Recette d’un départ kékéien pour un run sauvage.
vous me l'avez demandé, je vous l'avais promis, le voici:
Avant de retourner dans la Galerie du Grand Dérisoire Kékéien, faites le vide en votre esprit. Oubliez que vous êtes sur le net, ouvrez vos chakras. Prenez une profonde inspiration, observez le silence, éteignez la lumière, allumez une chandelle et, a l’aide de celle-ci, enflammez un bâton de votre fragrance préférée, installez la dans son brûle parfum et préparez-vous à explorer encore plus avant l’univers kékéien.
Ce que vous allez lire n'est pas représentatif de la Communauté Motarde, ce sont juste ses pires ambassadeurs, exhibitionnistes, absurdes, néantissimes, et, s’ils étaient américains, pourraient tous s’appeler Georges W. Hélas ils sont bien de chez nous. Vous les voyez le samedi soir, ce sont eux qui viennent ternir votre sommeil bien mérité avec leurs échappements libres et leurs rires gras et populassiers.
Les entendez vous ? Entendez vous rugir ces féroces 4 en 1 ? Ils viennent jusque dans nos bars déboucher nos bières et encombrer nos trottoirs. Aux Aaaaarmes les copains….(Air connu)
Mais trêve de digressions patriotiques. Puisque, dans le cours précédent, nous avions vu arriver notre kéké et qu’après moult libations plus innommables les uns que les autres (un *** on the beach, un goudron, un B52 Guesh Tou, autant de boissons qui sont à l’exquise heure de l’apéritif ce que le Prince Charles et à la beauté) notre kéké manifeste l’envie d’aller voir ailleurs si les breuvages sont a son goût.
Mais après avoir réussi si bien son arrivée, notre kéké ne peut décemment pas se contenter de la mise en route sommaire et banale de tout motard lambda (je rappelle aux étourdis que le motard lambda c’est vous et moi).
Dans le cas de notre kéké le départ se doit être travaillé comme le fut l’arrivée.
Dans le but (louable) d’avertir le bon peuple qu’il n’est plus là et qu’il est donc inutile de le chercher, la première chose que fera un kéké sur le départ et de s’adresser a l’assemblée d’une voix forte (la voix doit couvrir les discutions d’un bar bondé comme le métro aux heures de pointe (y compris la terrasse) avec le juke box en état de marche. (Ca doit faire dans les 120 décibels. En dessous, l’effet est raté) cette annonce précisant le prochain lieu où il se rend et l’heure a laquelle il y sera si d’aventure sa compagnie vous manquait. Pour une fois cela rend service aux badauds imperméables au « kéké way of life ». Ceux-ci, s’ils veulent être sur de passer une soirée intéressante sauront où et quand il ne faut pas aller.
Partir c’est pourrir un pneu.
Adage pêché sur le repère et maintes fois vérifié lorsque l’on est confronté a un départ kékéien. Mais contrairement à l’arrivée kékéienne, où deux écoles s’affrontent, il n’y a qu’une méthode de départ kékéien :
Pour mémoire je rappelle les deux écoles d’arrivées kékéiennes :
Le kéké de base, celui qui est arrivé sur la décélération en faisant chanter Léo Vince, et le kéké stunter, celui qui arrive en stoppie ou cabossé.
La différence est infime entre ces deux états tant la frontière est mince. Beaucoup l’on franchie et la franchiront encore s’ils s’entêtent.
Il est a noter que bien souvent le kéké stunter change de catégorie et redeviens kéké de base après une arrivée fracassante (au sens propre du terme pour lui… au sens figuré aussi en y réfléchissant bien, notoriété assurée). Il le restera pour toujours ou pour le temps que kékète enlève ses bandes Velpeau (ben oui le string ça protège pas beaucoup en cas de chute) et accepte de retenter l’expérience.
Pour les mentions légales concernant la sécurité je vous renvoie au chapitre précédent intitulé « recette de l’arrivée kékéienne » elles restent valables pour ce qui va suivre.
Le départ d’une terrasse de bistrot.
