Remise en état CB 750 four II - Ca y est, elle démarre !*
Eh oui ! Enfin !
Non, pas la Ducati. Mauvaises langues que vous êtes. Celle-ci démarrant presque tous les jours, encore heureux que je n'en fasse pas un post.
Je parle de la 750 four que nous avons ramené d'Allemagne avec Madame, dont l'épopée a été décrite dans un autre post.
750 four, que, en l'absence de baptême plus poétique, nous appellerons 4-pattes. Vous noterez l'originalité du surnom. 4-pattes, donc, étant restée quelques années sans tourner, avait eu la bonne idée de nous faire le coup du joint qui fuit. Et pas n'importe quel joint : un joint torique de carburateur qui doit être à peu près la seule pièce de la part list que Honda a décidé de ne pas vendre à l'unité. Quatre pochettes de joint à trente euros pièce, ça fait cent-vingt euros, quasiment le prix d'une rampe de carbus neuves. Ma radinerie étant ce qu'elle est, sans parler de celle de madame, je me refuse à me soumettre à ce chantage (affectif ?). C'est bien beau, de vouloir jouer au rebelle, encore faut-il assumer les conséquences de ses actes. Conséquences qui, en l'occurence, m'ont coûté trois mois de recherche, de coups de fil, de messages électroniques aux distributeurs, de sourires narquois ou imbéciles de vendeurs qui ne comprenaient rien à ce que je leur demandais, pour finalement me faire offrir mes joints (un euro trent-sept les huit) par le beau-père qui, grâce lui en soit rendue, connaissait LA boutique qui vend tous les joints dont on puisse rêver (oui, bon, presque tous, hein, pas ceux que vous tentez de ramener d'Amsterdam après un voyage culturel mais néanmoins estudiantin).
Bref. Me voilà avec mes joints, et ma rampe de carbu démontée.
S'agit de pas foirer le remontage, hein, il ne manquerait plus que j'ai à en racheter ! Avec des précautions dignes à la fois d'un chirurgien de renommée internationale et d'un curé déplaçant les reliques d'un saint, je commence le remontage. Premier constat : les dimensions sont les bonnes. Second constat : tout s'emboîte correctement. Hourra ! Dix minutes après, la rampe est installée sur les durites d'admission toutes neuves, et lesdites durites sur les cylindres. Bon, dix minutes, j'exagère un peu. On va dire une heure . Tiens, c'est quoi, cette pièce là ? Nom de ... p... de m... de c... !!!!!!! Evidemment, il s'agit de la seule pièce pour laquelle je doive TOUT redémonter. Bon, eh bien, on y retourne, hein ! Deux heures après ... Oui, deux heures : je ne sais pas si vous avez remarquez, mais on met toujours plus de temps à refaire quelque chose qu'à le faire la première fois ... Bref. Enfin, bon, cette fois-ci, ça y est, tout est remonté.
C'est l'instant de vérité. Je rebranche la batterie, ouvre l'essence ...
Bom. Bom. Bobom.
Tukutukutukutuk (ça, c'est le bruit du démarreur).
Tukutukutukutuk.
Tukutukutukutuk.
Rien.
Essayons le kick.
Hi, han ! (ça, c'est moi).
Pffff. (ça, c'est 4-pattes manifestant sa ô combien muette désapprobation ).
Tukutukutukutuk.
Tukutukutukutuk.
Tukutukutukutuk.
Toujours rien.
Dedjiu !!! Il ne sera pas dit que je me laisserai faire par une mécanique plus vieille que moi, quand même ! Raisonnons proprement : y-a-t'il de l'essence dans les carbus ? Facile à voir, il suffit de dévisser une vis de purge. Que je crois. La vis de purge est bien là, mais elle n'a certainement pas envie de se laisser dévisser par le premier venu. Qu'à cela ne tienne, aux grands maux les grands remèdes, je démonte une cuve. Qui, comme elle est pleine, me badigeonne des doigts de SP95 traité au Restom. Bon, il y a de l'essence dans la cuve, c'est déjà ça.
C'est un coup de la bougie, je suis sûr que c'est un coup de la bougie. Vite, une clef à bougie ! 16 mm ? Non, trop petit. 22 mm ? Non trop gros. Entre les deux ? JENNAIPAS !!!!!!!!!!
Re-Dedjiuuuuu !!! Quand tout s'emmêle !!!
Je suis têtu, je retente. Je fait trois fois le tour de la moto à cloche-pied en marche arrière, je dépose une gerbe de chardons séchés au pied de Ste-Gamelle, je me prosterne à chaque point cardinal en répétant à chaque fois les mots sacrés "je penche donc je suis, si tu freines t'es un lâche, vieux motard que jamais".
Tukutukutukutuk.
Tukutukutukutuk ... BRRRRRR... BRRRROUUUUUMMMMMMM, BRRRROUUUUMMMMMM.
Oh joie ! Oh bonheur suprême !
Merci, ô dieu de la mécanique et de la sainte huile de vidange !
Ca y est, la belle s'est éclairci la gorge. Et elle cause bien, un beau langage de plus de 30 ans, quand on avait encore le respect des belles phrases bien tournées, mises en valeur par les quatres flûtes marquées HM340. J'en aurais les larmes aux yeux, tiens.
Et comme le hasard fait bien les choses, madame choisit ce moment-là pour rentrer.
Madame : "Elle tourne bien, hein ?"
Moi : "Oh oui !"
Madame : "Tu ne vas pas l'essayer ?"
Moi : ....
La suite bientôt !
J'adore .
Trop bien raconté m'sieur fift.
Juste kek photos stp (de la moto hein ), ce serait super cool .
Bonne balade
Refaire tourner une bécane, c’est toujours du suspens doublé d’émotion. Perso, le rite incantatoire est plus performant avec la prise d’une bibine plutôt que la dépose d’une gerbe de chardons, mais chacun sa méthode.
Ce qui m’intéresse le plus ce sont les coordonnées de la boite à joints. J’ai quelques bécanes qui réclament ce genre de matos. Alors si tu peux me communiquer cela, tu verras que ta quat’pots (autre surnom de l’engin) tournera mieux. Enfin j’espère…..
En tous cas, bonne continuation.
Et puis oui tiens, une p’tiote photo serait la bienvenue.
Excellent!
J'ai adoré le récit et revécu qq moments avec mon chéri et ma "vieille bête" (chacun son p'tit nom ) de 1980!
Le coup de kick est pas mal non plus et ça c'est du vécu aussi!!
Quelques photos de la Belle seraient plus que bienvenues!
Bonnes ballades!!
Style absolument génial! mdrrrrrrrrrrrr!
Un nom de baptême + poétique ??
Tu sais Fift, que c'est SON NOM! quat' pattes, c'est mythique ça!
et vouloir le changer t'exposerait le risque de te voir fouetter nu avec de la saucisse de Morteau ou pendu haut et court par les intégriste de tout poil
sinon cool qu'elle tourne, et va po enquiller les virolos comme avec la SS,
sous peine de changer les 2 béquilles déjà, très vite + tes belles 4 flutes après
exact, des photos.. et un p'ti mp3 pour entendre la 4'pat..
Excellent le ton utilisé pour ton recit..
Merci à tous pour vos petits messages !
Cesco>
Bien vu le changement de titre .
Green Daddy>
La boîte en question est à Cholet, dans le 49. Ce sont les établissements Laveix, rue du Mans. Je vérifie le nom ce soir, mais de toutes manières si ce n'est pas eux, c'est un magasin juste à côté. Ils pourront t'aiguiller si besoin.
Pour les 'tofs, la belle est en province, ce qui explique entre autres le fait que ça n'avance pas vite (!) ... et que je n'ai pas beaucoup de photos. En voici néanmoins quelques unes.
Elle paraît bien comme ça, hein ?
Maintenant, regardez en détail l'état des pots au petit jeu du avant/après :
Ah, rha lovely, la selle Speed une place et demie.....celle qui rapprochait si bien les passagéres. J'en avait une aussi (de selle 1 ½) et elle m'a permis pas mal de contacts agréables qui se sont prolongés autre part que sur la selle. Ben oui quoi, mon contorsionnisme avait ses limites.
