Les Zhumeurs : votre plus belle galère sous la pluie
Trempé jusqu'aux os, la mécanique qui déraille, l'oubli impardonnable...
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Damien, Essayeur
Souvent ensoleillés, les essais motos réservent parfois leur lot d'humidité, terme franchement galvaudé pour évoquer les trombes d'eau reçues. Trois occasions m'ont particulièrement marqué, mais j'en retiens surtout une, car j'avais parié sur l'absence de pluie… C'est donc en cuir et pantalon moto léger que les éléments me cueillent, dans une région choisie pour l'absence de toute précipitation depuis 4 ans ! Le déluge fut à la hauteur du retard et même au-delà, déversant des torrents au milieu des routes. Rentrant les épaules sous une grêle de gouttes grosses comme des masselottes de guidon, je sens l'eau s'infiltrer, insidieusement, partout. C'est quand elle vient baigner mes parties intimes, dernier stade d'étanchéité à tomber, qu'alors on relativise, faute de choix, face à cette pluie battante. Mouillé, certes, mais au guidon… et ils sont bien ces pneus sous la pluie, non?
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Philippe, Journaliste
Difficile de répondre à ça. Des trajets sous le déluge, j'en ai fait un paquet. Je me souviens furtivement d'un Sedan / Paris en TDR 250 sous des trombes d'eau et sans combine de pluie, avec le petit 2-temps qui tournait sur un cylindre et demi... ou d'un Paris / Reims de nuit en ZX-7R, en pleine apocalypse. Le pire, effectivement, ce sont les voyages au long cours où l'on doit remettre des bottes et des vêtements mouillés le matin et des comme ça, j'en ai fait un paquet aussi, dont quelques-uns récemment. Mais bon. Comme je suis né dans les Ardennes, la pluie fait partie de mon vécu de motard. En fait, la pluie me déprime (vraiment !) quand je la vois arriver, puis une fois dessous, je me dis qu'en fait ça va et après je l'oublie vite. Et je reste coutumier du scénario où, je me dis que c'est une petite pluie qui s'annonce, des micros gouttes qui, en fait ne mouillent pas et en dix minutes je finis trempé alors que j'ai les vêtements de pluie dans le sac à dos. L'expérience est une lanterne qui ne sert qu'à éclairer derrière soi...
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Serge, Chroniqueur
Je ne devrai pas la raconter sous peine de risée... mais comme le ridicule ne tue pas... C'était sur une étape du Moto Tour, il y a 3 ans de cela, une étape très très longue et sous une pluie battante. Equipé de la combinaison de cuir, de l'ensemble pluie et du gilet airbag voilà qu'une envie pressante se fait de plus en plus insistante. Soudain une aire de repos. Je m'engouffre, mets la moto sur béquille sur le bas-côté et commence à m'éloigner lorsque soudain je suis retenu par le câble de l’airbag. Je reviens vers la moto pour ne pas le déclencher, malheureusement empêtré dans ma tenue de pluie je pousse légèrement la moto, la béquille se replie, la moto se couche sur l'herbe déclenchant dans sa chute l'airbag et voilà Bibendum allongé par terre les bras en croix... Mon premier geste n'a pas été contrairement à ce que vous pourriez croire pour la moto, mais pour l'envie première...
Moralité : même par temps de pluie, le gilet airbag fonctionne bien... -
Grégoire, Chroniqueur
Pas vraiment une galère, mais un souvenir impérissable. Je roulais alors en DR 125 et j'étrennais un pantalon de pluie tout neuf. Un soir d'août parisien. Ciel couleur plomb. Je m'engage sur le Périphe Nord et blam ! La sauce, façon déluge biblique. Dans la montée vers Montrouge, les bagnoles projettent de l'eau jusque sur mes cuisses tellement il y a d'eau qui dévale la pente. Je bénis les pneus tétines et la boîte à air à 60 centimètres du sol. Je ne pense pas avoir roulé sous un tel déluge depuis -maintenant, je prends la bagnole.
