Essai maxi-scooter Yamaha TMax 560 et TechMax
Sport confort
Bicylindre, 562 cm3, 47,6 cv, 55.7 Nm, 218 kilos, à partir de 12.699 euros / 14 799 € (TechMax)
Phénomène de société, le Yamaha Tmax est le symbole sulfureux des scooters urbains. La nouvelle génération lui donne toujours plus de style et sa version TechMax plus de polyvalence. De quoi passer de la rue au voyage ?
La 911, le 747, la GS, le Tmax… quand un véhicule se fait iconique, la marque s’oublie (presque), le véhicule reste. Ainsi en va-t-il du maxi-scooter sportif Yamaha. Symbole de réussite et de transgression des codes, haut de gamme dynamique, le Tmax fédère ses propriétaires en de multiples groupes ou clubs. Une reconnaissance implicite d’un star système aux diapasons.
Et les chiffres parlent d’eux-même. Dévoilé en 2001, le tsar des scoot s’est écoulé depuis à 350.000 exemplaires… Dont 100.000 ces 5 dernières années ! C’est également un plébiscite européen, le Yam’ y raflant 85% des ventes. Enfin, la France est son trône, le Tmax y annexant 35% des ventes du segment. De vrais scores de dictateur. Et en vrai showman, il a su séduire toujours plus au travers de dix séries spéciales au long de son histoire.
Maintes fois remanié, l’engin vit désormais sa huitième génération. Si le millésime 2022 n’est pas une révolution, la somme de ses évolutions composent un ensemble toujours plus efficace et polyvalent. Au menu, esthétique, électronique et ergonomie apposées sur les deux versions standard et sur-équipée Tech Max.
C’est cette dernière version que nous évaluons autour de Valence (Espagne) et sur 270 km, sur un parcours varié et complet.
Découverte
Sportif et insolent, le Tmax se targue et se doit d’être fidèle à son mythe. Au fil des évolutions, le scooter pêchu s’est fait plus cossu, afin de séduire un plus large public. Ainsi, du jeune loup au cadre presque rangé, l’engin doit faire frémir les sens. La nouvelle itération ne plaira peut être pas à tous les aficionados du modèle. Auparavant profilées et intégrées, les nouvelles optiques prennent un peu de hauteur et accompagnent la sortie du mufle effilé soutenu par des pontets. Entre les deux, des entrées d’air prennent place.
L’ensemble est encadré par un habillage acéré, empruntant beaucoup ses codes au monde moto. Plus haut, une longue bulle à réglage électrique domine l’ensemble.
La trappe d’essence désormais déverrouillable sans clef conduit à un réservoir de 15 litres.
L’accompagnant bénéficie de longues poignées de maintien. On retrouve bien sur les iconiques arches boomerang parant les flancs, frappées de l’indication de cylindrée. Le feu arrière évolue aussi, délivrant une signature lumineuse esthétique et dynamique; à l’image de la poupe qu’elle conclut.
Le Tmax reconduit son châssis compact à double longerons aluminium coulé sous pression. Il abrite le bicylindre parallèle horizontal de 562 cm3 (70 × 73 mm) à deux ACT et 16 soupape et vilebrequin calé à 360°. Un piston d’équilibrage opposé vient stabiliser l’ensemble mobile. La transmission est à variation continue. Le bloc délivre toujours 47 ch à 7 500 tr et 55,7 Nm de couple à 5 250 révolutions normés Euro5.
Une poignée des gaz électronique contrôle les évolutions de la machine selon deux profils d’injection : Standard ou Sport. Et pas de soucis sous la pluie, le contrôle de tractions veille à la tenue de route. Une courroie transfère à la roue arrière la verve du twin. Ce dernier soigne ses vocalises typiques tout en réduisant un peu le volume sonore. J’ai dit un peu ! On se calme. A mon sens pas besoin d’aller pêcho le tube Akrapovic, à moins d’aller faire plaisir aux pieuvres cybernétiques qui s’installent ici et là…
La Tmax TechMax bénéficie de suspensions réglables à l’arrière. L’amortisseur KYB est ajustable en précharge et détente. Cependant, l'accessibilité de ces dispositifs est très moyenne. Le train directeur s'appuie sur une fourche inversée KYB (Kayaba). Les éléments coulissent sur 120 mm et 117 mm. Stable, le scooter sportif bénéficie d’un empattement de 1 575 mm. Mais son agilité reconnue bénéficie cette année d’un optimisation d’importance. La star reçoit de nouvelle jantes « Spin Forged », plus légères. Ainsi l’inertie se réduit de 10% à l’avant et 6 % à l’arrière. De quoi dynamiser le roi des cités en réduisant les masses non suspendues. Le King parade avec efficacité en chaussant des enveloppes Bridgestone Battlax SC2 de taille 120/70 et 160/60.
Pour stopper le scooter sport, des étriers quatre pistons attaquent des disques de 267 mm à l'avant. Le ralentisseur opposé pince une piste de 282 mm. L'équipement est sous contrôle de l’ABS pour stopper les 218 kilos.
