Au tribunal pour avoir signalé des radars en Aveyron

Le groupe Facebook qui te dit où est la police en Aveyron

Dix internautes convoqués devant le Tribunal Correctionnel

De nos jours, les réseaux sociaux sont utilisés pour relayer beaucoup d'informations différentes. Facebook est d'ailleurs particulièrement utilisé en France pour communiquer les emplacements des radars. On trouve ainsi de nombreux groupes pour chaque département, avec Le groupe qui te dit ou est la police dans le Lot, Le groupe qui te dit ou est la police dans le Tarn et Garonne, Le Groupe Qui Te Dit Ou Est La Police En Normandie...

Mais en Aveyron, le procureur ne l'entend pas de cette oreille puisqu'il a décidé de lutter contre l'une des pages Facebook en question. 

Pour la première fois en France, des internautes sont ainsi convoqués devant le Tribunal Correctionnel pour avoir divulgué sur la toile les endroits où se cachaient les radars.

La page nommée Le groupe qui te dit où est la police en Aveyron, exposait et mettait à jour les lieux où les conducteurs pourraient être susceptibles de se faire flasher. Le procédé se repose sur la participation des 9000 membres pour échanger sur les radars en fonction. Dès que l'un des membres du groupe aperçoit un radar ou un gendarme, celui-ci en réfère aux autres membres sur le réseau social. Visant à s'opposer à la répression des contrôles routiers, les internautes les plus actifs de cette communauté ne s'attendaient pas à comparaître devant la justice pour avoir partagé avec leurs compères les emplacements stratégiques des forces de l'ordre.

Pour Yves Delpérié, procureur de l'Aveyron, le fait de prévenir de l'installation d'un radar sur internet revient à mettre les usagers en danger. Mettant en avant la sécurité des conducteurs, il estime que cette page pourrait contribuer au manque de vigilance des personnes accidentées sur la route. Depuis le décret du 4 janvier 2012, il interdit de signaler la position des radars sur les routes françaises. Cela serait donc suffisant pour poursuivre les membres actifs de ce groupe.

Parmi les dix convoqués, certains s'offusquent d'être comparés à des détecteurs de radar. Force est de constater qu'ils en ont la même utilité et les mêmes conséquences. Voulant mettre en évidence ce point-là, l'action du procureur pourrait ne pas aboutir. Car si ces Aveyronnais ont publié sur un groupe Facebook les lieux où pourraient se trouver les radars, certaines gendarmeries françaises n'en font pas moins sur le même réseau social, prévenant en avance des lieux de contrôle. 

L'issue de cette accusation devrait être déterminée au Tribunal Correctionnel en septembre prochain.

Plus d'infos sur l'accusation du groupe qui te dit où est la police en Aveyron

• Source : www.facebook.fr
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