Pour la quat'pots, elle a l'air chouetos, faut la bichonner. A une époque, elle hantait mes rêves cette bécane.
Merci pour les coordonnées de la boutique aux joints, Cholet n'est pas tellement mon coin, mais comme j'ai beaucoup de besoin en joint, cela vaut le coup de les contacter.
superbe bécane en effet, faudrait que tu la ramènes sur paname un de ces quatre et qu'on fête dignement sa résurrection
sato> Si, si, un nom plus poétique c'est indispensable sinon comment deviner qu'il s'agit de celle de madame fift (la plus belle, forcément. Si, si je suis objectif), et pas d'une vulgaire K0 d'un vulgaire collectionneur ? Quant à faire frotter les béquilles, cale-pieds, pots, guidon, réservoir et plus si affinités, j'avoue que je ne suis pas pressé :).
De toutes manières, la latérale est déposée, elle ne risque pas de frotter :).
PSHS (post scriptum hors sujet) : 'suis passé dans une lib' BD samedi, pas de news de ta BD ...
Bon alors, la suite.
Tu ne vas pas l'essayer ? Me dit-donc doudou di don - ah non, je me trompe de film - Me dit-donc madame, c'est plus dans le ton.
Question phrase magique, on ne fait pas mieux. J'ai une volée de cloches qui sonnent l'angélus dans la tête, les yeux qui sortent des orbites, la langue qui lèche le sol imprégné d'huile de vidange. J'arrive quand même à articuler trois mots et demi : heu, oui bonne idée.
Il y a des jours, on a de bonnes idées mais on se rend compte immédiatement après qu'on est sur le point de faire une c.onnerie. Tant pis, je la fais, la c.onnerie, c'est pour la bonne cause. Ah oui, vous ne savez peut-être pas pourquoi je sens la c.onnerie monumentale arriver. Le genre de truc dont tu te demandes (après coup, évidemment !) pourquoi tu l'as décidé.
C'est assez simple : si je croise nos amis de la maréchaussée, qui ont le bon goût d'être assez présents dans le village d'alcolos qui me sert de pays d'origine et accessoirement de garage à moto, j'en suis quitte pour un retrait de permis et au minimum pour un amende aussi salée qu'un jeu de pots d'échappement neufs estampillés Honda. Quand on voit le prix que ça coûte ...
Me trouvé-je donc tellement peu conforme à la législation ? Oh ! Si peu. Pas d'histoire de pots NH ou de mini-clignos, non, non. Juste que :
1- la moto n'est pas assurée. Je ne vais tout de même pas refiler de l'argent à ces escrocs d'assureurs pour une moto qui ne roule pas (enfin, qui ne roulait pas, hein !).
2- il faut que je change le bloc optique arrière. C'est donc si grave que cela docteur ? Oui, celui que j'ai est TRES moche. Ce n'est pas légalement condamnable, vous en conviendrez, quoiqu'à ce point cela devrait l'être, mais comme il fait aussi office de porte-plaque, je n'ai pas riveté dessus le "dispositif d'identification du véhicule" comme disent si poétiquement nos amis en bleu. Accessoirement, outre le fait d'être une insulte à tout designer digne de ce nom, ce bloc optique est aussi absolument et résolument pourri niveau masse. Ce qui fait que je n'ai pas de cligno arrière droit, que quand j'allume le feu stop, c'est le cligno arrière gauche qui se met en marche, sauf si j'actionne les clignotants, auquel cas c'est le feu stop qui clignote, à moins que je n'allume les feux, et dans ce cas c'est l'inverse. Bref, vous l'avez compris, cela ferait très joli sur un arbre de noël mais ce n'est pas vraiment idéal sur la route.
Pour résumer, je m'apprête à rouler sans plaque, sans assurance et avec un feu stop et des clignos arrière qui jouent la sarabande.
Tant pis !!!!! La journée a bien commencé, il n'y a pas de raison que Madame Chance me lâche en plein milieu, non ?
On ouvre le garage.
On sort la moto dans la rue.
Madame presse le bouton magique.
BRRRRRROUUUUMMMMMMMMM.
3000 tr/min direct. Oups, j'ai dû être un poil optimiste sur le réglage du ralenti .
1500 tr/min, c'est mieux. Et sans starter, s'il vous plaît !
Embrayage. Ouh là ! C'est aussi dur qu'un embrayage Ducati par -10°C avec un plateau "racinge". Va falloir songer à graisser un peu tout ça.
Clac. Première, ça passe tout seul.
Je relâche la poignée doucement, tout doucement, plus lentement encore qu'une fille lors de sa première leçon de moto-école. J'accélère de même, que dis-je, je caresse la poignée comme si j'avais un 1300 GSZXRRRRRR entre les jambes. C'est que 64 chevaux pour 230 kilos, ça commence à causer :).
POC ! Me voilà parti. C'est là qu'on voit que les embrayages ont bien évolué depuis 30 ans question progressivité ! Et là ... non, ce n'est pas le drame, c'est le bonheur !!!!! BRRRRRROUUUUUUMMMMM, clac, seconde, BRRROUUUUUUMMMM, clac, troisième, je freine ... J'ai dit : JE FREINE ... LE MONSIEUR TE DIT : JE FREINE ... Ah, enfin, tu te décides (ça y est, on se tutoie). Il parait que le frein à disque était une révolution à l'époque. Mouais. A l'époque alors. Et lointaine l'époque, parce que là, franchement ... Ceci dit, un petit passage du disque à l'acétone et un déglaçage des plaquettes ne devrait pas faire de mal. Tiens, c'est vrai, c'était dans ma liste "à faire impérativement avant de rouler".
Et pendant ce temps, je roule. Le sourire jusqu'aux oreilles et les dents pleines de moustiques, avec le casque jet kivabien emprunté au beau-père, et la combi "Chez René mécanique générale"-replica. Le pied total. Je rétrograde, monte un rapport à 5000 t/min, descend à 1500, 4-pattes reprend toujours, sans rechigner, sans un seul signe de mauvaise volonté.
Bon, d'accord, ça fume un peu côté sortie du cylindre numéro un, mais vu que j'ai emmanché le pot comme j'ai pu, c'est-à-dire avec beaucoup de flemme ... 'faudra revoir ça au retour. Au retour ? Ah oui, il faut retourner. Retournons alors. Et hop ! Le demi-tour effectué comme à la parade (ah tiens, ça braque bien, pas comme certaines italiennes - paf ! Aïeuh ! Mais non je ne vais pas te quitter, mais oui tu ... Cerise, reviens, je vais t'expliquer ! Ah, ces italiennes !). Bon, retour à la maison, donc, heureux comme un pape au paradis. Comme cela attire un peu de monde, on béquille, et on redémarre. Un petit coup d'accélérateur, BRROUUUMM, tiens, si on allait voir un peu plus haut dans les tours ? BRRROUUUMMM-BEEEEUUUUU, PPPFFFF.
BEEEEUUUUU ?????
C'est quoi ça "BEEEEUUUUU" ????
Et pourquoi il y a plein d'essence partour ???? Alerte rouge ! Tout le monde aux postes de combat !!! Appelez une ambulance ! Les pompiers !! L'armée !! Bruce Willis !! Edouard Bracame apparaît soudain, vêtu de sa cape rouge et son collant moulant marqué "Fier Mécano", et d'un geste à la fois précis et rapide coupe le robinet d'essence, arrêtant là l'hémorragie fatale. Mais que c'est-il donc passé ? Armé de ma loupe à rayonnement infrarouge et détecteur laser à positionnement longitudinal, je détecte rapidement grâce à ma phénoménale capacité d'analyse que ... une des deux durites d'essence s'est fendue dans le sens de la longueur .... Visiblement j'avais un peu présumé des capacité d'extension du caoutchouc.
Encore un truc qui va être marrant à trouver, je le sens.
