Essai casque modulable Schuberth C2
7.000 kilomètres avec le C2
Le Schuberth C2 est le haut de gamme des modulables apparu en 2005, en remplacement du Concept qu’il a nettement amélioré en termes de confort et d’insonorisation. Casque fibre, répondant à la norme de sécurité CE-R 22.05, garanti deux ans, incluant un écran pare-soleil, c’est également l’un des modulables les plus chers à près de 500 euros (350 euros sur internet).
Face à un modulable, les trois à priori qui viennent à l’esprit sont : le bruit, le prix et le poids. Essai.
Découverte
Casque en fibre STRONG - Duroplast renforcé de fibre spéciale - le Schuberth apparaît comme un casque compact, plutôt rond, sans artifice ni déco. S’il pèse 1710 grammes sur la balance, la coque seule ne pèse que 450 grammes.
Il est disponible en plusieurs coloris : blanc, bleu avec bande blanche, gris clair, gris foncé (anthracite) et noir. La finition est excellente et le casque respire le sérieux et la solidité.
Visière de classe Optique 1 (norme la plus élevée) traitée anti-rayures, revêtement intérieur anti-bué high-clear4 et anti-UV, témoin de verrouillage, ouverture et fermeture avec un seul clip, il apparait complet sur le papier.
La jugulaire est équipéee d'une attache de type clip rapide, facile à mettre et enlever. Il dispose en plus du système A.R.O.S - Anti-Roll-Off-System – qui permet d’éviter que le casque ne pivote vers l’avant.
Tout l’intérieur se démonte pour le nettoyage à 30°C.
Enfilage
Le casque est quasiment fermé au niveau de la base avec col accoustique. C'est ce col spécifique particulièrement fermé qui assure notamment une insonorisation performante. Inutile donc de le passer comme un intégral. Il s’enfile ouvert, en position « jet ».
Le C2 peut se mettre et s’enlever avec les lunettes; même avec des lunettes dites « percées ».
Une fois enfilé et même sans l’avoir fermé, on est déjà en partie coupé du monde extérieur. Les oreilles sont enfermées dans un petit espace atténuant de façon impressionnante le bruit extérieur.
Neuf, les mousses compressent bien, voire de façon forte, joues et mâchoire. La matière Techskin intérieure se révèle agréable.
Une fois le casque fermé, on entend pratiquement plus quelqu’un parlant à côté de soi de façon normale.
Deux témoins, à gauche et à droite dans le champ de vision, signalent ou non, la bonne fermeture du casque. Le témoin apparait alors relevé et en rouge si le casque est mal fermé.
La visière se lève et se ferme aisément d’une main gantée, grâce à deux encoches bien positionnée.
L’aération sur le dessus du casque et celle frontale, se manipulent facilement, instinctivement même vu leur position, d’une seule main.
Seul le bouton de mise en place de la visière pare-soleil, placée sur le côté gauche du casque, demande un peu d’habitude pour la trouver et la manipuler tout de suite.
Attention ! Le C2 taille plutôt petit. Habitué à du « M », le C2 en M me créait une barre au niveau du front de façon instantanée. Par contre, en « L », il est parfaitement à ma taille, pas trop grand et se révèle d’un grand confort.
Essai dynamique
Position « jet »
En ville, il est possible de rouler en position « jet », mentonnière relevée, même si cette position n’est pas conseillée/homologuée d’après Schuberth. De fait, si la route est propre, la mentonnière tient parfaitement bien. Mais il suffit d’un gros défaut de chaussée entraînant un léger soubresaut de la moto pour que la mentonnière s’abaisse.
Lorsque la mentonnière s’abaisse, on se trouve une seconde sans rien voir et dans la circulation, c’est réellement dangereux.
Hors de la ville et à vitesse plus élevée, la mentonnière crée une prise au vent, avec une pression en arrière. A déconseiller formellement donc.
Il se ferme facilement d’une main, même en roulant (test réalisé régulièrement mais à déconseiller pour des raisons de sécurité évidentes).
