Histoire pilote : Christian Estrosi
Le motard devenu ministre
2ème du Bol d'Or 1975
Figure emblématique du paysage politique français, Christian Estrosi est aussi un ancien pilote motocycliste du championnat du monde de vitesse.
Né le 1er juillet 1955 dans la ville de Nice, Christian Estrosi est le fils d’émigrants italiens passionnés de sport. Ses parents l’incitent très jeune à pratiquer le ski où il commence à se faire remarquer tandis qu’il s’essaye à diverses autres disciplines sportives.
C’est à l’âge de 14 ans qu’il obtient son premier deux-roues motorisés, un cyclomoteur italien sur lequel il fait ses premières armes. Quelques temps plus tard, il se lie d’amitié avec Alain Renouf qui tient une boutique motos dans laquelle le jeune pilote en herbe acquiert une Kawasaki 350 S2.
L'amitié avec Alain Renouf
Plus qu’un simple ami, Alain Renouf devient presque un mentor pour Christian Estrosi qui se passionne pour le milieu de la compétition en allant le voir courir sur le circuit Paul Ricard.
Bientôt, il participe à ses premières courses en catégorie 250cm3 au guidon d’une Kawasaki 250 S1 et obtient de belles places, terminant même cinquième de sa manche au Paul Ricard.
En 1973, il opte pour une Kawasaki 750 H2 en critérium et remporte la victoire mais doit être déclassé en raison d’un moteur un peu trop bricolé.
Le virus de la moto
En cette même année 1973, son ami de toujours et modèle Alain Renouf disparaît tragiquement, tué lors d’une séance d’essai. Abbatu par le chagrin, Christian Estrosi envisage de mettre fin à sa toute jeune carrière mais le virus de la moto est plus fort que tout et il décide de s’engager au Tour de France Moto pour la saison 1974.
Au sein de cette épreuve, Estrosi commence à se faire un nom en pointant régulièrement parmi le peloton de tête.
Dans l'ombre de Sheene
L’année qui suit, il reprend le magasin d’Alain Renouf et tente sa chance en endurance avec l’écurie Cassegrain. Il partage alors le guidon d’une 1000 Kawasaki en compagnie de Gilles Husson et parvient à se hisser à la seconde place du mythique Bol d’Or juste derrière Godier et Genoud.
Pour courir en 750cc, il prend les commandes d’une Yamaha quatre cylindres et impressionne en signant la quatrième position du Moto Journal 200 et surtout en terminant second juste derrière le grand Barry Sheene aux 200 Miles de Magny Cours.
Derrière Ago
La saison 1976 en 750cc débute par une course à Daytona mais le Français ne parvient guère à faire mieux que 26ème . Au Moto Journal 200, Christian Estrosi manque une fois encore de peu le podium en terminant quatrième mais il se ratrappe à Dijon en montant sur la seconde marche du podium juste derrière Giacomo Agostini.
En endurance, il confirme ses talents en terminant second des 1000km du Mugello avec une Ducati tandis qu’il décroche la victoire au Trophée FIM 750 de Nogaro. Il fait en outre ses premiers pas au mondial en terminant huitième du Grand Prix de Finlande en catégorie 500cc.
Les premières saisons au mondial
En 1977, Christian Estrosi intègre l’écurie Marlboro-Mashe-Total aux côtés de son ami Pierre Coulon. Pour courir au mondial, il dispose alors de Suzuki 500 spécialement préparées mais les machines se montrent peu fiables. Il finit néanmoins par remporter la manche française du championnat du monde 750cm3 à Dijon.
La saison qui suit, les choses s’améliorent au guidon de sa Suzuki puisqu’il parvient à terminer à la quatrième place au Grand Prix de France de Nogaro mais la saison s’achève sur un abandon en Italie. En 750cc, il connait quelques ennuis mécaniques mais signe néanmoins de belles performances. En témoigne notamment sa quatrième place en Espagne.
