Essai KTM Duke 690
A maturité
Si la Duke 3 faisait figure d’outsider exotique face aux roadsters classiques, cette quatrième génération mérite largement sa place dans la famille et se place en alternative crédible face aux références du genre grâce à un placement moins radical et un prix enfin compétitif.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut savoir que la Duke occupe une place à part dans la gamme KTM. Née en 1994 sous la forme d’un supermotard à peine civilisé, elle représente la première véritable incursion de la marque sur le segment des machines routières soit bien avant l’offensive officielle des machines orange en 2005 avec la Superduke 990. En cinq ans, KTM écoulera près de 10.000 exemplaires de son monocylindre SM, score plus qu’appréciable pour la petite firme autrichienne, d’autant que les ventes sur cette micro niche qu’est le supermotard routier ont rarement atteint des sommets… La Duke 2 de 1999 confirmera ce succès d’estime. Mais quand la troisième génération de la Duke est dévoilée en 2008, la donne est différente. KTM a étoffé son offre routière et la Duchesse est –avec la 690 Supermoto- son entrée de gamme. Fidèle à la philosophie maison du “Ready to Race”, la Duke 3 ne se refuse rien : suspensions haut de gamme, freinage radial, design radical, moteur surpuissant (pour un monocylindre) capable de pousser l’ensemble à prêt de 190 km/h, tenue de route quasi-impossible à prendre en défaut, ergonomie retravaillée pour se plier à un style de conduite plus routier… Mais les ventes n’explosent pas, loin s’en faut. Trop chère face aux best-sellers japonais, l’hybride roadster-SM souffre également de son placement radical, inhérent à la culture KTM. Du coup, les ingénieurs de Mattighofen se sont essayés à un exercice à priori contradictoire à savoir proposer une machine à la fois plus performante mais moins onéreuse à l’achat et à l’entretien, plus facile d’accès mais plus efficace. Impossible ? Pas si sûr…
Découverte
Pour la quatrième itération de la Duke, KTM a renouvelé plus de 90 % de ses composants ! La différence la plus marquante est l’abandon des lignes taillées à la serpe de la précédente génération pour lui préférer des traits plus consensuels, fortement inspirés de la KTM Duke 125. Un choix pertinent pour attirer les fans de la petite orange (meilleure vente des quarts de litre en Europe) vers une grosse cylindrée mais le lien de parenté très marqué entre la 125 et la 690 risque peut-être de rebuter les clients extérieurs à la recherche d’une machine valorisante…
L’échappement “à la Buell” tire donc sa révérence. Cher à produire et induisant une hauteur de selle trop importante, il n’était pas compatible avec le nouveau cahier des charges. Il est remplacé par un modèle en deux parties avec une chambre de tranquillisation intégrant le catalyseur -toujours sous le moteur- et un silencieux plus classique venant s’ancrer sous le repose-pied passager droit. L’espace gagné sous le moteur, combiné à une nouvelle boucle arrière, permet d’abaisser la hauteur de selle de 865 à 835 mm. Et si ce n’est pas suffisant, KTM dispose dans son catalogue d’options d’un kit de rabaissement permettant de gagner 30 mm supplémentaires.
La ligne générale est certes moins aérienne qu’auparavant mais l’ensemble demeure équilibré et plus agréable à l’œil dans la réalité que ne le laissent supposer les photos. Le monocylindrique LC4 a lui aussi droit à son lot d’évolutions. La version 654 cm3 (65 ch et 6,8 mkg) de la Duke 3 “standard” est abandonnée. La Duke 4 adopte une version retravaillée de la déclinaison 690 cm3 (70 ch et 7 mkg) du modèle R qui, non content d’être plus puissante, voyait ses intervalles de révision passer de 6500 à 10 000 km. La culasse a été modifiée pour recevoir deux bougies, chacune disposant de sa propre cartographie, et un système “ride by wire” assure la liaison entre l’accélérateur et l’injection. Puissance et couple sont identiques mais KTM annonce une baisse de consommation de l’ordre de 10 %, ce qui, couplé à une contenance de réservoir portée de 13,5 à 14 litres, devrait permettre à la Duke 4 de dépasser largement les 250 km d’autonomie.
