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Algérie : Code de la route
Une circulation encore très dangereuse
Des règles assez strictes ignorées par les locaux
Le permis de conduire français permet de circuler en Algérie dans le cadre d'un séjour de moins de 90 jours. Au-delà il faudra impérativement se doter d'un permis international.
On peut également entrer sur le territoire avec son propre véhicule, mais il faut alors se rendre aux douanes pour assurer le véhicule et pour obtenir un certificat d'admission temporaire.
Réseau et sécurité
Le réseau routier algérien est plutôt de bonne facture. C'est même un des plus développés du continent. Toutefois il connait une dégradation assez rapide et certaines infrastructures autoroutières, telles que les aires d'arrêts, sont en nombre insuffisant.
Par-dessus tout, la conduite est assez anarchique, les locaux ayant tendance à ne pas respecter un code de la route qui pourtant existe officiellement bel et bien.
La mortalité routière reste ainsi très importante avec près de 3.000 morts en 2020 selon les chiffres officiels, mais l'Organisation Mondiale de la Santé estime que la réalité est plus de deux fois supérieure.
Limitations de vitesse
En ville, la vitesse est limitée à 50 km/h. Sur route on peut circuler jusqu'à 100 km/h selon les axes et sur autoroute jusqu'à 120 km/h. La limitation de vitesse est réduite avec la pluie, y compris en agglomération.
Alcool et stupéfiants
En théorie, on n'est pas censé boire et conduire en Algérie. Le pays applique toutefois une marge de sécurité avec une limite de 0,2 gramme d'alcool par litre de sang pour tous les conducteurs, expérimentés ou jeunes permis. Le non-respect de cette disposition peut entraîner un retrait du permis de conduire, une immobilisation du véhicule, une amende et jusqu'à 5 ans de prison.
La consommation de stupéfiants est quant à elle totalement prohibée.
Autres règles et usage
Le port du casque est obligatoire à moto tout comme l'utilisation de ceintures de sécurité pour tous les passagers d'une voiture. Il est également interdit de téléphoner en conduisant.
On croise également de nombreux contrôles de police sur route et mieux vaut montrer patte blanche et patienter tranquillement et en gardant les mains en évidence. Il est recommandé de s'arrêter et de suivre ensuite les indications des agents à la lettre en restant courtois. Si le contrôle se passe de nuit, il faut couper ses feux et allumer le plafonnier en voiture. Enfin, pas la peine d'essayer de négocier en cas d'infraction.
Commentaires
Experience à Oran en mars 2020 avec voiture de location. Cela nécessite en effet de présenter son permis français si on est là pour un court séjour, et de fournir sa piece d'identité.
15-01-2022 08:36Premier jour arrivé nous récupérons la voiture, un duster, et son état à lui seul en disait déjà long sur la conduite en Algérie 😂
Dès les premières minutes sur la route, flash-back de la conduite napolitaine ! Coup de klaxon pour annoncer qu'on dépasse par la droite, coup de klaxon pour avertir qu'on grille le feu rouge, demi-tour à la sauvage sur les doubles voies !!
En fait il suffit de suivre le rythme pour se fondre dans la masse et oser foncer ! Ah oui ! Et avoir de bonnes cervicales selon l'état des routes empruntées. Bien que certains axes soient de vrais tapis, c'est loin d'être le cas partout
Personnellement, nous n'avons jamais croisé la police... Ou alors ils se cachent en civil
J'ai fait quelques séjours au Maroc et Tunisie.
15-01-2022 09:56Règle numéro 1, bien vérifier que le klaxon fonctionne correctement, c'est la pièce maitresse de la
voiture ??? Règle numéro 2, oublier tous ce que vous avez appris à l'auto école, c'est du bidon.
15-01-2022 09:59Règle numéro 3, comme en Inde c'est le plus culotté qui l'emporte.
Bon voyage
Règle numéro 4, prendre impérativement Mondial Assistance
Ah ah ah. Ça me rappelle l’Égypte où j'ai passé quelques semaines au siècle dernier. L'accessoire principal de la voiture (après les petites lumières un peu partout évidemment) c'est effectivement le klaxon.
