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Histoire constructeur : Keeway

La porte d'entrée de Qianjiang sur les marchés occidentaux

Deux décennies de deux-roues motorisés à petits prix

Histoire constructeur : KeewayTout commence au début des années 1970 en Chine et plus précisément dans la province de l'Hubei où la société Qianjiang voit le jour dans la ville du même nom. Alors entreprise d'État, le constructeur explose rapidement au niveau des ventes en produisant des motos et des scooters, mais aussi des quads, de l'outillage, des pompes, des appareils électriques et bien d'autres choses.

À l'aube du nouveau millénaire, le groupe est devenu l'un des poids lourds du marché asiatique et entend désormais se lancer sur les marchés européens. Mais pour pouvoir conquérir le vieux continent, il lui faut un nom qui puisse être facilement prononcé et mémorisé par les Occidentaux. Keeway voit le jour en 1999 pour remplir cet objectif.

Le groupe installe le siège européen de sa marque en Hongrie et commence à s'attaquer à différents marchés en commercialisant des motos et scooters de petites cylindrées à des prix très agressifs. Il faudra attendre le début de l'année 2006 pour que les premiers deux-roues du géant chinois soient distribués en France, puis le renforcement de la position de la marque dans l'hexagone en fin d'année avec la création d'une filiale.

Keeway RKv 125
Keeway RKv 125

Entre-temps, le groupe Qianjiang a frappé un grand coup en 2005 en rachetant l'illustre marque italienne Benelli qui doit lui servir de vitrine à travers le vieux continent.

Keeway se cantonne donc aux cyclomoteurs, motos et scooters de 125 cm3 entrée de gamme destinés à un large public. Ce positionnement, la marque le conserve durant plus de 15 ans, mais profite également des développements apportés sur les motos Benelli, le plus souvent réalisés avec l'autre marque du groupe QJ Motor (désormais distribuée en France), pour voir ses parties techniques et surtout l'esthétique de ses motos s'améliorer.

Keeway TX 125
Keeway TX 125

En parallèle, le groupe QJ continue d'exporter sa marque Keeway à de nouveaux marchés, y compris outre-Atlantique, si bien qu'elle est aujourd'hui distribuée dans plus de 80 pays à travers le monde. Sans faire de bruit, Keeway devient un acteur incontournable du marché.

Toujours est-il que ce positionnement permet à Qianjiang de se faire une bonne place en France puisqu'en 2021 Benelli se retrouve à la 20e place des marques qui vendent le plus de deux-roues dans l'Hexagone et Keeway à la 23e place. Avec respectivement 1.973 et 1.590 exemplaires vendus en France, les deux marques cumulées dépassent les immatriculations de marques telles que Kymco, Aprilia, Moto Guzzi, Indian ou Husqvarna.

La Keeway Superlight 125 en plein roadtrip à travers le désert
La Keeway Superlight 125 en plein roadtrip à travers le désert

En 2022, Keeway tente de moderniser son image de constructeur d'entrée de gamme avec le lancement d'une série MBP au positionnement plus premium en présentant notamment un roadster à bicylindre de moyenne cylindrée équipée par de grandes marques telle que KYB, J.Juan, Pirelli ou Bosch et affichant un style résolument moderne.

La dernière gamme MBP, ici avec la F125
La dernière gamme MBP, ici avec la F125

La stratégie soulève cependant des questions alors que la montée en gamme risque de mettre la marque en concurrence directe avec Benelli, mais aussi avec QJ Motor qui propose également les mêmes motos et qui débarque à son tour en Europe... même si en France par exemple, Keeway et Benelli ne sont pas distribués par les mêmes distributeurs (respectivement la DIP et Moteo).

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