Avis moto : Aprilia Mana GT ABS

Chère polyvalence

La Mana est un paradoxe roulant. Encensée par la presse pour pour son parfait compromis entre le monde de la moto et celui du scooter, le roadster à transmission automatique d'Aprilia n'a réalisé que des scores anecdotiques dans les charts d'immatriculation. La faute sans doute à un prix élevé et à une puissance modeste (76 ch), du moins sur le papier, face aux références du genre. La sortie d'une déclinaison GT à tête de fourche équipée d'origine de l'ABS, aurait due logiquement booster les ventes. Peine perdue, elle sera retirée du catalogue après seulement deux petites années de commercialisation. Ce futur collector est pourtant une machine bourrée de qualités. Parfaite en milieu urbain et péri-urbain, la Mana peut compter sur une position de conduite relax, une partie-cycle facile et équilibrée, des suspensions confortables et une foule d'aspects pratiques : coffre fermant “à clef” pouvant accueillir un casque à la place du réservoir traditionnel (le vrai est logé sous la selle), frein de parking, prise 12 V et surtout transmission automatique paramétrable selon trois mode : Sport, Touring et Rain (pluie). Sur autoroute, la protection autorise le cruising à des vitesses illégales, la selle passger est aceuillante et la consommation moyenne de 6,5 litres autorise une autonomie frisant les 250 km avant réserve. Côté sport, la Mana fait mieux que se débrouiller avec des reprises canonesques grace à la transmission automatique (et la possibilité de passer manuellement 7 rapports au pied ou au guidon) des suspensions rigoureuses bien qu'un peu souples et un freinage radial presque surdimensionné.