Position fermée
Une fois la mentonnière rabaissée, le casque est encore plus silencieux. Rien d’étonnant dans l’absolu par rapport à la position ouverte. Par contre, le C2 est bien plus silencieux que de nombreux intégraux.
Le système d’aérations est plutôt efficace. On sent bien les filets d’air générés à la fois par la prise d’air frontale et celle placée sur le dessus de la tête. Par contre, à vitesse élevée, ces prises d’air rendent le casque un tout petit peu plus bruyant, tout en restant particulièrement insonorisé.
L’écran pare-soleil est un vrai plus. Avec un peu d’habitude, on arrive à le mettre et l’enlever rapidement en roulant d’une main. Il descend juste en-dessous des yeux, supprimant donc surtout le soleil venant d’en haut, sans empêcher de voir compteur et bas. Il n’a pas la même qualité que des lunettes de soleil et diminue un peu la visibilité à travers la visière due à son écran supplémentaire, d’autant plus qu’il est assez foncé. Mais c’est une vraie sécurité, dans des cas notamment où on se retrouve subitement au détour d’un virage en plein soleil.
A noter que l’écran pare-soleil existe en deux teintes : 80% teinté gris, revêtement anticondensation (standard) et 60% teinté marron, revêtement anticondensation (en option).
A vitesse élevée, le casque devient plus bruyant. Sur plusieurs centaines de kilomètres, il ne dispense donc pas de mettre des bouchons d’oreilles. En fait, tout va surtout dépendre de la moto et notamment de la bulle de la dite moto. A vitesse égale, le C2 se révèle par exemple plus bruyant sur une FJR 1300 que sur une CBF 1000, qui a pourtant une bulle moins haute. Il ne laisse pourtant passer que 86,5 dB(A) à 100 km/h, ce qui est très bas pour la catégorie.
Bien équilibré, la forme du casque est bien conçue, permettant de limiter l’effet du poids supplémentaire sur les cervicales. A 400 gr de plus que de nombreux intégraux, la différence de fatigue sur le cou est notable mais relativement faible. Il permet même de faire des contrôles latéraux à haute vitesse plus facilement que certains intégraux.
Pluie
Le traitement intérieur anti-buée de la visière est très efficace, quasiment autant qu’un système pinlock.
Par contre, côté extérieur, la pluie semble rester collée à la visière et s’évacue très mal. Sur certains casques, en cas de pluie, rouler à plus de 100 km/h (pas en ville) permet de bien évacuer la pluie ; mais avec le C2, rouler vite ne change rien. Il faut alors réduire très notablement la vitesse. L’utilisation du RainX ne change absolument rien au problème.
Le traitement est par contre très fragile. Ayant voulu nettoyer l’intérieur de la visière avec du papier trouvé en station-service pour s’essuyer les mains, le traitement s’est trouvé entamé. Les quelques entames se sont dégradées et ont nécessité d’enlever méticuleusement pendant plus d’une demi-heure tout le traitement qui se révèle être une très fine pellicule plastifiée. La visière n’est alors pas rayée intérieurement, par contre, le traitement est détruit. Et du coup, la buée se forme très très facilement à l’intérieur par temps de pluie. Ceci démontre son extrême efficacité contre la buée mais également sa fragilité : il vaut mieux utiliser un chiffon pour lunettes et ne faire confiance à aucun essuie-tout.
Conclusion
Après 7.000 kilomètres, les premières impressions ne se démentent pas. Les mousses ont juste pris la forme du visage mais sans se tasser pour laisser le casque bouger. Le tout reste particulièrement confortable et insonorisé.
Au final, le casque se tient bien dans le temps, sans perte de ses qualités.
Attention ! Le C3 est déjà annoncé, plus léger, encore plus insonorisé et incluant le Pinlock en standard ! Il y a donc des promos en cours sur les derniers C2.
Points forts | Points faibles |
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