), la coque arrière cassée, etc… Elle a sûrement touché le mur elle aussi, ça explique son état. Le dossier est entre les mains des assurances. Advienne que pourra ! ! Questions : Comment, dans ce genre de situation, peut-on faire face à un flic de ce genre, sans s’énerver ni risquer de gros ennuis ? Avait t’il le droit d’influencer le gars comme ça ? Remerciements : Je tiens tous de même à remercier les 3 agents qui ont été présent Porte d’Orléans ce matin là et qui, contrairement à leur chef, on fait leur travail avec beaucoup de professionnalisme. Merci aussi à tous les motards qui se sont arrêtés. La solidarité n’est pas morte ! Mention spéciale au caisseux qui a eu la présence d’esprit d’avancer sa voiture pour bloquer la file et éviter que je me fasse aplatir et au dépanneur qui a bien voulu ramener ma moto près de chez moi malgré un emploi du temps chargé (merci pour les clopes). PS : Cette histoire montre à quel point il est important d’être équipé. Si je ne l’avais pas été, le fauteuil roulant serait sûrement ma prochaine monture. Enfin, j’ai tiré une leçon de tout ça. Et même si les plus anciens le savent déjà, ne vous déconcentrez jamais. Peut être que si j’avais été plus vigilant, je l’aurais évité cette putain de caisse. V à tous.

Cédric ex VFR 800 FI, futur SV 650 S et motard pour toujours - 10 juin 2002

On fait pas le poids face au semi!

Je sorti dehors, équipé tel un chevalier partant en croisade. Evidement, et assez courant à Paris, un petite bruit me prépare un sol comme on les aime. Je ne suis pas pressé et même si j'en avais envie, mon bon vieux 250 NX ne me le permettrait pas. Je m'engage sur l'autoroute. A peine rentré, je suis dans un ralentissement. N'étant pas très sur de la tenue de route de mon destrier, je décide de me rabattre à droite pour pouvoir ralentir sans gener les Fangios. Le sol est juste gras comme il faut. Un espace se crée devant moi. Et soudain, voilà une jolie fourgonnette qui passe sur ma voie, mettant son clignotant dans le mouvement. Malheureusement, j'étais un petit peu là. Ayant une confiance toute modérée dans ma moto, je monte sur mon frein arrière et ne touche surtout pas à l'avant. Mais le freinage un peu long. Et son changment de voie se transforme vite en queue de poisson (qu'il loupe puisqu'il m'accroche). Il me fauche la roue avant (ce qui est assez dommage car sans elle, la moto se rue par terre). Dans un bruit de fraca, je me retrouve au sol. Dans ma grande chance, j'ai derrière moi un semi-remorque. Le chauffeur a très certainement respecté ses horaires de conduites puiqu'il ne me voit même pas tomber. Je glisse devant le semi. Je vois successivement le pneu avant droit du camion avancant vers moi, le dessous de la cabine, le pneu avant gauche toujours avancant vers moi... Et je finis dans la bande d'arret d'urgence : je ne saurais dire comment ni pourquoi. Moi, je m'arrête mais pas le camion! Il continue et passe joyeusement sur ma moto. Le chauffeur me dira après "j'ai entendu un bruit sous la cabine alors je me suis arrété pour voir". Le chauffeur de la camionette vient vers moi et commence en disant : "Il faudrait se depecher, je n'ai pas que çà à faire". Comme première phrase, c'est fort. Après quoi, il me fait le coup de "on fait le dessin sur le constat et après je dis ce qui ne me plait pas". Mais là, j'ai anticipé. J'avais 2 constats sur moi plus celui que j'ai récupéré auprès de la police venu voir les dégats. Sortant ma panoplie de constats, le chauffeur farceur change de tête. Finalement, je sors avec un bleu comme je n'en ai jamais eu mais rien de plus. La moto pars à la casse.

Moralité :
1- Ne roulez JAMAIS devant un semi remorque!
2- Quelle qu'en soit la raison, ne jamais rouler à droite. C'est là que sont les poids lourds. Roulez à 10km/h à gauche et prenez-vous une prune. Au moins, vous serez assez vivant pour la payer!
3- Mefiez-vous comme de la peste des camionettes et voitures de société. Elles adorent faire des farces.
4- Prenez toujours au moins 2 constats sur vous. Commencez par faire le dessin au brouillon avant de le reporter sur le constat. L'autre gars comprendra très vite qu'il a renversé la mauvaise personne.

Vincent - 6 juin 2002

Et plaf, le Range !

