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Karl von Pok, l'inventeur du moteur à un temps

Un moteur basé sur les idées d'Otto, d'Atkinson et de Daimler

Karl von Pok, l'inventeur du moteur à un temps - (c) United States public domain Mon ancêtre Karl von Pok-Sauerschnitsell était un drôle de type. Passionné de mécanique, il mit au point le moteur à un temps en mêlant les idées d'Otto, d'Atkinson et de Daimler. Et puis il est mort.

C'est entre 1860 et 1890 que sont mis au point les moteurs que nous utilisons encore aujourd'hui -à quelques détails près. Mais à l'époque, si tout est en train d'être inventé, tout reste encore à être figé, ce qui implique de trouver ses clients. Et comme souvent dans l'Histoire, ce n'est pas du tout la meilleure solution qui est retenue, bien au contraire.

Mon ancêtre Karl von Pok-Sauerschnitsell était un progressiste convaincu. En 1874, il prend la direction de la célèbre école d'ingénieurs de Dortmund, sa ville natale ; parmi ses élèves, un certain Nikola Tesla. Il se passionne entre autres pour les moteurs fixes et se porte acquéreur d'un Otto-Langen à piston libre. Comme d'autres, il est convaincu que le progrès passe par l'adoption de tels moteurs par l'industrie et l'agriculture. Il suit de très près les travaux d'Otto, Daimler et Maybach et profite du rejet du brevet sur le cycle quatre-temps en 1879 pour expérimenter à son tour.

Ses premiers essais sont infructueux. Il travaille pendant toute l'année 1880 sur un moteur à trois temps comprenant un piston "mort" avant de tomber sur le moteur deux-temps de Dugald Clerk qui achève de le convaincre de l'imperfection du cycle à quatre temps. Il se met donc à développer son propre moteur deux temps, un bicylindre en "V" très ouvert. Le premier prototype donne des résultats décevants. Ce n'est qu'en 1885 qu'il finit par assembler toutes les pièces du puzzle, en utilisant l'idée du compresseur brevetée par Daimler et les toutes nouvelles bougies d'allumage à bobine haute tension inventée par Edward Butler.

En 1892, l'année même où Rudolf Diesel ébauche le concept du moteur qui porte son nom, Karl von Pok décroche un brevet sur un moteur où tous les temps sont moteur.

Le piston du moteur Pok ressemble à deux pistons d'un moteur deux-temps réunis par leur jupe mais dotés d'un seul axe ; il comporte donc deux jeux de segments à chaque extrémités. Il coulisse dans un cylindre fermé par deux chambres de combustion opposées comportant chacune une bougie d'allumage. L'admission et l'échappement se font par l'intermédiaire de lumières percées dans la jupe du piston et le cylindre. Il n'y a pas de carter pour jouer le rôle de pompe comme dans le cycle deux-temps, donc l'admission est forcée par un compresseur mécanique. Le cylindre comporte des ouvertures latérales pour laisser passer l'axe du piston, relié à deux bielles parallèles au corps du piston, elles-même reliées au vilebrequin qui tourne à l'air libre.

Tous les temps sont moteur puisque quand le premier demi-piston est en phase d'échappement, son homologue est en phase de compression. Le refroidissement est optimal en absence de distribution : le cylindre peut être abondamment aileté au niveau de la chambre de combustion et de l'échappement puisqu'il n'y a pas d'éléments périphériques à cet endroit. Le long piston profite d'un guidage optimal, sans phénomène de claquement de la jupe.

Du point de vue du rendement unitaire, le premier prototype, d'une cylindrée totale de 1.380cm3, donne des résultats très encourageants lors de ses essais en 1894. Le piston, même s'il est creux, est relativement lourd ce qui débouche sur des valeurs de couple importantes. Mais Karl bute sur l'entraînement du compresseur -du fait du brevet Daimler il a dû imaginer une autre disposition et son approche est moins efficace et sur l'étanchéité du couple piston-cylindre. Il doit de plus se frayer un chemin au milieu d'une forêt de brevets déposés partout dans le monde.

