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Pilote de légende : Yvon Duhamel

Deux fois vainqueur aux 1000 miles de Daytona en 1968 et 1969

3ème du Bol d'Or 1975 avec Jean-François Baldé

Barry Sheene et Yvon Duhamel (photo : DR)Le pilote motocycliste Yvon Duhamel est né le 17 octobre 1939 à Montréal, au Québec. Alors qu’il n’est encore qu’un jeune garçon, il se prend d’amour pour le vélo et à 13 ans, il tient un petit commerce de réparation et de location de bicyclettes. L’occasion pour lui d’expérimenter un peu la mécanique en greffant de petits moteurs aux bicyclettes. Il faut attendre deux années supplémentaires pour qu’Yvon Duhamel ne s’amourache des deux-roues motorisés. A 15 ans, l’un de ses amis lui propose de faire un tour sur sa Triumph. C’est le coup de foudre et à peine quelques jours plus tard, Yvon Duhamel s’empresse d’acheter une Triumph T 100, sa première moto.

Les premières courses et succès

A 17 ans, il débute en compétition d’abord avec des courses sur glace puis en dirt-track. C’est en 1959 qu’il décide de s’attaquer aux courses sur piste avec une BSA Gold Star. Il prend vite goût à la compétition et multiplie les courses tout en travaillant avec son frère dans leur station-service.
Dans les années 60, il commence à se forger une belle réputation au guidon d’une Yamaha 250 et bénéficie bientôt du soutien de l’écurie Yamaha Deeley.
Pourtant, les courses motocyclistes se font rares au Canada et Yvon Duhamel décide de prendre le chemin de l’Amérique. En 1967, il s’engage aux 1000 miles de Daytona en catégorie 250 et accroche une belle huitième place. L’année suivante, il est de retour à Daytona et s’octroie une victoire en 250 tandis qu’il termine second aux 200 miles avec sa Yamaha 350 Deeley.

Pilote de légende : Yvon Duhamel (photo : DR)Encouragé par ses succès, Yvon Duhamel revient sur ses terres canadiennes disputer le championnat local. Il participe en outre à quelques épreuves de dirt-track mais les victoires se font assez rares. Aussi, en 1969 Duhamel repart pour les Etats-Unis et décroche une victoire à Indianapolis ainsi qu’une deuxième couronne à Daytona en 250. Quant aux 200 miles, tout commence très bien pour le québécois qui signe la pole position avec une vitesse record de plus de 150 miles/h mais les choses se compliquent en course et il doit abandonner en raison de problèmes mécaniques.

Pilote d'usine pour Kawasaki USA

En 1971, Kawasaki USA lui propose un contrat. Duhamel devient dès lors pilote d’usine et doit dompter la puissante trois cylindres du constructeur japonais. Le pilote québécois remplit amplement sa mission en décrochant la victoire aux 200 Miles de Talladega.
La saison suivante, les victoires s’enchaînent à un rythme effréné puisque le voilà couronné vainqueur du Grand Prix du Canada et de la course de Road Atlanta. A Indianapolis il frôle l’exploit mais échoue à la deuxième marche du podium.
Pour la saison 1973, il a pour coéquipier Garry Nixon, l’un des tous premiers pilotes d’usine américains à courir en Europe. Les deux pilotes prennent part aux courses des « Séries » qui opposent britanniques et américains. Duhamel défend avec acharnement le drapeau américain avec une victoire et plusieurs belles places sur le podium.
L’année 1974 est moins fructueuse pour Duhamel qui ne parvient au cours de la saison qu’à s’octroyer une victoire à Brands Hatch tandis qu’il doit se contenter d’une sixième place au classement général de la Formule 750.

Le Bol d'Or

Pilote de légende : Yvon Duhamel (photo : DR)Le succès est de retour en 1975. Yvon Duhamel s’octroie une victoire à Assen dans le cadre de la Formule 750 et termine troisième au Bol d’Or associé au français Jean-François Baldé.
La saison suivante, il renoue avec Kawasaki USA pour une durée de deux ans mais l’usine nippone décide de retirer son soutien à l’écurie et les occasions de courir se font hélas bien rares. Yvon Duhamel reprend le guidon d’une Godier et Genoud pour le Bol d’Or, toujours aux côtés de Jean-François Baldé, mais les Honda se montrent intraitables.

Une passion qui se transmet de père en fils

En 1977, Yvon Duhamel met un coup de frein sur sa carrière de pilote, préférant accorder son attention à ses affaires. Il reprend néanmoins le guidon pour courir la manche canadienne du Championnat du monde 750cc. Greg Hansford s’empare de la victoire mais Duhamel ne démérite pas et parvient à monter sur la seconde marche juste devant le grand Steve Baker. Un an plus tard, il revient courir cette même manche canadienne dans le cadre du championnat du monde mais termine cette fois-ci troisième derrière Mike Baldwin et Kenny Roberts.

Dans les années 80, Yvon Duhamel soutient ses deux fils, Miguel et Mario, eux aussi pilotes motocyclistes. En 1988, la famille Duhamel s’associe pour courir au Bol d’Or mais la victoire n’est pas à la clé.
Au milieu des années 90, Yvon Duhamel a la cinquantaine mais n’entend pas abandonner sa passion pour autant et continuer de courir au sein de l’AMA Harley-Davidson 883 Sportster où il occupe régulièrement les avants-postes. Tout en courant occasionnellement, Yvon Duhamel suit les performances de ses deux fils courant en championnat Superbike.

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