Avis moto : Kawasaki Ninja

Le Ninja de poche

Les cylindrées intermédiaires n'ont jamais eu le vent en poupe dans l'Hexagone et c'est bien dommage. Car la Ninja 250 R est engin parfait pour une utilisation péri-urbaine, matinée d'arsouille dominicale. Mi-sportive, mi-utilitaire, la petite Kawasaki séduira ceux qui sont aiment le sport mais qui transpirent devant les couts d'entretien, d'achat et d'assurance d'une grosse cylindrée. Son tarif est alléchant, son look proche des “grosses” Ninja de la la marque, et son bicylindre n'offre certes que 33 chevaux, mais les distille dans une ambiance racing, avec une zone rouge perchée à 13 000 tr/min. Revers de la médaille, il ne se passe rien ou presque sous la barre des 6000 tours, mais la consommation dépasse rarement les 4 L/100 km, même en abusant de la zone rouge. Même l'autoroute peut être envisagée l'esprit serein, La Ninja étant capable d'un surprenant 160 km/h chrono en vitesse de pointe. Dommage que le confort de selle ne permet pas de profiter pleinement des 400 km d'autonomie. Fine, vive, agile elle permet de se faufiler aisément dans le trafic. Le train avant, neutre à la mise sur l’angle, inspire rapidement confiance et le rayon de braquage est largement suffisant pour faire un demi-tour sans manœuvrer. Enfin, mention spéciale aux suspensions qui se sont accommodées à merveille de trous bosses, raccords et autres ralentisseurs, rattrapant largement la faible épaisseur de mousse dévolue au postérieur du pilote. En fait, seule la monte pneumatique d'origine vient ternir un tableau presque parfait. Les pneus IRC offrent un grip plus que suffisant sur le sec mais semblent incapables de monter en température dès qu'il pleut et manquent alors terriblement d’adhérence, allant même jusqu’à décrocher brutalement sur certaines portions bétonnées. Bref, à moins de changer de pneus, mieux vaut rouler prudemment sous la pluie.