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Technique Ducati Monster 797

Décryptage de la technique du roadster italien

Pour 2017, Ducati ajoute une nouvelle entrée à sa gamme Monster avec le 797. On est loin du châssis à deux éléments fixés au bloc à refroidissement liquide des 821 et 1200. Le cadre retrouve la conception des débuts : un treillis tubulaire acier d'une seule pièce, courant de la colonne de direction à la poupe. A ce niveau, il forme même des poignées passager.

Technique de la Ducati Monster 797

Ici, la structure soutient bien d'avantage le moteur. Et pas n'importe lequel. Un "desmodue", signant à lui seul l'originalité du modèle 797. Quel plaisir de revoir des ailettes découper les carters des cylindres sur un Monster. Car ce bicylindre en L à 90° de 803 cm3, à distribution desmodromique et deux soupapes par cylindre reste refroidi par air, afin d'exploiter au mieux l'image rétro. Mais rien de nouveau. Conforme aux normes Euro4, c'est le bouilleur équipant auparavant les Monster 796 et, désormais, les Scrambler… dont on retrouve les performances. Avec un rapport alésage/course de 88 x 66 mm, le bloc a été retravaillé (et surtout normé…), développant désormais 75 ch à 8.250 tr/min, contre 87 à même régime pour la devancière Monster. La force est également en baisse, avouant 6,9 da.Nm (contre 7,8), mais accessible désormais à à 5.750 révolutions-minutes (au lieu de 6.250 tr/min). Conscient de ce fait, Ducati annonce 90% de la puissance maximale disponible de 4.000 à 8.500 tours.

Le bicylindre à air de 803 cm3 est le même que sur le Scrambler

Pas d'accélérateur connecté type Ride by Wire, la simplicité règne et pas d'anti-patinage également, comme sur le Scrambler. L'injection monopapillon de 50 mm reçoit un double injecteur pour une remise des gazs plus progressive. Enfin, la mécanique est secondée d'un embrayage multidisque à bain d'huile APTC, à bain d'huile et glissement limité. Gage de facilité à la prise du levier, ce système à asservissement progressif augmente la charge des ressorts, limitant les efforts. Et en cas de rétrogradage viril, le même mécanisme réduit la pression sur les disques de l'embrayage, évitant de bloquer la roue arrière. Et pas d'autre arsenal de puces, d'assistances ou autres modes moteurs au programme. La Monster 797 se garde de ces parasites technologiques.

L'intervalle d'entretien est de 12.000 km.

Partie cycle et mécaniques restent plus simples que sur les 821 et 1200

Les collecteurs reprennent les arabesques de la gamme actuelles pour se jeter dans un silencieux unique et court. Un peu triste, il s'habille d'aluminium. A ses côtés, bien plus séduisant, le bras oscillant en fonte d'aluminium, classique, mais fort bien dessiné type banane, vient dynamiser l'arrière de la machine. Il s'inspire du dessin de celui du Scrambler. S'y appuie, côté gauche, l'amortisseur déporté Sachs, ajustable en précharge et détente. Il gère, sans l'intermédiaire de biellettes, les mouvements du train propulseur. A l'opposé, la direction repose sur une fourche inversée Kayaba de 43 mm et 130 mm de débattement (+10 que Sachs de la M796). Elle est dénuée de réglage, mais de bonne facture.

Le bras oscillant en fonte d'aluminium vient dynamiser l'arrirèe du roadster

Plus sympathique, l'équipement de frein fait écho à celui des M821. Deux étriers Brembo monobloc M4-32 à montage radial et quatre pistons attaquent des disques de 320 mm. La pince arrière à deux pistons serre un élément de 245 mm. Le tout est sous la houlette d'un ABS Bosch 9.1 MP, à réglages multiples et désactivable. L'ensemble vient stopper la rotation de jantes à cinq branches dédoublées en aluminium, chaussées de Pirelli Diablo Rosso 2, en 120/70 et 180/55.

Les deux grands disques avant sont pincés par des étriers Brembo Monobloc M4.32 radiaux

Enfin, annoncée à 175 kg à sec et 193 kilos avec 90 % du plein, la Monster 797 prend de l'embonpoint (M796 : 167 kg / 189 kg).

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