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Hervé, Reporter
Nous venons de faire la balade des Cent Cols 2016. 3.500 kilomètres de route de montagne... dont à peu près 3.000 sous la pluie. Ce n'est plus de la galère, ce sont quasi des travaux forcés. Il y en a qui disent que le mouillé, c'est dans la tête, là je ne suis pas d'accord, au bout de 300 bornes, quel que soit l'équipement, je peux vous assurer, le mouillé, c'est dans le slip !
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Jean-François, Doc' Méca
Ma pire galère sous la pluie remonte à mes tout débuts en moto en 1979 sur une Yamaha 350 RD de 1973. Nous partions en vacances chargés comme des mules de la région parisienne direction Lectoure près d'Agen.
Dès le départ, sous le soleil, ça avait mal commencé quand j'ai failli mettre le feu à la moto en stockant une paire de gants de rechange sous la selle. Faute de place, ils comprimèrent la batterie, dont la cosse + finit par touche le cadre quand je me suis assis. Un méga court-circuit direct suivi d'un début d'incendie. Le temps de descendre, de déposer les bagages pour basculer le selle, j'ai failli ne pas partir. Ça ne m'a coûté qu'une batterie et une paire de gants, je m'en suis bien sorti. Ensuite nous avons roulé jusqu'à la nuit et la moto faisait un bruit de plus en plus bizarre... La puissance baissait. La pluie s'est mise à tomber drue et à 17 km d'Agen sous une pluie battante, en pleine nuit, arrivé à un stop, le moteur s'est éteint définitivement. Nous étions dans un village, impossible de planter la tente, alors nous sommes partis en roue libre, du côté où ça descendait. Mais là aussi impossible de planter la tente, tant le relief était escarpé de part et d'autre de la route. Nous avons déroulé le tapis de sol sur la banquette en herbe et nous nous sommes allongés quand la pluie a cessé, pour seulement quelque temps, car les averses ont redoublé de violence. Au petit matin, nous sommes remontés en poussant la RD, dans le village. Trempés, morts de fatigue, le moral dans les chaussettes. La moto et moi sommes repartis en train. Ca m'a couté une blinde. Je n'ai jamais vu Lectoure, ni la charmante Fabienne que mon pote devait me présenter... De retour au bercail, le serrage était si violent qu'il m'a été impossible de sortir le piston du cylindre. J'ai dû couper la bielle avec une lame de scie à métaux pour ouvrir le moteur ! J'avais pourtant réglé le débit de la pompe à huile aux petits oignons, mais le pignon en plastique qui l'entraînait (invisible de l'extérieur) avait perdu 4 dents. De fait, par moment, elle ne tournait plus et le moteur n'était plus lubrifié. Des vacances loupées qui m'ont ruiné, mais m'ont aussi permis d'apprendre la mécanique. C'est déjà ça !
Commentaires
Bonjour,
07-07-2016 14:25Des pluies "sympathiques"....
400 km sous des draches en revenant d'un BOC.
Et une descente sur l'Espagne en aout en partant des Pays de la Loire pas de bonne heure....
J'ai eu pitié de ma chérie en stoppant à Bordeaux pour dormir...
Le lendemain le temps était pire... Bordeaux-Hendaye sans voir à 50 ml avec plein de bagnoles et de camions, je n'avais jamais passé San sebastian en aout décoré à la mode de Cherbourg au mois de novembre....
Un détail... Mon circuit électrique n'étant pas celui d'un sous-marin, ma chérie devait pousser la meule à chaque remise en route...
Elle a adorée.
Bonne journée
Retour d'une balade caritative dans le sud de l'Anjou y'a quelques années de ça, 250 bornes sous la flotte par les nationales, les pinlock ne servaient plus à rien, l'eau rentrait absolument partout tellement ça tombait dru,on a du s'arrêter plusieurs fois parce qu'on n'y voyait plus rien du tout. Le soleil s'est montré 25 bornes avant l'arrivée. On est arrivé complètement trempés, crevés, toutes les fringues étaient à essorer, gants, blousons, chaussettes caleçons, même l'intérieur du casque. Mémorable.
