Ducati 750SS de 1998

Ce matin, donc, j'arrive chez MTC, comme prévu, pour un essai de la Ducati 750SS de 1998 que je vais bientôt acheter.

La belle est ... belle dans sa robe rouge Ducat', avec sa fourche inversée, ses Brembo Or, son bicylindre en L ... Bref, une Ducat'.

La belle est prête, on sort, contact, un coup de démarreur ; les deux gamelles s'ébrouent dans un feulement agrémenté de coups de marteau piqueur au sol. Quoi ? Pas de rugissement ? Ah, ben non, avec ses 2 pots Ducati d'origine, c'en est presque triste.

Je monte sur la belle, et didiou, c'est tout p'tit ! je touche sans problème les 2 pieds à plat au sol du haut de mon mètre soixante quatorze (septante quatre pour les Belges ). On allume le phare, j'ai l'impression de me retrouver en voiture : un voyant de code est présent . Béquille repliée (son voyant s'éteind), première CLONK, whaou, c'est du viril ! et en plus l'embrayage hydraulique, malgré sa commande hydraulique est plus que ferme ... Ca promet pour la ville ...

Départ ... Le bicylindre se sort avec honneur de ce passage, la commande d'embrayage, malgré sa virilité, est très précise. Ainsi que le sélecteur de vitesse. 1, ... 2, ... Un feu rouge, rétrogradage avél'coud'gaz'kivabien, arrêt. Point mort ... mais ...... Il est où entre la 1 et la 2, normalement ... Ah, OK, il faut se mettre en première, et avec extrême gentillesse, remonter le sélecteur ... Bon, c'est pigé, je recommencerais ...

J'arrive donc sur l'autoroute, 15 km sont passés, la machine est chaude et le fait savoir ; c'est le lieu le plus sûr pour prendre en main une machine inconnue, car sans surprise. C'est assez bluffant de se retrouver en moins de temps qu'il n'en fait pour l'écrire, à plus de 160km/h ! Et sans effort, le carénage remplissant avec brio son office. Allez, on va voir ce que veulent dire 66cv ! GaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAZ ! et le compteur qui grimpe vaillamment, tout comme le compte tour. 8000tr/min, je vais m'arrêter là, ce n'est pas la peine de forcer pour un premier essai. Ca fait tout rond 200km/h. C'et moins rapide que mes machines actuelles, mais le plaisir d'avoir un vélo monté sur rail est bien suffisant.

Une vitesse de croisière correcte pour cette monture semble être entre 140 et 170.

Ca y est, j'ai l'impression d'avoir compris comment la belle se comporte ; je quitte le grand ruban pour user les flancs des Pirelli Strada sur le réseau secondaire.

Et là, c'est la révélation. La rigidité du cadre, les bracelets juste assez hauts pour ne pas être fatigants, la fourche d'une précision millimétrique font oeuvre. Un coup à gauche, un coup à droite, le flip-flap est passé à une vitesse nettement supérieure à la vitesse autorisée. La moindre sollicitation des bracelets font plonger avec une extrême précision l'ensemble moto-pilote sur l'angle. Les épaules servant à contrôler l'angle, en cas de correction.

Les 2 pinces Brembo Or avant sont facilement dosables, malgré une route souvent encore humide de la rosée matinale et la température encore fraîche, 8°. Ce que l'on m'avait décrit comme un simple accessoire, le frein arrière, finalement, est efficace, et stabilise finement la moto lors de freinages appuyés.

Finalement, ces 2 heures passées à son guidon m'ont renforcées dans mon choix, d'acheter cette moto.

En résumé, voici un petit topo de ce que j'ai aimé ou moins aimé.

Les points qui fâchent :

L'ensemble embrayage et étagement des vitesses en ville ; la Ducati 750SS est un outil de torture hors norme dans les embouteillages.

L'absence de jauge, et de montre (bon, on ne peut pas tout avoir non plus quand même !)

Les plus :

La rigidité de l'ensemble roulant (cadre et fourche)

La précision millimétrique de son pilotage

Le freinage, avant comme arrière, digne d'une supersport actuelle

La position de conduite 'sport old style', qui permet d'avaler des kilomètres sans fatigue.

La selle, qui malgré sa finesse, se révèle être très confortable pour le pilote.

Avant de terminer, je souhaite remercier chaleureusement Jacques, de MTC Belgium, pour sa gentillesse de m'avoir laissé piloter ce bijou (ainsi que d'autres !).

et un de plus convzincu à la cause des belles de Bologne !!!!

... les compteurs des iltaliennes sont un peu joueur...

mais ca doit etre un plaisir, peut etre meme plus que la RSV 1000. Enfin, ce n'est pas le meme en fait.

Ma philosophie va, moi aussi, plutot vers les vrai bicylindres limités en puissance (ducati, bmw), que vers ceux à l'allonge "4 cylindresque" type RSV, SV... etc.

Hello,

Cela fait maintenant 10 jours, et 1000km, que miss Ducat est mienne. Le plaisir à piloter ce genre d'engin grandit à chaque utilisation, tellement le (mauvais ?) caractère de la belle se doit d'être dompté.