Bon, la séance ainsi que le week-end provincial s'achèvent, il est temps de ranger la moto. Ce qui est rapidement fait. Par acquis de conscience, je place un carton sous la moto, même si, la vidange ayant été faite et le joint changé, il y a peu de risques de fuite. Oui, mais peu de risque ne signifie pas absence de risque. Car évidemment, fuite il y a. Bon, j'ai dû mal serrer le bouchon de vidange ou la cloche du filtre à huile.
???
Pourquoi c'est sec autour de ces deux éléments ?? Pas de trace d'huile ici.
Pourtant, il y a bien quelques gouttes qui tombent sur le carton ??? Je me repenche sous la moto, armée de l'arme fatale à détecter les fuites d'huile, à savoir un chiffon blanc. J'essuie tout, je repositionne la moto.
Rien à faire, le lendemain matin, une goutte est retombée sur le carton. Je me repenche sous la moto. Tudjiu ! Pas une trace ! J'ai inventé la génération spontanée de gouttes d'huile !
Je n'ai pas le temps, il est l'heure de partir, on verra ça la prochaine fois.
Mais quand même, ça me turlupine ...
La suite plus tard, mais dans un moment !
<- smiley de contentement béat
Quel plaisir de te lire FiFT c'est vraiment agréable ...
Sinon avais tu des connaissance en mecanique avant de te lancer dasn cette aventure ???
Vments et depeche toi de retourner en province ... pour la suite
Julien
Julien>
Pas de connaissance spécifique hormis l'entretien courant, acquis au fur et à mesure sur la sevenfifty et la ducati - ce qui permet surtout d'acquérir les bons réflexes (ne pas serrer comme un âne dans un carter alu, par exemple).
Un peu de connaissance théorique sur le fonctionnement d'un moteur aide aussi, notamment pour les équipements qui ne sont plus présents sur nos motos modernes - je pense notamment à l'allumage par cames et rupteurs.
L'avantage de la Four, c'est que la mécanique est à la fois simple et très robuste, il est donc peu courant d'avoir une grosse opération à effectuer. L'essentiel devrait se situer dans l'habillage - et là, ce n'est presque que du démontage/remontage avec un peu d'électricité en prime. En fait, avoir une documentation précise et un bon outillage sont vraiment les points primordiaux. Généralement, l'accès mécanique et les solutions choisies sont plus simples que sur les motos modernes.
Sinon, j'ai découvert pas mal de trucs sur le tas :
- régler une avance à l'allumage : finalement assez simple, avec une ampoule 12V et des pinces croco.
- régler un jeu aux soupapes (facile avec écrou/contre-écrou comme sur les B12).
- synchroniser des carbus.
- l'électricité (partie basse tension), même si ce n'est pas encore fini.
Voilà, c'est tout pour le moment.
fift a écrit:
> Julien>
>
> Pas de connaissance spécifique hormis l'entretien courant,
> acquis au fur et à mesure sur la sevenfifty et la ducati -
Donc, quand même un sacré bagage technique, parce que l'entretien courant sur une ducati....
Ok, je sors
très agréable a lire ! raconte nous vite la suite ( on a l'impression d'y etre )
feloch' pour le boulot accomplit et bonne route !
Vous vouliez la suite ??
Z'allez l'avoir, et elle n'est pas réjouissante .
Avant tout, petit aparté : j'avais omis de vous faire part d'un détail que, dans mon ignorance la plus totale et la présomption la plus himalayenne, je croyais insignifiant. L'huile, la bonne vieille 20-deubeliou-40, aurait dû se trouver dans le réservoir d'huile au lieu de stagner dans le carter. On verra plus tard, me suis-je alors dit. Fin de l'aparté.
Vous vous souvenez la fuite d'huile qui me turlupinait ? Du coup, ne cherchez plus, j'en connais la cause.
A distance, comme ça, sans ausculter le moteur ? Mais c'est qu'il est fort le Fift, que vous êtes en train de murmuer à l'oreille de votre ordinateur. Que nenni, ne vous méprenez pas : l'internet ayant ceci de merveilleux qu'il permet de discuter avec des experts de tous poils, et même à plume, on en trouve qui connaissent par coeur la vis de huit qui se trouve au fond du carter gauche, en bas, sur les modèles produits à tataouine-les-bains-de-pieds entre le 35 décembre 70 et le 43 mars 71.
Or donc, un de ces dieux de la Four sévissant sur le merveilleux www.cb500four point com, qui savent les démonter les yeux fermés et les mains dans le dos m'indique que, vraisemblablement, le joint de clapet de la pompe à huile est naze, kaputt, pas étanche, enfin bref qu'il va me falloir le changer.
Jusque là, ça va. Enfin presque, parce qu'on recommence avec le coup du joint à changer et qui, cette fois-ci, N'EST PLUS FABRIQUE, pas plus que la pompe à huile ! Ca a le mérite d'être clair ... Va falloir bricoler et c'est là que mes limites mécano-inventives vont être mises à rude épreuve. Ca ne veut rien dire ? Tant pis, vous avez compris quant même : je vais en ch.ier des ronds de chapeau ....
Mais ce n'est pas le plus grave ...
Non, le plus grave c'est le commentaire qui a suivi le diagnostic.
"Surtout ..."
Oui ?
"Surtout ..."
Re-oui ?
"NE PAS DEMARRER LE MOTEUR !!!!!!"
Et c'est là que, normalement, je m'effondre et que mon débit lacrimal vient concurrencer les chutes du Niagara ...
Et c'est là que, soudainement, toutes les pièces du puzzle trouvent leur place. La fuite d'huile qui ne venait ni du bouchon de vidange, ni du filtre à huile ? Simplement causée par la casse d'un joint qui n'a pas supporté la surpression causée par la trop grande quantité d'huile dans le carter ....
Ne reste plus qu'à espérer que ledit joint est accessible, encore fabriqué, et que c'est le seul dégât ....
Me voilà donc avec deux joints à changer, dont un introuvable, et avec de fortes probabilités de devoir ouvrir le carter pour changer le second. Qu'est-ce que je disais deux posts au-dessus ? Ah oui, normalement, pas de grosse intervention à prévoir ... Il y a des jours, on ferait mieux de se la fermer.
"Cela arrive souvent sur les anglaises" qu'on m'a dit.
Oui, mais avec une anglaise, je me serais méfié ...
ben dis donc ça a pas l'air simple ton histoire ... et pas mal chi.ant
Tout celà me rappelle une GL1000K3 que j'ai bien connu...
Le souci des vieilles japies, c'est pas tellement la fiabilité ou l'usure des pièces : c'est surtout que les constructeurs ont depui belle lurette arrêté de suivre leurs modèles historiques.
Bon courage pour la suite, fift
sur les anglaises, c'est une bille et un ressort
Faut pas se décourager M. Fift !
Un joint en papier est facile à recreer, tu achète du papier à joint (pas des ocb, hein ) un bon cutter, un peu d'adresse, et le tour est joué !
Si c'est un joint torique, tu peux trouver un équivalent en plomberie chez leroy pinpin, ou castomama.
J'ai déjà restauré des moteurs et carbus comme ça, ça marche nickel !
En tous cas, bon courage, la restauration est un art difficile, mais tellement gratifiant !
J'vois en tout cas, que tu gardes un peu d'humour et de plaisir dans ton recit.. t'es bien parti..
aller courage..
un truc à faire sur toutes les bécanes à réservoir d'huile, vérifier que le retour se fait!!!
fift : l'homme qui parlait à l'oreille des pc
Ca sent le "up" bienvenu, histoire d'éviter que ce vermeilleux post, fruit de longues (hem) pérégrinations vocabulairesques, et bien que nanti de l'étoile salvatrice apposé par le non moins merveilleux Cesco (et je n'ai pas dit vermeil-leux) ne tombe dans les entrailles déjà bien pleines du repaire des mots.
Presque, en fait.
Bon, ne rêvez pas, obligations professionnelles obligent (un tour au pays des Enfields, un autre dans celui de la soupe de nouilles, du thé au jasmin et de l'usine Triumph et quelques escapades dans notre vieille Europe), je n'ai pas pu avancer ne serait-ce que d'un quart de poil de souris dans la quête de la fuite d'huile miraculeuse.
