Avis moto : Benelli TNT Café Racer

L'amour à l'italienne

La Benelli TNT 1130 ne plaira pas à tout le monde. Son look, bien que daté aujourd’hui, continue de détonner dans le paysage. Malheureusement, en y regardant d’un peu plus près, la finition est déplorable avec des pièces de carrosserie mal ajustées, un circuit électrique exposé à la vue de tous et un tableau de bord indigne d’une machine haut de gamme au blason prestigieux. Le décalage avec les périphériques luxueux (fourche, freins, roues…) n’en est que plus grand. A la conduite, le tableau est globalement très positif avec une tenue de route saine en toutes circonstances malgré des suspensions fermes aux débattements limités. Le freinage s’avère irréprochable, le train avant semble rivé au sol et la stabilité à haute vitesse est digne d’un TGV. Et quel moteur. Les vocalises du trois cylindre italien enterrent celles son homologue britannique. Plein dès les bas régimes (mais pas très souple), il s’envole ensuite vers la zone rouge une fois passée la barre des 5 000 tr/min avant réguler vers 8 200 tours alors qu'il reste 1000 tours avant la zone rouge. Maudit bridage ! Quant à la position de conduite, les guidons bracelets ancrés au-dessus du tés de fourche se montrent très agréable à l’usage et ne martyrisent jamais les poignets. En revanche, le faible bras de levier qu’ils procurent rendent le train avant un peu lourd à la mise sur l’angle. Parmi les détails qui fâchent, il faut signaler un rayon de braquage digne d’un paquebot, une consommation dépassant allégrement les 12 l/100 km à l’attaque (comme sa petite soeur 899) et une ligne d’échappement mal isolée qui viendra immanquablement faire fondre la semelle droite de votre botte. A noter que cette surconsommation provient essentiellement du bridage. Les versions "full" (135 ch) consommant entre un et deux litres de moins en moyenne. Un comble !!!