En 1895 il s'entaille profondément la main en tournant un pied de bielle. Il meurt des suites de l'infection de la plaie le 18 octobre 1895 au matin et son invention tombe dans l'oubli. Dommage, Eliane.

Dire que sans ce foutu copeau d'acier dans le doigt, aujourd'hui on roulerait assurément sur des R1 à moteur KPOK.

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Commentaires

Le Modérateur

et qui a failli avoir un problème de calage à l'allumage !

16-05-2017 14:16 
Tec

Bonjour,
Il s'est pas foulé papy kpok avec son monotemps.
Il se dit dans les milieux autorisés qu'un Catalan, papy d'un ex-premier ministre, avait conçu un moteur à 1000 temps pour sa brêle...
Paraitrait aussi qu'un dénommé "Marcel" aurait détruit le modèle en le faisant chauffer, c'est pour cela qu'on en voit pas sur la route.
J'aurai bien aimé entendre le son de ce moteur, ce devait certainement être une vrai musique.
Oui je sais c'est capilotracté mais je n'ai pas pu m'en empêcher quand même.
Bonne journée

16-05-2017 19:21 
jeandemi

Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
Qui s'offre encore le temps de s'offrir des détours du côté de l'amour
Comme c'est charmant, une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant
C'est beaucoup moins dansant mais tout aussi charmant qu'une valse à trois temps
Une valse à quatre temps, une valse à vingt ans
C'est beaucoup plus troublant
C'est beaucoup plus troublant mais beaucoup plus charmant qu'une valse à trois temps
Une valse à vingt ans, une valse à cent temps
Une valse à cent ans
Une valse ça s'entend à chaque carrefour
Dans Paris que l'amour rafraîchit au printemps, une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis le temps de patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans et pour que j'aie vingt ans, une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps offre seule aux amants trois cent trente-trois fois le temps
De bâtir un roman au deuxième

ange

16-05-2017 21:10 
KPOK

Citation

Oui je sais c'est capilotracté
J'ai dû relire trois fois avant de m'écrier :
[attachment 27139 6a0133f3c0e2ec970b013486e35697970c.jpg]

C'est le Catalan qui m'a foutu dedans... un temps (hu hu).

17-05-2017 13:18 
Tec

Citation
KPOK
C'est le Catalan qui m'a foutu dedans... un temps (hu hu).
Bonjour,
Dedans un temps ?
Mais pour longtemps ?
Bonne journée

17-05-2017 13:54 
Aristoto

Bjr,

Je la fais un peu niais mais y a t'il un taon soit peu chère de vérité ds cette kronique d'un autre temps ?

bonne griffouille et bonne route à ceux qui vont dégourdir les bielles de leur belle ce WE (j'en suis... et c'est pas svt du coup c'est pas 2 nuages qui vont gâcher mon plaisir. Le Ventoux ns voilà

19-05-2017 15:08 
VFatalis

IB4TL

20-06-2017 09:43 
fift

Mon cher KPOK, ton ancêtre avait laissé quelques notes pour perfectionner son invention, je suis surpris que tu ne les mentionnes pas ici.

D'après lui, en gardant le principe de base, mais en remplaçant les bougies par des électroaimants, et le matériau des pistons par un acier paramagnétique, on pouvait réussir à transformer de manière efficace un courant électrique en mouvement mécanique. Mais je suppose que s'il n'a pas été plus loin, c'est qu'il n'y avait sans doute aucun intérêt à cela pipeau.

20-06-2017 17:47 
KPOK

oui, mais ~haha~ densité énergétique. et là, CnHm pourrit tout ce qui bouge

voili voilou.

20-06-2017 21:54 
Tec

Citation
KPOK
oui, mais ~haha~ densité énergétique. et là, CnHm pourrit tout ce qui bouge

voili voilou.
Bonjour,
CnHm ne pourrit rien rien du tout tant que tu n'as pas denombré n et m et indiqué son dosage avec le comburant.
Bonne journée

20-06-2017 23:13 
 

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