Finalement, en ville, ce n'est pas aussi terrible que je me l'imaginais de rpime abord ; seule la première loooooooooooooooooooooooongue demande un lâcher d'embrayage complet à 30km/h mini, soit juste en dessous de 3000. Inutile de dire que les 50km/h légaux, se trouve juste au point de passage de la 2 ...

Petite critique, avec les frimas actuels, les carbus givrent quasiment en permanence (ralenti inexistant, trous à la rrmise de gaz) malgré les réchauffeurs de cuves à huile. Par contre, après 2 minutes d'arrêt, plus de soucis ...

Le moteur, quant à lui, est un régal. Rugueux à souhait de 3000 à 5000, puissant et volontaire jusqu'à 8000 (au moins, je n'ai pas trop testé au dessus pour cause de mauvais temps) pour ses 66cv anoncés. En revanche, sous les 3000, c'est zone interdite !

Avec le froid, les Strada ont quand même du mal à chauffer, et m'ont gratifié de plusieurs décrochages, pas violents, et c'est dans ces conditions que l'on apprécie la précision de l'ensemble roulant et le faible poids de la bête. Les décrochages, même de l'avant, se rattrappent de manière instinctive, sans appréhension, du moins à des vitesses raisonnables (entre 80 et 140).

Avec le froid, encore, je n'ai pas trop cherché à calculer la consommation, car pour cause de givrage carbus, je suis constamment, à l'arrêt, obligé de maintenir un régime minimum. Néanmoins, mes 2 derniers pleins ont montré un appétit relativement léger, sachant que 60% de mes trajets actuels sont en ville, soit 6,75l/100 (1l plein de moins que le VFR pour le même trajet). Je suis convaincu que sur des trajets un peu plus normaux, et avec des températures plus clémente, la belle Italienne me gratifiera de consommations nettement plus faibles. Ce serait un bien, les 12l avant réserve ne permettent même pas d'atteindre les 200km, ce qui me change de mes montures précédentes (350km pour le XJ900, et 280 pour le VFR).

Allez, la suite dans quelques milliers de km ...

'lut nicox,

C'est marrant, je retrouve exactement dans cet essai les sensations que j'ai éprouvées en essayant la SSie (il paraît que le 1000DS est ce qui se rapproche le plus des versions carbu).

Bon à savoir, les 66cv sont mesurés en sortie de boîte, ce qui, en sortie de vilo comme ses collègues jap', doit donner 8 ou 9 cv de plus.
Un autre truc : les seuls carbus sans problèmes de givrage, dérèglement ou autre sont normalement les Keihin (tu dois avoir des Mikuni ou des Dell'Orto, non ?).

Sinon, pour la souplesse, il paraît qu'un petit PSB change radicalement le comportement (et pas d'incidence sur la mesure de vitesse, vu que le compteur est pris sur la roue arrière).

Auteur: waboo
19-11-06 18:29
... les compteurs des iltaliennes sont un peu joueur...


ah bon ?

oulala je me souvient il ya combien de temps......... 1998 environ, avoir essayé une 900 ss préparée . coupleux volontaire , je comfirme un vélo sur un rail, ennivrante et tout ça mais et je confirme c'est tout petit. moto trop petite pour moi et selle en bois mais j'ai failli craquer. Trés bon souvenir, un jour j'aurais une ducat.... si il en font pour grand!

fift a écrit:

> Sinon, pour la souplesse, il paraît qu'un petit PSB change
> radicalement le comportement (et pas d'incidence sur la mesure
> de vitesse, vu que le compteur est pris sur la roue arrière

le compteur sur la roue arrière! elle est e-x-c-e-l-l-e-n-t-e celle-là !
ben nan, le compteur est bien sur la roue avant... et le cable en cristal, ou presque.
Sur un 750 ne pas mettre de PSB plus petit, le moulin tourne suffisamment dans les tours. La souplesse, y en a pas. C'est un bi rustique. De toutes façons, qui a envie de rouler à 50 kmh en 5?
Pour les carbus, idéalement keihin fcr39, ça transforme radicalement la bécane.
La 750 est un vélo avec des belles montées en régime. Have fun !

Séb

seb>
Sur la 1000, c'est le cas, la vitesse est mesurée sur la roue arrière. Enfin, il me semble, sinon je ne vois pas à quoi peut servir ce truc que j'ai vu. Mais sur la 750 il est peut-être sur la roue avant je ne sais pas.
De toutes manières, ça ne change rien, le principal est que le compteur de vitesse n'est pas pris sur le PSB.

sur les "vieux" 750 c' est pris sur la roue avant et les anciens compteur a rouleaux etaient tres precis (a 5 km/h pres a la v max).......sur les nouveaux (un 1000 ss) tu es a 240 compteur a peu pres a 225 chrono ........salut a+

5km/h près ?

Eh ben, je l'ai déjà poussée à 220 compteur et pas complètement à fond ...

Pour un modèle donné pour 210 max, c'est pas si mal ...

215 ca ne semble pas delirant, mais ce ne doit pas prendre bien plus sur le plat