Côté freinage, les machines livrées dans l’hexagone disposeront toutes d’un ABS déconnectable de dernière génération. Un petit tour de force quand on sait que la Duke 4 sera affichée à 7.490 € lorsqu’elle arrivera dans les concessions en mars prochain alors que la “3” s’échangeait contre 8.850 € lors de sa sortie en 2008. Pour abaisser le prix de manière aussi conséquente, KTM a choisi de faire l’impasse sur quelques raffinements. En évoluant, la Duke perd presque tous ses réglages de suspension, se contentant uniquement d’un ajustement de la précharge à l’arrière et adopte des maîtres cylindres standards quand la précédente disposait d’éléments radiaux à bocaux séparés pour l’embrayage et le frein avant. La finition globale demeure de très bonne facture et ne pâtit pas de ce coût de rabot budgétaire.
En selle
Pour les petits gabarits comme le mien (1,70 m), enjamber la selle de la Duke ne nécessite plus de lever outrageusement la patte et les deux pieds touchent enfin le sol, même avec des bottes de piste limitant la mobilité de la cheville. Les réglages d’origine des commandes (guidon, commandes de freins…) sont loin d’être parfaits d’origine mais une fois les ajustements d’usage fait, le triangle selle repose-pieds guidon défini une position de conduite des plus naturelles, qu’on soit nain de jardin ou pilier de rugby. Autre différence de taille, on a l’impression de s’incruster dans la Duke 4 alors qu’on se posait sur la Duke 3. Le profil creusé de la selle est d’ailleurs là pour rappeler que la Duke a fini sa mue et se place désormais comme un véritable roadster.
Le tableau de bord, identique hormis un voyant signalant l’activation de l’ABS, cumule un compte-tours analogique et un odomètre digital. En bas, une fenêtre peut afficher au choix, kilométrage total, deux partiels ou un indicateur de rapport engagé.
Contact
Le monocylindre s’ébroue (trop) discrètement et la prise en main sur les premiers mètres s’avère d’une facilité déconcertante. Le poids plume, un peu plus de 160 kilos tous pleins faits, fait merveille dans les évolutions à basse vitesse. Seul le manque de souplesse, inhérent à l’architecture des monocylindres, décontenancera les non-initiés. Le LC4 s’en sort pourtant mieux que la plupart de ses congénères.
Sur le sixième rapport, il se met à cogner sous la barre des 3.000 tr/min soit un peu plus de 65 km/h et ne se montre vraiment à l’aise qu’à partir de 3.500 tr/min. Le bénéfice des améliorations techniques citées plus haut est plus sensible sur les rapports inférieurs. Le monocylindre accepte ainsi de reprendre sur un filet de gaz dès 2.500 tours en 2ème et en 3ème et même 2.000 tours en première sans risque de perdre un plombage. Heureusement, la douceur de la boîte de vitesse et l’embrayage limite ce désagrément.
Autoroutes et voies rapides
Enfin un peu d’air ! Le trajet concocté par les ouvreurs KTM pour rejoindre les hauteurs de l’île de Gran Canaria fait passer notre petit groupe d’essayeurs par une longue portion de voie rapide. La route, presque déserte, nous permet de tester la vélocité de la Duke 4. Plusieurs courbes rapides mettent en évidence une stabilité sans faille malgré le grand guidon et l’absence de protection. Quant à la vitesse maximale, elle se situe exactement à 205 km/h avant l’entrée en action du rupteur à 8.600 tr/min.