Notre kéké sur l’heure du départ, commence par enfiler ses lunettes de soleil (lunettes au verres noirs - voir pour certains kékés que l’on qualifie de « has been » d’un ton dédaigneux - de verres miroir). Et cela, attention c’est important, quelque soit l’heure du jour ou de la nuit.
Rappelez vous que l’important pour le kéké n’est pas de voir mais d’être vu ! Il est certain qu’un type avec des ray bans des seventies a verres miroir qui enfourche une hyper sport peinte comme un char de l’école de samba de Rio en plein carnaval a une heure du matin, Ca se remarque. Ca tombe bien c’est fait pour !
Notre kéké va donc se diriger vers son engin en adressant un signe de tête a kékète qui, toujours a l’affût des désirs de son kéké dresse la tête en une demi seconde (ça fait rêver hein ?) et se dirige d’une démarche chaloupée vers son mâle tout en envoyant des « bye-bye » a 120 décibels au troupeau de dindes en leur assurant qu’elles se reverront au prochain point de ravitaillement.
Arrivé a la moto, dans le même temps, il faut enfourcher la moto, débéquiller, mettre le contact, débrayer et enclencher la première une fraction de seconde après avoir appuyé sur le démarreur. Si l’enchaînement de geste est parfaitement maîtrisé, le pékin moyen aura l’impression que la moto s’éveille comme par enchantement dès que le pilote monte à son bord.
Mais, me direz vous, quand le kéké enfile t’il son casque ? Il ne l’enfile pas. Du moins sur la tête. Le casque est à son coude. Pourquoi ? Pour deux raisons :
La première, artistique : Top Gun mes amis ! Film emblématique (bible, devrais je dire) du kéké moyen. Vous voyez Tom Cruise avec un casque ? Non ça gâcherait son sourire et ça décoifferait sa mèche rebelle.
La deuxième bassement pratique : Essayez de voir, de nuit, au travers de lentilles colorées « regard gris acier approved », de lunettes solaires et d’une visière en iridium. En outre, le fait de devoir enlever les lunettes avant d’enfiler le casque et de les remettre ensuite est inesthétique au possible. Le kéké n’est pas un binoclard moyen. Qu’on se le dise !
Une paire de lunettes dans une poche, ça ne se voit pas et ça ne sert a rien. Vous me direz :
« Des lunettes solaires la nuit ça ne sert a rien non plus. »
C’est une remarque pertinente, je vous l’accorde. Mais le kéké ne demande pas a ce que cela serve, mais a ce que ça fasse joli ! Ne perdez jamais de vue cet aspect visuel de la chose, c’est cela qui dirige le kéké (c’est la dernière fois que je vous le dis !).
Voici donc notre kéké qui fait chauffer son moteur, et il le fait de façon virile. De grand coups de gaz au rupteur a froid, voila qui va réchauffer tout le bazar en attendant que kékète aie fini sa représentation.
Celle ci rejoint son mâle d’un geste d’une nonchalance étudiée. La kékète de base, grande et blonde, de peau halée est une de ces femmes ou il s’écoule une éternité entre le moment ou elles sortent une cigarette de leur étui et celui ou elles expulsent leur première bouffée de fumée, tout en regardant droit dans les yeux leur interlocuteur masculin, avec l’aplomb tranquille que procurent des mensurations anatomiques généreuses et un total manque de pudeur.
Quand aux spectateurs eux, ils font de leur mieux pour soutenir le regard de la kékète, conscients que tout autre regard porté ailleurs les mettrait en position de faiblesse. Elle le fait bien sur exprès. Un jeans taille basse débordant de string moulé sur un fessier exubérant, un bustier affolant dans l’entrebâillement d’un blouson de cuir. De quoi titiller les fantasmes (refoulés ou non) tout interlocuteur mâle qui développe un intérêt pour la chose motarde.
Cet intermède d’un érotisme primal d’une étouffante moiteur permet a kéké de faire monter le berlingot en température et d’être certains que tout le monde regarde. Lorsqu’il est prêt, il fait un petit burn de trois secondes a une ou deux reprises (des fois que sa femelle ne comprenne pas au premier coup qu’il est temps d’enfourcher la bête).
Pourquoi trois secondes ? Parce que c’est le temps maximum que notre spécimen est capable de tenir en burn. Point !