Il y a deux ans, une belle route de campagne, l'été, dans le haut-jura. Sorti d'un bled et de son fouillis de vacanciers inattentifs, je m'élance sur cette jolie route que je connais si bien : 800m de ligne droite puis une belle courbe à droite en descente, sans visibilité, avec quasi 2 kms de ligne droite ensuite, avec un petit ressaut au milieu. Foin que toute ces caisses en ville que je quitte sans remords, j'ouvre et je m'élance sur cette route libre avant le beau droite qui plonge. Oui, mais prudence quand même, on est en été et y'aura forcément une bagnole qui se traîne quelque part, donc gaz modéré quand même, d'autant que mon XLV750 n'est plus toute jeune... Allez, je vais me le tailler bien propre ce droite... Et en plein milieu, coule une rivière ! Euh, non, c'est pas le film : en plein milieu trône un gros Range Suisse... Arrêté !!!!! Ben oui, le chauffeur a repéré une zone d'arrêt ombragée, à gauche, à l'extérieur du virage. Ok, y'a bien une ligne blanche au milieu, mais avec un Range, c'est facile à enjamber. Mais le Suisse est prudent, il sent bien, confusément dans son esprit, qu'il se livre à une manoeuvre délicate, donc il réfléchit, il s'arrête et il surveille ses rétros, au cas où... Et le cas, me voilà, bien anglé comme il se doit, à un prudent 80 km/h... Aïe, ça va faire très mal. Bon, le Range est à l'arrêt, stop allumés. Moi, déjà bien anglé, ne voit qu'une échappatoire, redresser, prendre les freins et tenter l'extérieur. Mais ce Suisse, décidément très prudent, me voit débouler. Il sait qu'il gène, alors ni une ni deux, il redémarre pour poursuivre son idée ; couper la route à l'extérieur et s'engouffrer sur la zone d'arrêt, à gauche , de l'autre côté de la route. Juste là où se trouve mon ex-échapatoire... N'en reste plus qu'une : freinage à mort, à mort, à mort... J'entend le pneu arrière qui couine, je relâche, je réappuie... Oh là là, qu'il arrive vite le cul du Range, mais bon il avance, ça va peut-être me donner les derniers mètres qui me manquent... ET là, l'HORREUR : le Suisse aperçoit alors un camion qui arrive en sens inverse, loin, mais merde, il arrive quand même. Face à ce nouveau danger, il réagit : il pile de nouveau !!! PUTAIN, l'hésitation, c'est la ruine !!! C'est ma ruine si je fais rien... Je bloque la roue arrière en remettant de l'angle, la moto part en dérapage latéral (putain mon pneu neuf, meeeeerede !), la glissade permet de me retrouver parallèle au cul du Range, je vais me l'emplafonner, c'est sûr, j'arrive encore trop vite. Je me prépare déjà à la douleur qui va surgir quand ma jambe va se faire broyer entre le pare-choc en tubes d'acier chromé de chez "Jungle Raid Switzerland" et les 200 et quelques kilos de mon XLV en pleine décélération... Le suisse a pigé (dingue de réagir si vite pour un suisse !) et le Range refait un hoquet en avant, oh pas grand chose, 1 mètre ou 2, il a calé, le con !!! Mais ça suffit pour que mon XLV vienne, en bout de course, s'appuyer avec un bruit mat sur le hayon, le guidon faisant une jolie empreinte dans l'alu, juste au-dessus des feux... La jambe, même pas mal. OUF ! Je me suis arrêté, pile poil, pantelant, pendu sur ma bécane en appui sur le hayon, les pieds encore sur les cale-pieds. Le camion passe dans un hurlement de freins, et emporte l'avant du Range, qui se décale encore d'un bond. Ma moto, qui n'est plus appuyée sur le hayon, commence à se coucher gentiment. J'imagine déjà les billets qui s'empilent sur le comptoir de mon concessionnaire... Dans un sursaut, (merci mes années de trial !) je retrouve la première, j'embraye et je remets gaz pour m'éloigner de cette souricière en plein virage. Ce faisant, j'estime mes dégâts : guidon ? Ok. Plastiques ? Présents. Réservoir ? Pas de bosses. Leviers, pédales, cale-pied ? Au poil. Mon coeur ? Grosse trouille, mais ça pompe. Et bien merde, la grosse colère me prend : encore une andouille qui se croit seul sur le goudron... Et heureusement que j'allais gentil, parce qu'un Range, même en alu, ça doit bien taper quand même...

Pascal - 26 mai 2002

La loi des séries

Il y a huit mois de ça, je me suis fais shooté à un croisement par un zombie téléphonique, qui ne s'est même pas arrêté. Mon XLV750 est allé se coincer sous un bahut mais n'a pas trop reçu : c'est quand même du costaud, ces trails. Juste un levier, un réservoir et un garde-boue rayé. Pour ma part, le genou gauche bien amoché, urgences etc, la suite habituelle pour ceux qui connaissent. Bref, ça fait un.

Un mois plus tard, après une virée dans une casse suisse pour changer le réservoir (c'est une denrée très rare), me revoilà de retour à Besançon. Rendez-vous le midi avec des potes pour pizza vers le Géant Caz' local. Après la bouffe, au moment de repartir, et devant toutes les tables occupées en terrasse (vous voyez le tableau ?!), je m'équipe dans le calme, jette un oeil à mon autocollant-maison au guidon "Gaffe au bloque-disque !", tout est en règle, je m'apprête à enfourcher mon fier destrier. Mais bon, séquelles au genou, oblige, fatigue, chaleur, je ne me sens pas en grande forme et je décide d'enfourcher à la pépère, c'est-à-dire en mettant le pied gauche sur le cale-pied gauche et d'enfourcher dans la foulée, le tout sur la latérale. Las ! Au moment où j'enjambe, la béquille se débine, je me vautre la gueule, avec la moto sur le genou... gauche... Rhhââââ, bobo... D'un élan, je redresse le monstre, et tout en boitant, du bout du pied je cherche cette saloperie de putain de béquille de merde... Devant un parterre de spectateurs éclatés, et qui ne bougent pas... la honte, le bobo et tout... Et toujours pas de béquille !!! Je cale la bécane contre la hanche, j'enlève mon casque, dieu, qu'il fait chaud et je vois cette saloperie au sol à deux mètres de là, le ressort un peu plus loin... Bordel ! Comment je vais ramasser les morceaux ?!?! L'XLV chargée comme un âne mort (valises, top-case et sac-réservoir plein de matériel - j'allais chez un client) en équilibre, du bout du pied mal soutenu par le genou qui demande qu'à se faire la malle, je rattrape les morceaux, glisse tout le bordel dans la sacoche puis enquille la première, ce qui me permet d'enfourcher au décollage (je suis un peu petit pour l'XLV quand même...).

