[paul et mike. Le retour] du droit de mourir dans la dignité
l'actualité nous apporte, avec "l'affaire" Chantal Sébire, un lot de question douloureuses.
pour un médecin, comme pour l'Église catholique, on doit mener la vie a son terme, coute que coute.
j'avoue que j'ai pris mes dispositions afin que, si je le souhaite, et si mon état, pour quelque raison que ce soit, se dégradait irrémédiablement, on mette fin a ma vie si j'en faisais la demande.
il ne faut pas se leurrer, les cas d'euthanasie active sont légion dans nos hôpitaux ou la compassion l'emporte souvent sur le serment d'Hyppocrate.
je me pose juste une question : a quel moment on est sur de devoir faire cesser la vie?
lorsque nous sommes absolument certain de l'issue fatale ou même si nous savons que la survie est possible, mais dans un état physique et douloureux insupportable ?
comme j'ai déjà dis, nous avons, ma douce et moi, pris notre décision. mais auront nous le courage nécessaire ?
j'oubliais pour les modos
et sans filet
Je me demandais si ça allait sortir sur le taquin, cette Paule & Mike....
Je pense que si un jour tu es dans la situation de Madame Sébir, tu trouveras le courage nécessaire...
Perso, c'est la mère Bouttin que j'aimerais euthanasier, après sa réaction sur cette affaire...
Je suis foncièrement contre l'euthanasie.
De quel droit peut-on donner la mort à quelqu'un ?
Je ne suis pas dans la position de quelqu'un qui doit avoir ce choix à faire mais je m'imagine.
Quel traumatisme psychologique pour la personne qui décide !!!!
Je suis partisan d'accompagner, d'aider, le patient, à supprimer la douleur qu'il ressent, mais de là à le tuer.....parce qu'il n'y a pas d'autre mot pour le dire........
J'imagine un fils, dont le père est atteint de la maladie d'ALZHEIMER par exemple (maladie qui, sauf erreur de ma part, est dite comme irréversible).
Il aura le droit, avec l'accord de son père au préalable (peut-etre recueilli plusieurs années auparavant), de mettre fin à la vie de son père car ce dernier sera jugé irrécupérable par les médecins.
Il va prendre cette décision et son père va donc mourir.
Que se passera-t-il s'il ce fils apprend, 3, 6 mois plus tard qu'une solution a été trouvé ?
Maintenant, je réagit aussi aujourd'hui en fonction de ma position : pas touché personnellement ou dans mon entourage par ce choix à faire.
J'imagine par contre que si je devenais tétraplégique, ma façon de penser serait peut-être différente...
Faux et archi-FAUX concernant Alzheimer... pour la bonne et simple raison que la maladie d'Alzheimer est effectivement irréversible, mais ne touche aucune des fonctions vitales...
En gros, tu vas te promener avec ton slip sur la tête, mais physiquement, tu ne ressentiras aucune souffrance et tu pourras vivre jusqu'à 100 ans...
Et dans ce cas, le calvaire, il n'est pas pour toi -qui ne te rend compte de rien-, mais pour ta famille qui va devoir supporter ça...
Gex 1000 + 1
sauf qu'il peut y avoir douleurs (dentaires etc...) quand même chez les patients atteints d'Alzheimer et qu'il ne faut pas qu'elle passe inaperçue, par contre il suffit de beaucoup d'attention et la douleur peut être traitée comme chez n'importe quel patient
Loup, la 'chance' (si l'on peut dire ainsi) de cette personne, c'est qu'elle peut encore s'exprimer, se defendre a ce sujet ... Combien de malades voudraient en faire autant, mais son incapable, dans leur etat, de s'exprimer ?
Apres l'issue fatale, on y va tous... un jour ou l'autre... quoiqu'on en fasse, quoiqu'on en dise...
difficile comme question...
Mais prendre un flingue et s'exploser, ou partir dignement ... a choisir ...
"Perso, c'est la mère Bouttin que j'aimerais euthanasier, après sa réaction sur cette affaire..."