À ces régimes élevés, les remontées des vibrations du monocylindre sont bien filtrées par la selle, le guidon et les repose-pieds mais il suffit de serrer un peu fermement la machine entre ses genoux pour qu’elles refassent leur apparition sans toutefois engendrer de réelle gêne. La peur du gendarme limitera de toute façon nos ardeurs. Ça tombe bien, la vitesse de croisière autorisée par la plaque-phare surmontée d’un mini-déflecteur sans fatiguer se situe aux alentours de 130 km/h.
Départementales
Au fur et à mesure que nous gagnons en altitude, les virages se font de plus en plus nombreux et pour suivre le rythme imprimé par notre “nounou” Julien Toniutti, pilote KTM ayant terminé deuxième du Moto Tour cette année, il faut sortir le grand jeu. La Duke 3 était déjà d’une efficacité redoutable sur ce type de terrain, la Duke 4 fait aussi bien mais joue sur un registre différent.
Le train avant est toujours aussi neutre et précis et la mise sur l’angle se fait avec la même facilité déconcertante qu’auparavant, bien aidé par des Michelin Pilot Power très accrocheurs. Mais la souplesse des suspensions surprendra les habitués de la marque par une lecture du bitume plus filtrée et quelques pompages intempestifs, notamment sur les changements d’angles un peu violents. L’hydraulique demeure cependant bien maîtrisée et l’excellent accord entre l’avant et l’arrière fait que le petit roadster KTM n’est jamais piégeur, même lorsqu’il est nécessaire de freiner sur l’angle face à un virage en aveugle qui se resserre. Mieux, il semble même plus efficace que son prédécesseur sur les portions de bitume les plus dégradées, d’autant qu’un embrayage anti-dribble veille au grain en cas de rétrogradage précipité.
Quant au monocylindre, il offre des reprises vigoureuses dès 5 500 tr/min mais ne dévoile véritablement son vrai visage –et la totalité de ses 70 chevaux- que dans les 2.000 derniers tours précédent la zone rouge. Les plus téméraires, ou les plus doués, pourront même opter pour une cartographie plus sportive sous 3.500 tr/min avec une reprise plus franche à la remise des gaz. Un réglage “soft” peut aussi être sélectionné via une molette d’ajustement dissimulée sous la selle passager.
Freinage
Le freinage est assuré par un simple disque de 320 mm de diamètre à l’avant pincé par un étrier quatre pistons à fixation radiale et, à l’arrière, par un élément de 240 mm accouplé à un étrier flottant. L’ensemble est sous la surveillance d’un ABS Bosch 9M+ de dernière génération, déjà-vu sur la KTM SMT, mais doté ici de réglages plus sportifs.
Le frein avant se révèle particulièrement efficace avec une excellente attaque et une puissance largement suffisante pour arrêter le poids plume autrichien. On déplorera toutefois un feeling du levier en retrait de la précédente génération depuis la disparition de la pompe de frein radiale.
L’arrière remplit correctement son office malgré une entrée en action intempestive de l’ABS à rythme soutenu. À la décharge de la Duke 4, les fréquentes variations d’adhérence du bitume de l’île espagnole ne sont probablement pas étrangères à ce phénomène. Il est toutefois possible de désactiver la centrale en pressant un simple bouton sur le tableau de bord pendant une durée de 5 secondes.
Confort/Duo
La selle de la précédente génération, sans être taillée dans du chêne massif, avait tendance à tanner l’arrière-train à l’approche de la réserve. Point de cela ici. L’élément qui équipe la nouvelle Duke est nettement plus tendre et surtout plus large dans sa partie arrière, gage de confort sur long trajet. Mais la relative mollesse de la selle n’a pas été du goût de tous les essayeurs présents. On notera cependant que les plus grands (et les plus lourds) se sont plaints sur les grosses compressions de douleurs semblables à certaines expériences carcérales impliquant des douches et une savonnette… La place dévolue au passager est dans la moyenne supérieure. L’assise plate est confortable et les poignées latérales de maintien bien placées. Dommage que l’inclinaison vers l’avant, trop prononcée, tende à faire glisser le passager sur le pilote au premier gros freinage.