En roulant vers mon rendez-vous, à 8 bornes de là, j'inspecte la casse. Rien de méchant, c'est vraiment béton cette brêle : une cocotte a tourné, et pas une rayure, ni même une pêche au réservoir. Bon, je me calme en roulant. Et je réfléchis : je ne suis déjà pas en avance, j'ai intérêt à trouver un mur en arrivant pour appuyer la belle qu'est estropiée... Mais bon, en pleine ZI, ça doit pas être la mort à trouver, un mur... J'arrive. Et ben SI ! PAS de mur à l'arrivée. Y'a bien un bâtiment, au milieu d'un immense gazon, mais partout, au pied des murs des buissons, genre épineux... La tuile ! J'avais quand même pas la coucher au milieu, non ? Et que vois-je là-bas, oui ? Sauvé ! Un parapet de pont qui à l'air juste pile poil à la bonne hauteur. Bon OK, le parapet en question est sur un trottoir, pas très large, bien assez haut, ça va pas être de la tarte, d'autant que j'ai mon genou qui me lance... A trente centimètres du trottoir qui doit bien faire 15cm de haut (l'Everest eut égard à mon XLV chargée comme un mulet !), je décide de la jouer prudente. Je descend de moto et décide de gravir cet obstacle à la poussette, 1ère embrayée. Prudent, quoi ! Alors le fier motard fait un peu cirer la 1ère et hop la roue avant grimpe en souplesse, mais un peu vite. Petit freinage et petit bilan avant de grimper la roue arrière. Le trottoir est vraiment pas large et la roue est déjà bien au milieu, le guidon quasi à l'aplomb du parapet du pont. Et moi sur le trottoir, un peu serré entre le parapet et la bécane chargée... Bon, faut que la roue arrière monte du premier coup et quand même temps je braque à droite pour ne pas emplafonner le parapet avec le réservoir tout neuf... Allez, courage, gaz, je lâche l'embrayage gentiment, la roue se rapproche doucement, merde, trop doucement, elle montera jamais, je lâche un peu plus le levier, un peu de gaz, la roue décolle et... je cale ! Pris par mon élan, j'appuie trop sur le guidon, qui pivote à droite, qui me déséquilibre... Et patatras, l'XLV se gaufre à droite du haut du trottoir!!! Saloperie de journée de merde!!! La rage au ventre, je contourne la belle au sol ! MIRACLE ! Toujours pas de casse, même pas un levier. Je redresse le bestiaux, le hisse roue par roue sur l'Everest -le trottoir !- je tire encore pour la crénauter contre le parapet, je l'appuie dessus. OUF ! Epuisé, les jambes tremblantes, en sueurs, la rage au ventre, le genou tout ankylosé, j'y suis arrivé... Je suis rincé.

Assis sur mon Everest, en nage, en pleine déconfiture, j'ai une pensée émue pour tous les poireaux du Dakar. Déjà qu'avec mon trail-racing réplica qui sent le sable chaud, j'arrive à me foutre dans cet état pour un minable trottoir... En 15 minutes chrono, gaufrer à gauche puis à droite, franchement, y'à des jours on se sent pas en forme du tout...
Et j'ai encore le rendez-vous à honorer, et le retour ce soir avec 150 bornes...

Moralité : - après la moindre gaufre, toujours TOUT inspecter, même les trucs qui n'ont rien en apparence : pour info ma béquille à l'issue de sa glissage sous le bahut n'était même pas pliée. Elle était juste "usinée" par le frottement, sur une face pas visible quand on regarde la moto debout. - l'inspection se fait à HAUTEUR de ce que l'on regarde, quitte à se coucher sous le monstre... - pour la reprise moto, attendre d'être en vraie grande forme et on part léger au début...

Pascal - 25 mai 2002

Et le stop, et le stop !

Mon aventure c'est passé un samedi. Un , 1200 bandit S de trois jours, 300 kms au compteur et un mois d'immobilisation pour attente de pièces ! Tout ça pour vous dire de faire attention aux voitures qui viennent de droite, surtout si il y a STOP, car c'est ce qui m'est arrivé.

Samedi beau temps 17H Je descendais de chez un ami. Je vis au loin (très près quand même) une voiture (306 rouge) dépasser de quelques mètres la bande blanche de stop, je mis un petit coup de klaxon pour dire que j'étais là, le regard de la conductrice se dirigea vers moi mais çà ne l'a pas empéchée de continuer sa route ! Réflexe : gros freinage (sur la roue avant bien sûr) et grosse glissade ! Résultat des courses; tête de fourche en lambeau, carter très abimé, pot rayé, casque inutilisable et bottes (d'une heure avant) rapées.
Conseil motard: il faut faire trèèèèèèèèèèèèès attention.

Ben - 22 mai 2002

Les fleurs et la pierre

Le Mans, tout le monde connaît sa fête mythique. Ce que l'on sait moins, c'est que ce gros bourg a poussé comme un champignon, et à la campagne, on a du mal à s'adapter, alors on fait tout et n'importe quoi. J'ai un de mes potes qui est prof de sport et qui a deux passions : le tennis et la moto. Il y a trois semaines, une nana en voiture lui a refusé la priorité et l'a coincé contre un muret en pierre qui sépare les deux voies de la chaussée. C'est beau, avec des fleurs, ça fait ralentir les voitures et c'est solide, très solide. Tellement solide que mon copain a eu une jambe broyée entre la moto et le muret. Le SAMU l'a amputé sur place de l'autre jambe. Je vous passe la suite. Tout ça pour une priorité, tout ça parce qu'au nom de l'aménagement on laisse faire tout et n'importe quoi. C'est lamentable mais tout le monde s'en moque, il y a une entrée de ville fleurie...

