Radars embarqués : mise en service d'un nouveau type d'appareil
Un système capable de flasher dans les 2 sens de circulation destiné au réseau secondaire
La vitesse encore et toujours au coeur du tout répressif
Le Ministère de l'Intérieur annonce l'arrivée d'un nouveau type de radar embarqué qui entrera en service dans les prochains jours. Suite à cette annonce, l'association "40 Millions d'Automobilistes" pose la question de la nécessité d'une telle mesure qui ne fera qu'alourdir encore la répression actuelle.
Destiné au réseau secondaire, où les variations de limitation de vitesse sont régulières quand on ne parle pas de limitation à 80 km/h, ce nouveau radar permettra aux policiers et gendarmes de flasher les véhicules de face et donc dans les deux sens de circulation.
750.000 personnes sans assurance et 600.000 conducteurs sans permis de conduire
On rappelle au passage que les radars ont réalisés 21 millions de flashs en 2012 pour un chiffre d'affaires de 730 millions d'Euros. Cette répression à outrance n'est donc pas sans conséquence puisque 750.000 personnes roulent actuellement sans assurance et 600.000 conducteurs sans permis de conduire. Si cette politique n'est pas la seule cause de cette situation, elle a largement contribué à son essor.
Pierre Chasseray, délégué général de "40 millions d'automobilistes" :
Les automobilistes sont excédés par ces politiques de sécurité routière uniquement basées sur le modèle répressif. A part générer du stress et une véritable angoisse du panneau, ce nouveau radar embarqué risque de créer une véritable psychose chez les automobilistes.
La répression toujours plus forte
Depuis maintenant plusieurs années la courbe de la mortalité routière ne cesse de fléchir. 2012 a même marqué une année record qui devrait être battu cette année. Toutefois, le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls affichait sa volonté de faire passer le nombre de tués sur les routes à moins de 2.000 d'ici 2020.
Si l'on tient compte du nombre d'usagers de la route et du fait que le risque zéro n'existe pas, cet objectif semble quasi inatteignable. Il permet cependant au gouvernement de justifier son acharnement sur les motards et automobilistes pour remplir des caisses trop vides.
Daniel Quéro, président de l'association :
Certes, c'est sur le réseau secondaire que nous constatons le plus d'accidents. Mais quelles en sont les causes ? Les investissements en infrastructures de sécurité se réduisent comme peau de chagrin. Un accident sur trois implique l'alcoolémie. Et pourtant, nous restons campés sur l'unique répression de la vitesse, quitte à en oublier toutes les autres véritables causes d'accidents.
Où en sont les promesses du Président ?
Las de ce système du "tout répressif" et des engagements non tenus, l'association "40 millions d'automobilistes" en appelle au président de la République. Lorsqu'il était candidat à la présidentielle, François Hollande avait indiqué que :
Les décisions en matière de sécurité routière nécessitent une mobilisation forte et une acceptation des Français. [...] Il faut offrir la possibilité de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière comme alternative aux poursuites.
Si quelques stages d'alternative à la sanction sont organisés notamment lors de la Quinzaine des usagers vulnérables ou plus récemment au Castellet, nous sommes actuellement bien loin d'une démarche pédagogique et préventive dont voulait se rapprocher le gouvernement en sortant du modèle de répression.
Pierre Chasseray :
Ce n'est pas en transformant 40 millions d'automobilistes en 40 millions de flashés que nous ferons progresser la sécurité ! Bien au contraire, nous scellerons le divorce des automobilistes français avec un discours qui n'aura plus aucun écho.
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