07-07-2016 15:24Raven
Bcp de circulation sous une pluie battante, de nuit, sans mes
07-07-2016 19:23lunettes !...un enfer !...on se serait cru sur une piste d'envol
d'un aéroport avec des loupiotes qui s'amusaient à bouger dans
tous les sens !
Vers 2001 ou 2002.
07-07-2016 21:25un mois de décembre, je vais à carole. il pleut un peu
en arrivant, il pleut des cordes
il y a 2 motos qui tourne, j'hésite
un gars me dit "maintenant que t'es là, autant travailler les trajs"
je fais 2 tours, 3e tours, je perds l'avant, 150m sur le cul pour finir dans les graviers
tom4
J'en ai vu quelques unes. il y a quelques années, au centre du Sri Lanka, j'avais roulé en montagne toute la journée mais il m'en fallait plus. On m'avais parlé d'un temple où un dieu extra terrestre (le Seigneur Muruga à Katiragama) s'est marié avec une terrienne. Je décide de descendre dans le sud pour m'en rapprocher. Je sais l'heure, je vois les nuages, je connais la suite. mais non, j'y vais quand même. Je suis trempé jusqu'à l'os avant d'avoir pu sortir mon smoking en toile cirée. Au Sri lanka il y a trois moussons et tu finis toujours par t'en prendre une sur la tronche. Je n'ai aucune idée de là où je suis. Il fait nuit noire, la route est neuve, sombre, non signalisée, les bas cotés sont tranchants. De rares lampadaires éclairent juste assez pour voir les miradors installés sur une clairière de 50m de large de chaque coté de la route. Interdiction de s'arrêter sous peine de plomb dans le fion. manquait plus que çà. Il fait pas chaud, je ne vois plus rien, je plane avec ma petite Yamaha FZ neuve et pas taillée pour l'exercice. Ca dure des heures, pas un village à l'horizon.
08-07-2016 00:32Je sors enfin du déluge et là, à quelques kilomètres, un hameau, bien au sec. Une dizaine de gars bourrés, lampions et barbecue, finissent de faire la fête. J'en crois pas mes yeux. Je demande un hôtel et le patron me dit que je suis juste devant. Incroyable! Il me donne une chambre (6 euros) et me demande si je veux du whisky, des putes et de l'herbe. Heu, juste un savonnette et une serviette sèche ? Je le remercie chaleureusement mais fatigué je préfère aller dormir, après une bonne douche...
De retour d' un TRX Fest la nuit, pour 260 et quelques km sous une grosse pluie.
Le cauchemar, impossible de s' approcher d' un camion, vent et pluie trop forts.
Arrêt-ravitaillement à une pompe, j'essore mes gants comme des serpillières sous les yeux de djeuns en voiture qui n'en croient pas leurs yeux.
J'ai eu trois ou quatre km de quatre-voie relativement sèche, et donc on envoie un tout petit peu plus. Et c' est juste là qu' était LE radar-cabine. Je le sais qu'il est là, j' ai l' habitude, et pourtant, un beau flash la nuit pour ma pomme.
Juste après, retour de la bonne grosse drache jusqu' à la maison, trempé jusqu' au slip.
C'est trop bien la moto des fois.
Salut !
09-07-2016 14:02juin 2000, je commande une SV 650N neuve (importation d'Allemagne) chez Moto change à Béthune pour ne pas le citer. Je vais chercher ma belle un samedi après-midi. Quelques nuages commencent à poindre le bout de leur nez. Ma SV trône fièrement devant le garage. La vendeuse me dit que le patron est occupé avec un client et qu'il va arriver me donner les clefs et tout et tout.
