Pilote de légende : Pier Paolo Bianchi
Triple Champion du Monde 1976, 1977 et 1980
Le spécialiste italien des Grands Prix 125
Pier Paolo Bianchi est un pilote de moto italien qui a marqué l'histoire du Championnat du Monde dans les petites catégories au cours des années 1970.
Né le 11 mars 1952 à Rimini, au coeur de la belle d'Émilie-Romagne, le Transalpin succombe dès son plus jeune âge aux courses de motos en raison de la forte activité de la région et des épreuves qui ne cessent d'être organisées. On le voit commencer à courir en championnat italien à compter de la saison 1968 au guidon d'une Guazzoni 50 avec laquelle il remportera quatre championnats de courses de côtes.
Après avoir pris ses marques sur route, Bianchi se lance alors sur les circuits où il ne tarde pas à se faire un nom en terminant parmi les meilleurs pilotes d'Italie en 50 et 125 cm3. En 1973, ses bons résultats en championnat national lui valent une invitation en Wild-Card sur sa Yamaha 125 au Grand Prix des Nations disputé à Monza.
Passé chez Minarelli l'année suivante, il frôle le titre de Champion d'Italie 125 et participe à sa première saison en Grand Prix 125. 17e du championnat, il parvient à se faire remarquer de nouveau au Grand Prix des Nations, cette fois sur le tracé d'Imola, en signant son tout premier podium. En fin de saison, Paolo Pileri, le pilote Morbidelli, se blesse et Bianchi est appelé pour le remplacer en Yougoslavie. Alors qu'il parvient à mener la course, un problème technique le pousse à l'abandon, mais le jeune italien a fait forte impression.
Morbidelli décide de recruter Bianchi et d'en faire son second pilote d'usine. Avec ce nouveau statut, Pier Paolo passe un cap, déjà au niveau national où il décroche le championnat 125, mais aussi en Grand Prix. Tombé lors du GP de France au Castellet avec Pileri, Bianchi est remonté et affronte son coéquipier avec beaucoup d'intensité. Le boss de l'écurie décide de calmer le jeu dès le Grand Prix d'Autriche en donnant la consigne à Bianchi de céder la priorité à son coéquipier. Le jeune italien se pliera à la directive en ralentissant à chaque fois pour laisser passer Pileri qui remportera finalement le titre. Bianchi est vice-champion avec 6 deuxièmes places.
En 1976, Morbidelli lâche la bride du jeune talent qui semble sur une autre planète. En neuf Grands Prix disputés, Bianchi s'impose à sept reprises, tombe une fois sous la pluie et crève en Belgique. Il remporte haut la main son premier titre de Champion du Monde devant Angel Nieto, avec un nouveau succès au niveau national. L'année 1977 est du même acabit et l'Italien ajoute 7 succès supplémentaires à son palmarès et deux autres podiums en 11 courses disputées.
Ultra dominateur sur sa Morbidelli, Bianchi part chez Minarelli où il est associé à Angel Nieto. Malgré quatre nouvelles victoires en course, c'est son ancien coéquipier Eugenio Lazzarini, resté chez MBA, qui est sacré. Bianchi n'est que troisième. Toujours associé à Minarelli aux côtés de Nieto, Bianchi vit une saison cauchemardesque en 1979, année qui voit son coéquipier dominer la discipline. Vainqueur d'une course, Pier Paolo n'est plus que 10e du championnat.
Il quitte alors Minarelli pour retourner chez Morbidelli (devenu MBA) en 1980. Les résultats ne se font pas attendre avec deux victoires d'entrée de jeu puis une deuxième place en France. Mais la concurrence est rude avec Angel Nieto, puis Guy Bertin qui s'imposent à tour de rôle. Finalement, c'est l'Italien qui s'impose grâce à sa régularité avec seulement 9 points d'avance sur le Français.
Ce sera là son dernier titre. Malgré sa compétitivité, il ne termine que troisième d'une saison 1981 au cours de laquelle Nieto règne en maître. Puis Bianchi part chez Sanvenero où il est à la peine deux saisons consécutives. Après un bref passage en 80 cm3 (2 victoires, 3e du championnat), il revient en 125 avec MBA en 1985, année où il décroche ses trois derniers succès et une place de vice champion. Il disputera encore quatre saisons en 125 et 80, mais sans jamais retrouver les sommets.
Il met fin à sa carrière de pilote à l'issue de la saison 1989 après avoir disputé 127 Grands Prix, avoir décroché 32 fois la pole position, être monté sur 61 podiums dont 27 fois sur la plus haute marche et remporté trois titres de Champion du Monde.
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