Des déceptions en série
Pour l’année 1979, Christian Estrosi décide de délaisser la catégorie 500cc pour courir en 250 et 350cm3. Malgré un début de saison prometteur, sa Kawasaki est victime à plusieurs reprises de casse moteur et ses bons résultats aux essais ne sont guère récompensés.
En 1980, déçu de sa saison en 250 et 350cc, Christian Estrosi revient jouer dans la catégorie reine. Hélas, sur sa Suzuki le Français peine à gagner les avant-postes et il termine la saison avec seulement trois points.
C’est finalement vers la catégorie 250cc que Christian Estrosi décide de reprendre du service en 1981. Avec sa Yamaha, il tente de monter dans le classement mais les résultats sont loin d’être glorieux et il échoue au 17ème rang mondial.
L'écurie Pernod et la reconversion
En 1982, il intègre l’écurie Pernod avec qui il réalise l’une de ses meilleures saisons en Grand Prix, terminant onzième au classement mondial 250cc. Il réalise ensuite une nouvelle saison décevante en 1983 avant de se retirer définitivement du milieu de la course.
Sa reconversion est peu banale puisque plutôt que de rester dans l’univers motard en devenant concessionnaire ou commentateur sportif comme de nombreux anciens pilotes, Christian Estrosi se tourne vers le monde politique. En 1983, il devient élu conseiller municipal de Nice en charge de la délégation aux sports avant de devenir quelques temps plus tard ministre, député et enfin vice-président de l’UMP.
Palmarès en Grand Prix
Saison | Catégorie | Courses | Victoires | Podiums | Moto | Classement |
---|---|---|---|---|---|---|
1983 | 250cc | 9 | 0 | 0 | Pernod | 25 |
1982 | 250cc | 5 | 0 | 0 | Pernod | 11 |
1981 | 250cc | 4 | 0 | 0 | Pernod | 17 |
1980 | 500cc | 1 | 0 | 0 | Suzuki | 19 |
1979 | 350cc | 3 | 0 | 0 | Kawasaki | 13 |
1979 | 250cc | 4 | 0 | 0 | Kawasaki | 12 |
1978 | 500cc | 2 | 0 | 0 | Suzuki | 15 |
1977 | 500cc | 2 | 0 | 0 | Suzuki | 21 |
1976 | 500cc | 1 | 0 | 0 | Suzuki | 34 |
Commentaires
Comme quoi un mec bien quand il est jeune, devient un sale con avec l'âge et l'appât du gain plus la politique. Il a bien compris ça et évite les réunions motards, son cuir ne sera pas assez solide pour arrêter les boulons et les bidons d'huile jetés sur lui. JLH.
16-09-2013 12:37Il a bien retourné sa veste le Christian !
16-09-2013 19:02qui a dit qu'il était bien quand il était jeune ?
16-09-2013 21:16parce qu'il faisait de la moto ?
Dans la chapitre consacré à la 250 Pernod, on parle de lui car il a été pilote de la marque et aussi en quelques sorte responsable du développement de la moto.
Si ma mémoire ne me trahit pas:
"Peu assidu, souvent en retard, parfois absent, il préférait la plage et la drague au développement de la moto." 17-09-2013 10:07
j'ai lu qu'après le départ de Bidalo, estrosi est nommé directeur d'écurie ce qui provoque de nombreux départs et que de graves problèmes de relations humaines allaient gâcher la dernière saison
17-09-2013 12:07Selon le Canard Enchainé, il serait aussi connu sous deux surnoms:
-le Motodidacte.
-Bac mois cinq. 17-09-2013 13:59
Salut
C'est pas la définition des français par rapport à leur travail ça ??je l'ai vu tourner à l'époque. je l'ai vu (re)tourner à la Sunday Ride Classic et ma foi, il maniait encore bien sa pétoire.
V 17-09-2013 14:10
Big 83 ..... je sens que ta remarque ... autant pertinente que narquoise ..... ne va pas faire l'unanimité ...!