Matthias - 3 mai 2002

Quand mon coeur fait boum

Voici ma première expérience d'accident arrivé il y a 3 semaines. J'ai 37 ans et j'aime la moto comme vous tous. Après plusieurs années de motos (la dernière était une Bandit 600), je craque pour une Alcatraz, trouvée neuve dans une concession des Bouches-du-Rhone (la chance !). Le premier contact avec la bête me fait frémir de plaisir, l'Alcatraz, c'est une moto coup de coeur... mais voilà, je finissais mon rodage, pépère, du coté du Lavandou, lorsqu'une conductrice quinquagénaire révassant au téléphone portable, a décidé de me couper la route en sortant d'un parking... Elle me percute et m'envoie valdinguer contre la voiture qui venait en sens inverse... Résultat : coma, frature du bras droit et déboitement du coude, entorse cervicale et multiples contusions (et j'étais bien équipé, heureusement !). Je n'ai aucun souvenir de l'accident, ce sont les gendarmes qui m'ont raconté ce qui s'était passé, en me disant que j'avais eu de la chance car je roulais cool... Ma belle est dans un triste état et l'expert n'a pas encore rendu son verdict (800 kms au compteur, çà fait mal....) Je ne sais pas si je vais reprendre la moto, l'expérience prouvant que même en étant cool et prudent, on se fait avoir par des bovins inatentifs et égocentriques...
Prudence et appel de phare à tous.

JP de Toulon - 2 mai 2002

Labyrinthe

Après vingt longues années de galère sans moto (à cause des gosses...), j'ai renoué depuis 4 mois avec un rêve, une passion: le deux roues. Non, pas la mob, ni le Solex. Pour reprendre j'ai choisi une GSX F 750. Motard dans l'âme je ne recule pas devant les routes humides des hivers bretons, et ma petite dernière (elle est quand même presque majeure) a très vite pris le virus. Nous voilà donc carapaçon... carapacé, enfin équipé, comme il n'y a pas à cause du chagrin breton. Pardon le crachin, ou un truc comme ça. Pour l'instant pas matière à histoire. L'aventure débute réellement, lorsque en pleine agglomération, à un carrefour un peu ouf (même franchement bizarre), où la voie de droite se transforme en patte d'oie, celle du milieu (où je suis tranquillement, rapport à ma fille généreusement confiée par mon épouse) qui passe à gauche, celle de gauche à l'extrême gauche (non ce n'est pas de la politique), les véhicules de gauche qui ne veulent pas aller plus à gauche mais qui préfèrent passer à droite, sur le passage protégé, avec en plus des pavés pas très frais. Du coup, pour éviter ce gros c.n dans sa caisse pourrie (désolé, mais je m'énerve un peu), petit braquage (non pas une attaque de banque) à droite, coup de frein............. avant bien sûr et ce qui devait arriver... arriva. Mon bel engin (je parle de la moto) se prend d'amour pour les quelques plaques de bitume, ma fille s'essaye au vol libre sur plus de 5 mètres en pleine circulation. Moi fidèle à ma monture (à ma femme aussi, mais heureusement elle n'était pas présente), je m'y accroche. Bilan final, pas de bobos pour ma cavalière du ciel, idem pour moi. Je ne parle même pas des pavés. Le bitume, il n'y en a pas. Par contre mon beau GSX F s'est transformé en Chopper année 70, avec le pot à la verticale, le cadre vrillé, la bulle fendue, .... Soit au bas mot 3000 Frs (à l'époque en parlais encore en Frs) de plus que la valeur de l'engin. Ah oui! J'oubliai: et tout ça au démarrage, pas même passé la seconde, et pas un automobiliste qui ne se soit arrêter pour admirer le spectacle.

Patrick - 26 avril 2002

Cà jette un froid !

Cet hiver a été doux et pourtant...... Ce matin du mois de janvier, il faisait froid mais il y avait du soleil. Je passe par Nanterre pour une course, la moto est froide. Je roule tranquille et m'arrête aux feux. Je redémarre en enroulant, je passe le croisement et prends la rue en dévers et passe dans l'ombre.. Je me vois glisser par terre, la bandit 600N frotte et fais des étincelles. Même pas le temps de comprendre quelque chose, je suis par terre. Je me relève et comprend tout, même sur mes deux pieds, j'ai du mal à tenir debout! Il y avait une plaque de verglas de 5m de large et 10m de long : aucune chance d'y échapper. Résultat: un clignotant cassé, un pare-cater bien entamé (accessoire indispensable!) et des petites traces de chute en différents endroits et le cuir même pas marqué.

Moralité:
- Même avec 11 ans d'expérience et 150 000 kms (dont 100 000 sur un 650KLR moteur et embrayage d'origine et oui ça existe!) des milliers de bornes sous des températures négatives; on peut se planter comme un couillon.....
-On a beau dire, en moto l'attention doit être toujours au maximum.
-On se plante souvent en roulant cool.

Yves - 18 avril 2002

Il faut que jeunesse se passe

Doubler au mauvais moment c'est généralement ce qui arrive le plus souvent à un motard, surtout un jeune c*n comme moi qui au guidon d'une Yamaha 125 DT SuperMotard, (conduite avec le permis B) se sent plein de fougue et veut faire l'énervé de la poignée.

