Brèves de motard(e)s
Vie de motards - témoignage... et APPEL DE PHARE...
22, voilà l'expérience et les accidents (ou vice et versa)...
Pour situer un peu, j'ai eu mon premier 125 en 1979 (ça commence à faire). Je me suis un peu planté (tout seul!!!) avec, et avec les suivants. Et puis, en 89, j'ai passé le permis. J'ai d'abord eu une 400 SR (un mono, quoi). Un truc tranquille. Et là, le piège : je sors de chez moi avec ma copine. Peinard, je démarre... 20 mètres après, au coin de l'immeuble où j'habitais, un carrefour : une rue transversale, avec un stop. Donc, nous, on démarre, et j'accelère tranquille (avec un mono de 27 CV, tranquille, ça veut dire qu'en 20 mètres t'es à 15 Kmh ...). Et là, un crissement à gauche : la caisse arrêtée au stop qui démarre, à donf... le crissement, c'était ses pneus !!! à peine le temps de tourner la tête, on se fait emplâtrer. Je me relève, j'allais exploser le con...d, ma copine vautrée sur le bitume. Bon, elle a l'air d'aller bien, sauf son pied gauche... Les pompiers arrivent, la police, etc... Constat, demain au commissariat, suivant les résultats de l'hospitalisation de madame. Bon, je la récupère à l'hosto le soir même, seulement quelques points de sutures sur le pieds (mea culpa : je n'ai pas insisté assez pour qu'elle ait des VRAIES chaussures). Le lendemain, RDV pour le constat. Là, le con...d se pointe 1/2 heure en retard, et, le sourire aux lèvres, me sort : "votre copine a le pied dur, elle m'a fissuré le pare choc". Sans la fliquette qui devait prendre notre déposition, il avait mon casque incrusté dans les narines... Elle a été cool, je la remercie, j'ai jamais su son nom pour le lui dire... Si elle lit ça, merci. La moto n'avait rien, moi non plus, ma copine a touché 10 000 balles de dommages pour la cicatrice (qui a disparu moins d'un an après : le chirurgien qui a fait les points était bon...) Premier avertissement.
J'ai eu ensuite plusieurs motos. Notamment, un GPZ900R un peu bidouillé (135 CV). Un jour, sur les quai de Seine, dans Paris, j'ai doublé une caisse qui roulait à 60. J'était en 3ème, j'ai déboîté et mis un peu de gaz, un tiers de poignée... Sauf que le bitume était mouillé d'une averse 10 minutes avant : bilan, 300 Kg en travers !!!!
Aujourd'hui, je roule avec une 250 GN SUZ, pour faire (la plupart du temps) Courbevoie <-> Velizy. Tous les jours, je frôle l'accident à cause de caisseux qui déboîtent sans clignos, et sans regarder. La survie, c'est de toujours anticiper, non seulement sa position, mais surtout une manoeuvre impromptue d'une caisse. J'ai aussi une caisse (comme beaucoup d'entre nous). Un mazout, en plus. Je n'ai jamais fait déborder mon réservoir de mazout, et jamais je ne me suis fais surprendre par un motard arrivant entre deux files. Pour avoir passé les deux permis, mon sentiment est que le permis voiture est nul : on n'apprend pas aux caisseux qu'il y a d'autres usagers sur la route. J'ai failli me faire jeter cent fois : un ou deux l'ont fait expressément, mais les autres (la plupart), n'avait simplement rien vu. La plupart ne sont pas formés à croiser des motards sur leur route.
Alors, FAITES GAFFE, les caisseux ne savent pas vraiment que nous somme là. Ne comptez pas sur leur réactions, ne comptez que sur vous!!! Dans la plupart des accidents que j'ai vu, le motard était victime. Mais, presque toujours, il aurait pu éviter l'accident en ne s'engageant pas. Les caisseux sont mal formés, nous le sommes mieux, ne nous mettons pas en situation ou un nul peut nous jeter...
Pour conclure, je voudrais dire que si je roule toujours en moto, c'est que le plaisir est toujours là, alors, V à tous, et faites gaffe.
Jean-Marc - le 3 octobre 2001
Vous avez aussi une aventure à raconter ? Ecrivez la moi et je la publierai :-)
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