Voxan : c'est fini !

La marque française sans repreneur est vendue en pièces détachées

Le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand n'a pas retenu les propositions des 2 repreneurs - Sodemo et FIL (Fortune Immobilière du Luxembourg) - qui s'étaient présentés. Le constructeur français Voxan sera donc vendu aux enchères, en pièces détachées ! L'inventaire a commencé pour faire une estimation des prix alors que l'on parle déjà d'un million d'euros, insuffisant pour répondre les dettes.

Motos, stocks, pièces détachées, mobilier et outil de production seront donc disloqués sous le marteau d'un commissaire priseur d'ici quelques semaines.

L'aventure Voxan avait commencé sous de bons auspices en 1995 avec Jacques Gardette, avec un design atypique basé sur un moteur bicylindre en V, ouvert à 72°, de 1 000 cm³... de quoi faire une moto de caractère. Présence au Mondial du Deux Roues, participation en endurance, présentation de nouveaux modèles... les efforts n'ont pas été machés par les hommes de l'entreprise... mais cela ne suffira pas pour une première mise en redressement judiciaire en 2001. Repris par Didier Cazeaux en 2002, et malgré des participations nombreuses en compétition, les difficultés de la marque restaient régulière, jusqu'en septembre 2009 avec cessation de apiement et au 29 décembre 2009, où le tribunal annonce la liquidation judiciaire. Après avoir eu jusqu'à 110 salariés, il restait encore 12 salariés qui vont désormais pointer au chomage.

"Le faible niveau des ventes constaté depuis le second semestre 2008, dans le contexte actuel de crise économique mondiale, associé au retard dans le lancement d'un nouveau modèle de moto, du fait de la défaillance de nombreux sous-traitants, ne permettait plus à la société de faire fonctionner son usine", avait alors déclaré le président du directoire Eric Terrasse.

Guillaume Maillard, le patron de Sodemo, se réserve le droit de faire appel de cette décision mais dans le contexte actuel, l'espoir semble éteint. Les moteurs de la Voxan ont rendu l'âme.