15-01-2022 22:16Ensuite il y a le problème du franchissement du carrefour et qu'un flic est posté (sachant que l'immat de notre véhicule, bien que locale, signale qu'on n'est étranger) :
* je grille le feu rouge, et le flic va me rançonner
* je m'arrête au feu rouge, et le véhicule qui me suit ne va pas comprendre pourquoi et m'emboutir
Je conduit depuis des années en France, et je conduis également quand je part en vacances en famille en Algérie. Ce que je peux dire c'est que la conduite en algerie n'a rien à envier à celle en la France. Il ya certes des dépassements, mais je peux vous dire que je n'ai jamais vu autant d'incivisme et de manque de respect et de coup de klaxons et des doigts d'honneur comme c'est le cas à Paris. Alors venez pas nous chanter que la conduite en France c'est parfait et que l'Algérie c'est des sauvages. Il suffit de voir l'état des routes en Île de France, c'est pir qu'on Afrique noir. En kabylie même à des altitudes très haute les routes sont moins dégradé qu'à Clichy ou saint ouen ou saint Denis ou même Paris. En France c'est la loi de la répression qui sévit, des radars à tout bout de champ, des caméras, des contrôles, des barrages, etc. Je vis à Paris, je paie les impôts et toutes sorte de taxe pour la ville, et je suis obligé de payer pour stationner ma voiture en bas de chez moi.. En Algérie, je me suis déjà fait contrôler et à chaque fois, cela se passait très bien, que ce soit avec la police la gendarmerie ou même l'armée dans les montagnes. Ils ont toujours été respectueux envers moi et mon épouse et ont appliqué la loi sans abus.
18-01-2022 18:23Bonjour tout le monde, je lis vos commentaires qui sont tous très intéressants et je ne peux m'empêcher d'en poster un car je connais un peu le sujet de l'article. Et pour cause, j'ai effectivement fait l'expérience de la conduite et pour le coup des sanctions appliquées en Algérie.J'ai voulu faire un petit road trip en Algérie histoire de mieux connaître mon pays d'origine et c'est avec plein d'enthousiasme que je suis descendu avec ma bonne vieille mégane 1 à Oran. 3 jours après mon arrivée sur le territoire j'ai voyagé jusque Tlemcen pour voir une de mes grande tante, ancienne résistante durant la guerre d'indépendance. Et là sur la route du retour je me suis fait flashé par un commando gendarme en camouflage dans un bosquet. Le gendarme d'élite dresse par télécommunication la liste des immatriculations rebelles au code de la route à ses collègues en embuscade quelques centaines de mètres plus loin. Et là je me fais rabattre sur le côté de la route, qui pour le coup s'était transformé en parking de grande surface. J'ai donc été flashé à 99 km/h au lieu de 80 km/h. Le gendarme me retire mon permis et me donne un papier jaune faisant office de permis provisoire durant 48 heures pour aller payer mon procès verbal à la poste. Grand étonnement bien sûr pour un excès de vitesse de moins de 20km/h. Là s'engage tout un périple pour tenter de récupérer mon permis. Cette étape nécessitera un passage en commission(comprenez jugement/interrogatoire) à la préfecture d'Aïn Temouchent (car les démarches se font à la préfecture oú vous avez commis l'infraction et non pas là oú vous résidez, je vous laisse deviner les situations très désagréables qui peuvent en resulter). Bref j'ai fini par le récupérer mais je ne vous raconte pas tout ce qui s'est passé, et je vous épargne le passage oú j'ai dû allé à la gendarmerie centrale de la wilaya oú les algériens récupèrent leurs permis confisqués, là c'était tous en file indienne, interdit de parler et tenue correcte exigée pour entrer dans la gendarmerie, après on vous appel et vous aurez droit à un joli interrogatoire(presque avec la lampe qui virevolte en haut de la table) . J'ai juste eu l'impression d'avoir été traité comme un meurtrier pour ce simple excès de vitesse, et mon road trip d'un mois et bel et bien parti à la poubelle. Après pour les routes c'est effectivement très hétérogène. Mais le pire en Algérie, c'est les dos d'ânes improvisés et pas très bien signalés à chaque fois que l'on passe devant un bâtiment qui peut être assimilé à un truc étatique ou militaire, et il y en a beaucoup.Pour les barrages de police ou de gendarmerie, il y en a beaucoup, vous êtes dans un pays dirigé par un système entre l'oligarchie et la junte militaire. Il y en a même de nuit sur les autoroutes, ça c'est pour contrôler vos papiers au cas oú vous survivez au choc avec le bloc de béton qui a été posé sur deux des trois voies de l'autoroute. Quant aux règles du code de la route, si vous faites parti de ceux qui le respectent totalement ou beaucoup vous risquez d'avoir un accident. Pour bien conduire en Algérie oubliez la rectitude et le formalisme d'un code, il vaut mieux savoir faire preuve de pragmatisme. Ce qui peut être paradoxal avec ce que vous risquez si vous vous faites attraper...
21-01-2022 22:37