Le dos d'âne, nouvelle arme du trafic de drogue

Des ralentisseurs coulés pendant la nuit pour ralentir les interventions de la police

Les dos d'âne ont beau présenter un intérêt incontestable pour faire ralentir les véhicules dans une zone donnée, leur présence n'est guère appréciée des usagers, en particulier des motards du fait des libertés prises en ce qui concerne le respect de la réglementation.

Trop pentus, trop hauts, installés aux mauvais endroits... selon Auto Plus c'était près d'un tiers des ralentisseurs qui ne respectaient la norme en France en 2013 et la situation ne s'est pas améliorée depuis, d'où l'alerte lancée par plusieurs associations d'usagers à l'automne dernier.

Le problème d'un dos d'âne non conforme, c'est qu'en plus de provoquer des nuisances, il peut vite entraîner des dégâts matériels sur les véhicules qui le franchissent et même provoquer des chutes pour les deux-roues.

Cette situation, tout le monde s'en rend compte et certains ont eu l'idée d'en tirer parti. À Cavaillon, des trafiquants de drogue de la cité du Dr Ayme ont ainsi coulé quatre dos d'âne en béton armé au pied des tours pour ralentir l'intervention des forces de l'ordre.

Après les barrages improvisés, la technique se peaufine et va donc encore plus loin avec de vraies constructions coulées pendant la nuit.

Cependant, les quatre dos d'âne ne seront pas restés longtemps en place puisque des agents municipaux les ont démolis à peine deux jours après leur installation. Comme quoi, c'est finalement très simple de retirer des infrastructures illégales, certaines municipalités devraient en prendre de la graine.