Disons qu'elle fait partie de ces personnes qui disent une konnerie à chaque fois qu'elels ouvrent la bouche, faut donc pas s'etonner...
Par contre c'est genre de question qu'on aimerait ne jamais avoir à se poser, aussi bien pour soi-meme que pour quelqu'un d'autre, surtout s'il t'es cher.
P&M démarre fort en tout cas !
gex1000 +1
moi j'ai mon ami , qui a son père qui en et atteind
malgré qu'il est (le père) dans une maison de retraite médicalisé , faut passé tout les midi le nourrir et le soir aussi , sinon il mange rien ou presque rien , ses pas les infirmieres qui vont le forcer
il ne reconnais presque plus personnes et desurcrois a moitier aveugle
alors que 6 mois avant malgré la maladie nous reconnaissais et discuté
depuis il se dégrade jours apres jours
ses tres dur a vivre , et pas facil non plus pour l'entouragent
black a écrit "De quel droit peut-on donner la mort à quelqu'un ?"
et je te pose la question "De quel droit quelqu'un peut-il décider du droit ou non d'une personne qui veut mourir ?".
N'est-on pas libre de décider de sa propre vie et de sa propre mort ?
Est-ce anormal d'abréger les souffrances d'une personne que l'on aime ?
Qui sont ces gens qui, sous couvert d'être des grenouilles de bénitiers ou autres, se donnent le droit de décider de ce qui est bon ou non ?
C'est facile d'être contre cela quand on ne souffre pas ou que l'on ne voit pas un proche souffrir.
Perso, je suis comme Loup. Toute décision est déjà prise pour ma compagne et moi. Entre vivre comme un légume jusque 100 ans et clapoter sereinement à 75 ans, y'a pas photo. Et j'estime être le seul à décider de ma mort. Sauf si je ne suis plus en état de penser normalement, la, c'est l'entourage qui est le seul maitre. Tout cela encadré par des médecins.
Lilius > de toute façon, les cathos qui sont contre l'euthanasie sont les mêmes qui sont pour la peine de mort...
... va comprendre !!!!!
Perso si je devenait un "légume" ouais je préfèrerais partir plutôt que d'être l'éternelle inquiétude et occupation de mes parents ou frères.
Tout le temps dépendre de qqun non merci je préfère pas qu'ils me voient souffrir ni passé le reste de ma vie dans une de ces maisons soit disant "spécialisé"
Après si je m'imagine dans le cas contraire (maladie ou accident) si qqun de ma famille était touché je voudrais m'en occuper jusqu'au bout.
Donc bon après je pense que c'est le coeur qui dit ce qu'il faut faire ou pas mais je reste convaincue que personne n'est en droit de décider de la mort de quiconque.
Le mieux c'est quand La Vie décide d'elle même................... même si des fois c'est trop tôt à nos yeux...
Lilius >> Faut savoir lire.....
J'explique clairement que je suis contre l'euthanasie. Je pense que ceci mon choix.
Maintenant, je peux comprendre la position inverse. Comme je l'écris à la fin de ma réponse : J'imagine par contre que si je devenais tétraplégique, ma façon de penser serait peut-être différente...
Maintenant, tu dis : C'est facile d'être contre cela quand on ne souffre pas ou que l'on ne voit pas un proche souffrir.
Pour ton information personnelle, je n'ai pas l'habitude de m'exprimer ici sans connaissance de cause.
Un de mes grand-père est mort d'Alzheimer. Je sais donc de quoi je cause.
Dire qu'il n'a pas souffert, et que la souffrance n'existe pas pour les gens atteint de cette maladie, est une stupidité. La souffrance existe sous bien des formes...................................
Je pars du principe, même si mon propos peut en choquer certain, que pour le cas qui est débattu ici, celui de Mme CHEBIRE, si elle souhaite mourrir => très bien, c'est sa décision. Et je la respect.
Maintenant, pourquoi impliquer quelqu'un d'autre dans cette décision qui reste PERSONNELLE (un médecin le cas présent) ???
Elle souhaite mourrir ??? Pourquoi elle ne se suicide pas ?