Toujours au top des finitions et du style, le Tmax ne prête guère le flanc à la critique. La qualité globale de construction et de finition du scooter Yamaha est très correcte. Ajustement des éléments, qualité des plastiques et des surfaces moteur sont sans reproches. Cependant, la version TechMax plus habillé ne met pas en avant les arches latérale. De ton carrosserie, ces éléments sont un peu noyés dans la silhouette générale. Mais l’ensemble reste convaincant. Avec le Tmax, on a le staiiile sport-chic, à tout moment.
Les bonus du modèle Tech Max
- Bulle à réglage électrique
- Ensemble selle et poignées chauffantes
- Commodos rétro éclairés
- Amortisseur arrière à bonbonne séparée
- Régulateur de vitesse électronique
En selle
A bord, le changement se perçoit aussi nettement et le roi des scooter soigne son ergonomie. Sa selle monobloc à 800 mm du sol est plus vaste et reçoit un nouveau dosseret ajustable en profondeur sur 30 mm et trois niveaux. Cela permet désormais de définir une position plus en avant ou en arrière.
Sous l’assise, le coffre éclairé loge un casque et quelques autre menus affaire. On est sur un jet privé, pas un charter…
Egalement plus étroit, le TMax permet un meilleur placement des pieds au sol. Enfin, les marche-pieds sont plus longs.
Mais la machine reprend aussi d’avantage l’esprit moto. Le té supérieur abandonne ses plastiques à déco chromée pour un guidon aluminium forgé et ajouré. C’est nettement plus dynamique et valorisant. On continue avec un écran TFT couleur de 7 pouces à l’affichage des plus ergonomiques qui remplace le double compteur analogique passé.
Si la dalle n’est pas tactile, guère utile, son contrôle se fait par un nouveau joystick au commodo gauche. Multi-directionnel et multifonctions, cette commande gère les principales fonctions. On paramètrera ainsi le niveau de puissance des poignées et selle chauffantes, la hauteur de la bulle, les paramètres véhicules… etc. Egalement, on fera défiler les nombreuses infos entourant le compte tours central ou bien voir le tachymètre.
Ces derniers proposent trois styles d’affichage. Un classique, un très gamin et l’autre plus typé véhicule, sans aucun doute le plus agréable à la longue. Sous le joystick, un poussoir permet de revenir à l’ écran principal. Très bon point, les commodos sont rétro-éclairés et l’ensemble se gère avec un grand naturel. D’autant que le large bouton central sous le guidon simplifie les opérations de verrouillage et ouverture de la selle.
L'application MyRide de Yamaha permet d'établir une connexion avec le TMAX, donnant ainsi accès à votre smartphone pour pouvoir écouter de la musique, consulter la météo, les notifications, etc. La navigation Garmin optionnelle et sur abonnement donne une cartographie complète. On eut préféré une solution gratuite et simple par Maps par exemple ou autre Waze…
Star des ventes, le Tmax l’est aussi du vol… Pour l’éviter, quand le contact est coupé et la direction bloquée, la béquille centrale est elle-aussi verrouillée, ce qui devrait ralentir les frères Rapetout.
En ville
La star ne perd pas sa voix unique et immédiatement reconnaissable. Le vrombissement sportif accompagne à chaque instant les évolutions du Tmax. Son caractère mécanique est contagieux, poussant son pilote à abuser des relances et d’une agilité réjouissante. Mode Standard et Sport ne semblent pas apporter une grande différence. Et c’est dommage car une cartographie plus douce permettrait vraiment de tempérer les excès de caractère au quotidien.
La facilité de prise en main est une autre force de ce maxi scooter Yamaha. Démontrant un grand équilibre, le scoot’ trace son chemin urbain avec fun. Intuitif, il se place à l’oeil dans le trafic et entre les véhicules. Pratique, les rétroviseurs renvoient une image nette au champ large. Rien à dire pour le quotidien bétonnée des cités. Mais le Tmax a plus encore à offrir.
Autoroute et voies rapides
Régulateur enclenché, on file en grand confort au légal sur les voies tarifées. La bulle en hauteur maximale garantit un excellent confort sans aucun remous. Seuls les coudes sont moins protégés. Capable de 165 km/h en pointe, la terreur des villes se fait routière avenante. De quoi envisager sans mal un week-end au loin. D’autant que les assises sont moelleuses et ergonomiques.
Mais l’autoroute n’est pas un lieu amusant et le Tmax, lui, aime mettre un peu d’ambiance. Quitte à voyager, autant le faire en dansant.
Départementales
Un bruit accompagne vite le vrombissement du Tmax en virage. Ce sont les patins de la béquille centrale qui s’affolent de vos prises d’angle. Sa partie cycle légère et vive est propice au enchainement sans inertie et à très bonne allure. Les nouvelles jantes accroissent encore ce sentiment de facilité et de sportivité. Bien relancé par son twin le scoot’ Yamaha ne traine pas sur le réseau secondaire et virevolte dans le sinueux.