Pratique
Hormis un petit espace sous la selle dissimulant une trousse à outils et pouvant accueillir un bloque disque, les aspects pratiques ne sont pas légion. Heureusement, le catalogue Power Parts de KTM permet d’améliorer grandement les choses, moyennant finance, bien entendu.
Les roule-toujours pourront équiper la nouvelle Duke d’un jeu de valises latérales semi-rigides assorties d’un petit sac venant se fixer derrière le passager, d’un saute vent aux dimensions plus conséquentes, d’un sabot moteur et de protège-mains en aluminium. Les oranges pressés disposeront quant à eux de tout un panel d’accessoires capable d’améliorer les performances, le look ou la protection.
Conclusion
Après 18 ans d’existence, ponctuée par quatre évolutions, la Duke est une machine - enfin - arrivée à maturité. Les efforts consentis par KTM pour en faire une machine plus abordable, tant sur le plan financier que de la conduite, a porté ses fruits. Si le gain en sobriété reste à confirmer, on peut d’ores et déjà dire que la petite dernière de KTM est un vrai roadster, léger, facile de prise en main, confortable et tout aussi redoutable en conduite sportive que son prédécesseur. Et avec un prix de vente compressé à 7.490 €, elle se place désormais en alternative crédible, bien qu’exotique, face à un best-seller comme la Kawasaki ER-6N, affichée à 7.099 € dans sa version ABS tout en offrant des performances similaires. Reste l’architecture moteur qui demande un “mode d’emploi” particulier pour les néophytes. Le monocylindre de LC4 est une véritable petite boule de nerf mais son manque de souplesse, notamment en milieu urbain, risque de rebuter les débutants et les accros aux quatre cylindres. Ceux qui sauteront le pas en revanche seront comblés.
Points forts
- Prise en main
- Performances
- Consommation
- Le caractère du monocylindre
Points faibles
- Le caractère du monocylindre
- Le design trop proche de celui de la 125
Concurrentes :
BMW F 800 R, Ducati Monster 696, Kawasaki ER-6N, Suzuki SV 650, Yamaha MT-03
La fiche technique de la Duke 690
Rencontre ITV Joerg Schueller, Chef de Produit chez KTM
Comment avez-vous réussi à raboter le prix de la Duke 4 de plus de 1000 € ?
Il a fallu faire des choix. L’abandon des suspensions réglables et d’éléments périphériques haut de gamme comme le maître-cylindre d’embrayage radial nous ont permis de faire des économies substantielles. Je peux également vous citer l’adoption d’éléments de carrosserie teintés dans la masse moins coûteux que des éléments peints ou encore le nouvel échappement et la nouvelle boucle arrière de cadre en aluminium moulé, également moins onéreux. Citer ici l’ensemble des modifications serait trop long mais nous avons mené une réflexion de fond pour rationaliser les coûts de productions sur le maximum d’éléments sans rogner sur la qualité globale. Moteur et châssis sont toujours fabriqués en Autriche mais les tés de fourche sont produits en Inde. Il faut également savoir que quelques centaines d’euros économisés en production se traduisent par des montants nettement supérieurs sur le prix de vente ce qui nous a permis d’amortir le surcoût du développement moteur et de l’intégration de l’ABS…
Ceux qui sont à la recherche d’un produit plus radical auront-ils droit à une déclinaison R de la Duke 4 ?
Dans tous les cas pas cette année ! Il faut d’abord voir si la Duke 4 trouve sont public… En revanche, une version 350 cm3 et déjà programmée et devrait faire son apparition d’ici une quinzaine de mois.
Le projet d’une RC4 est-il définitivement enterré ?
Il y a beaucoup de monde chez KTM qui trouvent le projet séduisant mais la demande pour ce type de machine est encore trop faible pour qu’un tel produit soit viable.
Commentaires
Loïc, nouvel essayeur du Repaire, signe un essai en direct des Canaries...
