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Brèves de motard(e)s

Vie de motards - témoignage... et APPEL DE PHARE...

Nouveau Far West à Vincennes City

Cela commence un vendredi soir, après un repas frugal pris dans un saloon de la capitale. Je me suis souvenu avec nostalgie de « Vincennes City ». Haut lieu rendez-vous de tous les cow-boys solitaires comme moi.
Voilà bien plus d'un an que je n'y étais pas retourné.

Dans un grande impulsion, j'ai enfourché mon fidèle destrier et le cœur remplit d'allégresse j'ai filé comme le vent vers la place de mes souvenirs.

Au fur et à mesure que la route coulait sous mes roues, les souvenirs du passé me revenaient à l'esprit. Chaque virage, chaque carrefour me rappelait une anecdote.

Arrivé au lieu dit, une étrange sensation s'est emparée de moi, comme si les choses avait changée. L'atmosphère était lourde.

J'ai cru distingué à l'entrée de la ville une de ses pancartes adressées aux étrangers
« Motards, nous avons un shérif, du goudron, des plumes et une corde… »
Juste au-dessus de ma tête les vautours volaient en cercle et me surveillaient.

J'ai traversé la ville, doucement, en essayant de me convaincre que tout était comme avant.

A la lumière des gyrophares du shérif, j'ai retrouvé le fantôme du rassemblement de mes souvenirs.
Il fallait bien que je me fasse une raison, ce n'était plus pareil.
Quelques uns de mes compatriotes avait encore eu un peu de courage pour venir.

J'ai garé ma monture. Vision d'ensemble de la place. Grosse déception.

Après discussion avec un confrère celui-ci m'apprend que le shérif avec ses hommes de main font régulièrement des coups de force.
Comme pour appuyer ses dires, un pied tendre en képi est passé à côté de nous avec le regard armé prés à nous fusiller et le doigt sur la gâchette du PV.

Les choses étaient très clair, nous n'étions plus les bienvenus. Valait mieux bouger avant de se faire pendre haut et court.

Suis parti au galop, toujours surveillé par l'œil @!#$ des vautours.

Sur la grande route qui longe le chemin de fer je ne pouvais m'empêcher de sentir mon cœur hurler, c'est une partie de moi qui s'effondre.

J'avais entendu quelques cow-boys m'avertir sur les conditions d'existence dans cette partie du désert mais je n'avais pas voulu les croire. Comment pouvait-on faire la guerre à des pacifistes comme nous, c'est une bataille inégale ?

Mais, il y a une chose dont je suis sûr, ce rassemblement faisait partie de notre Fierté et quoiqu'il arrive ce sentiment coulera toujours dans nos veines.

Ce soir là, j'ai juré que nous resterons toujours soudés devant l'adversité, l'union fait la force et je sais que, un jour ou l'autre, nous nous retrouverons tous comme avant.

Perdu dans mes pensées, j'avais traversé une bonne partie du désert. J'ai stoppé ma monture. Me suis allongé dans l'herbe, avec le ciel étoilé en guise de couverture et mon casque pour oreiller.
Cette nuit fut pleine de rêve d'espoir.

THE END

Zianesv  - le 29 juin 2003

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