La moto connectée moucharde

De plus en plus de contrôles, de données sauvegardées et de preuves enregistrées

Des députés demandent un accès aux données par les forces de l'ordre pour sanctionner les excès de vitesse

Googlecar, déclaration du PDG de PSA d'équiper toutes les concessions Peugeot et Citroën de tablettes tactiles, arrivée de plus en plus d'électronique au coeur des motos... la mallette informatique est désormais obligatoire pour la révision des motos.

Une consultation des données sans fil

En parallèle, le système tracker doit bientôt se généraliser afin d'équiper le maximum de deux-roues et pouvoir les suivre facilement, notamment pour la protection contre le vol. A noter que les puces du système tracker peuvent être consultées à proximité du deux-roues, sans même avoir à se connecter de façon traditionnelle, filaire.

Appliqué aux deux-roues, les concessionnaires vont pouvoir éviter la saisie des observations techniques et surtout être capable de gérer directement les commandes de pièces défectueuses, informer et mettre à jour les stocks, générer le devis et le plan d'entretien de la moto ! Une vraie avancée technologique qui doit permettre à terme de ne plus avoir à attendre une pièce et les délais qui vont avec bien connus chez certaines marques.

Dans l'automobile, les systèmes embarqués représentent déjà près de 20% de la valeur des véhicules et devrait représenter plus de 30% de sa valeur d'ici 2015. On attend la même évolution au niveau des deux-roues... ou après l'ABS, APRC, ATC, Ride-by-Wire, ETV, ECU, etc... peuvent représenter déjà 15% sur certains modèles. A l'instar de Piaggio avec son X10, on pourra bientôt également connecter son smartphone directement à son deux-roues, avec un pré-cablage existant.

Avec toutes ces avancées et arrivées technologiques, les dérives pointent déjà avec leur lot de vélléités de députés, encouragés par la LCVR.

Car avec toute l'électronique désormais embarquée au coeur des deux-roues, il est possible de suivre toute la vie d'une moto : consommation, pannes, vitesse et régime moteur maximal atteint...

Un projet de loi pour accéder aux données enregistrées et pouvoir sanctionner

Il n'en faut pas plus pour déchainer certains députés qui ont déposé un projet de loi aujourd'hui pour que données enregistrées soient certifiées et que les forces de l'ordre puisse avoir un boitier très simple donnant accès à ces données, avec le même principe que le système tracker. Le but est naturellement de chasser tous les délinquants, les voleurs... mais aussi ceux qui auraient enregistrées des vitesses excessives.

Toutes les motos n'étant pas encore équipées de puces GPS, le test ne permettrait pas de sanctionner une vitesse excessive en ville mais permettrait de sanctionner à postériori tout excès supérieur à 130 km/h ou plus exactement 140 km/h. Car preuve de mansuétude du gouvernement, le compteur n'étant pas jugé suffisamment fiable, il est accordé une tolérance de 15%, soit environ 10 km/h. Et là, plus d'appel, la sanction pourra tomber quasiment automatiquement lors du premier contrôle de police.

En parallèle, les maires essaient d'interdire de plus en plus l'accès aux villes des deux-roues trop anciens, c'est-à-dire ceux qui ne peuvent pas être connectés et sont donc non sanctionnables. Ainsi l'étau se resserre autour des motards.

De toute manière, que peut-on dire ? On respecte toujours les limitations de vitesse et nous sommes tous vertueux, non ?

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