Plus d'une heure plus tard il sort de son local ou bureau, tout en rigolant, il venait de prendre un café avec un pote en fait. Il me donne une photocopie du certificat de conformité et les clefs, sans même sortir de sa boutique. Je découvre ma SV seul pendant 2 minutes, je la démarre et au même moment un énorme orage éclate. Il m'accompagnera sur les 40 kms de retour à mon domicile. Je suis rentré rincé (veste été).
Le comble est que ce concessionnaire n'a fait faire la carte grise (c'est lui qui devait s'en occuper, compris dans les "frais de mise en route")qu'en Septembre ("Pas encore eu le temps mais je vais m'en occuper" qu'il me répondait quand je l'appelais). Tout l'été sans papiers, sans rouler...
Plus jamais moi et mes potes ne sommes retournés là-bas. Il aurait pu vendre plusieurs autres motos, dommage...
jf
Si j'en ai un de bien plus marquants que tous les autres, c'est celui d'un long trajet de retour vers Paris en provenance du Périgord.
12-07-2016 12:40Départ en fin d'aprem d'hiver, pour une arrivée prévue vers minuit dans le 17eme. Tenue : combi intégrale kawa en cuir vert, avec quelques inserts blancs. Moto : Suzuki GS 550 E de 1978. Itinéraire : la nationale 21.
La pluie commence évidemment dans la demi-heure qui suit mon départ. Une vraie pluie, bien sincère, qui possède l'avantage de rincer correctement le goudron. Mais avec l'inconvénient d'amener la buée sur la visière et l'insécurité du freinage de l'époque. Je roule toujours, me disant que ça va bien s'arrêter... Mais les heures passent, les petits filets d'eau commence à s'insinuer dans les manchettes de gants, puis carrément jusqu'aux doigts en passant par la paume. Ensuite ce sont les bottes qui avalent leur dose, lentement, d'abord le mollet puis le talon et enfin toute la semelle.
La nuit tombe. On a passé Poitiers et c'est maintenant par le cou qu'une insidieuse sensation glacée se faufile d'abord très discrètement, puis sans retenue, trempant le bandana puis imbibant largement la zone du cou ; ensuite, logiquement, ça descend avec volupté dans le dos pour s'étaler un peu partout et tremper généreusement les fesses et jusqu'au dessous des cuisses. Là, je crois que j'ai ma dose... Je suis figé sur la moto, plus que trempé, engoncé par les vêtements détrempés, incapable de faire le moindre mouvement. Pensée ultime pour ma passagère cramponnée derrière moi, en peu plus à l'abri mais quand même...
A la hauteur de Tours, je renonce enfin. il doit être aux environs de 22 heures ; trouver un hôtel prolonge encore un peu ce calvaire volontaire, mais la chance nous sourit enfin.
Nous débarquerons, lamentables, dégoulinants, pesants de l'eau embarquée malgré nous, la sacoche réservoir devenue éponge, pour nous adonner à une séance de déshabillage mémorable, qui durera bien 10 minutes ! Enlever une combi intégrale en cuir complètement trempée est une épreuve que je vous recommande d'essayer.... Ca forge la patience !
Pour ma part, je me coucherais enfin sec, mais les roubigniolles teintées d'un beau vert tendre...
Oh j'ai l'impression qu'on a vécu la même chose PtitLoup !
12-07-2016 17:36Je plante le décor : été 2003, c'est la canicule partout. Partout ? Non ! Un petit village parisien résiste encore et toujours à la chaleur.
Ce soir-là, en effet, madame et moi partions en vacances dans les Pyrénées. C'était sans compter la pluie qui commença à nous pliqueploquer porte d'Italie 5 minutes après le départ.
Ca va passer, c'est la canicule.
On enquille l'A6, il pleut un peu plus fort.
On chope la nationale 20, il pleut dru.