Voilà 3 ans de cela un pote m'apprend à faire du cross sur un vieux YZ 250, puis un autre pote sur une CB 500. Voilà que j'y prend goût , peut être un peu trop!!! N'ayant que le permis B, je décide de m'offrir une 125. Mon choix se tourne alors vers un trail transformé à l'occasion en Super Motard (débridage et prépa en sus). C'est alors que la peur de ma vie arrive à petits pas pour me surprendre sur une petite route de campagne traversant un village. Arrivant à toute allure en sortie de virage (un Bridgestone 130/17 çà tient la route grave!!!) une file de voiture me barre le passage. Que cela ne tienne, je tombe un rapport et j'enroule, voilà que je passe une voiture, puis deux, etc... mais je n'avais pas compris que ces voitures étaient arrétées car celle de devant voulait tourner à gauche....et elle déboite à 90°.... Ohoho!! Trop tard ! Pas le temps de freiner, alors un évitement à gauche s'impose (comme au plateau), aprés avoir heurté son pare-choque avec mon cale pied ma roue avant est montée sur le trottoir (par un bateau, heureusement!!!) ma roue arrière à suivie gentillement et aprés avoir descendu ce trottoir j'ai continué mon chemin comme si de rien n'était. Mes deux collégues qui me suivaient en CB500 m'ont dit qu'ils avaient les retines collées sur la visière. Pour ma part je n'ai réalisé qu'une fois arrivé à destination.

Tout ça pour dire que l'on a le temps dans la vie, et qu'il faut être patient ! On a tout le temps de doubler!!! J'ai maintenant 23 ans, le permis A, et je roule en 750 GSXF , malgré une cylindrée 6 fois supérieur je suis 6 fois plus prudent! A bon entendeur salut!! "

Charles dit "Bouga" - 7 avril 2002

PAF l'Audi !

Un soir d'hiver 2001, je rentrais tranquillement avec ma SV-S toute neuve (6000 Km) et mes sensations de jeune C... de motard tout frais (6 mois de permis).

Sortie de paris, un bout de périph et hop, la N118 pour rejoindre ma vallée de Chevreuse douillette. ça virolle, 2 voies grasses, embouteillages et pluie sont au rendez-vous, et en plus il est 23h00! Je baille sous le casque, "y vont avancer ces enfoirés, j'en ai marre de me faire saucer!" pensais-je... Le dernier grand virolo s'annonce enfin, là bas, tout au bout de la ligne droite, et moi, VRRRRAOUUM, je gaze pour en finir (avec la vie?) entre 2 files de caisses qui roulent à 30Km/h maxi!! La Suzette réagit promptement à ma sollicitation du poignet droit et zou!... me v'la en moins de 2 à 110Km/h. Même pas le temps de commencer à penser, d'évoquer que c'est peut-être un peu vite, vu les circonstances, quand je vois à 20 mètres une Audi qui déboîte de la file de gauche pour gagner 10 mètre sur celle de droite. "Voyons voir ce que valent vraiment tes freins ma chérie" me dis-je, penché que je suis dans le virage aussi glissant qu'une limande fraîche!
Là, on passe en image par image pour bien comprendre la scène : frein avant serré, je bloque et part en glissade. J'ai devant moi un couloir de 80cm de large qui est obstrué par le cul d'une caisse à 15 mètre. Et alors, (merci mon Dieu, si t'es là, merci!) je saute de ma bécane. Sans même y penser. Trou noir de 2 secondes qui me paraissent une éternité, vague sensation de glissade, puis plus de bruit... J'ouvre les yeux, je suis par terre sur le dos, ma combi cuir intégrale a bien rempli son office apparemment! Je me redresse et j'aperçois 50 mètre plus loin une bagnole qui bloque la circulation, avec un truc jaune tout drôle planté dans le cul!!!

Connexion de neurones "Putain, on dirait ma bécane!". C'est bien elle, l'avant en bouillie façon bull-dog :), mais moi, j'en suis sur maintenant, j'ai rien! Merci aussi à l'automobiliste de la voie de droite qui a pilé pour me dégager une zolie piste d'atterrissage ;) de 50m environ...

Deux leçons et un constat la dedans :
1/ J'ai très bien joué en achetant dès le départ une intégrale cuir et des pompes coquées
2/ C'est pas en mettant les gazs que t'arrivera plus vite à bon port!
et la règle des 15-20Km/h (voire moins) en plus de la vitesse des voitures n'est pas une fable pour lopette, mais une règle respectée par tous les motards encore vivants et qui veulent le rester
3/ Je peux encore retirer 6 points à mon permis de Chance, et je crois bien que j'arrive à épuisement alors ZENNNNNN..... sur la route.

Thomas, le 26 mars 2002

Pas d'bol!

Ouais, vraiment pas de bol..... V'là qu'samedi, je tombe sur votre site....Allez hop, allons voir les histoires.....Résultat....coup de bambou, faisons gaffe ! Jusque là, ça va....

Ce matin, je vais au boulot, on est lundi, il fait beau, cuicui les petits oiseaux, je suis en ville, je ne suis pas à la bourre, je roule pépère derrière une voiture. D'un coup, une bonne femme au "céder le passage" laisse la voiture devant moi passer et moi ? vl'a savoir pourquoi.... ne me cède pas le passage et m'envoie valdinguer quelques mètres + loin, et toujours avec un trottoir pour réceptionner le tout!

Et voilà, encore un coup de: j'suis désolée, j'ai pas fait exprès, je vous avais pas vu. Bah ouais, mais c'est ça le problème ! C'est toujours la même rengaine et les mêmes qui trinquent.

Enfin, ça va pas trop de casse. Mon bandit a le carter d'huile explosé, le radiateur en accordéon, le rétro légèrement tordu, rien d'autre en apparence, incroyable ! Quand à moi, un bleu au genou, des courbaturs et le coude qui commence à me titiller....Merci à l'habillage protecteur du motard.

Morale de l'histoire: on ne le répétera jamais.... assez....faites gaffe tout le temps !!!! La ville est dangereuse!!!! Et le plus important protégez vous (et oui car heureusement j'avais mon pantalon en cuir, mes bottes etc... En jean, j'aurai plus morflé, c'est clair ! Appel de phare à tous

Sandrine, le 25 mars 2002.