17-09-2013 15:20Ne fais tu pas partie des français qui ont la plage à proximité ?
17-09-2013 16:42
vu que la saison est terminée, tu vas pouvoir arreter de pourchasser les nudistes ... et recommencer a punir les délinquants routiers ...!
17-09-2013 18:36Salut
>Kawa
Il me semble qu'étant sur un site moto, les seules remarques portant uniquement sur sa personnalité et par projection sa couleur politique est sans intérêt.
Son pilotage,ses qualités, ses défauts sur circuits oui...
Bon ça aurait pu être pire... MELANCHON aurait pu faire de la moto.....
...et je t'accorde que malgré la proximité de la plage, je ne suis pas fan....( le monde est mal foutu, n'est ce pas ? )
>Galibois
Les deux ne sont pas incompatibles
17-09-2013 19:42
Forcèment qu'on "dérappe" vers l'homme politique plutôt que le pilote moto...
17-09-2013 20:54Ceci dit, ce n'est pas parce que certains n'ont pas la même ligne politique qu'Estrosi que cela justifie de le traiter de c*nnard ou d'affairiste... même de dragueur !!!
A ma connaissance, il n'a jamais trempé dans des affaires louches en politique et les Niçois semblent assez satisfait de lui... Il vient d'un milieu modeste et n'a pas trop mal réussi, peut-être grâce à la moto et à la course où il faut sans arrêt se battre et se dépasser...
Alors, on a le droit de ne pas être du même bord politique que lui mais je trouve injustifié de la salir car je trouve ce mec plutôt respectable... Ce n'est que mon avis mais je le partage...
Bonjour,
17-09-2013 20:57Pas mal comme carrière, il faut en être capable.
Il faut aussi être bien opportuniste (pour ne pas dire pire), pour ça il à été meilleur que pilote.
Je ne pensais pas que la revue de presse "histoire de pilote" arriverait aussi vite en fin de sujet par manque de pilote.
Bonne journée
rectif :
17-09-2013 21:02- ...déraPe...
- ... de LE salir...
Réussir en politique et plaire à tout le monde doit être encore plus difficile que devenir champion du Monde de moto...!
17-09-2013 21:07Bonjour,
Vu comme cela...
Bon en même temps il n'était pas au point de devenir champion du monde.
Bonne journée 17-09-2013 21:37
Ca dépend ce qu' on met derrière "réussir" en politique...
qui l'a salit ?
18-09-2013 13:28on dit juste qu'être un motard ou un ancien motard n'en fait pas forcément un mec bien
l'a pas quelques trucs sur le dos en ce moment ?
Salut
18-09-2013 16:42On va rigoler si il y a un article sur Lucchinelli
V
Bonjour,
N'empêche qu'on ne peut pas lui retirer qu'il a été champion du monde en 1981 devant Randy Mamola, Kenny Roberts et Barry Sheene.
Et maintenant encore c'est un sacré fou furieux (bon sur tous les plans d'accord).
Bonne journée 18-09-2013 17:28
Salut
Tout à fait Alf
18-09-2013 18:43
Salut
Bon tout de même le père Estrosi avait un bon niveau, si j'en crois cette superbe photo
A moins que Baker, Ago et les autres lui prennent un tour
18-09-2013 18:50
Je crois que ce que beaucoup lui reprochent c'est de ne plus parler de moto et de ne pas nous défendre à l'assemblée. En tout cas j'en ai pas souvenirs.
18-09-2013 19:22Et il a fait partit de ce gouvernement qui a mis en place toutes ces règlent qui font de nous des délinquants de la route...
Et il est sans doute pote avec la Chantale
Estrosi n'est ni un ange ni un démon... Finalement, être motard (professionnel ou dilettante) ne prouve rien, plutôt, ne définit pas quelqu'un... Quoique, je trouve que, sur des critères purement subjectifs, Estrosi a tout de même plus de charisme que beaucoup de parlementaires... qui ne sont pas motards !
