Histoire pilote : Manuel Herreros

Le dernier Champion du Monde GP80 de l'histoire

Un autre spécialiste espagnol des petites cylindrées

Manuel Herreros Casas, également connu sous le nom de Champi Herreros, est un pilote espagnol de vitesse qui a forgé son palmarès au guidon de motos de petites cylindrées au plus haut niveau mondial.

Né à Villarrobledo, dans la province d'Albacete, le 20 avril 1963, Manuel Herreros débute les compétitions au niveau local où il se montre vite à l'aise sur les motos de petites cylindrées. Il n'a que 21 ans lorsqu'il prend part à son premier Grand Prix moto lors de la saison 1984. Cette année-là, il est invité à disputer le Grand Prix d'Espagne qui se tient sur l'ancien Circuit de Jarama. Il participe aux courses 80 sur Derbi et 125 sur MBA. S'il ne parvient pas à finir l'épreuve 80, il s'offre toute de même la cinquième place en 125 lors d'une course remportée par la légende Angel Nieto.

L'année suivante, "Champi" retrouve sa Derbi de 80 cm3 pour participer à six Grands Prix. La réussite l'accompagne dès le début, car il enchaine trois podiums consécutifs à Jarama, à Monza et à Gobnik, pour le Grand Prix de Yougoslavie. Se concentrant sur cette classe 80 créée deux ans plus tôt, il parvient à prendre la 4e place du championnat.

En 1986, Herreros démarre la saison tout feu tout flamme en montant sur le podium des Grands Prix d'Espagne puis d'Italie. Pour la troisième manche de la saison, il décroche la première victoire de sa carrière sur le Nürburgring lors du Grand Prix d'Allemagne. Malgré trois autres podiums par la suite, l'Espagnol doit se contenter de la place de vice-champion derrière son compatriote Jorge Martinez.

La saison suivante, "Aspar" prend vite l'avantage sur Champi, tous deux roulant sur des motos Derbi. Il faut attendre l'Italie pour voir le pilote renouer avec le podium, une prouesse qu'il réalisera quatre fois supplémentaires, dont une sur la plus haute marche à Saint-Marin. Ce succès à Misano est le dernier de sa carrière. Une fois encore, Martinez est sacré et Herreros se classe second. Il se console toutefois avec le titre national en Espagne.

Il y a du changement dans le championnat en 1988, car les points sont désormais attribués aux 15 premiers pilotes. Herreros, bien décidé à conquérir le titre mondial, se heurte à une concurrence plus relevée, notamment avec la montée en puissance d'Alex Crivillé, mais toujours dominée par Aspar. Il est quatrième. Parallèlement, il dispute aussi les courses 125 avec Derbi et monte même sur la deuxième marche du podium à Imola.

En 1989, la saison est réduite à seulement six courses durant lesquels on voit Peter Öttl, Herri Torrontegui et l'immanquable Jorge Martinez se partager les victoires. Mais avec quatre podiums inscrits, Manuel Herreros parvient à conclure l'année à la première place. Il est sacré Champion du Monde 80 alors que la catégorie est arrêtée. Il restera à jamais l'un des trois seuls pilotes à avoir été sacré dans cette catégorie avec Aspar et Stefan Dörflinger.

Passé sur JJ Cobas en 1990, Champi se consacre à la catégorie 125, mais il peine avec sa machine à moteur Rotax avec laquelle il ne parvient pas à marquer le moindre point. Reparti avec le même package en 1991, il termine 10e en Espagne, mais jette l'éponge avant la mi-saison et prend sa retraite de pilote.

Par la suite, il a monté sa propre école de pilotage moto et surtout mis en place son team engagé en Championnat Espagnol de Vitesse.

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