Sans interdit !

Faut tout prévoir, même l'impossible. Permis en poche depuis début février, Bandit S 600 bleu tout neuf. Jusque là, tout va bien. Après un mois, j'attends impatiemment le dimanche, où la météo prévoit du beau temp. Donc, comme prévu, j'enfourche la bête, et c'est parti pour une ballade. Direction le sud de la région parisienne, au pif.

Après une petite heure de route, je me retrouve à Montlhéry. Ca à l'air assez sympa. Du genre assez prudent, je suis tous les conseils que j'ai pu entendre sur la moto. Et notamment celui qui consiste à essayer de prévoir tous ce qui peu arriver, et toutes les réactions des autres usagers. Arrivé là, de décide de prendre à droite. Il y a une voie d'insertion en courbe. Je prends donc la voie d'insertion en mode ralenti (30-40 km/h), parce que je ne suis pas encore bien sûr sur les virages lents. Arrivé à l'intérieur du virage, surprise (pas de visibilité, virage en cote, haies, ?), une voiture en face ! ! ! ! Ce n'était donc pas une voie d'insertion ? ? ? ? ? ? N'écoutant que mes réflexes (pas encore très affûtés), je freine de l'avant. Voyant la misère de la situation, ma roue avant décide de lâchement abandonner sa précieuse adhérence, me laissant tout seul avec un Bandit en perdition dans les mains. A sa décharge, il y avait du gravier, je ne lui en veux pas trop. Evidement, cela se termine par la bécane par terre.

Carénage droit cassé, clignotant cassé, roulette râpée (mais c'est pour ça qu'elle est là !), pot rayé, et genou cogné par terre (gros genou pendant une semaine). Etant persuadé de m'être gaufré tous seul, je m'apprête à relever la brèle et repartir. Mais là, un camion de pompiers s'arrête. Un des pompiers me demande ce qui s'est passé pendant que l'autre m'aide à relever le monstre. Et alors là, tournant de l'histoire, le pompier me confirme que cette route est bien une voie d'insertion et que la voiture était en sens interdit. Evidement, plutôt que de tourner à droite et d'aller faire demi-tour au rond-point, c'était plus court d'aller à gauche. Mais ma brave dame, en voiture, le trajet le plus court n'est pas forcement le meilleur ! !

Donc finalement, constat, police : commentaire de la dame au policier :
- Quand il m'a vu, il a eu peur
Réponse du policier :
- Il y a de quoi ! ! ! !

Mais sa responsabilité n'est pas encore décidée, puisqu'il n'y a pas eu choc entre les véhicules. D'après la police, il aurait mieux valu que je tape la voiture (facile à dire !).

Morale de l'histoire : t'as beau faire gaffe, il y aura toujours un con pour croire que la route est à lui, et te foutre par terre ! Fais gaffe quand même ! ! ! !

Fabrice de Montrouge, le 25 mars 2002

Trois en un

Voici mon histoire qui a eut lieu il y a un an. Il y a trois erreurs à ne pas faire en virage. Ce jour là, j'étais motivé : j'ai fait les trois !
Un dimanche matin ensoleillé, sur une belle départementale à trois chiffres, je roulais, sur mon X11 flambant neuf, fier comme si j'avais un bar tabac. J'avais l'impression que même les vaches me regardaient passer (après tous, elles regardent bien les trains). Cette moto c'est de la balle, on m'avait dit. La tenue de route n'a rien à envier à un TGV avais-je pu lire. Le freinage est démoniaque m'avait dit le vendeur. Soit, on va bien voir. La moto avait tout pour m'emmener à bon port. Le seul hic: j'avais deux mois de permis et une semaine de X11 à mon actif. Je vois pointer au bout de la ligne droite le virage que je passais tous les jours en voiture. Ce virage là, je pouvais le passer les yeux fermés en voiture. Peut-être que c'était vrai...mais en voiture. OK ! Gazzzz.
Première erreur. Je ne savais pas alors à quel point un virage peut changer de visage quand on le passe en caisse et en moto. Ce virage tranquille en caisse se refermait dangereusement lorsqu'on l'attaque en moto. J'y suis donc rentré fort, très fort, trop fort. Et ça je l'ai vite compris quand la moto a coupé, en pleine courbe, la ligne blanche et qu'elle continuait à m'emmener toujours plus à gauche, sans que j'ai les c....... de la coucher d'avantage.
Deuxième erreur. Me voyant déjà dans le fossé gauche, ben normal je regarde là où la théorie Newtonienne prévoyait de m'envoyer. Et la j'ai eut confirmation qu'une moto va bien là où on pose le regard. En l'occurence, dans l'affaire qui nous occupe, ça ne m'arrangeait pas du tout. Je vous passe la suée énorme, la paralysie de tous les muscles, la disparition de l'intelligence et le testament mental pour tous ceux qu'on aime...Mais c'était pas tout !!!
Troisième erreur. Me voyant déjà à l'agonie, je me suis dit, cette fois-ci t'es cuit, il faut limiter la vitesse du choc. Donc, freinage d'urgence, du frein avant (comme si j'avais pas fait suffisamment de conneries depuis une demi seconde). Et la par la magie, ou la malédiction, du Dual-CBS, en un éclair, la moto se redresse et se retrouve droite. Cette fois-ci, le fossé, j'y vais direct.
Pourtant, je suis toujours là. La roue arrière a bien mordue le bas côté gauche mais, me demandez pas comment, j'ai réussi à retourner sur la route.
Ce jour là, il n'y avait pas de voiture ou de camion qui arrivait en face...