Si la prise des freins occasionne un transfert de masse sensible sur une fourche un peu souple sur le début de course, on pourra fermer la détente de l’amortisseur pour réduire le phénomène. Franche et consistante, les décélérations sont à la hauteur des performances de l’engin. Neutre et rigide, le TMax se place intuitivement sur sa trajectoire. Attention de ne pas trop forcer l’inclinaison, surtout à gauche où l’on risque de faire lever la machine. Et puis, votre béquille fera vite une sale tête.
La précision de l’injection permet de moduler le gaz à tout instant et notamment en relance. Les Bridgestone SC2 transmettent efficacement la force moteur au sol et délivrent un excellent grip à tout instant. Mené à rythme coulé rapide, le Tmax est un culbuto confort des plus efficaces.
A rythme touristique, le caïd des rues se fait évident et sûr, laissant le pilote profiter de l’homogénéité de sa monture et du paysage. comme quoi on peut être rebelle et aimer le bucolique.
Partie-cycle
Entre scooter et moto, le Tmax bénéficie d’une grande rigidité et précision de la partie cycle. Géométrie et suspensions procure un très bon confort et un agrément permanent, quelque soit l'allure, les phases de pilotage ou l'état du bitume. Précis, le train avant remonte beaucoup d'information et laisse un grand contrôle, bien aidé par une position privilégiant le dynamisme. Sans excès.
Freinage
Largement dimensionné, le freinage du Yamaha Tmax TechMax suffit à tout instant. Seul le dispositif arrière est moins agréable et moins dosable. L’ensemble est sans reproche et le levier droit apporte une bonne modulation.
Confort/Duo
Assises confortables, protection efficace, le Tmax est un voyageur du quotidien ou plus ambitieux. Seule la position scooter me semble fatigante au long cours. L’accompagnant est aussi bien accueilli que le pilote et sera ravi de suivre son rebelle préféré.
Consommation
Avec 5,6 litres mesurés pour 100 km, le Tmax se la joue sobre et flirte avec les 250 km d’autonomie. Un résultat largement optimisable en adoptant des évolutions sereines.
Essai vidéo du TMax 560
Conclusion
Aisance, facilité et performance du Tmax lui donnent une polyvalence inattendue, surtout en version TechMax suréquipée. Symbole de la célérité urbaine et de l’insolence, le scooter Yamaha dévoile ici un potentiel plus large. Toujours aussi démonstratif, il saura convaincre un public toujours plus large. Sa nouvelle version, sans révolution, présente tout de même des évolutions importantes et, au final, quasi incontournables.
Le tarif évolue sensiblement : 12 699 € en standard (+ 600) et 14 799 € pour le TechMax (+ 1 000). Le coût des instruments, d’un guidon haut de gamme, de jantes allégées et d’une ergonomie générale bien supérieure. Au final, l’optimisation est sensible.
On opposera à la star les Honda Forza et X-Adv, 11 649 € et 12 299 €, sans oublier les Kymco AK550 et Sym MaxSym TL 508. Le premier n’a guère à envier au Yamaha. Plus coupleux, ses roues en 17 pouces lui assurent un comportement plus routier. Le second l’est d’avantage encore, le trajet hors bitume en prime. Les deux bénéficient d’une boite robotisée de premier plan. Un vrai atout.
Plus sportif et déluré, très bien équipé, le Yamaha Tmax TechMax reste un incontournable stylé. Sa nouvelle version renforce sa polyvalence et sa technologie de connexion. De quoi séduire la noria d’inconditionnels du modèle.
Points forts
- Caractère moteur
- Partie-cycle agile
- Suspensions
- Confort
- Ecran TFT
- Ergonomie
- Freinage
Points faibles
- Garde au sol trop réduite
- Pas de rappel des clignotants
- Coffre réduit
- Coloris jaune non disponible en version Techmax
La fiche technique du Yamaha TMax 560
Conditions d’essais
- itinéraire : routes sinueuses à revêtement variable, sec.
- météo : soleil, de 8° à 16°C
- 270 km route
- problème rencontré : ras
Commentaires
LE T-MAX ? c'est bien la baignoire en plastoc favorite des (rayez la mention inutile):
08-03-2022 15:41- trafiquants de drogue
- bobos parigos
- branleurs rois du slalom entre bagnoles et klaxonnant à tout va
- jeunes (quoique...)cadres qui croient faire de la moto
- proprios du machin à deux roues le plus volé en France qui fait exploser les tarifs des assurance
etc.
Ah non, le bobo parigo roule en GS, ou si il bosse à la Défense, en K1600LT :-DD!
09-03-2022 14:44(pour les cadres, je n’en connais pas là dessus)
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09-03-2022 21:10... et fringué en Canada Goose avec la capuche à fourrure, pas avec un vulgaire blouson moto hein... 09-03-2022 21:11