Néanmoins, nous sommes désormais dans une époque formidable même sans Gérard Jugnot, époque où les technologies de pointe (de stylo, arf !) nous permettent de discuter par claviers interposés (sans stylo donc, re-arf) et lignes téléphoniques odébi, d'approvisionner la pièce kivabien fabriquée en Ouzbékistan oriental, de trouver la référence de la vis de huit au fond du carter (la version chromée - (tm) JBT) ou d'obtenir le numéro de téléphone du magicien du révolver à couleur qui se trouve être finalement à un jet de canette de bière de mon atelier de torture. Ou de tortue, c'est au choix.
Pour ceuces qui n'auraient pas capté, j'ai donc fait chauffer Ebay. Les .de, .co.uk, .com, .fr et même .be n'ont plus de secret pour moi. On va donc résumer les acquisitions :
- deux caches latéraux, vierges de toute peinture (d'où le téléphone du magicien révolvéro-colorisé)
- de jolis logos "Honda" à coller sur le réservoir, en provenance presque pas indirecte de chez l'Uncle Sam : "no foreign shipping" qu'il m'avait dit, l'animal, qui de plus n'acceptait ni chèque, ni CB estrangère. Et c'est là qu'on se rend compte que, quelquefois, ça sert de bosser dans une boîte internationale et, par exemple, d'avoir quelques contacts dans le "lone star state", la patrie natale de doubeliou.
- le plus bô, deux splendides pattes de phare en super état, et, comble du bonheur, pile-poil de la bonne couleur kivabienpourfairplaisiramadame. Et comme il ne restait plus sur la moto la moindre infinitésimale trace de ce qui avait été un jour la peinture d'origine de la quat'pattes, vous vous rendez compte de l'inestimabilité de la chose. Faut dire qu'à l'époque, point de peinture référencée, et Honda mettait un point d'honneur à pondre des peintures irréalisables sans un modèle à portée de main. Bref, c'est la fête à la maison, la cerise sur le feu d'artifice, ngolongolo dans la bouquet final, en clair c'est trop top génial.
- j'ajoute à cela un support de feu arrière pour remplacer l'immonde machin qui en tenait lieu que même une bavette d'origine sur MV Agusta, c'est moins choquant.
Dans le reste des trucs urgentissimes à acheter histoire de pouvoir (enfin) rouler sur ces 4 pattes posées sur 2 roues dans des conditions relativement légales (on ne va pas tenter le diable trop souvent), il ne reste donc plus que :
- des manchons de boîte à air : je viens de découvrir, en parcourant à nouveaux ces lieux magiques que consituent les forums de passionnés, que ceux-ci sont censé être en plastique soupe. Mouais, les miens sont aussi souples qu'un énarque devant une réforme constitutionnelle ou un inspecteur du fisc chez Bernard Tapie. Je comprends mieux pourquoi ils étaient reliés aux carbus à l'aide de l'ustensile préféré de Mac Givré : du scotch (non, pas de la boisson, bande d'alcoolique ! Du ruban adhésif). Exit donc, et remplacement par du tout neuf;
- un support de plaque, dans la continuité de l'expulsion de cette abérration cosmétique de feu arrière.
- des supports de clignos. Eh oui, ce fichu moche support de feu arrière, outre le fait d'intégrer également le support de plaque, servait aussi de support clignotants. Quand je vous disais que c'était un truc moche !
... et bien sûr quelques joints probablement mais vu que je ne sais pas encore lesquels ...
Allez, la suite quand je pourrai prendre un peu de vacances .
Allez, je vais profiter du merveilleux outil mis à notre disposition par notre ouebmaster préféré.
Premier extrait : petite boutique des horreurs, j'ai nommé le bloc optique arrière.
Deuxième extrait : attention, pour public averti seulement ! La belle est à poil !
Sont chelous les clignos!
Pour chelou, ils sont cheloux !! Mais ne t'inquiète pas, ils sont en bonne voie de remplacement par des modèles ronds, les vrais.
Parce que j'ai oublié de mentionner, qu'outre sa laideur béhèmesque, cet espèce de bloc arrière a également le bon goût de me foutre la zizanie dans la masse. Je concurrence l'arbre de Noël de not' bon maire de Paris !
salut fift
clignos et feux rouge équipaient les modèles allemands, typique design germanique, sont d'origine tes trucs
Fift, c'est du bonheur de te lire
>"1- la moto n'est pas assurée. Je ne vais tout de même pas refiler de l'argent à ces escrocs d'assureurs pour une moto qui ne roule pas (enfin, qui ne roulait pas, hein !)."
pour l'assurance, tu devrais t'en tirer pour environ une cinquantaine d'euros par an en collection (sans vol/incendie...)
Pour la mocheté d'une BM, tu mériterai d'être pendu haut et court, mais bon, tu arrives juste dans l'univers des vintages, tu as encore une belle marge de progression devant toi
En attendant, chez BM, tu ne serais pas emmerdé pour trouver le petit joint de carbu en liège à 1 euro, même s'il a 40 ans de conception, et toc!!
Bon, courage, et beaucoup de plaisir avec cette belle 4'pat'.
V
Pec>+1
D'ailleurs ma BM n'a pas été refaite avec des pièces de Japonaises
image introuvable
Bon, attention, sawachiez (tm) !!!!
J'ai impromptueusement récupéré un quart de poil d'une journée encore à venir pour m'occuper de cette p!!µ$$$µ&@ de clapet de pompe à huile. Bon, ce n'est pas encore fait, le garage du beau-père que je squatte honteusement (le garage, hein, pas le beau-père bande de médisants) est plein à craquer de, euh, de ... enfin plein de trucs, quoi, et je risque donc de passer un peu de temps à faire du ménage pour récupérer de la place. Bon, ceci dit, Canard (oui, c'est le nouveau nom de 4-pattes, parce qu'on casse pas 4-pattes à un canard ) est plutôt bien entourée : un triporteur Peugeot TM57 de 19...56 et une MG YT (comme une TD, mais en quatre places) de quelques années son aînée. Quand tout ce beau monde sera en état de rouler, surtout la MG (parce que là, hem ...), avouez qu'elles auront de la g.ueule, les sorties en famille !
Donc, samedi d'après demain, déplaçage du triporteur chez mes parents à moi, à moins que je ne mette Canard dans la caisse dudit triporteur et que je l'amène ainsi, on verra bien.
Je suis sur les startinges bloques, les éclatés de la pompe à huile ont fait chauffer l'encre de l'imprimante, la èrèmeté est déjà quasiment ouverte à la bonne page, les outils n'attendent plus que moi, ça va chauffer !
Comme je ne perds quand même pas de temps, mais que je ne fais pas les trucs dans l'ordre, voici ce que j'ai trouvé sur un fameux sites ouèbe d'enchères :
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Ca, c'est un truc génial, parce qu'en plus de remplacer les moches trucs chromés et en mauvais état, ces pattes de phare là ont le bon goût d'être de la couleur pilpoikivabien !!!! C'est un truc du genre utile quand on a une la réservoir à repeindre et qu'on avait pas de modèle jusqu'à présent !
Bon, je sais, j'avais noté quelques posts plus hauts : "truc urgentissimes à acheter : supports de clignos, support de plaque, blablabla". Tellement urgentissime que ce n'est toujours pas fait - prévu pour janvier parce que, comme tout sera neuf (pas moyen d'en trouver d'occase), ça laisse un petit trou dans le budget et que la période en ce moment, elle n'est pas vraiment propice au remplissage du petit cochon rose. Donc, bon, hein, hop la la.
Bon, c'est pas tout, mais il va falloir que j'y aille, moi.
Rendez-vous lundi !!
A mes joyeux lecteurs.
