Essai comparo scooters Honda PCX vs Yamaha NMax 125

Rouge bonnet et bonnet bleu

Monocylindre 12,5 cv, 11.8 Nm vs 12,2 cv, 11,2 Nm à 3.549 euros

Il fut un temps, trouver un scooter 125 était simple : c'était soit un scooter sportif ou un scooter GT, éventuellement un scooter petites routes ou grandes roues. Et il restait les petits scooters d'entrée de gamme poussif. On choisissait donc en fonction de ses goûts ou de son porte-monnaie. Et puis Honda est arrivé, avec un nouveau concept comme le constructeur sait le faire régulièrement : un petit scooter compact urbain bien équipé et avec de la technologie et à un petit prix : le PCX était né. Et avec ce concept novateur bien placé au niveau prix, le carton était assuré. Il n'en fallait pas plus pour que Yamaha riposte cinq ans plus tard avec le NMax. Et ce sont les deux seuls scooters de ce type, presque des extra-terrestres, sur le marché. Et alors que les deux scooters sont exactement au même prix désormais, lequel choisir ? Essai au quotidien, en solo et en duo, vidéo incluse.

Découverte

Petit, compact, selle basse, bulle basse, éclairage à LED... et au niveau électronique, Start & Stop, smartkey, contrôle de traction, compteur LCD... voilà les caractéristiques communes des deux modèles de mini-scooters. De loin, les deux modèles ont leur style bien à eux, tout en étant restés quasi identiques chacun année après année. Car il n'y a rien qui ressemble plus à un PCX de 2010 qu'un PCX de 2023 et qu'un NMax de 2015 un NMax de 2023. Le PCX est un peu plus cossu en largeur et un peu plus urbain en termes de look. Le NMax est un peu plus sportif, surtout dans son millésime 2023 où il a repris certains codes du XMax notamment au niveau de l'optique avant acérée.

Si on se rapproche, le PCX a une meilleure finition, depuis la qualité perçue des plastiques jusqu'aux surpiqures de la selle. Son coffre sous la selle semble plus grand que le NMax et il bénéficie d'origine d'un porte-parquet. Par contre, le NMax a deux vide-poche alors que le PCX n'en a qu'un.

En selle

1 mm ! C'est la différence de hauteur de selle entre les deux modèles, sachant que la largeur de selle est quasi identique. Dans les deux cas, on a donc un scooter très accessible, y compris pour les petits gabarits. Le conducteur d'1,70m mettra les deux pieds bien à plat à terre tandis que le conducteur mettra seulement le bout des deux pieds à terre. Mais heureusement, les deux scooters sont légers avec respectivement 130 et 131 kilos. Oui, il y juste un kilo d'écart entre les deux modèles. Autant dire qu'avec un poids placé en plus bas, les deux modèles sont d'une facilité de prise en main immédiate, y compris pour un débutant faisant ses premiers tours de roues.

Sous les yeux, on a deux compteurs LCD. Celui du PCX, inversé (sur fond foncé), est plus qualitatif et lisible. Celui du NMax est un peu plus old school mais intègre plus d'informations en même temps. Dans les deux cas, il y a le compteur, une jauge à essence, la consommation moyenne, l'horloge (important car il n'y en avait pas sur le premier modèle). Les deux modèles ont un transpondeur (smarkey) permettant de démarrer la clef dans la poche. Et les deux ont le Start & Stop, désactivable au commodo droit. Le NMax bénéficie en plus d'une connectivité MyRide.

Les mains tombent dans les deux cas naturellement sur le guidon. Et à cause de la bulle basse, on a dans les deux cas l'impression d'être sur une grosse trottinnette en surplombant le scooter, alors que sur la plupart des scooters on a l'impression d'être à l'intérieur, notamment à cause de tabliers plus grand et de bulle plus haute.

Contact

Les deux monocylindre de 125 cm3 s'ébrouent dans un bruit feutré. Aucun ne réveillera les voisins le matin. La réaction à la poignée de gaz est immédiate dans les deux cas, mais la différence de comportement est flagrante dès les premiers instants.
Le PCX est vif, dynamique, là ou le NMax est plus doux. Le PCX donne l'impression d'une avant plus léger et est plus maniable à petite vitesse, là où le MNax est plus stable et posé.