12-12-2011 21:17franchement, pour un gus qui connait peu le mono, un poids de 150 kg et 70ch, ça doit faire drôle, ça doit envoyer du pâté. En plus une hauteur de selle décente , si! si! avec le kit qui va bien ... 805 mm dans ce cas ... passe moi la CB chérie, j' achète, j' achète, j' achète, si! j' achète!
12-12-2011 22:51Bienvenue à Loïc donc !
13-12-2011 21:02Bon, après lecture, qu'on ne vienne plus me dire que KTM fabrique des machines à coudre.
Très beau compte rendu d'essai.......Ca donne indéniablement envie !
Bien bel essai. Moto de caractére ; l'orange préssée fait envie ...... Merci à tout le staff du Rep. des Motards ... Bonnes fêtes .. A+ ... VVV ... zouc ...
14-12-2011 15:40Oui elle sonne juste, cette Duke, même si je préfère l'ancienne version ... plus chère et exclusive ! Mais faut démocratiser, hein ??? Visiblement, KTM a fait du bon boulot et le dieu mono risque de retrouver ses lettres de noblesse à une époque où prix de revient et "boitakons" troublent le motard au plus profond de sa passion. Ici, nul besoin de rouler à 180 pour sentir vivre le moteur, nul besoin aussi de se battre avec des kilos superflus sur le réseau secondaire, seul terrain de liberté encore "roulable" aujourd'hui ! Une petite moto vive, relativement simple et juste un poil caractérielle pour le fun, restant vivable au quotidien, ben ..., c'est pas du bonheur ??? Le mono ? JP Approved ...
16-12-2011 11:56cherche cons pour aller essayer la machine
17-12-2011 14:55ça m'démange...........
j' suis sur mais-laf 78
Je pense que tu as dû vouloir dire "conc" et non "cons" ...
22-12-2011 16:36Effectivement elle devient accessible à presque tout le monde avec une hauteur de selle de 805 et 160 kilos avec les pleins.
Par contre on ne parle pas d'anti-blocage de roue au rétrogradage ou d'anti-wheeling. (ride by wire et ABS ont les capteurs nécessaires, manque plus que le soft)
Parce qu'un mono de 70 cv c'est vif et coupleux, de quoi se faire quelques chaleurs.
Bonne idée que de rajouter des aides électroniques à la conduite mais on retombe dans la même boucle infernale que la Duke 3, top matos = prix trop élevé donc pas rentable... Qui sait, peut-être que des options électroniques feront leur apparition plus tard.
09-02-2012 22:42Mais sincèrement je n'en vois pas l'intérêt. La majorité des essayeurs ont passé leur temps sur la roue arrière durant l'essai. Quant à faire un wheeling sans le faire exprès, la Duke 4 n'est quand même pas une BMW S 1000 RR... Et en ce qui concerne l'anti-blocage de roue, il y en a un (anti-dribble, je crois bien l'avoir mentionné dans mon article), voir deux si on prend en compte l'ABS (car il faut bien freiner à l'entrée d'un virage). En fait, seul l'anti-patinage serait réellement pertinent mais pour une minorité. Personnellement, les rares glisses de l'arrière rencontrées durant la présentation presse se sont produites à bas régimes, quand le mono "pilonne" un peu à chaque coup de piston en sortie d'épingle...
"Personnellement, les rares glisses de l'arrière rencontrées durant la présentation presse se sont produites à bas régimes, quand le mono "pilonne" un peu à chaque coup de piston en sortie d'épingle.."
23-02-2012 17:22Pour avoir eu une 690 SM quelque temps, je vois bien ce que tu veux dire. C'est vrai que ça glisse.
Malgré tout, j'hésiterais à parler de ces "a coups" comme des coups de piston.
En effet, même à bas régime en sortie d'épingle, le mono n'est jamais très bas dans les tours; disons 1200 tours/minute pour faciliter le calcul, ce qui est déjà très bas pour un mono.