Chers joyeux lecteurs, tout d'abord j'espère que vous êtes plusieurs sinon MM Bled et Becherelle vont me tomber sur le paletot pour avoir abuser du "s" d'usage lors de l'utilisation du pluriel (sauf pour la gauche qui fut plurielle et féminine pas sans "s"). Bon, bref, je vous sens piaffer d'impatience : le Fift a-t-il bousillé son moteur en le faisant barboter dans l'huile ? A-t-il fendu un carter en deux ? Doit-il ouvrir le bas moteur pour changer le joint torique de 17 qui n'est plus fabriqué sauf à Ourcherolle-les-bains en Azbhékistan oriental ? Eh bien non, bande de vautours autant à l'affût d'une mauvaise nouvelle qu'un paparazzo à celui de la coiffure de Britney Spears, je vais vous casser le suspens tout de suite : pas de catastrophe.
Enfin pas tout de suite.
Voici le topo : suite au conseil avisé, généreux et bénévole du sieur Commando (tu me diras combien je te dois), j'ai tout de suite été regarder le clapet anti-retour sis sur la pompe à z'huile, vous savez, celui qui est en rupture de stock s'il s'avère agonisant. Bénéficiant cette fois-ci d'un environnement favorable (pensez, un ancien atelier de réparation d'autocars, avec tout le matos qui va bien !), je m'installe confortablement ... euh, ouais, enfin il faisait 10 degrés dans le garage et le sol était aussi confortable qu'une selle passager de R1 2010 (j'anticipe ....), mais au moins, j'ai de la place, des outils, et une halogène 100W qui donne directement sous la jupe de Canard. Première étape : vidange, impec, je commence à maîtriser. Deuxième étape : le couvercle de la pompe à huile. Que la géniale ingéniosité des ingénieurs de génie de Honda soit bénie jusqu'à la fin des 2-temps ! Ces gens-là, qui à l'époque se sentait encore un peu concernés quand il s'agissait de pondre des engins qu'on puisse encore réparer facilement, ont eu l'excellente, la géniallissime idée de faire en sorte que, non seulement le couvercle de la pompe à huile s'enlève sans avoir besoin de démonter les échappements, mais également que le clapet anti-retour, celui qui n'est plus fabriqué, etc, etc, allez voir plus haut si vous n'avez pas suivi, le clapet anti-retour, donc, se démonte juste avec une banale mais ô combien sympathique clef de dix, sans même avoir besoin de sortir la pompe !
Je vous vois de là, en train de vous gausser de ma naïve et juvénile surprise, mais quand vous aurez, pour changer un filtre à huile et des bougies de sevenfifty, démonté échappements et déposé réservoir, vous rigolerez moins. Bref, encore un argument en faveur de nos vieilles machines. A force, je me demande s'il va en rester pour les nouvelles, des arguments favorables.
Bon, je reprends le fil du récit, je sens que je suis en train de vous tricoter un pull-over, là (avec le fil du récit, suivez un peu !).
Donc, je démonte. Et bien évidemment, rien d'anormal : le clapet coulisse bien dans sa gaine, le ressort ressort bien, bref aucune anomalie là-dedans. Aucune anomalie ?? Allez zou, un coup de zieutage de sainte RMT : si le clapet fonctionne, où donc se balade l'huile censée rester tranquillement dans le réservoir ? Hein, où ?
Ben, nulle part. N'y a pas moyen, si le clapet clapette, l'huile reste où elle doit rester, du moins d'après la RMT.
Je me questionne, m'interrogationne, me scrute, réfléchis, pense. Rien à faire, je ne vois pas d'où ça peut venir. Donc opération remontage. Ca c'est facile, c'est comme le démontage, mais à l'envers. Et c'est là que j'aurais dû me douter de quelque chose : tout s'est bien passé. Bon, ce n'est pas tout ça, mais on va quand même regarder si l'huile reste bien dans son réservoir, cette fois-ci. Idée lumineuse avant de refaire le plein : je mesure la quantité que j'ai extraite du moteur, ainsi que celle restant dans le bidon. Encore une bonne nouvelle (décidément, y serais-je abonné désormais ?) : les deux correspondent, et m'indiquent que j'aurais versé entre 2.5L et 3L d'huile, pour une capacité de ... 3L donc pas de surpression néfaste à prévoir. Je refais donc le plein d'huile et vérifie le niveau : il reste stable ! Bien ! Je donne quelques coups de kick (ah ! la bonne invention que voilà !) pour envoyer de l'huile dans le circuit, entraîner la pompe et faire fonctionner le clapet : le niveau descend légèrement, normal, puis se stabilise. HOURRA !!!!!! J'ai vaincu !!! Veni, vedi, vici !!!!!! N'y a plus qu'à démarrer la bête pour voir.
Mouais.
N'y a plus qu'à.
Mais ce serait plus facile si la batterie voulait bien délivrer ne serait-ce qu'une once de courant. Allez, je vous le donne en mille. A quelle hauteur faramineuse pensez-vous que la batterie, pourtant débranchée, culiminait ? Hein ? 12V ? Non, pas 12V elle a dû perdre un peu. 10V ? Non plus.
25.
25 volts ?????
Non, pas 25 volts.
25 MILLI-volts :) :). Même avec un bon coup de jarret, je pouvais toujours me brosser !!!!
A ajouter à la liste d'achat : une batterie opérationnelle :).
La suite au prochain épisode !
salut fift
ben on est au moins un à te lire, c'est presqu'un pluriel, suis bien content que ton truc fonctionne, des fois, faut pas grand chose, un petit grippage et ça fout la zone, t'as regardé si dans le logement du bouzin y avait pas des traces de corrosion ?
ah oui, bisous à mme fift et passez de bonnes fêtes
La visserie des 4 pattes étaient une vraie *****, avec des cruciformes qui foiraient à une vitesse grand V, vu le métal hyper-mou, ta visserie est comment Fift,
d'origine?
Bonne année et BTR, voilà mes souhaits pour toi et pour le canard
V
Commando>
Ouais, c'est ce que je pense aussi, il devait y avoir un petit blocage due à la non-utilisation prolongée. Pas de corrosion dans le logement, j'ai passé mon doigt à l'intérieur pour vérifier que rien n'empêchait la fermeture du clapet. En fait, dès que j'ai démonté la bride qui tenait le ressort et "toutouillé" un peu avec le doigt, le clapet est venu tout seul.
Bises à toi aussi, à madame et au gamin .
Sato>
Visserie d'origine, mais celle du moteur est en bon état (ce sont des têtes hexagonales). Par contre, les cruci sont m.erdiques, je dois en changer un bon paquet, notamment celles du bloc optique arrière (m'en fout, il va dégager de toutes manières ). Comme c'est du cosmétique pour l'essentiel, je m'en occuperai plus tard, quand la moto roulera.
Pec>
Merci et bonne année à toi aussi.
je serais toi, je passerais le tout au ouator, bien polir l'ensemble, s'il a bloqué, c'est forcément marqué
Le revoili, le revoilou, c'est le up des loulous.
Comme d'hab', un week-end de temps en temps, c'est toujours beaucoup trop court pour effectuer un boulot correct, mais au moins on ne pourra pas dire que je ne ménage pas le suspens.