En ville

On a deux scooters au caractère différent avec un PCX vif et agile et un NMax doux et stable. Et pourtant, les différences se révèlent minimes au départ arrêté au feu rouge. Car si le PCX semble partir plus vite, il se fait rattraper ensuite par le NMax qui sous ses airs de docilité lente se révèle plus efficace que l'impression qu'il donne. Et sur plein de petites manoeuvres à basse vitesse, le débutant pourra être gêné par la vivacité du PCX et préfèrera la douceur du NMax. A titre d'exemple, pour ceux qui aiment faire les exercices du permis, il est plus facile de faire des huits ou des tours sur un filet de gaz avec le Nmax qu'avec le PCX, plus nerveux. Dans les deux cas, les modèles sont étroits, légers, maniables et se faufilent donc avec aisance entre les voitures. le fait e pouvoir bien poser les pieds à terre est un vrai plus en ville, quand on doit démarrer et s'arrêter fréquemment, par rapport à un Xmax ou un Forza, avec des selles plus hautes qui demandent plus d'équilibre, surtout pour un débutant.

Sur autoroute

Les deux scooters s'engagent de façon volontaire sur autoroute et si le PCX est plus vif au démarrage, il demande comme le NMax à prendre ses tours et son élan sur voie rapide. Si le PCX est vif en ville, sa direction semble plus légère sur autoroute. On apprécie alors la stabilité du Nmax, plus sécurisant, surtout à vitesse maximale; même si cette dernière reste limitée. Les deux modèles grimpent en effet à 100 km/h et peuvent aller taquiner, une fois bien lancé et légèrement en descente, un 115 voire un 117 km/h compteur. Mais dès que l'on revient sur le plat, on redescend plutôt à 110 km/h voire 105 km/h. Et si un faux plat s'approche, on descend alors à 100 km/h. C'est un peu juste pour envisager un long parcours autoroutier, car on peut se retrouver incapable de doubler un camion. Mais c'est suffisant pour du péri-urbain en autorisant l'utilisation des voies rapides. Il faut par contre saluer la protection très efficace offerte par les deux bulles, malgré le fait d'être basse.

Sur départementales

Même si le PCX et le NMax ne sont pas les plus puissants du marché avec leur 12cv vs les 15 cv de certains modèles, ils sont plus puissants que bon nombre de 125, y compris certains affichant officiellement 15 cv. Ils sont ainsi très agréables sur petites routes où il n'est pas besoin de les maintenir dans les tours en permanence pour passer d'un virage à l'autre. Au contraire, ils ont chacun assez de reprise pour accepter les déccélérations et les réaccélérations tout en procurant du plaisir de conduite. Le Nmax est un peu plus calme et stable mais comme toujours le PCX a un supplément d'âme.

Freinage

Le NMax a deux freins à disque face au PCX qui a un disque et un tambour. Le feeling du frein arrière du PCX est ainsi spongieux même si la puissance et le feeling du frein avant sont excellents. Le NMax offre un freinage plus homogène entre l'avant et l'arrière, mais a un ABS plus intrusif qui se déclenche plus facilement sur un freinage appuyé.

Confort

Les deux modèles offrent des selles épaisses et un double amortisseur. Les deux offrent quasiment le même confort. Le Nmax se révèle même plus confortable que le Xmax. Et avec deux selles passager relativement basses par rapport aux modèles de scooters qui ont une selle passager nettement plus haute, le conducteur ne ressent pas de phénomène de ballant un fois chargé. Ce sont donc deux modèles plutôt bien fait pour le duo, d'autant plus que la différence de comportement chargé ou non est très faible.

Consommation

Les deux scooters annoncent la même consommation officiellement à environ 2,1 litres au cent, ce qui est un record de sobriété dans la catégorie. Dans la réalité, le PCX affiche une vraie consommation à 2,2 litres là où le NMax affiche une consommation plus proche de 3 litres au cent. Et avec un réservoir de 8,1 litres pour le PCX vs le réservoir de 7,7 litres pour le NMax, les deux scooters ne jouent plus dans la même cour avec près de 400 km d'autonomie pour le PCX là où le NMax tournera plutôt autour de 270 km.

L'essai comparo des scooters Yamaha NMax et Honda PCX

Conclusion

Petits, compacts, de gabarits identiques, faciles de prise en main, avec les mêmes technologies et au même prix et avec des réseaux de qualité, les deux scooters sont vraiment des frères jumeaux, rendant le choix difficile. Le PCX offre une qualité de finition supérieure, une consommation moindre et une garantie supérieure (5 ans vs 2 ans) le faisant sortir en tête à l'issue de cet essai comparatif.

La fiche technique du Honda PCX 125

Conditions d’essais

• Itinéraire: ville + petites routes variées + autoroutes interurbaines
• Kilométrage : 300 km