Je sais. Mais j'ai prévenu, Mon propos peut en choquer certains.
"de toute façon, les cathos qui sont contre l'euthanasie sont les mêmes qui sont pour la peine de mort..."
Je suis ni pour ni contre l'euthanasie!!
la peine de mort ça dépend du cas, un mec qui viole un gosse là perso je vois pas pourquoi il mérite de vivre ni même d'être en prison et relaché ensuite alors qu'il a ruiné la vie d'un enfant voir d'une famille pour moi c'est bastos direct
Après tu as des cas même beaucoup bon bah là la peine de mort c'est pas justifiable.
Encore une fois ça dépend du cas traité
Je n'aime pas les discussions de comptoir sur ce sujet...
D'autant que, en cas d'euthanasie, on délègue le problème (ce qui est facile) à un autre, à un médecin ou à une infirmière...Car il faudra bien que quelqu'un agisse.
Qui d'entre vous, même par compassion, se sent le droit et le courage de pousser le piston de la seringue?
pourquoi ne se suicide t-elle pas propose black&gold !
Pour plusieurs raison je supose : 1/ la question du droit de mourir doit avancer et en se suicidant, elle ne ferais pas bouger le problème en général. obtenir qu'un medecin mette fin à sa vie, c'est faire avancer le sujet, bouger l'opinion.
2/ elle à certainement souscrit des assurances vie ou il est précisé qu'en cas de suicide, les heritiers ne touche rien !!!
voila, comment peut on laisser souffrir , alors que l'issue est fatale !!!
"Elle souhaite mourrir ??? Pourquoi elle ne se suicide pas ?"
Ben simple a comprendre, elle se sert, de sa condition, pour faire bouger les choses, en France concernant, l'euthanasie, ce serait trop simple, et ne ferais pas avancer le probleme, voir l'affaire Humbert...
Maintenant, perso, je suis pour l'euthanasie, mais a la seule condition, que la personne, concernée, possede toute sa "tete", et que les medecins s'accordent a dire "plus d'espoir", c'est le cas pour cette Dame, qui malgre tout possede un grand courage, et une sacre force de caractere...
Bon certains, vont me dire, et si tu te retrouvais, dans cette situation ?
Je me suis retrouvé, dans une situation "difficile", que je ne developperais pas en public, ou l'on s'est posés la question, mais je reste persuadé, que l'acharnement therapeutique, est inutile...
des questions qui en soulevent d'autres ... pas evident ...
pb qui revient à point opportun pour relancer un débat de société que nos chères femmes et hommes politiques se gardent bien de traiter.
Sachant qu'un médécin peut "offrir" une corde pour se prendre et qu'il n'est pas coupable alors que s'il fourni une prescrition pour un produit létal il le devient ? qui aura le courage de trancher la question, la société en laissant faire avec un bandeau sur les yeux en poussant des cris quand le pb remonte à la surface ou le législateur qui encradrera une pratique par une loi en laissant plus les soignants se construirent une éthique.
Ils existent heureusement des structures y compris en France (où on les compte sur les doigt d'une demi main) pour la fin de vie où la prise en charge mentale du patient et de son entourage permettent d'assumer les derniers instants qui peuvent être choisis en toute connaissance de cause.
Juste pour P&M, il faudra quand même que l'on explique un jour pourquoi les religions interdisent de rejoindre leurs guides suprèmes sans souffrir inutilement ? par sadisme ? ou par doute du futur ? et pourquoi au nom de ces mêmes religions on peut envoyer la jeunesse d'un pays étriper et se faire étriper sans se demander s'ils ne sont pas partis trop tôt, peut être auraient ils voulu souffrir encore un peu sur terre ?
a ce jour, il y a des cas, en France, d'euthanasie active dans les hôpitaux.
ce sont, en général, des décisions collégiales d'une équipe et de la famille.
on "pousse" une trop forte dose de médicament et terminé.
mais ces "actes" sont murement réfléchis et les décisions pas faciles a prendre....
pour cela, je pense qu'une législation ne serait pas appropriée, car chaque cas est unique.
pour le suicide "assisté" c'est autre chose. on a affaire a des personnes conscientes, qui se savent définitivement condamnées et qui souhaitent en finir dignement. elle demandent juste de partir sereinement, après avoir réglé leurs affaire, et laisser a leur famille une bonne image plutôt que celle de la douleur dans un lit.
c'est aussi mon opinion et mon souhait.