Amis lecteurs, donc, voici la suite tant attendue de votre feuilleton préféré aussi dynamique et plein de rebondissements qu'une version des feux de l'amour revisitée au Tranxène. Histoire d'huile, tout d'abord : je le savais, je le sais encore mieux, il faut toujours écouter Maître Jedi Commando. J'ai enfin trouver le coupable, celui sur lequel je vais pouvoir passer ce qui me reste de nerfs et qui est la cause de mes nuits plus blanches que blanches façon pub pour lessive des années 80 (ce qui, vous l'aurez noté, est totalement aberrant puisque la moto n'est pas des années 80, mais du début des seventies, yeh man). Il s'agit bien entendu évidemmment de toute évidence (je sais, j'aurais dû écouter papa commando) du joint de clapet de pompe à huile, qui s'est avéré dur comme la justice et raide comme une saillie (merci Jacques). Hourra, Victoire, Austerlitz et Gergovie ! Veni, Vidi, ... Vici ? Vici ? non, pas tout-à-fait, parce qu'il s'agit encore de trouver un remplaçant au fautif joint, ce qui n'est pas gagné. En attendant, pour éviter le barbotage, je peux toujours fonctionner avec 80% du niveau d'huile. Ce que je ne me prive pas de faire. Je passe évidemment sur les tentatives désespérées de démarrage alors qu'il y a autant d'essence dans le réservoir que d'honnêtes gens en politique, sur les durites d'alimentation qui avaient décidé de se fendre dans le sens de la longueur (oui, encore !), bref sur tous les trucs plus ou moins tordus qui avaient décidé de se collusionner pour m'empêcher de jouir trente secondes du doux bruit des HM 341. Heureusement, la batterie (vous vous souvenez, les 25 mV ?), probablement encore réjouie du tour pendard qu'elle m'avait joué la dernière fois, a joué son rôle à la perfection, elle en mériterait presque un oscar. Faut dire que je l'avais soignée avec un traitement à coup d'eau distillée et de recharges successives aux petits oignons. 13V qu'elle m'a sorti, du premier coup, dites-donc !
Bref, arrive quand même le moment où, tel Frison-Roche franchissant l'Everest, je lance le démarreur et entend les quatre HM 341 feuler leur doux et rauque râle de plaisir ... Quatre ? T'es sûr ? Tournerait pas sur trois pattes, ta quat'pattes ? Léger toucher sur le premier pot. Ouille, aïe, ça brûle ! Au moins, ce cylindre-là fonctionne. Deuxième et troisième : idem (ouille, aïe, ça brûle aussi). Au quatrième, je me méfie, hein, j'y vais mollo. Du petit bout du doigt. Rien. Comment ça, rien ? Ben non, c'est froid, glacé, façon Ricard sur la croisette, quoi.
Evidemment, pas une clef à bougie pour démonter. Enfin, si, j'ai une clef à bougie de 17, une de 21 mais c'est naturellement une clef de 19 qu'il faut ... On verra ça la prochaine fois.
C'est bien beau tout ça, mais la journée n'est pas finie. J'en profite donc pour descendre complètement le feu arrière, les clignotants et le support de plaque germanico-teutons. Moi qui comptait escroquer le quidam en revendant l'ensemble, je crois qu'il va falloir que j'abandonne l'idée, sauf à choisir une formation accélérée de vendeur de frigo pour eskimos, parce que là, après la méthode bien connue "marteau-burin", les pauvres clignotants commencent à faire la tronche ...
Bon, au passage, ça m'a permis d'admirer le sens artistique du précédent proprio probablement formé chez Moildard Racing, et qui en mélangeant toutes ces couleurs de fils et en les faisant passer dans les endroits les plus incongrus, a créé un embrouillamini fort joli, certes, mais totalement et parfaitement incompréhensible ... Tu m'étonnes qu'il y avait des problèmes de masse ... Révision du faisceau à prévoir, mon cher fift ...
Allez, comme disait l'autre : "au revoir" !
la suite au prochain épisode ( au prochain week end )
Bon courage Fift.
Un lecteur assidu à deux pattes
Ouh la la, ça c'est du déterrage de post comme on n'en faisait que du temps de mon arrière grand-oncle.
A ce rythme-là, Canard va être remise en état aussi lentement que certains Repairiens à allure escargotesque. Je ne nommerai personne par esprit de charité que d'aucuns qualifieront de chrétienne si ça leur chante. Bon, n'en déplaise aux esprits chagrins, le vikinde dernier a vu les choses avancer et vous aurez droit à un beau film plein de suspens, de rebondissements hitchkoquiens et autres artifices scénaristiques dont votre narrateur et sa poisse qui l'accompagne ont le secret.
Commençons par le début du commencement, et narrons donc le résumé des épisodes précédents. Oui, oui, je sens que vous avez une flemmingite aigüe qui vous empêche de relire mes bafouilles sus-situées. Canard est donc sur trois pattes, le clapet de pompe à huile se reposant tranquillement dans un petit bocal à cornichons (sans les cornichons) dans l'attente de son joint soit-disant plus fabriqué mais néanmoins commandé au pape de la Honda façon seventies, sans plus aucun appendice arrière, ce qui vaut toujours mieux que l'horrible bloc dessiné façon teutone, et l'huile de vidange ... dans le bac astucieusement placé sous la jupe de la belle "au cas où". Enfin, disons qu'il y avait de l'huile dans le bac jusqu'à ce que quelqu'un décide de jouer au football avec, propulsant son contenu sur le béton fraichement refait du garage. Si, si, je vous assure. Donc plus d'huile, et évidemment dans le bidon neuf il en reste tout juste assez pour lubrifier au choix le vilebrequin, l'arbre à came ou les chaussure de votre serviteur, mais pas les trois à la fois. Plein d'une sagesse acquise à force d'expériences, je décide de ne pas laisser le hasard choisir, et me donne donc comme mission d'aller quérir un ou deux bidons de 10w40 au magasin du coin.
Plus tard, tout de même, au cas où. Au cas où quoi ? Que j'ai d'autres fournitures à acheter, benêt !
Rapidement, je remonte la pompe à huile. Enfin, rapidement, c'est vite dit, puisque j'avais oublié de remonter le clapet donc je n'ai finalement jamais reçu le joint. Disons que c'est remonté à vitesse repairienne.
Commençons ensuite par remettre l'arrière de la moto dans un état acceptable par la maréchaussée, c'est-à-dire avec éclairage, avertissatoires de changement de direction et catadioptre. Il paraît que c'est soumis à l'amende ce truc-là désormais, ne tentons donc pas les bonshommes en bleu. Tel le mioche dévalant l'escalier un matin brumeux de vingt-cinq décembre, je me rue alors sur les paquets en carton mais néanmoins postaux reçus par beau-papa lors de mon abscence quelque peu prolongée. La bave pétillante et les yeux aux lèvres, j'exhibe un à un les trésors envoyés par DD, le pape de la Honda, etc, etc. : oh un boulon d'échappement, oh les beaux manchons de filtre à aire, eh dis t'as vu ma belle tige filetée (eh oh, vous là-bas au fond, arrêtez de vous marrer). Ma joie atteint un paroxysme himalayen lorsque je découvre le sublime support de plaque en acier, superbement laqué noir, sobre, brillant, d'une classe dépassant tout ce que ma pauvre imagination avait pu concevoir. Yala ! ! Ca va chauffer !!
Les manchons de filtre à air sont emmanchés sur les carbus en un tour de main (bah oui, c'est mieux que du scotch quand même !), le support de feu arrière itou, et les supports de clignotants ne tardent pas. Ca, c'était la partie facile. Je m'attaque désormais à l'incertitude marécageuse du faisceau électrique trentenaire. Enfin, disons que certaines parties du faisceau doivent être trentenaires. Ah oui, parce que là, si j'en crois les couleurs de fils indiquées par la RMT, j'allume le feu stop avec le bouton du klaxon et le clignotant gauche avec la masse. Sans compter l'état plus que douteux de certaines gaines qui avaient dû connaître le caoutchouc dans une vie antérieure, mais qui trouvaient sans doute que la nudité leur seyait mieux. La meilleure solution dans ces cas-là : tailler dans le vif ! Et zou, un coup de tronçonneuse là-dedans, et on refait toute la partie arrière. Il ne s'agit pas de faire dans la dentelle. A grand coups de scotchs et de stylo à bille, je m'amuse au grand jeu du kifaikoi largement matiné de kikallummeki. Quelques épissures et une batterie chargée plus loin vient l'ineffable heure de vérité : suspens, tadadam, roulements de tambours ... ça marche ! Le bouton des phare allume le feu, le cligno gauche allume le cligno gauche et lycée de versailles pour le cligno droit. C'est qui le plus fort, hein ? N'y a plus qu'à souder à l'étain, ça va, ça reste dans mes compétences. Bon, il y a bien eu un fil de masse qui a voulu tester ce que ça faisait d'allimenter un clignotant, mais dans l'ensemble ça s'est plutôt passé comme sur des roulettes passées au silicone.