Têtes baissées, les coups rentrés dans les blousons, nous sommes deux allégories de l'abnégation. Je vise l'aspi des camions pour nous protéger de la flotte. Mauvaise idée, les projections d'eau nous trempent les rares endroits encore à peu près secs. Les cuirs ont pris 10 kg chacun, déplier les doigts pour prendre les leviers devient une corvée.
Il fait nuit, évidemment, les phares des voitures se reflètent sur ma visière, je ne vois rien. Je suis tant bien que mal les feux arrières du véhicule qui nous précède.
Le temps passe, la moyenne horaire chute. Il est illusoire d'arriver à Limoges avant la fermeture de l'hôtel que nous avions réservé. Je pense à cela en voyant les kilomètres s'égrener tant bien que mal sur le compteur. Je pense à madame, le casque collé contre mon dos, qui ne peut même pas s'offrir le luxe de ce "divertissement".
La nationale 20 est interminable, les semi-remorques nous dépassent presque sans nous voir, le bitume nous envoie des gerbes d'eau monumentales.
Un panneau autoroute à 5 km.
Je fais un effort surhumain pour montrer le panneau du doigt à madame. Elle acquiesce.
Sur l'autoroute, c'est un peu mieux : le bitume absorbe au moins une partie du déluge.
Une aire d'autoroute, nous faisons le plein, grignotons un peu, avalons un café et annulons l'hôtel. On verra bien jusqu'où nous pourrons aller ce soir.
Allez, c'est reparti.
Le déluge s'est calmé et a été rétrogradé en tempête tropicale.
File de droite, nous reprenons les positions alors qu'un type en K1200 LT nous dépasse à fond de train, en blouson léger, casque jet et visiblement détendu : il y a une protection anti-pluie sur les béhèmes ? Je le maudis de jalousie.
Chateauroux, 30 bornes.
Je montre du doigt, madame acquiesce. On sort.
Arrivés à Châteauroux, il ne reste qu'une petite pluie fine.
Il est 23 heures passées, il va falloir faire dans l'efficace pour trouver où dormir.
On aborde un gars en SV. Sait-il où il y a un hôtel ? Oui ? L'hôtel de la gare, suivez-moi.
Le voilà qui grimpe sur sa SV et décarre fissa.
Oui, mais lui il est frais, il est tout seul sur sa ballerine alors que j'ai 5 ou 6 heures de route harassante dans les pattes, une passagère et des bagages. J'ai un peu l'impression de jouer les Paulo Les Gaz fatigués derrière un Edouard Bracame en pleine forme. Fallait me prévenir, moi, qu'on allait courir un rallye routier à l'arrivée !
On finit par arriver, je ne sais pas comment, à l'hôtel de la gare miraculeusement encore ouvert.
Floc, floc, chpoutch (ça c'est la sacoche réservoir que je pose par terre), z'auriez pas une chambre par hasard ?
Une chambre, une douche, un abri pour la moto, et un petit déj. pour le lendemain. C'est le paradis après l'enfer.
Merci les gens de Chateauroux !
(pour l'anecdote, le lendemain a été superbe et la traversée du périgord un vrai bonheur).
Mon histoire se passait 20 ou 21 ans plus tôt. La N20 n'avait carrément pas la même tronche, les motos non plus...
12-07-2016 18:22Mais les galères restent les mêmes !
Ma plus grosse galère sous la flotte, il y'a pas mal de temps, retour d'un Bol au Castellet. Après une étape chez des potes dans le sud, faut rentrer au pays.
12-07-2016 21:14800 bornes, et il pleut. Beaucoup.
Avec du vent. Fort. C'est p'tet ça qu'ils appellent le Mistral. Le genre de vent qui t'oblige à rouler avec de l'angle pour aller droit. Sauf quand tu doubles un camion, ça fait écran, tu roules droit, puis tu te reprends une claque de vent une fois passé la camion.
A un moment, il pleut tellement que je m'arrête sous un pont, pour attendre que ça passe.
Ma chérie: "ben, kess tu fous ?"
Moi: "ben, j'attends, ca va se calmer un peu non ?"
