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Arrivée à Magny-Cours sur le Mondial Superbike

Le WSBK comme si vous y étiez

A star is born ?

avec Jess en salle de presse du mondial superbike Magny-CoursAaaah, l’arrivée sur le Bol par rapport à Magny-Cours : ses motards au rupteur, ses gendarmes, son gentil bordel organisé. Mais là, c’est le mondial Superbike. Pas un képi, quelques motos gentilles, des bannières et banderoles du Repaire partout et un passage à l’accueil accréditation comme une fleur. On tend le précieux sésame (accréditation) et la porte de Magny-Cours s’ouvre, sans autre formalité ce qui me laisse baba (ali, faut suivre un peu), sauf que là, j’ai l’impression d’être les 40 voleurs à moi tout seul… Je vous laisse juge : on passe dans le service « accréditation presse internationale » (eh, chef, David, va falloir traduire le site in English Shakespeare language), on signe pas moins de 10 autographes, un truc de ouf, en plus tout est en anglais et à chaque objet qu’on vous tend une doc y’a une, voire deux signatures à faire. Bref, on joue les stars, un autographe par ci, par là, pour des gentilles hôtesses à l’accent rosbeef évident. Le monde est mondial mais le mondial c’est anglais !

Il ne passera pas par moi / no passaran /

La salle de presse du mondial superbike Magny-CoursUne arrivée en salle de presse, c’est toujours un moment à partager. Sauf que cette fois, même si je connais le circuit, c’est mon dépucelage en mondial Superbike. Et là, surtout ne vous inquiétez pas niveau MJT (maladie journalistiquement transmissible), l’ambiance, c’est de l’autopréservatif ! A part de la javel, aucun microbe à l’horizon.

Je débarque en salle de presse où règne un silence à faire pâlir d’envie un régiment au garde vous. Incroyable cette ambiance feutrée. Bon, inutile de préciser que dans un acte manqué à la signification des plus explicites, je fais tomber mon clavier puis quelques secondes plus tard toute ma connectique en ferraille, histoire d’égailler de quelques décibels ce lieu plus triste qu’un cimetière en novembre, les portables faisant office de chrysanthème, sauf qu'un portable c’est noir ou gris, alors que la fleur des morts c’est en couleur, allez comprendre maintenant pourquoi dans une phrase aussi longue qu’un jour sans pain ou qu’une concession à perpète, je milite pour le déménagement de la salle de presse au père Lachaise histoire d’être raccord avec l’ambiance. Cela me vaut de la part d’un photographe qui m'a reconnu mais que je n'avais pas vu « toi au moins, on t’entend arriver »

Si tu parles français t’es mort !

Un autre truc que l’on ne trouve pas au Bol : l’endurance mondiale c’est du franco français. En gros, quand t’entend autre chose que la marseillaise au Bol ou au Mans, c’est que les 4 favoris ont cassé et que la Yart n’a pas eu de problème moteur (vachement rare chez nos amis autrichiens, je ne vous ferai pas l’audace de refaire le jeu de mot lacté « le Yart Out dans la confiture» tellement j’ai vu ce team plus souvent dans le box qu’en piste). En Superbike, tu t’aperçois de deux choses : y’a plus d’étrangers que de Français et tu aurais du suivre les cours d’anglais et d’espagnol quand tu étais au lycée plutôt que de sécher pour le babyfoot du coin (oui, à mon stade, si j’avais lu autant de livres que jouer de balle de baby, je serai sans problème à l’Académie Française aujourd’hui au lieu de me faire suer à parler anglais avec mon voisin So British d’Eurosport).

Bref je suis au mondial Superbike avec vous.

Laurent Chez Raoul

Plus d'infos sur le Championnat du Monde Superbike à Magny-Cours

Bering