Et c'est à ce moment que j'aurais dû me douter que ça ne pouvait pas durer. Oh, ce n'est pas la remise en route du quatrième cylindre qui a posé problème, non. Un coup de toile émeri sur les électrodes de bougie et roule ma poule. Non, non.
Non, le 'blème, comme d'hab, c'est le dernier truc, le machin qu'on avait prévu de faire en 5 minutes chrono, plus vite que Jack Bauer éliminant les méchants. En l'occurence, il s'agissait de remplacer les boulons de fixations d'échappement par leurs homologues d'origine. D'une simplicité aussi édulcorée qu'un programme de téléralité TFunienne. Et ben non. Et puis voilà. Ce que ça peut être borné, un tube d'échappement, quand ça a décidé de ne pas aligner ses trous de fixation avec ceux du cadre. Z'avez déjà essayé de convaincre un tube d'échappement ? Rien à faire. Vous pouvez toujours y aller au marteau, à la pince-étau, à la barre à mine, au napalm, à la bombe, quedalle, veut rien savoir.
Damned.
Démontage complet.
Comparaison avec son voisin qui lui, est bien obéissant. Y a pas à tortiller, il est cintré, le tube. Givré, barré, barzingue, je ne sais pas, mais cintré, oui. Oh, il ne manque pas rand'chose, un quart de moitié de poil de chat galeux, mais ça manque tout de même. Avec beau-papa, mon zorro à moi, on décide d'adopter la méthode toute en finesse, celle dite de "l'étau". Attention, la technologie employée est à faire pâlir d'envie n'importe quel ingénieur en astrophysique. On coince le tube dans l'étau, on chope le bout opposé ... et on appuie. Ca bouge ? Mouais, pas beaucoup. Encore un coup. Ca bouge un quart de poil de chouia. Suffisant ? YESSS !!!
Mais pourquoi la bride qui fixe le tube au cylindre bouge-t'elle comme si elle avait avalé un champ entier de pois sauteurs brésiliens ??? Re-démontage à prévoir. Et là, c'est le drame. Le plan d'appui de la bride sur le cylindre est aussi plan qu'une roue de vélo après un passage chez les bagagistes de Roissy, autrement dit ledit plan ressemble plus à un anneau de Moebius qu'à un anneau olympique. Question étanchéité, c'est moyen, moyen quand même. Pas étonnant que ça fumait à la mise en route !
Je rappelle Zorro à la rescousse. Zorro qui, outre ses nombreuses qualités parmi lesquelles celle d'arriver toujours à temps comme la cavalerie n'est pas la moindre, a effectué plusieurs années d'apprentissage, je suis sûr que vous l'ignoriez, comme ajusteur. Et donc la lime, ça le connaît ! La lime attaque alors avec force et régularité la bride récalcitrante qui, telle une citadelle assiégée, finit par rendre les armes après de longs combats acharnés.
La bride et l'échappement remontés, il ne reste donc plus qu'à ... essayer Canard ! Si, si, le moment est arrivé ... sauf qu'il s'est mis à flotter comme vache qui p.isse. Raaaaahhh, j'enrage ! Me voilà obliger de patienter comme un lion dans une cage trop petite ! Je zieute par la fenêtre la moindre accalmie qui, probablement attirée par mes suppliques répétées, finit par pointer le bout de son nez. Il n'en faut pas plus pour que je saute sur Canard, la débéquille, toutouille bouton de démarreur, poignée d'accélérateur et vis de ralenti et vroum ! Me voilà parti !
J'ai enfilé un vieux manteau de cuir, un casque jet et je me prends pour Marlon Brando semant la terreur sur la route 66. La banane complète ! Je suis curieusement assis relativement haut, très droit (tu m'étonnes, par rapport à Cerise !), le moteur s'étouffe dans les tours, les carbus sont aussi synchronisés qu'un Boys Band, l'allumage fait des ratés de compète, les pneus comme les suspensions sont aussi mous qu'un discours de Barre à l'Assemblée mais c'est du plaisir à l'état brut quand même.
Il y a encore du boulot, notamment côté allumage et carburation, mais désormais, plus de démontage, que du réglage !
La suite au prochain épisode.
Dis Fift, t'envisage les photos avant le premier anniversaire du post ? Hein, bon passeque c'est bien beau de nous tenir en haleine, nous faire saliver, pace-makeriser, nous épouvantasser mais si on pouvait avoir une cht'ite illustration la bave d'envie qui coule de notre moue dubitative n'en serait que plus importante
Pis bon, on veut des preuves nous !
Coucou Kahouane,
Bah non, pas de photo cause pas d'appareil numérique sous la main - mais on vient d'acheter une bête de course donc la prochaine fois, promis, je sors les tofs !
marrant ça me rapelle des trucs avec le SV de Froggette transformé en Café Racer à l'ancienne ...
et j'ai toujours pas fini!
Vous vouliez des tofs ?????
C'est parti !!!!
Voici la belle (au passage, vous admirerez le bloc feu )
Un petit plan sur l'allumage qui m'a causé quelques soucis :
La belle en vue d'ensemble :
Canard dans sa mare (son environnement naturel, quoi :) )
Canard se la joue Harley :
Et une petite dernière pour finir en beauté !
Y a du boulot côté alumage et carburation, hein, je crois que c'est ce que je disais dans mon dernier message.
Babette Tessier que j'aurais dû m'appeler, vous savez, la diseuse de bonne aventure (non, Youri, on ne t'a pas causé, j'ai dit "bonne aventure", pas "buenaventura", retourne t'asseoir et écoute, non mais). Bon, vous allez me répondre que prévoir des pannes sur un machin de plus de trente ans, ça ne tient pas de l'extra-lucidité, ni même de la devinette mais plutôt d'une basse, banale et ennuyeuse lucidité. Ouais mais quand même vous pourriez au moins servir de béquilles à mon pauvre petit moral qui s'en est pris plein la gueule ce week-end.
Ne vous inquiétez pas trop quand même, comme dans tout mauvais film scénarisé par un hollywoodien mais néanmoins prolixe scribouilleur, c'est le gentil qui gagne à la fin. Le gentil, c'est votre serviteur pour ceux qui auraient mauvaises à la fois la langue et les idées.
Bon, alors, où en es-tu, hollywoodien scribouilleur dont les lecteurs pace-makerisés (merci Kahouane!) attendent avec impatience la suite de ton haletant récit ?
Je disais donc qu'il y avait du boulot question allumage et carburation. Reprenons depuis le commencement.
Plein d'espoir, j'ouvre avec un émerveillement toujours renouvelé la porte du garage où se repose Canard, bien entouré comme d'habitude par la sommeillante MG YT et le sémillant et pétaradant triporteur. Avec précaution, Canard se laisse guider dehors, prête à rugir de ses quatre flutes à la première pression du petit bouton magique.
Huhuhuhuhuhuhuhuhuhuhu.
Mouais, en matière de rugissement on a connu plus violent !
Huhuhuhuhuhuhuhuhuhuhu.
Montre-moi donc tes cuves de carbu Canard : c'est bien ce que je pensais, rien du tout. Je pouvais toujours essayer de vider la batterie ! Il y a pourtant de l'essence dans le gros bidon noir devant la selle, non ? Zieutage immédiat : euh, oui, il y en a, enfin disons qu'en penchant le réservoir à 47° par rapport au soleil et 32° de longitude ouest, j'aperçois l'éclat de l'écho d'un léger reflet moiré qui pourrait éventuellement indiquer la présence d'hydrocarbure saturé. Pas besoin de chercher la panne bien loin. Et zou, Marcel ! Une bouteille pour la 2, c'est ma tournée ! Et glou, et glou, et glou, chauffeur, si t'est champion, appuie, appuie, chauffeur, si t'est champion, appuie su'l'champignon, il est des nootres, il a bu son verre comme les zootres ! Arf, ça fait du bien.
Bon alors, tu pètes maintenant ?