A ce signal, Kékète enfourche la machine. Celle-ci doit monter à moto d’une rotation ample de la hanche en décrivant un arc de cercle parfait de la jambe d’un air de dire (vous savez ce qu’elle veut dire). Une fois assise sur le pouf passager (oui je sais ce que vous pensez ! Une ****** sur un pouf ça fait une répétition…Mais, je peux pas faire autrement. C’est ainsi !),
Kékète creuse alors les reins et tends les fesses comme si elle voulait s’installer plus confortablement pour encaisser la prodigieuse accélération de la fabuleuse machine qu’elle a la chance de chevaucher en compagnie de son kéké. Il n’en est rien. C’est juste faire ressortir son tatouage dans le bas du dos souligné par son string rose pour donner le coup de grâce aux badauds qui se demandent jusqu’où elle est capable de sombrer dans le ridicule. Eh oui ! C’est navrant mais elle est capable d’aller jusque là.
En enserrant la taille de son kéké des deux bras, elle lui bloque la nuque entre ses deux protubérances mammaires lui fournissant ainsi un appuie tête (semi) naturel (rappelons que le kéké ne porte pas son casque) pour encaisser l’accélération et qu’il puisse être totalement concentré sur le début de son run.
Kéké donnera quelques coups de gaz au point mort et enclenchera la première sans que le régime ne soit totalement retombé au ralenti pour que la machine fasse un petit bond en avant et que le sélecteur émette un « clac » sonore. Ceci pour que l’auditoire prenne bien conscience de la puissance faramineuse de son engin.
Il débrayera ensuite rapidement pour imprimer a kékète un mouvement de recul destiné aussi a démontrer aux minets attablés « que ça cause sérieux dans le poste » et poussera le régime jusqu'à la zone rouge poignée de gaz a 50 %. Plus, on risque le wheeling (avec une grosse potentialité de crash. Pas fou kéké !) et on part trop vite, les gens n’ont pas le temps de bien se rendre compte du spectacle exceptionnel qu’il offre à leurs yeux ébahis et ébaubillés.
Il enclenchera ensuite la seconde a qui il fera subir le même traitement pour faire profiter le centre ville du rugissement de son gros engin le plus longtemps possible.
Voila chers amis. Vous savez tout ou presque sur l’art de la conduite kékéienne. Entraînez vous avec application.
Il est dur dur d’être kéké !
Pas mal du tout !
deuzzzzzzzzzzzzzzz ! A ressortir
Finalement, la vie motarde du Kéké est assez courte.
Arrèt terrasse
Départ terrasse
Sketch de Kékette
Point.
Reste le passage au Karcher, la sortie du Garage, le rencard du samedi après midi devant le concessionnaire à la mode, le ravitaillement à la station service;
T'a encore du boulot, Néo
Et pis magne toi de rentrer dans nos contrées, qu'on s'attèle à l'écriture du Roman de la FCPT ...
Kéké powa !
ça fait peur
on l'attendait , néo la fait
il manque encore le vendredi soir pour le kéké stunter a la liste de philfj
Me dites pas que le kéké s'aventure jusqu'à Bastille ou Vincennes le vendredi soir ??
Si ?? vite, narrez nous cette épopée ...
Je sens que vous êtes prêts pour:
(roulements de tambours résonnez trompettes....)
Les aventures de Jean Michel Ouèch-Magueul....
Quand au roman de la FCPT....pourquoi pas?????
une idée de titre???
L'onirique Epopée du FCPT????
Bravoooooooooo !!!
C'est tellement bien qu'on dirait que ça a été écrit par un memebre du FCPT
T'a vu ??? hein ?? y a quand même quelques plumes, chez nous, non ???
bravo.....je travaille l'arrivée pour le départ je suis grillé j'suis binoclard !!
et dépêche toi de revenir kéké de touriste !! non mais alors !
Bon , moi aussi je m'entraine dur pour être kéké
, mais
c'est pas facile, faudrait déjà que j'aie une intégrale en cuir et une moto
bariolée qui fait du bruit
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Ca sent le vécu
Ah, j'oubliais