Histoire pilote : Jon Ekerold
Champion du monde 350cm3 en 1980
Le "privé" triomphant
C’est en Afrique du Sud, à Johannesburg que nait Jonnie Ekerold le 8 octobre 1946. Le goût pour la course et la vitesse lui est transmis très tôt par son oncle, pilote automobile. Pourtant, c’est vers les deux-roues motorisés qu’il décide de s’orienter à l’âge de 21 ans.
Les débuts sont prometteurs et Jon Ekerold finit par se faire remarquer en sortant vainqueur d’une course internationale devant le grand Barry Sheene en 1972. A peine deux ans plus tard, il est sacré Champion d’Afrique du Sud en catégorie 350cm3.
Les débuts au mondial
Ce beau succès lui permet d’entrer au championnat du monde de vitesse dès la saison suivante. Il prend ainsi le départ de quelques courses internationales au guidon d’une Yamaha 350 tout en s’occupant lui-même de l’entretien de ses machines. Il parvient cette année-là à inscrire une très belle seconde place en France à Rouen dans le cadre du Trophée du Million. Quelques temps après, il chute en pleine course sur le tracé de Magny-cours et se blesse sérieusement à la main. Amputé du pouce, il reprend le guidon à peine quelques semaines plus tard pour s’offrir la deuxième place du Grand Prix d’Autriche pour finalement terminer au 16ème rang mondial.
3ème du mondial en 350cm3 en 1977
En 1976, il s’engage en catégorie 250, 350 et 500cm3. Sa saison n’est pas aussi fructueuse que la précédente malgré une belle troisième place en Allemagne en 250cm3 qui lui permet d’occuper le 15ème rang mondial.
L’année suivante, il remporte le Grand Prix de France 250 et monte au 9ème rang mondial de la catégorie. Toujours en 1977, il monte sur la troisième marche finale en catégorie 350cm3 après avoir totalisé trois podiums lors de sa saison.
La concurrence avec Kork Ballington
En 1978, il est neuvième en 250cm3 et quatrième mondial en 350cm3. Grâce à ses bons résultats en course, il obtient le soutien de plusieurs sponsors dont celui de Kees Van Opstal ainsi que l’aide des préparateurs Helmut Fath et Harald Bartol.
Alors que son compatriote Kork Ballington trouve grâce aux yeux du grand public et auprès du constructeur Kawasaki après ses victoires en Grand Prix, Jon Ekerold n’a plus qu’une seule idée en tête, le battre sur la piste. Pourtant, une vilaine chute à Imola l’immobilise pendant une longue période et lui retire tout espoir de victoire.
Le sacre de champion du monde
Pour la saison 1980, il intègre un team privé et bénéficie d’une Yamaha TZ350 munie d’un châssis Bimota. En 350cm3, il réalise une saison exemplaire et signe trois victoires en France, en Hollande puis en Allemagne. A l’issue de la saison, il est sacré champion du monde de la catégorie devant le multiple champion du monde Anton Mang.
La retraite et la relève
Un an plus tard, il devient vice-champion du monde sur la même machine avec un total de quatre podiums. En 1982, il passe en catégorie 500cm3 avec une Cagiva mais ne rencontre plus le même succès. Il participe à sa dernière saison au mondial en 1983 avant de prendre sa retraite.
Il retourne sur ses terres, en Afrique du Sud où il ouvre une concession Yamaha. Quelques temps plus tard, changement de voie, il se lance l’élevage de chevaux de course.
En 1994, il quitte son pays natal pour s’installer en Allemagne où son fils Stefan débute une carrière en tant que pilote motocross.
Palmarès de Jon Ekerold en Grand Prix
Saison | Catégorie | Courses | Victoires | Podiums | Moto | Classement |
---|---|---|---|---|---|---|
1983 | 500cc | 4 | 0 | 0 | Cagiva | |
1982 | 500cc | 3 | 0 | 0 | Cagiva | 28 |
1981 | 350cc | 4 | 2 | 4 | Yamaha | 2 |
1980 | 350cc | 6 | 3 | 4 | Yamaha | 1 |
1979 | 350cc | 4 | 1 | 2 | Yamaha | 8 |
1979 | 250cc | 1 | 0 | 0 | Yamaha | 22 |
1978 | 350cc | 8 | 0 | 2 | Yamaha | 4 |
1978 | 250cc | 7 | 0 | 0 | Yamaha | 9 |
1977 | 350cc | 7 | 0 | 3 | Yamaha | 3 |
1977 | 250cc | 7 | 1 | 2 | Yamaha | 9 |
1976 | 500cc | 1 | 0 | 0 | Yamaha | 29 |
1976 | 350cc | 1 | 0 | 0 | Yamaha | 30 |
1976 | 250cc | 1 | 0 | 1 | Yamaha | 15 |
1975 | 350cc | 2 | 0 | 1 | Yamaha | 16 |
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