BroooarbredebreumbrooarrbredebreumBBBBBRRROOOOOOARRRRBBBBBREEEEEDDDDEBRREEEMMM, eh oh, ça tient plus du bruit de certain touine calé à 90°, voire de caisse à clou vaillamment secouée par une troupe de chimpanzés en rut que du feulement doux et régulier qu'on est en droit d'attendre de toute Honda qui se respecte, même mamie ! Nanmého, tu es en train de nous la jouer Cerise, Canard ?
Bon, un 4-pattes japonais qui fait un bruit de touine italien, ça n'est pas normal - a priori, il manque deux cylindres. Je veux bien croire que je suis aussi réveillé qu'un député à la séance du mercredi, mais quand même, les cylindres sont là tous les quatre, ils ne sont pas partis en balade. L'éventualité d'un vol de deux cylindres étant écartée, il ne reste que la solution de la panne.
Après avoir risqué la peau de mes douces mains sur les collecteurs d'échappement, je confirme l'horrible doute : seuls deux cylindres se sont réveillés ce matin, et pas moyen de réveiller les deux autres. A croire qu'ils ont pris du somnifère. Z'allez voir les gars, j'va monter le volume ! 3000 tours. Rien.
4000 tours.
Rien.
4500 tours.
BANG !
3000 tours illico.
Re-4500 tours.
Re-BANG !
Bon, j'arrête, les voisins vont finir par me confondre avec les djeuns qui font péter leur Hornet à 4 piges du mat'. Car le BANG en question, c'est ce que les djeunes en question nomment fort improprement une "rupture" et ce que je qualifie beaucoup plus académiquement de ... grosse ***** à l'allumage ! Voire même aux rupteurs. Ce qu'il y a de drôle chez Canard, c'est qu'il n'y a que deux rupteurs pour quatre bougies ... et c'est tout ce qu'il y a de plus normal.
Etant donné ce constat de "grosse ***** à l'allumage", j'appelle à la rescousse la "Allumage Solving Squad". Avec une rapidité diabolique, elle démonte le cache allumage.
Mise en route.
Accélération (sur la béquille, hein, 'suis pas en train de courir à côté !).
Eh là, ça pète de partout ! Mais qui a balancé une meuleuse en plein dans l'allumage ?????? Hein, personne ???? Ah tiens, non, c'est mon rupteur qui fait des siennes ... Il balance autant d'étincelles que les échappements d'une Harley qui aurait décidé de se faire la descente de la Nesque pleine balle.
Hein ? Ah, c'est l'heure de manger ? Oui, euh, mais ... Mais ... Si, je ... Euh bon d'accord, j'arrive.
A plus tard les amis !
(gnark, gnark, z'aurez remarqué la ruse pour vous quitter parce que je n'ai plus d'inspiration, gnark, gnark)
Tiens, il y aurait un p'tit condensateur à changer?
Tu as remarqué que j'ai délibérément ignorée la contrepèterie fastoche sur le condo...
Ceci mis à part, chapeau pour le chantier de restauration, comme sur le reportage en live différé.
V
Bon, ça y est. M'étant confortablement sustanté plusieurs jours durant, je suis désormais tout à votre disposition pour continuer ce fabuleux récit.
Où en étions-nous, cher lecteur ?
Ah oui, ça fait Bang et l'allumage fait plus d'étincelles qu'un soudeur de rail de la RATP. N'y a pas photo, ça sent le rupteur encrassé. A vue de nez, c'est même le rupteur de gauche qui est en grève, rapport aux deux cylindres frigides comme une gouvernante anglaise. Normal, z'avez déjà vu un mec de droite en grève ? Nanmaijvoujure ... Bon, j'attaque le rupteur à grand coup de ... lime à ongle cartonnée honteusement subtilisée à ma chère maman. Un coup de zieutage plus tard, le rupteur me paraît plus propre. Disons que sa couleur se rapproche un peu plus de l'orange cuivré que de la teinte vert-de-gris tirant vers le noir sale qu'il avait acquise au cours de sa laborieuse vie précédente. Z'imaginez un peu ? Trente piges à faire le c.on, un coup j'm'écarte, un coup j'me colle, tout ça deux fois par tour de manivelle et aussi bourré d'électrons qui ne demandent qu'à sortir qu'un Elsine de vodka un soir de victoire électorale.
Allez, ne nous arrêtons pas en si bon chemin, un petit coup sur le rupteur capitaliste (celui de droite, donc) qui commençait à prendre une mauvaise couleur, le s.alaud.
L'heure de vérité approche : armée de la clef de contact, je l'insère vigoureusement (eh, oh, pas de remarque déplacée svp !) dans le neiman. Un coup de démarreur : BBBRRROOUUUUMM, BRRRRRRRRRRRRRRR.
'peccable.
Je commence à tourner la poignée droite, l'oeil sur l'aiguille du compte-tour et l'oreille aux sorties des pots d'échappement (essayez, c'est 'achement difficile !). Le régime fatidique arrive, 4000 tours, tadadam, ça continue à monter, 4500 tours, idem, 5000 tours, 6000 tours, toujours pas de Bang. Côté allumage, ça étincelle toujours un peu, mais rien à voir avec le festival d'avant. Retour au ralenti.
Enfin, si on considère que trois mille tours-minutes est un régime de ralenti. J'ai dû y aller un peu fort sur la molette, on va réduire ça tout de suite. Eh oh ! J'ai dit mollo ! Pas la peine de caler dès que je tourne la molette d'un quart de huitième de poil de tour ! Bon, rien à faire, pas moyen d'avoir un ralenti qui tient la route.
Et c'est là qu'on passe à la deuxième étape : y a du boulot côté carburation. J'étudie de près la bible du 4-pattiste, à savoir la reumeuteu, qui me dit : "avant de procéder à une synchronisation de la carburation, assurez-vous que les vis de richesse sont serrées à fond, puis dévissées d'un tour." Alors que l'autre puit de science que constitue le ô combien précieux forum cb500four me dit : "serrées à fond moins 2 tours". Ach ! Cruel dilemne !
Bon, commençons par vérifier :
- cylindre 4 (oui, c'est comme ça, ch'uis un rebelle moi, j'aime bien faire les choses à l'envers) : à fond, moins deux tours. Bien, je vais donc rester sur cette valeur.
- cylindre 3 : à fond moins... euh, 1/8 de tour ? Ouais, ça doit être ça, enfin bon, pas désserrée beaucoup, quoi.
- cylindre 2 : à fond moins ... 1.5 tour
- cylindre 1 : à fond moins 2.5 tours.
Mouais.
Question homogénéité, on fait mieux, non ? Remarquez, étant donné qu'avant que je ne lui colle des durites d'air neuve, la boîte à air était reliée aux carbus avec du scotch (si, si), avoir des carbus aussi désynchro qu'un gang de garçons boucher dansant la carmagnole n'est finalement pas très surprenant.
Bon, retour à la normale, et redémarrage.
Le ralenti n'est toujours pas loin de 3000 tours, mais au moins il est à peu près stable.
Normalement, c'est là que je devrais sortir l'arme secrète, le dépressiomètre spécialement acheté chez louis point dé-euh à cet effet, mais ... pas moyen de remettre la main dessus !!! RREEUTTCHCEEEEDDOOOOOOO ROGGNTUJDU GOTFERDOM !!!!!! Bien la peine de s'emm.erder à acheter du matos pour qu'il se planque dès qu'on a besoin de lui !!!
Bon, bah, pas le choix, il faut que je synchronise à l'oreille.
Mouais.
C'est quand même la première fois que je fais ça.
Et sur un bicylindre, ça doit encore être jouable, mais sur un 4-pattes, hem, bof quoi.
Quand même, je ne peux pas laisser Canard dans cet état-là. Je me focalise donc sur le troisième cylindre, celui qui reste tiède et donc la richesse était plus que déréglée. Je joue de l'écrou et du contre-écrou comme je peux, jusqu'à stabiliser le ralenti à environ 2000 tr/min. Pas moyen de descendre au-dessous.
Bon, la prochaine fois, j'essaierai de remettre la main sur mon dépressiomètre !