Jerome, le 17 février 2002

Missile sol-sol

Cette petite histoire s'est passée pendant l'été 2000, je me baladais plus ou moins tranquillement au guidon de ma vieille et fidèle Suzuki GS 1000 (140 000 bornes au compteur et toujours vaillante), j'étais accompagné d'un pote en Honda 400.

La journée était superbe et nous redescendions sur Liège par la très belle vallée de L'Amblève. Beaucoup de touristes hollandais fréquentent cette vallée mais bon, il fait chaud, le paysage est superbe, on roule cool. Au moment de dépasser un de ces trop nombreux touristes (clignotants et coup d'oeil dans le rétro) j'aperçois un excité en CBR 900 qui déboule derrière moi sans tenir compte de ma manoeuvre, petit freinage et je laisse passer l'enragé (pas envie de me viander aujourd'hui, il fait trop beau). Je dépasse à mon tour la bagnole, l'autre avec son aras m'a déjà mis 300 mètres, j'accélère un peu et je le recolle au moment d'aborder une succession de virages. La manière dont l'autre zouave engage ces virages m'inquiète (pour lui), visiblement la moto le ballade et le contrôle de ses trajectoires est pour le moins aléatoire. A la sortie des virage, une nouvelle ligne droite. Le mec en CBR accélère à fond, moi je roule peinard, mon pote est resté coincé derrière la voiture de touriste et puis je connais la route, je sais qu'il y a une méchante épingle au bout de la ligne droite.

Quand j'arrive dans cette épingle, ce que j'avais pressenti était arrivé, l'excité en CBR a loupé son virage, s'est déporté sur la gauche et a emplafonné une voiture. La CBR est coincée dans la calandre de la bagnole et le mec est passé au-dessus du véhicule. Il est retombé à 5 centimètres d'un rail de sécurité; heureusement il se relève, je m'arrête pour constater les dégâts et voir si je peux être utile. Le mec en CBR est groggy mais ça va, les occupants de la voiture sont sous le choc mais ils sont indemnes.

Sur ces entrefaites mon pote est arrivé sur les lieux du carton suivi par les copains du miraculé, eux aussi en CBR. Le gars qui vient de se planter reprends ses esprits, il se lamente sur sa belle moto qui n'a que 1500 bornes au compteur, il nous explique qu'il l'a acheté depuis moins d'un mois, après 15 ans sans avoir roulé à moto! Il nous montre aussi ses mains ouvertes et ensanglantées, il roulait sans gants! Je l'engueule gentiment, lui expliquant (preuves à l'appui) qu'il est primordial de toujours avoir des gants quand on roule à moto; là le mec me sourit, et tout content il me dit "mais j'ai des gants" et il soulève la selle de sa bécane pour exhiber une belle paire de gants tout neufs dans leur emballage d'origine, AFFLIGEANT!!!

Moralité de cette histoire, si vous voulez reprendre la pratique de la moto après de longues années, achetez une monture adaptée, pas un missile sol-sol! Et surtout équipez-vous (veste, gants...), la moto est un plaisir pas une loterie. Bonne route à tous

Jean-Marc Merget, Liège - 9 février 2002

Acrobatie sur route ouverte

Ca s'est produit cet hiver sur le périf avec ma copine.
Vers les 18h, sur route sèche (merci mon dieu) et entre les deux files de gauche, je traversais le bouchon "Porte de Bercy" avec clignotants et tout le tralala quand tout d'un coup, profitant d'un espace dans la file de gauche, un "vieux con" dans sa grosse Peugeot déboite de la droite sans regarder et sans clignos. Je devais être à peu près à 90km/h et à 6 ou 7 mètres de lui, avec une autre moto derière moi. J'ai freiné très fortement (tout en serrant les mains) avec les cuisses de ma copine m'écrasant les reins. Heureusement, les freins du "SV" (mon ptit BB) sont très efficaces. Sans rien y comprendre, ma copine s'est retrouvée au dessus de moi avec ma roue arrière (figure acrobatique que je révais de faire, mais sans ma copine pour commencer). Puis voyant dans quelle merde je me trouvais, j'ai relaché le frein progressivement, faisant retomber le cul d'un seul coup.
Alors petit 1: merci petit Jesus pour cette route sèche,
petit 2: merci pour ce gros c.n que je ne me suis pas payé,
petit 3: merci pour les réflexes du motard derrière moi,
petit 4: MERCI !! pour ma plaque d'immatriculation que j'ai défoncée avec mon boudin en retombant...
petit 5: merci pour les deux miches de ma copine qui m'ont très certainement enpêché de faire un beau soleil,
petit 6: Heu...et pis... bah... pardon pour le rétro de la belle Peugeot qui n'existe plus...pis d'abords ... c'est pas moi ... c'est ma copine...

Olivier & Ingrid - 29 janvier 2002

Tout droit

Alors que j'étais encore en formation pour le permis de moto 125, j'ai emmené ma NSR, et un pote avec sa Yam' 125 dans un parcours magnifique et pas loin de chez nous: Le Pichoux, du côté du Jura Bernois, en Suisse.
Ces "gorges" offrent un cadre idéal au défoulement: longues droites en montée et en descente, virages 3/4 ouverts, pas de radars, peu de circul', 2 villages sur 20 km, une route pas trop sale, etc.

Il faut préciser que si nos 2 montures étaient de perfs équivalentes, mon collègue était bien moins manche et plus audacieux dans les virolos que moi, ce qui fit que, durant tout le trajet, j'ai admiré son feu arrière ;)

Bref, dans un passage délicat, j'ai décidé que, non, pour le dernier tronçon, je me laisserais un peu distancer pour étudier sa manière de piloter avant d'attaquer sur le dernier bout droit, à la sortie du virage.