Or à 1200 tours minute, l'explosion se produit 10 fois par seconde (tous les 2 tours), 15 fois par seconde à 1800 tours/mn, etc.
Ce n'est donc clairement pas pas ça que l'on sent. Les a coups de pilonnage d'un mono sont beaucoup plus espacés.
Peut-être que des mécaniciens avertis pourraient nous éclairer sur l'effet "pilonnage".
Cette moto me convient (1m60 et 50kg, moi, pas la KTM) si le kit de rabaissement de 3cm ne modifie pas l'équilibre et n'est pas trop onéreux; j'imagine qu'il y a un changement de biellettes, ce qui fait descendre l'Ar, mais peut-on remonter les barres de la fourche dans les T d'autant? la béquille ne devient-elle pas trop longue? en cas de revente à un "grand dadais", pourra-t-on revenir en arrière?
07-04-2012 10:20Enfin, je roule actuellement en petit mono adorable (Honda NX250 de 1991, 118kg 26cv) supermaniable et superéconomique, à l'aise partout (ville, chemins, route et même voie express ,avec +130km/h en pointe): la Duke 4 sera-t-elle aussi polyvalente? ne va-t-elle pas me ruiner avec sont réglage de distribution tous les 10000km et me faire tomber les plombages avec ses vibrations?
Merci de vos réponses et de vos avis si vous l'avez essayée.
Ps. On parle de la sortie de la même en 350cm3 en 2013; en savez-vous queque chose
Bonne route!
C'est vrai que le bas régime n'est facile à dompter. Mieux vaut rester dans les tours. Sinon, c'est super maniable, en ville, petite route, ça se faufille. Le top!!!. L'autoroute, on se muscle les bras . Les vibrations yen a pas beaucoup. Vraiment beaucoup de plaisir.
16-04-2012 22:37Merci, Twister; il va me falloir patienter un peu pour réunir les 8000€ (avec le kit de rabaissement, porte paquets et un saute-vent). D'ici là j'espère avoir l'occasion de l'essayer.
27-04-2012 18:42Bonjour,
15-06-2012 00:17Je l'ai essayée, de manière plus courte et moins extrême que ci dessus.
Tout d'abord, je mesure 1,73 mètre et les pieds touchent par terre, mais pas complétement à plat.
Le moteur cogne effectivement à bas régime mais ce n'est gênant que dans la circulation en ville ou il faut jouer de l'embrayage (super souple et facile par ailleurs). Il faut rester au dessus de 2500 tours sur les rapports 2, 3 et 4 et ça se passe trés bien.
Bizarrement, il y a moins d'à coups d'injection que sur certains bi-cylindres (dont celui qui équipe les Gladius et V-Strom). Le ride by wire demande quand même un peu de temps pour s'y habituer.
Avant l'essai, j'avais un peu peur du côté ON/OFF du moteur. En fait, il est plutôt civilisé et peu être utilisé en mode ballade entre 2500 et 5000 tours (ce qui permet d'aller bien au delà des allures légales). Au delà de ces régimes, ça devient plus sportif mais toujours exploitable. La position, trés droite, limite les ardeurs à cause de la prise au vent.
Sur routes secondaires, la tenue de route est parfaite, le freinage royal. Rien à dire. La moto est super facile, se place où on veux et la position de conduite typée moto cross (proche du guidon) pousse au crime. Les accélérations en sortie de courbe, les râles du moteur et les vibrations discrète ne sont pas là pour inciter à réduire la cadence.
Voila, j'ai posé mes fesses dessus une vingtaine de minutes et c'était plutôt bien. Enfin une moto pas asceptisée, avec du caractère, utilisable et donant du plaisir à 90 (100) sur départementales sinueuses.
En fait, ce sera ma prochaine moto. Deux ou trois bricoles à régler et je file à la concession pour signer le bon de commande. La miènne sera noire.
A plus sur le bithume.