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Histoire constructeur : Rieju

L'espagne à deux-roues

Histoire constructeur : RiejuLa marque Rieju est fondée en 1934 par Don Luis Riera et Don Jaime Juanola Farrés. La société conçoit alors des accessoires et bicyclettes et connait une forte expansion. Cependant, la guerre civile espagnole freine quelque peu le développement de la marque. Son usine se voit ainsi réquisitionnée par le gouvernement républicain afin d’en faire un parc pour camions.

Dans les années 40, Rieju commence à fabriquer et commercialiser ses bicyclettes sous les noms de marque Emporium et Marathon. En 1945, le constructeur dévoile son premier cyclomoteur, une bicyclette mue par un moteur auxiliaire quatre-temps de 38cc. Atteignant les 40km/h, le vélomoteur baptisé N°1 inaugure le début de la longue histoire de Rieju dans l’industrie du deux-roues motorisés.

La première moto Rieju

Rieju 175cc (photo : Rieju)En 1949 apparait la N°2 suivie en 1951 par la N°3. Un an plus tard, c’est la N°4 qui voit le jour avec un tout nouveau design.
Finalement en 1953, Rieju met au point sa Rieju 175cc dotée d’un moteur AMC quatre-temps, d’une fourche avant téléscopique hydraulique et une suspension arrière oscillante avec amortisseurs hydrauliques.  
En 1956, c’est le scooter Isard qui fait son apparition dans la gamme du constructeur espagnol. Très inspiré du deux-roues français Sulky, l’Isard déroute par son esthétique atypique et sa politique de prix élevée. Finalement, faute de ventes, Rieju se voit contraint d’abandonner la production du véhicule dès 1960.

Erreur de parcours

Rieju Isard (photo : DR)Aux côtés de l’Isard, la marque propose une copie de la Derny Taon, la Tahon Sport 125 munie d’un moteur français AMC deux-temps. Là encore, son esthétique trop originale ne parvient pas à séduire.
En 1958, le modèle JACA Sport 125 fait son entrée dans le catalogue du constructeur et ne connait pas plus de succès que l’Isard ou la Tahon en raison notamment d’un prix de vente bien trop élevé. L’année suivante, la marque se ratrappe avec la JACA 125 version Tourisme qui, dépourvue de tous les suppléments de la version sport, devient très vite l’un des succès de la gamme.

Les petites cylindrées

Dans les années 60, Rieju prend conscience du désintérêt du grand public pour les grosses cylindrées et se tourne alors vers la production de cyclomoteurs, très populaires en Italie. C’est d’ailleurs en Italie que Rieju déniche un contrat avec Minarelli pour devenir importateur exclusif des moteurs italiens en Espagne.

Rieju Jaca 125 (photo : DR)A compter de 1964, Rieju se met à concevoir des petites cylindrées munies de moteurs Minarelli. Le premier modèle à en bénéficier est la Version JACA mue par une motorisation de 3.5CV pour une vitesse maximale de 70Km/h. Suite à un changement de réglementation limitant la vitesse à 40km/h, Rieju effectue des modifications sur ses modèles et obtient la réputation d’avoir des mécaniques très fiables.

Les gammes tout-terrain

Dans les années 70 apparaissent de nouveaux modèles dont les premières machines destinées au tout-terrain. Des machines qui connaissent d’ailleurs quelques beaux succès en compétition avec notamment un total de 12 sacres en Championnat d’Espagne.
En 1979, la série Martahon est présentée au Salon de Barcelone et inaugure une gamme tout-terrain très populaire.

Rieju Drac (photo : DR)Pour célébrer son 50ème anniversaire, la marque crée en 1992 le cyclomoteur automatique Windy tandis qu’un an plus tard est dévoilé le modèle tout-terrain Drac.
En 1994, la marque espagnole se lance sur le marché français avant de s’attaquer au marché autrichien, allemand et hongrois.
Puis, en 1995, Rieju présente son scooter First, né du partenariat avec le constructeur Malaguti. Cependant, en raison de différends entre les deux entités, le modèle ne bénéficie pas d’une production en série.

Internationalisation de la marque

L’année 1996 marque le renouvellement de la gamme routière avec en prime l’arrivée de la RS-1, une petite machine racing basée sur la châssis du RST et conçu en partenariat avec Malaguti.
Deux ans plus tard, Rieju noue un accord avec Benelli pour l’importation et la distribution exclusive des scooters de la marque italienne en Espagne.
Rieju RS1 (photo : DR)Parallèlement à son développement à l’international, la marque décide de lancer en 2000 son propre championnat national supermotard en collaboration avec le magazine Solomoto. Chaque participant dispose des mêmes conditions, le tout avec un coût économique moindre. La compétition rencontre vite un succès grandissant et est renouvellé pendant quatre années. De futurs grands pilotes y participent dont Pol et Aleix Espargaro.

Depuis, Rieju est resté fidèle à Minarelli pour l’équipement en motorisation de ses modèles tout en nouant parallèlement des relations avec le constructeur Yamaha.

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Commentaires

lleon

on peut rajouter marquez grand oublié de votre liste!

03-03-2019 15:11 
 

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