9% des conducteurs traversent un passage à niveau au rouge
Etude Ipsos sur les Français et les passages à niveau
Les conducteurs de deux-roues plus prudents que la moyenne des conducteurs
Les passages à niveau sont souvent synonymes d'accident et de drame : pour peu que la signalisation ne soit pas respectée, un accident peut vite se produire. A l'occasion de la journée mondiale de la sécurité routière aux passages à niveau, Ipsos révèle une étude sur la perception que les Français ont de ces croisements entre l'asphalte et les chemins de fer.
Les Français pas toujours conscients du danger
Pour vous, que signifie le clignotement d'un feu rouge à un passage à niveau ? Si 91 % des interrogés ont répondu qu'il faut s'arrêter immédiatement, les 9 % restants estiment qu'il faut ralentir pour s'assurer qu'il n'y a pas de danger. L'étude démontre ainsi que tous les usagers n'ont pas encore conscience du risque.
Pour une fois, le comportement des deux-roues sur la route n'est pas discrédité, bien au contraire, puisqu'ils sont les plus vigilants vis-à-vis des passages à niveau. 69 % des conducteurs de deux-roues perçoivent le danger que représentent ces portions de route, contre 64% pour les piétons et 55% pour les automobilistes.
De la même manière alors que 9 % des automobilistes ont déjà franchi un passage à niveau lorsque la signalisation l'interdisait, 4 % seulement des deux-roues auraient enfreint cette règle.
Les passages à niveau représentent du temps perdu
Si dans l'ensemble, les passages à niveau demeurent des emplacements où les usagers sont conscients des risques, cela ne se traduit pas toujours de la même manière dans les actes. En effet, les usagers ralentissant à l'approche d'un passage à niveau représentent 55% des usagers. La part des Français accélérant par peur d'être bloqué par la barrière si elle venait à se baisser est de 6%
L'étude observe d'ailleurs que les Français ne sont pas tous disposés à patienter derrière ce barrage. Parmi les interrogés, 13% estiment qu'ils perdent du temps lorsqu'ils attendent que la barrière s'écarte et avouent être agacés.
Cela peut s'expliquer par la notion que les Français ont du temps. Cela est bien normal : lorsque l'on attend, le temps passe plus lentement. Mais dans le cas du temps d'attente derrière la barrière d'un passage à niveau, la perception que l'on a est trompeuse. Si laisser passer un train sur un passage à niveau ne prend que 45 secondes, les Français pensent en moyenne que l'attente est de 3 minutes.
Les actions à mener
Les questionnés ont également pu s'exprimer sur les actions à préconiser pour inciter à faire attention aux passages à niveau. Sans surprise, les actions de répression sont moins suggérées que les actions de prévention.
Constatant l'efficacité de la communication de la sécurité routière, 75% des Français seraient favorables à des campagnes de communication sans images chocs contre 81% favorables à des campagnes avec images chocs; certains sondés étant d'accord pour les deux cas de figure. Conscients des effets d'un message plus impliquant, les usagers valorisent donc davantage ce type de prévention. La signalisation demeure l'action de prévention la plus appréciée, puisque 93 % des Français la recommandent.
Bien que la répression ne soit pas la méthode la plus acceptée par les Français, 80 % d'entre eux estiment que limiter la vitesse à 50 km/h pourrait être une bonne solution. La multiplication des contrôles de police et des opérations de sanction reçoit l'approbation de 58 % des Français et la radicale suppression des passages à niveau est encouragée par 39 % des Français.
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