Sécurité routière : un tiers des ralentisseurs non conforme
300 ralentisseurs examinés dans 23 communes
D'après une étude réalisée par le magazine Auto Plus
A l'heure où la question d'un abaissement de la vitesse maximale autorisée sur le réseau routier secondaire fait débat, le magazine Auto Plus enfonce le clou en révélant les résultats surprenants de son enquête menée autour de la conformité des ralentisseurs en France. 300 ralentisseurs situés en région parisienne et en province ont ainsi été passés au crible par les journalistes du magazine.
Le constat est sans appel : pour Auto Plus, près d'un tiers des dos d'âne implantés sur les routes françaises ne respectent pas les lois qui régissent leur construction.
32% des dos d'âne mal signalés
Pourtant un décret paru en 1994 expose clairement les normes qui entourent la construction de ces ralentisseurs. Ainsi, les dos d'âne ne doivent être placés que sur des axes limités à 30km/h et ne doivent pas excéder les 10cm de hauteur. Par ailleurs, ces dispositifs destinés à ralentir les usagers de la route ne doivent pas être placés en pente ou dans des virages. De même, ils doivent obligatoirement faire l'objet d'une signalisation claire afin de prévenir les conducteurs de leur présence.
Des normes qui sont naturellement bien loin d'être respectées puisque d'après le magazine, 22% des ralentisseurs sont implantés dans des endroits non conformes à la législation tandis que 18% s'avèrent trop hauts et 32% ne sont pas ou mal signalés.
50 ralentisseurs à Moussy-le-Neuf
On voit néanmoins fleurir ces petits monticules un peu partout en France, parfois avec outrance. C'est le cas par exemple de la commune de Moussy-le-Neuf en Seine-et-Marne qui totalise pas moins de cinquante ralentisseurs, soit un pour 56 habitants. De même, à Mennecy dans le Val-d'Oise, une même rue compte à elle seule huit ralentisseurs : de quoi excéder les usagers de la route locaux et les motards pour qui ces dispositifs pourtant destinés à la sécurité routière représentent un réel danger.
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