18-09-2013 23:32Vous imaginez Mamère sur une moto ?...
Bonjour,
Ben non déja qu'on imagine pas tamère en tong a prisunic.
Bonne journée 19-09-2013 07:12
Salut
Si je tape Mamère à moto, je tombe sur......ma mère sur sa Peugeot 125
.... qui venait tout juste de rencontrer mon père sur sa Norton 500 ....
Bon au lieu de dire des conneries, je me casse, aujourd'hui TT avec la Ténéré....
histoire d'être en accord avec les idées......de Mamère
V
19-09-2013 08:52
Bonjour,
19-09-2013 10:27Je ne supporte pas Estrosi et je ne voit pas le rapport avec Mamere ...
Je prefere voir Mamere en tong, en moto ou en brouette plutot que de voir la tete d'ahuri d'Estrosi.
Concernant sa carriere politique, celui ci est entrée dans cette mafia sous les ordres d'un certain Jacques Medecin.
Meme le plus bete des bullots Bretons se rappelle de ce nom, synonyme de corruption politique. Ce brave homme qui a initié Mr Estrosi a été condamné 4 fois. Fraudes fiscales, corruptions, abus de biens sociaux, etc.
Estrosi ne s'est tout simplement pas encore fait epinglé mais je ne doute pas un instant que ce jour viendra.
Ensuite certain on parlé d'une origine modeste ... qui a les moyens de lui payer le ski, sport gratuit c'est bien connu ... d'acheter une mob à 14 ans ... Y a pas à dire ca c'est une origine tres tres modeste ...
Je ne retiendrais que ce qui decrit bien, pour moi, le personnnage : "Peu assidu, souvent en retard, parfois absent, il préférait la plage et la drague au développement de la moto."
Il suffit de remplacer moto par politique ...
++
Bonjour,
En language clair un bulot breton bête (BBB) c'est un bulot normand en visite à Lampaul Plouarzel avec un autocollant "a l'aise breizh" sur la coquille.
Sinon un BBB cela n'existe pas.
Bonne journée 19-09-2013 18:44
Salut à tous, je fais partie de ses anciens "amis", du temps ou la vie se vivait d'une façon un peu différente de celle d'aujourd'hui, surtout dans le milieu de la moto. Je n'ai malheureusement pas de mots assez fort pour décrire ce "monsieur"...C'est le type qui de loin m'a le plus déçu dans ma vie. Moins glorieux mais je préfère mon chemin.
15-02-2014 15:14Le Canard Enchainé qui critique une personne parce qu'elle n'a pas de diplômes supérieurs et le traite de motodidacte, cela ne vous parait pas déplacé ?
20-12-2015 18:16J'aurai tendance à encourager ce genre d'ascension sociale, même si c'est parfois difficile de parler d'ascension en politique.
Je ne connais pas le politique, juste le pilote qui portait nos couleurs en course.
Quand j'ai posté sur internet des photos de Christian Estrosi, je me suis fait un peu bousculé au début, puis la raison est vite revenue, on parlait du pilote.
Le Canard n'avait attribué aucun surnom à Estrosi, il s'était contenté de citer les sobriquets avec lesquels le désignaient ses "amis" de la classe politique.
Si tant est que la politique puisse être classe... 20-12-2015 22:56
champion du monde ??? ou et quand ?
21-12-2015 09:38en 81, il court en 250, Mamola, Roberts et Sheene, non
Il parlait de Lucchinelli, pas d'Estrosi....
21-12-2015 10:38
excusez-moi de vous demander pardon, ça m'étonnait aussi !
21-12-2015 10:41Un grand homme, fidèle à ses idées dans le temps :
Etre ancien motard/pilote ne change rien à l'idée que je m'en fait:
21-12-2015 10:47
Aujourd'hui, il est élu avec des voix de gauche !... Ca devrait en calmer certains...
24-12-2015 11:17Ah c'est peut être pour ca que Dieudonné l'a appelé Estrozizi.
24-12-2015 12:44