Ben en fait, non, c'est comme ça tout le temps. Donc on repart.
Comme tout le monde, l'eau qui s'infiltre par les gants, les bottes, le tour de cou, qui par capillarité contamine le T-shirt, puis le slibard.
Le trajet est rythmé par des pauses pour remettre de l'essence, et du Rain-X sur la visière.
Comme on est sur l'autoroute, on ne bouge pas beaucoup, alors l'eau autour de notre corps commence à se réchauffer.
Puis ce coup de froid dans les bottes, quand on change un rapport, et qu'on mélange un peu l'eau.
500 ou 600 brones de flotte ininterrompue. Y a juste le vent, qui s'est calmé.
Fin du trajet sans pluie, mais dans le noir, les phares de la fazer 600, chargée avec femme et bagages, éclairent le ciel. Les feux arrière d'une voiture 100 m devant me servent de repère.
Merde elle sort.
Voila une voiture derrière, je ralentis pour qu'elle me double et puisse à son tour me servir de lièvre.
P'tain encore 100 bornes.
Enfins arrivés, fourbus, froids, mais on est arrivés.
Ma chérie descend de la moto, la semelle de ses chaussures reste par terre ...
Ca fait 15 ou 20 ans, ça risque un de mes pires trajets à ce jour.
Sinon, une comme Tom4, mais à Lédenon.
12-07-2016 21:19Il pleut mais j'essaye quand même, après 2 ou 3 tours je perds l'avant, la CBR me précède dans une looooongue glissade.
Elle décolle sur le vibreur, arrive dans les graviers sur son flanc gauche, rebondit pour achever la glissade sur le flanc droit ...
C'est clair .
Le pire, c'est quand même le mec en SV qui nous fait "suivez-moi" et qui part à fond de train - je ne sais pas comment j'ai fait pour emmener la sevenfifty chargée à son rythme . 12-07-2016 21:53
Bonjour,
12-07-2016 22:25P'tit loup et Fift en vous lisant...
Si je n'avais pas autant de souvenir de me faire tremper comme une soupe de pain
J'en aurais pleuré...
Mais j'veux pas, y'avait assez d'eau pour quelques décennies.
Routago, c'est du hard quand même, c'est plus de la pluie c'est de la mousson.
God'z, une rigolade sous des draches en TRX ça doit être sympa.
Bonne journée
tiens, ça m'en a rappelé une sur route, de galère sous la pluie.
13-07-2016 09:56j'étais parti en week end avec le 400 bandit, faire une balade avec des potes à Interlaken.
Le concept était simple, paris geneve le jeudi, geneve interlaken le vendredi, balade sur place le samedi, interlaken geneve le dimanche, geneve paris le lundi.
le truc classique quoi.
Hormis le mal de cul (l'année suivant, j'avais acheté un 1100GSXR pour la même sortie:) ), ça s'était assez bien passé.
Bon, en altitude, le Bandit déconnait un peu, et sous la pluie aussi.
retour de genève, je pars le matin de chez mon pote, et le plus court, c'était de passer par le Col de la faucille, la route de crêtes pour redescendre de l'autre coté.
Il fait frais et gris, je mets la combi de pluie sur la combi de piste, et gaz.
forcément, plus je monte, plus il fait frais. et plus le moteur déconne. arrivé sur la route des crêtes, il se met à pleuvoir.
Je suis recroquevillé sur le 400, à essayer de me réchauffer, si le moteur passe sous les 6000 tours, il cale, et au dela, il tourne sur 2 cylindres. Je me fais toute la route des crêtes en 3 à fond, sur 2 cylindres, en priant pour que le moteur ne coupe pas.
je connais la route, mais je manque de me sortir 2 fois dans des grand droit .
arrive enfin la descente, forcément, la pluie s'arrête, je sens nettement les degrés celsius qui reviennent, et juste avant de m'arrêter dans une station service dans le village en bas, les 2 cylindres manquant reviennent :)
tom4