**Je me suis retrouvé, dans une situation "difficile", que je ne developperais pas en public, ou l'on s'est posés la question, mais je reste persuadé, que l'acharnement therapeutique, est inutile...**
Même cas que toi pour moi, il y a un peu plus d'un an et d'accord avec toi....et j'ai du mal à supporter la lecture de certains posts.
De toute facon, dans le cas d'une personne consciente, il ne doit pas etre tres difficile techniquement de poser une perf avec un truc genre pousse-seringue avec une dose lethale d'un produit quelconque, et dire à la personne : voila, vous appuyez ou non, c'est vous qui decidez.
C'est la personne et elle seule qui appuie sur le bouton, et c'est pas aussi brutal que d'aller de pendre ou se tirer une balle dans le citron.
Dans le cas d'un legume, pas aussi simple...
Perso, j'ai vu quand j'etais dans l'ambulance des gens dont on ramenait un parent decédé, et qui disaient, "il est mieux là où il est, il ne souffre plus"
Mais je repete, facile d'avoir un point de vue dans un sens ou dans l'autre quand on n'y est pas confonté. Apres, c'est une autre paire de manches.
Bandouille : assez d'accord avec toi sur la peine de mort. Ce qui me gene, c'est que quand t'as raccourci le type et qu'on s'appercoit des années plus tard que (par exemple) le vrai coupable du crime etait le juge/le commissaire/l'enqueteur en chef qui s'est precisement occupé de l'affaire en question (tous ces gens qui, de fait, sont au-dessus des lois meme si ce n'est pas dans les textes, mais qui peuvent accuser ou disculper quelqu'un d'un claquement de doigts) ben t'as un peu de mal à recoler les morceaux.
Bandouille > Merci pour ton point de vue très... euh...
on va couper court tout de suite aux polémiques foireuses. Le sujet est le droit de mourrir dignement, pas la peine de mort. Donc, à partir de maintenant, ceux qui se trompent de sujet seront nettoyés.
merci
black> tout mon laïus ne s'adressait pas à toi spécifiquement
Sans vouloir m'étaler non plus, j'ai connu les deux cas de figure dans ma vie. Mon grand-père qui a été "débranché" après maintes discussions entre la famille et les toubibs et ma mère qui est partie dans des souffrances cancéreuses que je ne souhaite pas à mon pire ennemi et qui est allée "jusqu'au bout" de sa vie (et je peux te garantir que quand tu as 13 ans, ça marque à vie).
preux, tu as écrit "Qui d'entre vous, même par compassion, se sent le droit et le courage de pousser le piston de la seringue?"
Moi, dans certaines situations, après réflexion et discussions avec les proches et les toubibs, sans aucune hésitation.
Sinon, à 100% du même avis que Loup.
Outkast-----> désolé d'avoir heurté ta sensibilité mais c'est la triste réalité du monde
Pour avoir des connaissances dans le milieu (dont un ami reanimateur-anesthesiste) je peux vous dire qu'il arrive aux personnels soignants de mettre fin au jour de certains patients.
Aujourd'hui quel est le probleme?
1/ on ne peut aujourd'hui en France souhaiter mourir dignement. Il faut absolument maintenir les gens en vie coute que coute! pour moi, il y a de nombreux cas d'acharnement therapeutique meme si l'Etat et les hopitaux se refuent a le dire.
2/ un médecin, une infirmière, un parent qui aide quelqu'un a mourir risque aujourd'hui la prison pour meurtre.
3/ Ou est passée la liberté de choix?
Perso, si je deviens un légume, je préfèrerai qu'on m'aide plutot qu'on me laisse en vie.
Bandouile > c'est ta vision de la réalité... ta vision...
... et tu sais, moi, la vision d'une blonde...