Alors que je cherchais la faille dans sa technique, je le vois tout d'un coup bloquer la roue arrière et tirer tout droit dans un virage à droite. Je me dis: "ça y est , c'est ma chance !" et j'ouvre en grand. Seulement voilà, au lieu de regarder où allait la route, j'ai continué à fixer mon pote, qui s'approchait dangereusement du bord du précipice, roue toujours bloquée...et je l'ai suivi!!!!! J'ai eu la même réaction (bloquage en urgence de la roue arrière ) et joli "tout droit" en direction du trou. Arrêt la roue avant dans le vide, moto posée par terre sur la partie inférieure du carénage.
Le pire est que si l'on avait été en retard de 10 secondes, on se mangeait une voiture dans ce virage...ça fait réfléchir. Pendant quelques minutes, je marchais en rond sans pouvoir arrêter mes jambes !!!

Aujourd'hui, il m'arrive de passer par là, et même si j'ai mon permis maintenant, l'endroit résonne comme un avertissement. De cette histoire, j'en ai tiré des enseignements:
1) TOUJOURS regarder où on veut aller et pas où on va (pareil en bagnole);
2) ne pas suivre bêtement son collègue qui vient de trouver un raccourci improvisé; lui non plus n'est pas parfait (hein Pat' !)

Un grand V à tous de Suisse et à bientôt ;)

Carlos - 22 janvier 2002

Lâcher de poids

J'étais avec ma femme sur notre ancienne moto (1 CB 750 Seven fifty) et un pote, également accompagné de sa femme sur son XJR 1300 flambant neuf.

Nous étions parti en balade dans le pays d'Argonne (là où le Louis s'est fait rattraper). Et nous essorions gaiement la poignée des gaz sur les petites routes enflammées par le soleil de l'été. A peine un an de permis, à moitié inconscients, nous nous suivions de très près. Tu ne me lâchera pas bandit ! Et d'un coup, je ne vois plus le pote ?! Qué za ko ? Je fais demi-tour avec un mauvais pressentiment.

Le copain et sa compagne cherchaient quelque chose dans l'herbe...
- T'as perdu quékchose copain ?
- Non c'est toi.
- Ah bon !

En effet, ma femme avait un sac à dos dans lequel se trouvait un Canon EOS 500 à 4000 balles (offert après l'accouchement). Le sac s'est ouvert et l'appareil photo est allé faire un tour dehors... Cassé, foutu, désespéré !

Par chance, c'etait la seule fois que le copain était à distance respectable ce qui ne l'a pas empêché de voir passer à 5 cm de son casque, à droite puis à gauche, successivement l'appareil et la sacoche.

Je n'ose même pas imaginer s'il l'avait pris dans la tête. La photo aurait été macabre...

Ralf - 10 janvier 2002

Vivant...je suis vivant...

Ce sont les premiers mots qui me sont venus à l'esprit ce jour de novembre 2001... après m'être fait ce que je considère comme ma plus grosse frayeur à moto, après 4 ans de 125 et 3 ans en Bandit 600.

Cet après-midi là, je descendais en ville par ma petite route de montagne favorite; je la connais comme ma poche car je l'utilise 1 à 2 fois par jour depuis bientôt cinq ans. Autant vous dire que ma vitesse de croisière sur cette route était assez élevée, vu que je connais (du moins c'est ce que je crois) tous les endroits "piégeux". Mais par rapport au rythme que je peux avoir certaines fois lorsque je pète un plomb, il me semble que je me gardais une "marge de sécurité". Je conduis donc, serein, entre 90 et 120... bref, j'enroule. Seulement voila, avec ce sentiment de contrôle que je ressens, j'oublie quand même quelque chose: les autres véhicules (je ne suis pas sur route fermée) qui roulent aux alentours de 60 sur ce genre de route, et le fait que 120, sur une petite route de campagne, ça commence à faire beacucoup ! Je ne le réalise que lorsque deux voitures arrivent en face et que la première met son cligno pour traverser la route... Pas de problème, elle m'a vu et ralentit : elle va attendre que je passe. Une hésitation de sa part plus tard (je suis toujours aux alentours de110) la voilà qui pense avoir finalement le temps de passer et elle démarre en trombes en me coupant la route. Je suis complètement bloqué: à gauche l'autre voiture, à droite un mur ! Trop tard pour freiner et devant moi l'étau s'est quasiment refermé ! J'ouvre en grand et je me souviens m'être dit :"Là Nico, ça va faire très mal..."et puis plus rien... J'ai ressenti un frôlement des deux cotés de mon corps mais je suis encore en train de rouler... Je ne peux pas le croire : "je suis passé à travers!!"
Je vérifie en roulant qu'il ne me manque pas un morceau à moi ou à la moto, mais je ne peux pas m'arrêter, je roule machinalement, sans même la force de faire demi-tour pour gueuler; tout juste un coup d'oeil dans le rétro pour le voir arrêté au milieux de la chaussée apparemment aussi hébété que moi. Je ne peux m'empêcher de considérer que ce jour la j'ai eu droit à mon joker, un billet pour un petit tour de vie en plus, ainsi qu'une bonne leçon, heureusement sans avoir à en payer les frais. Je n'ai que 24 ans mais j'ai la sensation d'avoir pris un sacré coup de vieux.

Enfin, ma passion pour la moto reste intacte; je ne la conçois cependant plus tout à fait de la même manière. Finalement, ce n'est pas si désagréable que ça d'avoir un petit peu les pieds sur terre.

Nico - 22 décembre 2001

Encore plusieurs dizaines d'histoires à faire peur (suite)...

Vous avez aussi une aventure à raconter ? Ecrivez la moi et je la publierai :-)