La procrastination du CNSR
L'assemblée plénière du CNSR prévue pour le 16 mai reporté au 16 juin
Le nouveau ministre doit prendre le temps de s'installer
Depuis l'annonce de Manuel Valls sur la baisse des limites de vitesse sur le réseau routier secondaire, les usagers ont fait part de leur mécontentement en manifestant ou en tentant de convaincre les décisionnaires de s'opposer à la limitation à 80 kilomètres/heure.
L'assemblée plénière du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) prévue pour le 16 mai était très attendue, car elle devait statuer sur ce sujet. Les plus impatients seront donc déçus de savoir que la date du vote a été reportée d'un mois pour le 16 juin.
Cette nouvelle mesure dont le but serait de diminuer le nombre d'accidents sur les routes devrait être expérimentée sur une dizaine de départements. Pour mettre en place cette nouvelle législation, l'ex-ministre de l'Intérieur devait attendre l'avis du CNSR, dont "le Comité des experts" préconisait déjà une baisse de la limitation de vitesse de 10 km/h.
La décision de ce report prise par Armand Jung est justifiée par la refonte ministérielle récente. Le député veut permettre au nouveau ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et au délégué interministériel à la Sécurité routière, Jean-Robert Lopez, de prendre le temps de s'imprégner des dossiers fraîchement pris en charge. Dans cette optique, Armand Jung considère que ce report d'un mois n'est pas exorbitant.
Par ailleurs, la prochaine journée parlementaire sur la sécurité routière prévue pour le 4 juillet abordera la question de la nouvelle limitation à l'occasion d'un débat. Les deux camps du "pour" et du "contre" seront présents pour délibérer sur le bien-fondé de la baisse, lors de cette journée organisée par Armand Jung et le député Hervé Mariton, en charge de la sécurité routière à l'Assemblée nationale.
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