Echappement homologué, pas pour tout le monde
Des pots homologués, vendus d'origine sur la moto, sont interdits sur piste
Le pot qui se mord la chicane
Allez donc y comprendre quelque chose. Plusieurs motards, qui n'avaient pas hésité à parcourir des centaines de kilomètres pour assister à la journée de roulage sur le circuit d'Albi, sont repartis samedi matin sans pouvoir faire le moindre mètre sur le circuit. Je vous laisse imaginer leur colère.
La section tourisme du moto-club du circuit d'Albi, qui organisait la journée sur la toute nouvelle piste, s'en est en effet strictement tenue à la réglementation. Pour coller aux normes environnementales, la sonorité de l'échappement des machines ne devaient pas dépasser 95 à 96 décibels à un certain régime. Les contrôles au sonomètre se sont révélés impitoyables.
Bilan : une quinzaine de motards ont été écartés de la piste.
Cela pourrait être considéré comme normal, pourrait-on penser, si ceux-ci avaient équipé leurs machines d'échappements non homologués … La chasse aux pots a d'ailleurs commencé en 2003. Le problème, c'est que la majorité des pilotes éconduits roulait avec des machines de série homologuées par l'administration avec un échappement de série, c'est-à-dire qu'il émettait entre 98 et 100 décibels.
En clair, et c'est là tout le paradoxe, ces machines vendues dans le commerce peuvent rouler sur route mais pas sur un circuit !
Jean-Jacques Lapeyre le directeur du circuit d'Albi a tenté d'expliquer la position des dirigeant et les contraintes essentiellement dues à l'environnement. Les motards impliqués ont été remboursés mais cela n'a pas atténué ce qu'ils considèrent comme une incohérence administrative.
« Ma moto est homologuée à 97 décibels, cela figure sur la carte grise, mais je ne peux tourner sur le circuit », peste Gabriel de Castres en remballant sa Yamaha R6. Idem pour les Honda CBR 1000, GXX-R Suzuki 1000 ou la très sérieuse nouvelle sportive de chez BMW, la 1000 RR, homologuée mais trop bruyante.
« On joue le jeu jusqu'au bout et ça ne passe pas. On veut juste continuer à vivre notre passion dans le respect des normes, c'est tout. Que veut l'administration, que es motards désertent les circuits et fassent de la vitesse sur route ? », se demande Gabriel de Toulouse.
Une pétition va circuler sur le site du circuit et dans sa périphérie pour mobiliser les motards … à savoir si cela fera bouger les choses !!
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